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30/12/2013 11:54

Lundi 18 Novembre

Ce matin, nous nous réveillons tôt comme tous les jours après une bonne nuit sur notre parking de supermarché! Nous sommes très vite prêts au départ pour rejoindre Hamilton, la grande ville à moins de 100 bornes d'ici. Objectif : trouver un centre VTNZ qui fera un check up complet de la voiture. En moins d'une heure de route, nous atteignons la ville et trouvons facilement le centre VTNZ le plus proche, c'est l'ouverture et nous sommes les deuxièmes, titine est donc prise en charge très rapidement.

 

                                                 

 

Moins d'une heure après, le verdict tombe : la voiture est en bon état général, saine, mais a quelques problèmes qu'il faudra régler rapidement + aucune trace de changement de courroie. Le problème principal, c'est qu'il y a une fuite d'huile qui a endommagé les courroies sur lesquelles l'huile est tombée doucement mais surement. L'autre problème, c'est le tuyau du liquide de frein qui fuit et qu'il faut faire réparer en premier lieu pour éviter tout problème de freinage. Nous sommes un peu rassurés, car les deux réparations ne devraient pas couter trop cher, mais nous restons sur nos gardes car nous ne savons pas si les courroies doivent être changées ou non, bref, nous devons compléter le diagnostic en allant chez un garagiste. On demande au technicien de VTNZ s'il n'y aurait pas un garage dans les environs. « Oui, juste en face, aux tarifs intéressants et très compétent ». Super merci, direction le garage maintenant.

 

                 

 

Dès notre arrivée, le chef du garage vient nous voir pour nous faire un devis. Il nous paraît super honnête, c'est très subjectif comme impression c'est vrai, mais il nous inspire confiance. Il fait les mêmes constats que VTNZ en ajoutant « simplement » que toutes les courroies sont mortes à cause de la fuite d'huile et qu'il ne va pas falloir attendre avant de les changer sinon elles risquent de lâcher, et le moteur avec...merde...il part nous faire un chiffrage pour tous les travaux. Nous insistons et il comprend bien le message : il faut aller à l'essentiel des réparations, pas d'inutile. Le chiffre tombe...il fait mal, mais reste cohérent par rapport aux prix pratiqués en France, c'est même moins cher.

 

3 choix s'offrent à nous maintenant:

1/ ne pas faire réparer la voiture, la faire rouler pendant les 4 semaines de voyage qu'il nous reste et prendre le risque de la faire peter, mais avoir une chance de ne perdre aucun argent si on la revend au même prix qu'on l'a payée. Par contre, il faut n'avoir aucun scrupule à vendre une voiture qu'on sait en mauvais état...

2/ revendre la voiture maintenant sur Auckland toujours sans scrupule, et finir en location ou en rachetant un autre véhicule. Par contre, il faut trouver de la motivation pour chercher un nouveau véhicule et nous n'en avons plus, ou de l'argent pour la location que nous n'avons toujours pas en grosse quantité, et enfin, toujours aucun scrupule pour espérer vendre la voiture au même prix d'achat...bref, choix encore plus compliqué que le N°1 !

3/ faire les réparations, continuer le voyage sereinement mais risquer de perdre de l'argent au final car même en revendant bien la voiture, on ne peut pas impacter la totalité du coût des réparations sur le prix de vente.

 

Vous l'avez compris, on n'hésite pas très longtemps, on ne se voit pas vendre un véhicule en sale état, ni gâcher nos vacances en NZ qui viennent tout juste de commencer. En plus, d'après nos calculs, on reste gagnants sur la location d'un van si on revend correctement la voiture. C'est juste l'opération « gain total » (achat et revente à quasi le même prix) qui tombe à l'eau. On se fait une raison, on prend un RDV pour le début d'aprem sans faire de devis ailleurs pour ne pas perdre plus de temps mais surtout, parce qu'on a super confiance, et on part visiter Hamilton. Il y a des jardins à thèmes qui ont l'air super chouettes, les « Hamiltons Gardens » alors on file là-bas en attendant l'heure du RDV. On accuse un peu le coup mais la visite des jardins à thèmes nous remonte un peu le moral. Ils sont magnifiques! Les paysagistes ont su recréer avec authenticité les plus beaux jardins de différents pays : jardins floral anglais, jardin contemplatif japonais, jardin moderniste américain, jardin de la renaissance italienne, jardin de l'érudit chinois et jardin « Char Bagh » indien.

 

 

Il y a aussi d'autres thèmes comme un jardin maori « Te Parapara », un jardin de développement durable ou une magnifique roseraie...bref, on en prend pleins les yeux !

 

                                  

 

Après cette visite coup de cœur, il faut manger un bout. Histoire de changer du Mc Do, on va essayer une chaine de hamburger locale, le « Wendy's », c'est pas mal, mais on préfère Mc Do. Booouuuh, pas bien on sait mais c'est comme ça, ça fait du bien dans des moments comme celui-là.

 

                                                    

 

Ensuite, on retourne au garage pour amener Titine. On s'installe comme à la maison dans la salle d'attente, ordi et PSP, et on passe le temps. Régulièrement, la technicienne qui s'occupe de notre voiture vient nous voir pour nous expliquer ce qu'elle fait, où elle en est, et pour nous demander notre accord à chaque changement de courroie. Le chef vient lui aussi nous taper la tchache, on discute France et Nouvelle-Zélande, boulot, etc.

 

 

Le temps passe, le temps passe, mais la voiture n'est toujours pas prête en fin d'aprem. Ils nous avaient prévenu que ça allait prendre du temps donc pas de surprise. La question c'est, est-ce qu'on dort dans la voiture ce soir pour économiser de l'argent (le garagiste est d'accord pour la mettre devant le garage!) ou est ce qu'on part se reposer pour de vrai dans un backpack ? Après les émotions de la journée, et cette semaine entière à dormir dans la voiture, nous avons besoin de nous reposer, de recharger les batteries (au sens propre et figuré), donc on réserve par téléphone une guest house et le garage nous prête une voiture pour nous rendre là-bas. C'est une voiture d'apparence pas top, mais qui a une patate d'enfer ! Joël s'éclate à nous amener à la guest house dans cette voiture, il est fan !

 

                          

 

Enfin, on va dormir dans un vrai lit, prendre une douche chaude, laver nos vêtements, etc. Ca fait du bien, on revit ! On passe la fin d'aprem à se détendre et la soirée pareille, un petit repas fait maison et dodo. On en avait besoin, aucun regret.

 

 

Mardi 19 Novembre

Ce matin, on prend notre temps car le garagiste nous a dit de ne pas revenir avant 11h. Au check out de la guest house à 10h, on file à Pack n Save pour refaire quelques courses, puis on retourne au garage, titine n'est toujours pas prète, ça commence à nous inquiéter. On demande si on peut manger ici, on nous dit que oui pas de problème, alors on s'installe comme à la maison et on se fait des sandwichs.

 

                          

 

Ensuite on retourne dans notre canapé fétiche en priant pour que le devis de la veille ne soit pas explosé par les heures que la technicienne a passé sur la voiture. On se prépare au pire, au meilleur, mais surtout à l'éventualité que le devis soit dépassé. Jusqu'à combien allons-nous accepter ? On est conscients qu'elle a passé plus de temps que prévu, mais un devis ça reste un devis, alors on se donne une somme max raisonnable, et continue de croiser les doigts. 2H plus tard, la douloureuse arrive, le devis est effectivement dépassé mais moins que ce que nous étions prêts à payer, donc tout va bien. Enfin, ça fait quand même mal au porte-monnaie, mais maintenant titine est en pleine forme et on peut repartir de plus belle ! On remercie beaucoup nos deux garagistes préférés, ils ont été super pros et on ne regrette pas une seule seconde d'être passés par eux.

 

                                        

 

C'est le début d'aprem, on a raté le nourrissage des kiwis du parc ornithologique d'Otorohanga qui avait lieu à 13h, mais on file quand même là-bas car ce parc nous a été vivement recommandé. En moins de deux heures de route nous y sommes, nous avons assez de temps pour en profiter avant la fermeture, chouette. Et enfin, nous pouvons voir des kiwis, ces oiseaux nocturnes qui sont l'emblème de la Nouvelle-Zélande. On savait à quoi ça ressemblait, pas de surprise donc, mais nous ne les avions pas vu en action, et franchement, ça vaut le coup d'oeil ! On dirait des petits poulets qui s'agitent avec leur long bec plongé dans la terre à la recherche d'insectes ou de fruits. C'est super mignon et rigolo, et on est chanceux car il y en a deux très actifs à notre arrivée (mais difficiles à prendre en photo dans le noir).

 

                 

 

Ensuite on continue la visite du parc et on découvre en vrai presque tous les oiseaux de Nouvelle-Zélande : les kéa, les kakariki, les kereru, les kuaka, les korimako, les kakas et les wekas...quand je vous avais dit que tous les oiseaux avaient des noms en k, je vous avais pas menti! Il s'agit de leur dénomination maorie, qui pour la plupart est aussi leur dénomination principale.

 

 

Il y a également une quantité impressionnante de canards, de toutes les couleurs et de toutes les formes. La Nouvelle-Zélande n'est pas que le pays des moutons et des vaches, c'est aussi le pays des oiseaux et des canards, on en a la preuve !

 

                          

 

On retourne voir les kiwis pour leur dire au revoir puis on reprend la voiture en direction du centre-ville d'Otorohanga. Dans les rues, on découvre ce qu'est la « kiwiana », c'est-à-dire tout ce qui définit la culture populaire de la Nouvelle-Zélande : les All Blacks, les maoris, la Marmite (équivalent de la Vegemite australienne), les moutons, etc. Et Otorohanga est LA ville de la kiwiana, elle affiche partout des représentations de ces mythes culturels.

 

 

Il y a également des panneaux explicatifs dans un recoin de la ville et on découvre d'autres éléments de la culture néo-zélandaise que l'on ne connaissait pas encore. On apprend notamment que le « Pavlova » goûté en Australie est en réalité le dessert national kiwi et qu'il porte le nom de la danseuse étoile pour laquelle il a été créé (il devait ressembler à son tutu, c'est pour ça qu'il y a autant de crème dessus!).

 

                            

 

C'est la fin de journée, il est temps de trouver un emplacement pour la nuit. Pas la peine d'aller bien loin, juste à côté de la gare se trouvent quelques places de parking gratuites, un petit coin d'herbe avec tables en bois et de super sanitaires ! Quelques vans comme nous sont déjà stationnés, ça sera parfait pour ce soir.

 

 

Seul hic, les toilettes « officielles » ferment pendant la nuit et ils en gardent un seul ouvert pour les « urgences »...bon ça ira bien pour ce soir, on se sent en sécurité ici avec les autres vans, les gares néo-zélandaises font bien moins peur le soir que celles en Europe!

 

Mercredi 20 Novembre

Aujourd'hui, direction les caves de Waitomo, célèbres pour leurs « glow worms » c'est-à-dire en anglais leurs « vers luisants ». En réalité, il ne s'agit pas de vers luisants mais de larves d'insectes qu'on ne trouve qu'ici. Comme c'est un peu compliqué à expliquer et pas très vendeur, ils ont préféré faire simple en parlant de vers luisants. Nous on s'en fout, ce qui compte, c'est que ça brille ! On a réservé auprès d'un des nombreux opérateurs du coin qui privilégie les petits groupes et qui autorise les photos. A 10h30 on est à l'heure au RDV et on part avec notre guide dans la grotte, chaque opérateur à sa ou ses caves et ils sont les seuls à pouvoir y rentrer.

 

                                             

 

Nous traversons comme d'habitude des grandes étendues de collines verdoyantes où rien, mais alors rien à l'horizon n'est plat. A l'entrée de la grotte, nous sommes équipés d'un casque et d'une frontale, on ne rigole pas avec la sécurité en Nouvelle-Zélande (ça nous change d'autres pays!).

 

 

On descend dans la grotte et le guide nous explique qu'il va nous falloir du temps avant d'être en mesure de voir les glowworms. En effet, l'oeil ne connaît pas ou très peu l'obscurité, et il faut de nombreuses minutes avant qu'il s'habitue au noir total pour ensuite voir ces lumières étranges créées par les glow worms. A titre d'exemple, nous passons deux fois au même endroit, au début et à la fin de la séance, et voyons des glowworms la deuxième fois que nous n'avions pas vu la première.

 

                                         

 

Il nous explique aussi que nous n'allons certainement pas réussir à prendre des photos car ce phénomène naturel n'est visible que dans l'obscurité totale, et qu'il faut donc être un très bon photographe ou avoir un très bon appareil pour y arriver. Bon, je le laisse parler, avec le super mode nuit de mon APN, je suis sure de réussir au moins un cliché...et ben non, je me suis cru plus forte que les autres mais que dalle! Heureusement, l'organisme est super professionnel et ils nous font passer quelques photos par email.

 

                          

 

La bioluminescence créée par une réaction chimique au bout de l'abdomen a un rôle nutritif, sexuel et défensif chez les glowworms. Une fois les proies attirées par la lumière, elles sont piégées dans des fils gluants de quelques centimètres qui pendent des plafonds de la grotte. C'est un peu l'équivalent des toiles d'araignées pour les glowworms. Et à la lumière d'une lampe torche, c'est super joli.

 

 

Après avoir marché dans la grotte, nous nous installons sur un petit bateau pour le clou du spectacle. Il y a des glowworms partout sur les parois et ça brille à l'intérieur comme s'il y avait une autre source de lumière artificielle. A l'inverses des lucioles que nous avions vu en Malaisie, ces « pseudo vers luisants » ne scintillent pas mais brillent simplement. On n'a donc pas l'impression d'être entourés de sapins de noël comme la dernière fois mais plutôt d'être dans une boite de nuit ! Sans le son car la ballade en bateau se déroule dans le silence total pour apprécier plus profondément la magie du décor.

 

                             

 

Après avoir bien profité, on ressort pour le petit casse croute de la matinée, biscuits, thé et café dans une petite cahute au milieu des collines, c'est bucolique, et le guide est super bien organisé, il a même du lait pour ceux qui préfèrent un petit chocolat.

 

 

Ensuite, on repart à la découverte d'une deuxième grotte, pas de glowworms cette fois mais des stalactites et stalagmites de calcaire...bon, on avoue, ça nous impressionne pas plus que ça ce genre de grottes, on en a déjà vu pleins, en France et ailleurs, et c'est surtout pour les glow worms qu'on est venus. Malgré ça, la visite est intéressante et on découvre des ossements plus ou moins anciens de différents animaux tombés dans la grotte et piégés à l'intérieur, comme notamment des os de moa, ces grands oiseaux disparus de Nouvelle-Zélande qui pouvaient mesurer jusqu'à 3mètres !

 

                              

 

On ressort de la cave ravis par ces deux heures de visite, on a encore un peu de route avec le guide avant d'arriver sur Waitomo et de retrouver titine qui nous attend sur le parking. On déjeune dans un petit parc pas loin puis on file en direction de Rotorua, notre prochaine destination. On roule pas mal cet aprem, mais on est contents car sur la fin de journée, le décor change enfin ! Finies les collines verdoyantes dont on commence à se lasser, on traverse maintenant des forêts et on passe à côté de jolis lacs, ça fait plaisir.

 

 

A environ 30 kilomètres de Rotorua, on commence à sentir l'odeur de souffre (=odeur d'oeufs pourris ou de pétards). On savait que la ville était le cœur de la géothermie néo-zélandaise, mais au point de sentir cette odeur à des kilomètres à la ronde, quelle surprise! C'est peut-être pour ça qu'elle est surnommée « Sulfur City » (=la ville du souffre). L'odeur ne faiblit pas lorsqu'on se rapproche, et elle est à son paroxysme une fois à l'intérieur de la ville. Comment font les habitants pour vivre en permanence avec cette odeur ?! On file à l'office du tourisme qui doit normalement être encore ouvert mais qui ne l'est pas, normal, on n'est pas au bon. Du coup, on fait juste un petit tour rapide du centre-ville, c'est plutôt mignon.

 

                                  

 

Ensuite, on cherche un coin pour dormir, c'est la première fois qu'on va passer la nuit dans une grande ville depuis qu'on a la voiture. On ne sait pas vraiment où aller, on erre dans les quartiers résidentiels et aux alentours. On atterrit finalement près d'un stade désert où il y a des toilettes, un point d'eau et un club de bridge qui se vide en fin de soirée. Ca yeh, on est tranquilles, on peut se prendre une petite « douche » à la bassine dans le noir le plus total, encore une autre situation insolite à marquer dans notre carnet de route !

 

                    

 

Après le diner, je décortique notre guide de voyage à la recherche des activités de la région qui nous intéressent, et il y en a pleins ! Je crois qu'on va avoir une journée chargée demain et après-demain... !

 

Jeudi 21 Novembre

On petit-déjeune comme à la maison sur le parking du stade puis on file a Te Puia, une des nombreuses réserves géothermale des environs de Rotorua sauf que celle-ci se trouve en pleine ville. Elle abrite entre autres « Pohutu geyser », visible depuis la route lorsqu'il est au maximum de ses possibilités. Nous souhaitons visiter le parc ce matin et revenir ce soir pour le diner-spectacle maori, mais le gars qui nous vend les tickets nous suggère plutôt de venir en fin de journée et d'enchainer les deux activités pour mieux profiter de notre matinée. OK, merci Jean-Claude, on va faire ça, et on part en direction de « Buried Village » à l'extérieur de la ville, un village enseveli sous 2m de cendres après l'éruption du Mt Tarawera. En chemin, on s'arrête aux Blue et Green lakes.

 

 

Ensuite, on arrive au village qui n'est autre qu'un musée. Joël n'est pas super emballé, moi non plus, je ne m'attendais pas à ça. Mais bon, ça peut être intéressant alors on y va quand même, et puis surtout, on a une journée à combler en attendant les activités de ce soir.

 

                                  

 

Le musée retrace l'histoire du petit village de Te Wairoa, de la communauté mi-maorie mi-européenne qui y vivait dans les années 1880 (essentiellement du tourisme, déjà à cette époque!) et du volcan Tarawera qui est violemment entré en éruption en 1886. Il a détruit plusieurs villages dont celui-ci, ainsi que les terrasses de silice roses et blanches célèbres à l'époque.

 

 

Après la partie intérieure du musée, on visite les extérieurs qui ne sont autres que les ruines du village. A deux époques très différentes (début du 20è et début du 21ès), des équipes archéologiques ont réussi à faire sortir ces ruines des cendres et à mettre en valeur l'hôtel de la ville et quelques maisons.

 

                                       

 

Après cette visite, on repart vers la ville de Rotorua pour l'explorer plus en profondeur. Une petite ballade conseillée par le guide des frogs nous amène tout d'abord devant le vrai point info, fallait vraiment le faire exprès pour le rater, un grand bâtiment à colombages coiffé d'une tour.

 

               

 

On prend quelques infos puis on démarre la ballade qui nous fait traverser le centre puis rejoindre le parc « Kuirau » (qui je trouve porte bien son nom, vous allez comprendre pourquoi). Ce parc en plein cœur de la ville et gratuit est rempli de trous géothermiques en activité. Il y en a des dizaines ! Ca bouillonne, ça fait de la fumée, ca sent le souffre, bref ça plait à Joël qui veut tous les voir ! On se dit que vraiment, c'est incroyable d'avoir un parc comme celui-là en plein cœur d'une ville avec seulement quelques barrières pour les protéger. Ca reste super dangereux pour les enfants ou les animaux, y sont fous ces kiwis.

 

 

Ensuite, on essaie de rejoindre le lac Rotorua mais on marche longtemps et ça commence à être long. On raccourcit la ballade des frogs et on file direct au lac pour voir à quoi il ressemble sans passer par la case départ. Oui, ok, c'est un lac quoi.

 

                         

 

Sur le chemin du retour, on croise une dame maorie qui aime bien le souffre qui sort des bouches d'égout (ah oui, on vous a pas menti, yen a vraiment partout du souffre!), ça doit peut-être avoir des vertus pour ses jambes ou une signification quelconque.

 

 

On tombe aussi sur un Marae au détour d'une rue.

 

                                     

 

Enfin, on arrive à la voiture, et ce n'est toujours pas l'heure d'aller au parc géothermal. Ca tombe bien, on est crevés, on va faire une petite sieste. On se trouve un coin près d'un parc puis on file enfin à Te Puia. On rejoint un tour guidé gratuit qui fait le tour du parc et nous explique quelques éléments de compréhension sur la culture maorie. En effet, le parc est non seulement intéressant pour la partie géothermique mais aussi pour la culture maorie, qui est intimement liée à ces phénomènes naturels considérés comme sacrés. A l'intérieur de l'enceinte du parc, il y a donc un Marae, une whare nui (maison tribale), une école de sculpture et d'autres bâtiments intéressants.

 

 

On y apprend que seuls les hommes peuvent être initiés à la sculpture traditionnelle tandis que les femmes peuvent apprendre l'art du tissage. La guide nous montre les bases du tissage de « flax », cette plante grasse que l'on trouve en Nouvelle-Zélande et que l'on peut découper pour en faire sortir les fils intérieurs. Les habits traditionnels maoris sont tous fabriqués à partir de cette plante.

 

                                     

 

Ensuite, on nous dirige dans la kiwi house du parc où deux petits kiwis se font discrets. Mais comme c'est pas pour ça qu'on est venus, c'est pas très grave, nous on veut voir le geyser ! Après la kiwi house, on y va enfin, c'est pas trop tôt ! Il jaillit régulièrement, et de façon naturelle (vous comprendrez plus tard pourquoi je dis ça) à peu près toutes les heures. Quand on s'en approche, il est au taquet Pohutu, ça fait plaisir !

 

 

A partir de là, le groupe commence à se séparer, nous on reste un peu près du geyser puis on part découvrir les autres phénomènes naturels du parc comme les bains bouillonnants, les lacs acides ou les terrasses de silice. C'est joli mais tous les geysers indiqués sur la carte sont éteints, dommage.

 

                        

 

Après la visite, on retourne à l'entrée du parc pour attendre le début de « Te Po », le spectacle maori. On est accueillis par un grand « Kia Ora », c'est-à-dire bonjour en maori (mais aussi « merci », « au revoir », etc) prononcé par notre guide pour la soirée, un grand monsieur avec une belle chemise violette façon Jean-Pierre Foucault.

 

 

Il nous explique le déroulement de la soirée puis nous emmène découvrir avant toute chose notre repas de ce soir. Nous allons déguster, après le spectacle maori, un « hangi » c'est-à-dire de la nourriture cuite dans un four creusé dans la terre. C'est un procédé de cuisson à l'étouffée que l'on retrouve dans d'autres pays du Pacifique, il consiste à faire cuire de la viande et des légumes sur des braises déposées dans un trou puis recouverts de terre pendant plusieurs heures. Au vu de la nourriture, on va se régaler!

 

 

Ensuite, au retourne au Marae pour la cérémonie d'accueil appelée « Powhiri ». Un ambassadeur est désigné pour nous représenter, nous invités, auprès des maoris qui vont nous accueillir. Le jeune homme suisse est un peu impressionné mais prend son courage à deux mains pour faire face aux guerriers. L'un d'eux doit vérifier l'intention des invités et pointe son arme sur l'ambassadeur pour le défier. Notre ambassadeur accepte le présent posé sur le sol ce qui signifie que nous sommes venus en paix, tout va bien. Nous sommes donc tous conviés à entrer dans l'enceinte du « Whare nui» au son du « putatara » (=coquillage servant d'instrument de musique).

 

                      

 

Une fois que tout le monde est installé face à la scène, notre ambassadeur est invité à s'avancer pour effectuer le salut maori avec les guerriers/danseurs. Le « hongi » comme on appelle ce salut, consiste à presser son nez contre le nez de l'autre, deux fois, pour « partager l'air vital ». On sait que ce n'est pas du folklore pour l'avoir vraiment vu faire par deux maoris qui se disaient bonjour dans la rue.

 

 

Nous nous installons face à la scène et nous assistons au spectacle qui nous est destiné. Plusieurs chansons et démonstrations s'enchaînent, nous entendons pour la deuxième fois la chanson des amoureux de Rotorua (que tous les enfants kiwis apprennent à l'école) ainsi que d'autres chants. Nous sommes également invités à monter sur scène, les femmes pour apprendre l'art du « poi » (=un des objets servant à apprendre le maniement des armes) et les hommes pour apprendre le « haka » (haka=danse, dont la plus connue est celle servant à déstabiliser l'adversaire). Nous passons un super moment, et le spectacle se termine par le fameux haka qui, encore une fois, me donne la chair de poule.

 

 

Nous sommes ensuite conviés à nous installer dans la salle de restaurant où nous allons déguster le hangi sous forme de buffet. Seuls quelques légumes, les viandes et les patates ont été cuites de cette façon, le reste du buffet est constitué d'entrées froides, de fruits de mer et de desserts histoire que tout le monde soit content, végétariens et compagnie. Pas de surprise, on se régale, et on s'en met plein la panse! La nourriture cuite au hangi est bien reconnaissable car elle a un goût très différent, un peu celui de la terre, normal vous allez me dire...

 

                       

 

La soirée se termine par un chocolat chaud à côté du geyser. On nous emmène en « waka » qui signifie « moyen de transport » en maori, et qui à l'époque désignait surtout les pirogues en bois (Shakira sort de ce corps!). Bon, là on n'y va pas en pirogue mais en petit train, puis Jean-Pierre Foucault maori nous raconte encore quelques légendes avant de nous ramener au point de départ. La soirée est finie, c'était super ! Je l'ai eu mon expérience maorie, même très touristique, c'était chouette.

 

 

Comme il est tard et que nous n'allons pas nous lancer dans la recherche d'un nouvel emplacement ce soir, nous retournons au stade et passons notre deuxième nuit là-bas.

 

Vendredi 22 Novembre

Ce matin, direction Wai-O-Tapu Thermal Wonderland (« les merveilles thermales de Wai-O-Tapu »), LE passage obligé dans la région. C'est sur notre route en direction du sud, ça tombe bien. Nous voulons y arriver le plus tôt possible pour ne pas rater le geyser de Lady Knox qui est « provoqué » tous les jours à 10h15 (je vous dirai comment plus tard). On arrive largement à temps pour le geyser, du coup la dame de l'accueil nous propose de faire d'abord un tour dans le parc avant de reprendre la voiture pour aller au geyser. OK, c'est parti. On attaque par le sentier rouge du parc. On découvre plusieurs cratères puis des piscines de boue joliment nommées « encriers du diables ».

 

 

On continue notre petite marche matinale (au pas de course quand même parce que Lady Knox ne va pas tarder à jaillir) en direction de Champagne Pool, sans le savoir. On arrive par l'arrière de cette merveille thermale et on l'aperçoit déjà mais on a une meilleure vue sur la « palette de l'artiste » dont les couleurs changent constamment.

 

                

 

On descend jusqu'à Champagne Pool ainsi nommée en raison de ses bulles. Sa température est de 74°C et les couleurs sont dues aux nombreux minéraux contenus dans le bassin : or, argent, mercure, souffre, arsenic, thallium, antimoine, etc. Bref, ça donne pas envie de se baigner mais par contre de prendre pleins de photos!

 

 

Ensuite, on trace un peu car on sait qu'on va revenir après le geyser et qu'on pourra prendre notre temps. On reprend la voiture et on va sur le parking du geyser à 5minutes de route du parc principal (super pratique cette organisation!). C'est le bin's sur le parking, normal, tous les touristes se retrouvent au même endroit au même moment, et des touristes yen a pleins car ce parc c'est un peu le Disneyland de Nouvelle-Zélande ! On s'installe dans l'amphithéâtre qui fait face au geyser (Disneyland je vous ai dit!), tout le monde attend le moment où le geyser va exploser mais pour le moment, c'est le calme plat.

 

                          

 

Un gars débarque avec son micro et commence à nous raconter l'histoire du geyser. Il a été découvert par des prisonniers qui faisaient leur lessive dans une source d'eau quand soudainement, un jet d'eau a jailli. Jour après jour, c'est devenu un jeu, ils jetaient de la lessive dans la source pour en faire sortir le geyser. Et oui, c'est bien une réaction chimique qui fait sortir Lady Knox de son trou. Du coup, le monsieur réitère l'expérience et jette une solution savonneuse dedans en nous garantissant que cela n'est pas dangereux pour l'environnement (permettez-moi d'en douter un peu quand même). L'eau monte petit à petit puis se transforme en gros jet d'eau. OK, c'était sympa, un peu « too much » mais sympa.

 

 

On reprend vite la voiture pour retourner au parc principal avant la fin de « l'attraction » pour éviter les bouchons. On décide de visiter le parc à l'envers pour avoir moins de monde. C'était malin, mais on n'est pas les seuls à avoir l'idée, mince ! On démarre par le « bain du diable », un petit lac contenant une grosse quantité d'arsenic. Du coup l'eau est...verte fluo !

 

               

 

On continue la découverte du parc où l'on passe de merveille en merveille, nous sommes ébahis par ce que la nature est capable de faire. Les noms donnés aux phénomènes naturels sont parfois moins poétiques mais plus représentatifs comme « poêle à frire » ou « piscine d'huitres » !

 

 

On est récompensés par toute cette marche dans le parc par le panorama sublime sur le lac vert de Ngakoro et en fond, le lac bleu de l'écho.

 

        

 

On repasse par la piscine de champagne et par le bain du diable, nos deux préférés, et on sort du parc après 3h passées à l'intérieur ! On a aimé vous croyez ?! Maintenant, c'est l'heure de manger un casse-croute avant de reprendre la route en direction du lac Taupo, le plus grand lac du pays. Sur le chemin, une autre « merveille » est encore accessible par un parking séparé des autres, il s'agit de lacs de boue bouillonnants, mais là, ça rigole pas, ça fait pas semblant de bouillir, c'est impressionnant !

 

 

Après ça, on roule, on roule, et en chemin, on s'arrête de nouveau pour voir des cascades d'eau, les Huka Falls. Notre guide dit qu'il s'agit du site naturel le plus visité du pays, donc on s'attend à du costaud, surtout après ce qu'on a vu ce matin. Bon...ben ce sont des cascades d'eau quoi. Certes, l'eau est turquoise (due à la forte concentration de bulles d'oxygène) et il y a un sacré débit, mais à partir de maintenant, on arrête les cascades d'eau, sauf si elles s'appellent Iguazu ou Niagara !

 

                       

 

On arrive dans la ville de Taupo et encore une fois, on est surpris par la taille de la ville et par les infrastructures touristiques : arrêt de bus, énorme information center, toilettes et douches payantes, etc. On est définitivement dans le cœur touristique de l'île du nord. On file au point info pour réserver notre croisière sur le lac Taupo et on choisit de la faire en fin d'aprem. D'ici là, on a le temps de faire les pleins (essence et nourriture) et de prendre une douche, autant en profiter !

                                    

 

 

Il est presque 17h, nous rejoignons le port pour la croisière, nous avons choisi la moins chère et du coup, ce n'est pas sur un bateau à moteur que nous allons la faire mais sur un voilier ! C'est une première pour Joël. Dès notre montée sur le bateau, nous sommes ravis car cela nous détend de ne pas entendre de moteur, nous qui sommes une bonne partie de la journée dans la voiture. On passe un bon moment tous les deux à regarder les paysages alentour dont quelques volcans.

 

 

Pourquoi avons-nous décidé de faire une croisière sur le lac ? Tout simplement car c'est la seule façon d'aller voir les sculptures maories faites sur les falaises de Mine Bay. Ca avait l'air magnifique sur les photos, et en vrai, ça l'est tout également, mais nous sommes un peu déçus car il n'y a qu'une seule falaise gravée.

 

                    

 

Les gravures ont été réalisées en l'espace de 4 étés par un maitre-sculpteur maori, en cadeau à son peuple. La gravure principale représente le grand prêtre navigateur qui a conduit la première tribu maorie jusqu'à Taupo. Les autres gravures sur le côté représente une sirène et le vent du sud. On admire la réalisation en buvant un peu de vin pétillant ou de la bière, c'est sympa.

 

 

Après cela, on fait demi-tour et on repart en direction du port. Le capitaine met le moteur pour arriver plus vite car le temps se gâte. Il en profite pour nous expliquer que le lac Taupo est un lac de cratère, ce qui veut dire que...nous sommes au dessus d'un volcan ! Ah ok, sympa de ne savoir ça que maintenant ! Pas d'inquiétude, la dernière éruption a eu lieu environ 200 ans av JC et a donné sa forme actuelle au lac. Mais bon, on est quand même impressionnés de voir que des volcans, des failles, des lacs bouillonnants, et autres, yen a partout en NZ !

 

                             

 

Arrivés à destination, nous nous demandons où nous allons passer la nuit. Et pourquoi pas ici ? Il y a des toilettes, le parking est calme et il n'y a pas d'interdiction écrite comme quelques centaines de mètres plus loin où plusieurs vans sont quand même garés pour passer la nuit. Nous sommes tranquilles ici alors on s'installe, on mange un bout et on se couche, très contents de cette super journée.

 

Samedi 23 Novembre

Ce matin, nous prenons notre temps pour nous lever, faire le petit-déj et reprendre la route.

 

                                          

 

L'objectif de la journée est de trouver un camping sympa près du parc Tongariro, d'organiser la rando de demain qui n'est pas une boucle mais un aller simple d'un point A à un point B (nécessité de trouver un transport pour le retour) et de se reposer au camping pour être d'attaque demain matin à la première heure. La rando que nous voulons faire est une des « Great Walks » de NZ, l'Alpine Crossing et consiste en 7 heures d'ascension entre deux volcans (19,4 kms et 750 mètres de dénivelé). J'avais très envie de la faire, Joël beaucoup moins mais j'ai réussi à le convaincre et je pense qu'on ne va pas le regretter malgré l'effort. Dans la matinée, on arrive à un premier camping qui ne nous séduit pas vraiment : accueil froid, peu d'explication, prix onéreux et pas d'internet ! Finalement, on atterrit dans un autre camping plus petit, familial, avec un super accueil et beaucoup d'explications sur l'Alpine Crossing. On prend notre emplacement ici.

 

                                    

 

La dame nous explique que pour éviter l'organisation d'un transport retour après la rando, on peut aussi faire demi-tour à la moitié et ainsi retourner à notre voiture. En effet, tout ce qui est à voir se trouve sur la première partie du parcours et donc, on ne rate rien en faisant un aller-retour au lieu d'un aller simple, à part peut-être une balade dans le bush (c'est bon on a donné!) et peut-être aussi la vue sue le lac Taupo (on était hier dessus, pas de problème!). Cette solution nous convient parfaitement car on économise 40$ et surtout, on est libres de prendre le temps qu'on a besoin pour faire la rando. Le seul hic, c'est qu'on rajoute 200 mètres de dénivelé car on sera obligés de remonter une portion qu'on ne fait qu'en descente normalement pour aller voir les lacs...mais ça, on ne le sait pas encore ! On profite de notre journée pour se reposer, bloguer, jouer et se préparer psychologiquement à demain.

 

Dimanche 24 Novembre

5h30 du matin, le réveil sonne. Dur dur, il fait encore nuit et bien froid jusqu'au lever du soleil. On n'est pas super rapides, et le temps d'arriver sur le parking de Mangatepopo au départ de la rando, il est déjà 7h. Le soleil s'est levé et il fait bien beau, chouette. En plus, nous avons enfin une vue dégagée sur le volcan Mt Ruapehu dont le sommet est recouvert de neiges éternelles.

 

                 

 

On démarre la rando plus motivés que jamais, on a un super moral tous les deux. La première partie ressemble à une ballade facile sur du quasi plat pendant plusieurs kilomètres. On longe un cours d'eau, on traverse une végétation aride et rase de bruyères et de tussoks, c'est joli.

 

 

Petit à petit, on se rapproche du volcan Mt Ngauruhoe et on profite de la vue. Ensuite, ça se corse, une première portion de 400 mètres de dénivelé démarre, ça grimpe, ça grimpe.

 

                               

 

Arrivés en haut de cette portion à South crater, il n'y a presque plus de végétation. On en profite pour faire une petite pause face au volcan.

 

                    

 

Puis on traverse tout un désert de sable qui est en fait la caldeira d'un ancien volcan encaissé entre le Mt Tongariro et le Mt Ngauruhoe. Le paysage est lunaire, c'est magnifique, et en plus c'est du plat, ça fait du bien avant la prochaine portion de 350 mètres.

 

 

Après, c'est reparti pour la grimpette. C'est un peu plus dur que tout à l'heure car la distance à parcourir est plus courte pour un dénivelé presque équivalent ce qui veut dire que...c'est bien pentu ! Mais arrivés en haut, on ne regrette pas, on a une première vue sur le « Red Crater » dont le nom vient des ouvertures béantes et rougeoyantes sur les flancs du Mt Ngauruhoe.

 

                  

                  

                  

 

Ensuite, il faut grimper encore quelques mètres pour arriver au sommet et avoir une vue splendide sur les lacs émeraudes et le lac bleu...là, ça envoit du lourd, on en prend pleins les yeux ! Le ciel est bleu quand on arrive, c'est presque midi, le soleil est au zénith, youhou, on a bien fait de venir !

 

 

On descend la grosse pente jusqu'aux lacs émeraude et on a de la terre pleins les chaussures. Et dire qu'il va falloir remonter tout ça après (les fameux 200 mètres de +)! Dans la descente, on rencontre des français avec qui on discute, eux sont dans la remontée, ils font l'aller-retour comme nous, ça nous donne du courage pour tout à l'heure. Entre temps, le ciel commence à se couvrir, on est vraiment arrivés à temps pour avoir une vue dégagée. Mais les premiers nuages donnent aussi du relief aux paysages et se reflètent dans les lacs, c'est très beau.

 

               

               

         

 

On mange notre pique-nique juste à côté d'un des lacs et on profite de la vue, puis on repart dans l'autre sens pour faire les 200 mètres supplémentaires non prévus au départ. Mais se rapprocher des lacs verts émeraude en valait vraiment la peine, alors aucun regret. En plus, on voit des formes qu'on n'avait pas vu à l'aller, comme quoi. Moi, ces formes me font penser à quelque chose que Joël ne voit pas, il dit que j'ai l'esprit mal placé, à vous de juger...

 

 

La descente n'est pas très difficile et les kilomètres retour défilent rapidement. On est impressionnés par la distance parcourue. Seuls les 3 derniers kilomètres sont vraiment difficiles, même sur du plat, nos jambes accusent le coup. A l'arrivée au parking, on est fiers de nous, on l'a fait, et plus encore, on a monté presque 1000 mètres de dénivelé. On est rincés mais heureux !

                        

 

 

On reprend la voiture pour avancer en direction de notre prochaine destination, Wellington. Comme c'est le début d'après-midi et qu'il fait un temps superbe, on décide de ne pas tenter le diable en attendant trop pour prendre une douche, si ça se trouve dans quelques heures ça va se couvrir, alors on s'arrête sur une aire d'autoroute et on prend une douche à côté des voitures qui passent ! Encore un moment mythique de roots attitude !

 

 

Quand je dis autoroute, je veux plutôt dire route principale car on est très loin de l'autoroute, ça tourne, comme d'hab. Je commence à en avoir marre de ces routes mais ya pas le choix pour voir des paysages superbes comme aujourd'hui. On avance pas mal et on fait un premier stop à Wanganui pour voir si on peut y rester la nuit. On trouve un parc sympa, mais les toilettes se ferment juste devant nous alors qu'il n'est que 18h. Mince. On fait le plein d'essence et on va manger Mc Do, on a vraiment trop la flemme de se faire à manger ce soir. Puis on reprend la route. On s'arrête dans une ville qui s'appelle « Bulls » et dont le symbole est un taureau...original (bull en anglais=taureau en français). La ville n'a pas grand chose d'intéressant à part des toilettes propres, mais ça nous suffit, on va dormir ici ! On est dans un quartier résidentiel mais on se gare en face d'un commerce plutôt qu'en face d'une maison ou de l'école pour ne pas éveiller de soupçon et on se prépare à passer une douce nuit.

 

Lundi 25 Novembre

Aujourd'hui, on souhaite arriver à Wellington pour y passer les deux ou trois prochains jours et prendre le ferry mercredi ou jeudi pour l'île du sud. On sera exactement à la moitie de notre road trip, et c'est ce qu'on voulait, timing parfait. Mais on est loin d'imaginer ce matin que tous nos plans vont tomber à l'eau dans la journée...

 

On prend la route et on avance encore pas mal ce matin. Je suis au volant. Aux environs de 10h30, on est dans la banlieue proche de Wellington, le trafic s'intensifie considérablement. On arrive à un feu tricolore quand soudainement, à une centaine de mètres avant le feu, les chiffres de mon compteur kilométrique passent de 80km/h à … 0 ! Mon cœur fait un bon, que se passe t-il, il faut réagir vite ! Joël me dit de m'arrêter tout de suite au bord de la route mais par réflexe, je tourne à gauche à la prochaine intersection pensant qu'il y a moins de trafic. Le volant est rigide, la voiture est totalement à l'arrêt, seulement l'élan nous fait avancer. Je m'arrête au bord de la route et plus rien, la voiture ne veut pas redémarrer. Merde !!!

 

On essaie plusieurs fois de redémarrer en vain, on ouvre le capot pour comprendre ce qui se passe, qu'est ce qu'on fait ?! Par réflexe, j'appelle mon papa, il n'est pas encore trop tard en France (22h30-23h). Pendant que je suis au téléphone entrain de lui expliquer les « symptômes », Joël voit passer une voiture de police non loin et lui fait signe de s'arrêter. On lui explique ce qui se passe, il essaie de redémarrer la voiture, et en même temps, mon père en vient à la conclusion qu'il s'agit certainement de la batterie qui ne s'est pas rechargée correctement, pas besoin d'appeler une dépanneuse donc, il faut arriver à la faire repartir jusqu'au prochain garage. On met en place les pinces croco avec la voiture du policier qui est vraiment super sympa, et on arrive à la faire redémarrer, ouf ! Il nous précède pour nous amener jusqu'à la station essence la plus proche qui est juste à côté d'un garage. Super ! Merci beaucoup à mon Papa et au policier, sans eux, on n'aurait pas su quoi faire.

 

Le policier s'en va et on laisse le moteur tourner mais celui-ci s'arrête de nouveau et ne repart plus...je vais voir le garage à pied et un technicien vient avec un appareil pour tester la batterie. Il est formel, il ne s'agit pas de la batterie à changer mais du contacteur d'allumage qui permet à la voiture de démarrer, un classique sur une vieille voiture comme la notre. OK...combien ça va couter ? 250$ … ah OK...comme on n'a pas vraiment le choix, on leur laisse la voiture, ils vont changer la pièce cet aprem, et nous, on accuse le coup. On ne sait pas bien où on est exactement, tout ce qu'on sait, c'est qu'il y a un Mc Do pas loin et qu'on a vraiment besoin d'internet pour faire un point financier de la situation. On part à pied là-bas, on mange un petit bout en chemin puis on re mange un petit bout au Mc Do tout en lançant internet. Le moral n'est vraiment pas au beau fixe, entre le mauvais temps qui est revenu et cette goutte d'eau qui fait déborder le vase des réparations...on fait le calcul de combien nous a couté la voiture + toutes les dépenses associées (assurance, équipement de la voiture, etc) et combien nous aurait couté la location d'un véhicule. On est encore gagnants si on vend bien la voiture, plus de beaucoup, mais encore un peu. Oui mais pour combien de temps reste t-on gagnants? La voiture va t-elle nous refaire un coup comme ça ? Le radiateur ne va t-il pas lui aussi nous lâcher prochainement (on suspecte cette pièce d'être à l'origine de notre fuite d'eau qui n'a pas cessé)? Et si elle nous refait une panne au milieu de nulle part et non à l'entrée d'une ville comme aujourd'hui ? Et même si tout se passe bien, va t-on réellement réussir à la vendre sur Christchurch au prix où on a besoin de la vendre, sachant que le marché là-bas est moins dynamique qu'à Auckland ? Bref, autant de questions auxquelles pour le moment, on n'a pas de réponses, mais il va falloir prendre une décision rapidement car le ferry pour traverser l'île du sud, c'est bientôt, et une fois de l'autre côté, on ne pourra plus faire marche arrière. Je pense à l'idée de revendre la voiture dans les jours prochains à Auckland, mais Joël n'est pas trop chaud car on s'était déjà dit qu'on allait jusqu'au bout avec elle...oui mais les éléments de la journée nous font douter...et puis il y a beaucoup de risques à continuer comme si de rien n'était.

 

C'est déjà la fin de journée, on va récupérer la voiture, le devis a été respecté, 250$, c'est déjà ça. Au lieu de s'enfoncer dans la ville et de payer des parkings, on décide de dormir non loin d'ici sur une petite aire de repos où il y a des toilettes et des douches (!), face à la mer. Plusieurs personnes viennent promener leurs chiens et quelques gamines prennent une douche à la sortie d'une quelconque activité sportive. On commence à se préparer à manger, je prends ma première photo de la journée, forcément jusque là ça n'a pas été bien passionnant...

 

 

Nos idées sont plus claires maintenant, et en discutant, on tombe enfin d'accord sur le fait qu'on ne peut plus prendre de risque. On n'est pas si loin d'Auckland et le marché est vraiment propice là-bas. La voiture est en bon état, tout fraiche sortie de récentes réparations et entretiens. Et même si c'est une bonne voiture, elle est vieille, il faut se rendre à l'évidence, et on a la confirmation que les gens d'avant n'en ont pas pris assez soin et qu'il y aura un jour ou l'autre de nouvelles pièces à remplacer. On ne veut pas être les pigeons qui faisons toutes les réparations, on pense que chaque backpacker doit y mettre du sien et investir un peu pour que toutes ces vieilles voitures continuent de fonctionner et de passer de main en main. Nous on a assez donné, who's next ?! C'est décidé, on retourne à Auckland dans les jours prochains pour vendre la voiture et on visitera l'île du sud en voiture de location. On rejoindra l'île du sud en avion. En comptant le prix d'une location de voiture + le camping + la différence prix d'achat/prix de vente de la voiture, on est toujours gagnants par rapport à la location d'un van pour un mois. C'est donc maintenant qu'il faut vendre la voiture, sans attendre. On s'endort soulagés d'avoir pris cette décision.

 

Mardi 26 Novembre

Ce soir, on a RDV avec Floriane la sœur de Solène qui habite à Wellington. On va manger chez elle et son copain et récupérer les colis qui nous ont été envoyés par nos familles. On a donc la journée pour visiter la capitale de la Nouvelle-Zélande. Oui mais pas de bol, il fait un temps pourri, il pleut et ça ne donne vraiment pas envie de se balader. En attendant que le soleil pointe le bout de son nez, on va au célèbre musée Te Papa Tongarewa (« chez nous » en maori) dont on a entendu beaucoup de bien. On reprend la route jusqu'au centre-ville et on trouve facilement le musée grâce au gps. Par contre, c'est la grosse galère pour se garer et le parking gratuit conseillé par Flo est assez loin du musée quand on considère qu'il va falloir marcher sous une pluie battante...on se gare donc juste à côté, le parking coute cher mais comme le musée est gratuit, ça compense ! On n'a pas envie de s'embêter surtout avec ce qui nous tombe sur la tête en ce moment. On rentre dans le musée 5 minutes avant l'ouverture, bon timing.

 

                             

 

Le musée, comme presque tous les musée de NZ, abordent plusieurs sujets : histoire, géographie, biologie, géologie, etc. Mais pas n'importe comment, de façon interactive. Ici, l'apprentissage passe par le jeu et c'est ce qui rend ce musée si agréable et qui fait sa réputation. Il y a juste la partie maorie que je trouve moins intéressante qu'à Auckland, mais surement parce que j'ai eu un gros coup de cœur à Auckland.

 

 

On se rend compte qu'internet est gratuit dans le musée alors on y reste encore un peu car la pluie n'a pas cessé. On mange un bout sur place et en début d'aprem, on se motive à bouger. On part au Mont Victoria pour admirer la vue mais comme elle est toujours bouchée, on ne monte pas jusqu'en haut et on redescend. Puis on part dans le centre-ville, histoire quand même de sortir de la voiture. On se gare et on part balader une petite heure à la découverte de Cuba Street, et d'autres endroits de la ville.

 

 

On apprécie la visite, la ville dégage une ambiance sympa mais le temps n'est vraiment pas de notre côté, dommage. On reprend la voiture et on file en direction du stade du rugby, le Westpac Trust Stadium. Malheureusement, il ne se visite pas...sauf que la dame de l'accueil est gentille et comme on a des bonnes têtes j'imagine, elle nous propose d'aller faire un petit tour avec un gars des bureaux. Cool, merci ! Vraiment ces kiwis, ils sont adorables !!! Joël est ravi, on peut prendre quelques photos et discuter rugby avec le gars.

 

                           

 

Ensuite, on file chez Flo, on est en avance mais c'est histoire de repérer et de se reposer un peu avant d'arriver car on est vraiment crevés. On se trouve une petite place pas loin puis quand c'est l'heure, on y va. Qu'est ce que ça fait plaisir de revoir une tête connue ! Elle nous présente son copain et leur petit chez eux. Nous sommes accueillis avec du bon vin, du fromage et du pâté, le bonheur ! On passe la soirée à discuter NZ, voyages, voiture, etc, bref on partage un bon moment tous ensemble, et en plus on mange bien car Daniel son chéri était cuisto et nous a préparé de bons ptits plats.

 

 

La pluie continue de tomber dehors, on est vraiment bien à l'intérieur d'un appartement. Flo nous propose de faire une machine et il était déjà convenu qu'on dormait chez eux ce soir, bref, on est vraiment aux anges car ce sont des petits plaisirs simples comme bien manger, bien dormir et avoir des vêtements propres qui font du bien quand on voyage en routard depuis plusieurs semaines (voire plusieurs mois nous concernant). Et Flo le sait bien car elle a déjà voyagé comme cela en NZ à son arrivée dans le pays. Ensuite, on avait oublié mais il y a le moment tant attendu de l'ouverture des colis. On sait que l'un d'entre eux contient des surprises, et on a hâte de les découvrir. C'est Noël avant l'heure, on découvre pleins de bonnes choses à manger et à boire, du foie gras, des bonnes bouteilles de vin et de la chartreuse ! Il y a aussi des petits cadeaux, un joli pull pour Joël et un foulard pour moi et aussi tous les guides de voyages des prochains pays, on est gâtés !

 

                   

 

On a définitivement passé une super soirée grâce à nos hôtes et aux colis envoyés par nos familles, merci encore beaucoup à tous, notamment à Flo, c'était un vrai plaisir de te revoir et de découvrir ta vie chez les kiwis. On va tous se coucher au chaud sous les couvertures, bonne nuit les petits et à demain.

 

Mercredi 27 Novembre

Ce matin, Flo et Daniel sont partis travailler tôt mais nous ont dit que nous pouvions rester plus longtemps chez eux. Je ne le répéterai jamais assez, ils sont vraiment adorables ces kiwis;-) On passe la matinée sur internet pour mettre l'annonce de notre voiture en ligne. On décide de la mettre uniquement sur le site des frogs dans un premier temps et on verra d'ici deux jours selon le nombre d'appels si on la met sur un autre site. On sait qu'on va toucher uniquement les internautes français, mais les voitures partent bien sur ce site et puis surtout, on n'a pas le temps ni l'envie de se lancer dans une traduction en anglais maintenant..! On prend notre temps ce matin, le soleil n'est toujours pas au RDV, on s'était dit qu'on restait un jour de plus sur Wellington s'il faisait beau mais ce n'est pas le cas, alors on va prendre la route, cap sur Auckland ! En plus, on a appris que le ferry d'une des deux compagnies est cassé, et que donc il faut réserver à l'avance pour aller sur l'île du sud par la mer, cela nous conforte dans notre décision de remonter sur Auckland en voiture, c'est parti. On fait un petit rangement et la vaisselle avant de partir de chez Flo et Dan, puis on reprend la route.

 

                                

 

Une fois dans la voiture, le moral retombe en deux minutes, il est vraiment temps qu'on la vende cette voiture! On roule, on roule, on roule et on repasse par certaines villes qu'on connait déjà, Bulls, Whanganui, etc. Il pleut toujours beaucoup ce qui n'aide pas à retrouver le moral, on n'a encore moins envie de faire à manger que d'habitude, et c'est peu dire ! Sauf que sur les routes où nous sommes, il n'y a rien. On s'arrête dans un boui-boui ouvert quelques kilomètres avant Hawera et on se mange un petit truc réconfortant, pizza et hamburger, que du light ! (je vous confirme, on a pris du poids en NZ, en même temps avec ce qu'on mange, c'est compréhensible!).

 

   

 

On trouve des toilettes non loin du petit snack et on décide de passer la nuit sur le parking d'à côté. Ca n'a vraiment pas été une bonne journée, on a eu le moral dans les chaussettes et en plus, on n'a eu aucun appel téléphonique lié à notre annonce publiée ce matin. C'est encore un peu tôt, c'est vrai, mais ça nous aurait réconforté, tant pis.

 

Jeudi 28 Novembre

Ce matin, direction le Egmont National Park pour y voir le Mt Taranaki. Le temps n'est toujours pas de la partie, les dix jours de temps magnifiques que nous avons eu avant nous paraissent bien loin aujourd'hui. On avance jusqu'à Stratford, une des entrées du parc, mais le magnifique cône enneigé du volcan ne veut pas se montrer, il reste sous la brume. Tant pis, c'est pas aujourd'hui qu'on fera une petite rando réconfortante, l'avantage c'est qu'on va arriver plus tôt sur Auckland vendredi pour les éventuelles visites. On file au point info de la ville qui fait aussi office de poste et de librairie, parfait. On a envie de déposer l'annonce sur un autre site en anglais mais comme par magie, on reçoit deux sms et un appel pour la voiture. En fait, on ne captait pas hier, c'est pour ça qu'on n'avait eu aucun appel ! Chouette, chouette ! On prend deux RDV pour demain en début d'aprem et une autre personne nous dit qu'elle va nous rappeler. Le moral revient, on se mange un bout dans un petit snack local et on reprend la route après avoir blogué jusqu'en milieu d'aprem. Comme le ciel s'est un peu dégagé, on aperçoit en partant le Mt Taranaki qu'on était venus voir, ça fait plaisir.

 

                         

 

On roule toute l'aprem pour arriver jusqu'à Otorohanga que l'on connait déjà et où on avait passé une nuit pas mal la première fois. Toujours le même problème de toilettes qui ferment la nuit, mais le coin est toujours aussi calme et rassurant que la première fois. Bonne nuit les petits, vivement demain qu'on montre la voiture aux potentiels acheteurs !

 

Vendredi 29 Novembre

Ce matin, c'est grand rangement de la voiture sur le parking où on a passé la nuit puis on reprend la route, on doit être à Auckland à 14h pour le premier RDV. On approche de la ville peu de temps avant midi, on s'arrête pour manger et nettoyer la voiture à l'aspirateur dans une station essence qui propose ce service. Titine doit être présentable pour l'occasion!

 

                                 

 

On arrive à la case départ, Auckland, là où notre aventure kiwi a commencé. On est sur le parking du parc Victoria aux environs de 13h30, parfait, le moteur a le temps de redescendre en chauffe et les gens pourront ouvrir le capot pour vérifier la mécanique s'ils le souhaitent. Le premier couple arrive, nonchalant, et dès le début, on sent qu'ils ne sont pas vraiment intéressés (alors qu'ils paraissaient l'être au téléphone). Ils nous posent pas mal de questions, consommation, problèmes méca, etc. Mais en réalité, c'est surtout la taille de la voiture qui les dérangent, ils ont déjà fait un petit road trip en van et se sont habitués au confort d'un grand espace...et on les comprend ! Ils nous disent « on se rappelle », et on sait que ce n'est pas eux qui vont la prendre.

 

                                             

 

Avant 15h30 l'heure du prochain RDV, les deuxièmes acheteurs potentiels nous contactent pour savoir si nous sommes déjà dispos, on leur dit oui, et ils débarquent tout de suite. Même profil d'acheteurs (jeune couple de français fraîchement débarqués sur Auckland) mais à l'inverse des premiers, ils sont hyper motivés, voir surexcités. Ils sont SUPER EMBALLES par la voiture, et dès les premières minutes, on sait que c'est dans la poche. En fait, ils la voulaient avant même de la voir, et cette « visite » ne fait que les conforter. On accroche bien avec eux, ils sont sympas et nous font penser à Jean et Laure de Darwin ce qui est un compliment, surtout lui, il lui ressemble même physiquement. Ils nous posent eux aussi pas mal de questions, mais à notre grand étonnement, ne souhaitent pas essayer la voiture. Ils n'ouvrent même pas le capot. Ce qui leur plait, c'est sa petite taille pour une conduite plus facile, et l'aménagement complet du véhicule. C'est nous qui amenons le sujet de la mécanique en les prévenant qu'il s'agit d'une vieille voiture et qu'ils auront peut-être des réparations à prévoir, mais ils changent de sujet à deux reprises. Bon, ok. Ce qui les inquiète, c'est plutôt le paiement en cash et le fait de ne pas « être retenus » en tant qu'acheteurs. On les rassure, s'ils nous disent oui, c'est ok pour nous, (on n'est pas à un entretien d'embauche!) et le paiement en virement d'un compte français à un compte français nous arrange aussi. BANCO ! L'affaire est conclue, on se promet de se retrouver en début de semaine prochaine pour faire le changement de proprio lorsque l'argent sera sur notre compte. Eux, ça les arrange car ils avaient déjà réservé pour un hôtel ces prochains jours, et nous aussi car ça nous fait encore quelques nuits d'économisées en dormant dans la voiture. Bref, tout le monde est content, c'était ce qu'on voulait, et on est soulagés d'avoir vendu la voiture aussi vite. On savait qu'on n'aurait pas trop de problème sur Auckland mais à ce point là, c'était inespéré !

 

                     

 

On termine la journée en cherchant un endroit pour prendre une douche puis on se pose au parc Victoria où on compte passer la nuit. On est en face d'une station essence et il y aussi des toilettes de l'autre côté du parc. On termine comme on a commencé, avec un peu de confort.

 

Du Samedi 30/11/13 au Lundi 2/12/13

On reste sur Auckland encore 4 jours de plus dont 3 avec la voiture. Pourquoi ? Parce qu'on ne pensait pas qu'elle serait vendue aussi vite et surtout, parce que le vol le moins cher pour aller sur Christchurch n'est que mercredi. Pendant 3 jours, on va à la librairie pour profiter de l'internet gratuit, écrire le blog et faire des réservations (location de voiture, vol pour Christchurch, billets retour pour la France, etc).

 

                                  

 

On fait aussi du petit shopping en centre-ville (notamment des matelas pneumatiques pour dormir dans la tente), et on ne visite pas beaucoup (on avait déjà fait un bon tour la première fois). On passe deux nuits au volontariat où on retrouve pleins de gens qu'on connaissait, et deux nuits au parc Victoria. Il fait beau et chaud les ¾ du temps, ça fait du bien, et on pique-nique tous les jours dans la ville, je fais le plein de sushis et je découvre même un resto avec des sushis très originaux à un prix imbattable, génial!

 

 

Le temps est un peu long pour Joël qui n'a pas le blog comme moi pour s'occuper, mais on n'a pas le choix, on doit vraiment faire des économies dans notre mode de vie pour finir la Nouvelle-Zélande correctement alors il prend son mal en patience, plus que quelques jours, et une nouvelle aventure démarre dans le sud, on a tous les deux hâte !

 

Mardi 3 Décembre

C'est le jour de la transaction, on va officiellement vendre la voiture aujourd'hui ! On part du parc Victoria tôt ce matin pour rejoindre l'hôtel Jucy où on va passer notre dernière nuit sur Auckland avant notre vol de demain. Le « check in » en avance (avant 14h) est payant mais c'est pas grave, il faut vraiment qu'on dépose toutes nos affaires maintenant plutôt que de le faire quand on n'aura plus la voiture. La chambre qu'on a prise est un peu plus chère que celle que nous avions la première fois mais il n'y avait plus que ça de dispo. La haute saison a démarré, ça se sent. Finalement c'est tant mieux, car quand on arrive, la chambre est bien mieux avec la salle de bains à l'intérieur, le lit est douillet, on va être super bien !

 

                                    

 

Je mets direct internet en route pour voir si l'argent est enfin sur le compte, et c'est le cas, chouette, on va pouvoir avancer l'heure du RDV avec nos acheteurs. On les appelle, ça les arrange aussi, on se donne RDV à mi-chemin entre nos deux hôtels, au grand désarroi de Joël qui ne voulait pas galérer à trouver une place en centre-ville sur Queen Street. Effectivement, c'est la galère, on met 10 ans à tourner en les attendant, et on finit, comme nos précédents vendeurs, sur une place interdite à la longue durée. Du coup, Joël reste dans la voiture et je vais faire les papiers avec les acheteurs à la poste. En quelques minutes, c'est réglé, ça yeh, ce n'est officiellement plus notre Titine. Mais sans regret aucun. On leur donne les clés et on leur montre comment faire les niveaux. On leur explique toutes les petites astuces pour la voiture et la conduite en NZ, puis on repart, piétons, mais HEU-REUX !

 

                                               

 

Quelques minutes après, on a déjà un coup de fil de leur part...ils n'arrivent pas à démarrer la voiture, tout comme nous la première fois à cause de la clé qui se coince dans la serrure ! Ca nous fait marrer, on retourne les voir et on leur explique comment s'y prendre. C'est bon, ça marche, bonne route les zamis, prenez soin de titine comme elle le mérite, n'attendez pas d'avoir un problème avant de faire des entretiens dessus (c'est comme ça qu'elle durera) et profitez bien de la NZ! On va faire 2-3 petites courses et on se fait des spaguettis bolo à l'hôtel-auberge Jucy avant de retourner dans la chambre pour DORMIR ! Le but, c'est vraiment d'en profiter avant de repartir sur les routes en voiture-tente-matelas pneumatique. Et c'est ce qu'on fait, c'est une journée de repos parfaite. Demain, direction l'île du sud !

 

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