Volontariat écologique en Nouvelle-Zélande

03/12/2013 07:07

Semaine de volontariat du 4/11/13 au 8/11/13 (Auckland-NZ)

Comme expliqué précédemment, la NZ est confrontée à des problèmes écologiques semblables à ceux de l'Australie et pour les mêmes raisons. Les colons à leur arrivée ont importé de nombreuses espèces animales et végétales dangereuses pour l'environnement « natif » du pays (surtout pour les oiseaux qui étaient quasiment seuls sur place), et ont également développé des activités destructrices comme l'élevage intensif ou l'export de bois (notamment celui issu des kauris, arbres aux troncs gigantesque qui est une espèce endémique). Bref, aujourd'hui la NZ cherche à réduire son impact environnemental, et notre mission pendant cette semaine était surtout portée sur le « pest control », c'est-à-dire le contrôle des prédateurs (« pest »=nuisance), et surtout le possum. Cet animal importé par les australiens, et plutôt apprécié là-bas, est LA bête noire des néo-zélandais. Très jeunes, ils apprennent à détester cette petite bête qui se nourrit de jeunes oiseaux ou d'oeufs. Pourquoi les détestent-ils autant? Parce que les oiseaux en question sont les oiseaux chéris des néo-zélandais : les kiwis, les kokako ou les kakas (que des noms en k!). Ces espèces endémiques sont en danger si la population de leurs prédateurs ne réduit pas. Le CVNZ et d'autres organismes mettent donc en place des pièges dans les parcs pour les tuer, ainsi que les souris ou tout autre petit mammifère non désiré, susceptible de manger les oiseaux. Alors c'est parti, direction le parc régional de Hunua Ranges. Ashley qu'on appelle « Ash » sera notre « Team leader » pour la semaine.

 

JOUR 1

Nous partons de la maison d'Auckland tôt ce matin pour rejoindre le parc régional où nous allons passer la semaine qui est situé à une heure au sud d'Auckland. Objectif de ce début de journée : faire les courses pour 10 personne qui vont manger pendant 5 jours.

 

                               

 

On part avec Ash au magasin discount de la Nouvelle-Zélande, le « Pack n Save », qui ressemble dans sa disposition à un grand magasin de bricolage, mais qui n'est rien d'autre qu'un Leader Price géant. Chacun prend dans les rayons ce qu'il pense avoir besoin pendant la semaine, sans abus (mais sans regarder les prix non plus, c'est cool!) et les deux chariots sont remplis en moins d'une heure.

 

 

Ensuite, on reprend la route pour arriver en fin de matinée au parc régional de Hunua Ranges. On prend place dans une des maisons du parc où sont logés les groupes ou les rangers, on dépose nos affaires et on mange un bout avant de partir vers notre première mission de la semaine.

                                   

 

Avant de partir de la maison, on nettoie tous nos chaussures avec des brosses et du produit spécial censé détruire les germes qui peuvent contaminer les kauris. En effet, ces arbres très costauds en apparence ont des racines très fragiles, et beaucoup ont été contaminés par une maladie qui les ronge littéralement. C'est pour éviter la propagation de cette maladie d'un parc à l'autre qu'il est demandé à tous les randonneurs de se nettoyer les chaussures à chaque entrée et sortie.

 

  

 

Ensuite, on reprend le camion pour se diriger vers des chemins de randonnée très empruntés proches d'une cascade du parc. Il y a de nombreux groupes scolaires sur les chemins, mais nous, on leur passe devant, et on grimpe, on grimpe...ça démarre fort ce volontariat, j'ai déjà chaud et on n'a encore rien fait ! Sur les chemins, on découvre enfin ce qu'est le bush néo-zélandais : des forêts de fougères, et c'est très très beau.

 

                              

 

La mission du jour est de dégager les rigoles qui descendent le long des chemins et qui sont remplis de terre, de feuilles et de racines empêchant l'écoulement de l'eau. On prend nos pioches et notre motivation, et c'est parti au boulot !

 

 

La mission ne dure pas très longtemps aujourd'hui, mais c'est déjà bien physique. On termine la journée par la récompense de la cascade qui est très belle, et on y observe de nombreuses familles de canards qui apprennent à leurs petits à affronter les courants.

 

                                                 

 

JOUR 2

Aujourd'hui la mission consiste à aménager un chemin de vtt du parc. On peut se demander en quoi cela participe à la conservation de l'environnement (surtout lorsqu'on arrache des racines et de la terre) mais le ranger avec lequel on travaille nous explique qu'aider les gens à venir dans le parc, à profiter des chemins et de la nature, c'est aussi leur donner envie d'en prendre soin et la conserver...oui, oui, ok, bon c'est discutable, mais bon, disons qu'on va se contenter de cet argument !

 

Le matin, il faut creuser la terre pour aplanir le chemin et permettre aux vtt de mieux circuler. C'est très dur et physique, et au bout de plusieurs heures d'intense labeur, on est crevés et on a les bras douloureux.

 

 

Après la petite pause déjeuner (1/2h!), on attaque la deuxième partie du travail qui consiste à construire une barrière dans un virage pour éviter toute chute dans le fossé. Après la matinée difficile, c'est surtout le ranger qui bosse et qui nous montre comment poser les planches et les clouer entre elles. Elles sont soutenues par des barres de fer que nous devons enfoncer dans la terre avec une grosse masse. Chacun passe après l'autre pour s'essayer au boulot.

 

En fin de journée, le ranger nous amène dans un coin reculé du parc pour nous montrer les oiseaux Kokako, assez rares et difficiles à voir en pleine nature. Malheureusement, c'est râté pour nous, aucun oiseau ne pointe le bout de son nez, par contre la pluie, oui !

 

JOUR 3 (entier), 4 et 5 (demi-journées)

Nous avons passé une journée complète + deux demi-journées au PEST CONTROL, c'est-à-dire à la gestion des prédateurs. Le travail consiste à déposer des sacs remplis de poison dans des trappes sur les chemins du parc. Certains chemins sont faciles, d'autres plus rudes.

 

                               

                                           

 

 

Il faut toujours noter si le sachet de poison que l'on remplace a été partiellement mangé, entièrement ou pas du tout. En effet, le DOC (« Department of Conservation »), organisme d'état pour l'environnement, a besoin de savoir combien de poison se trouve dans la nature à un instant T.

 

                                     

 

Le 1er jour de cette mission, nous avons passé 7 à 8h dans la forêt sur des chemins glissants remplis de lianes et de racines (chemin uniquement emprunté par les rangers). C'était très difficile physiquement et nous sommes tous allés puisé dans nos ressources pour terminer la marche, mais du coup c'était super aussi car on a tous eu l'impression d'avoir accompli un exploit!

 

 

La deuxième fois, c'était beaucoup plus facile, le chemin était quasi-goudronné, et comme c'était le lendemain des 7h de marche, ça tombait à pic !

 

                                    

 

La troisième et dernière fois, c'était sur un chemin aussi difficile que la première fois, mais beaucoup moins long. Et comme c'était le dernier jour de la semaine et que nous étions tous très fatigués, Ash a préféré ne pas aller jusqu'au bout et éviter ainsi tout risque de blessure.

 

 

Nous avons terminé la première journée de PEST CONTROL très fatigante par un bain chaud dans des sources non loin du parc. Joël est resté à la maison pour se reposer tandis que nous sommes tous partis avec Ash nous détendre. Nous avons eu le droit à un magnifique coucher de soleil sur la « piscine » d'eau chaude, histoire de nous récompenser de cette dure journée.

 

                     

 

JOUR 4 (demi-journée)

Aujourd'hui, lendemain de notre marche de 7h, il pleut au réveil. La mission se déroule donc au chaud dans le hangar du ranger. On enfile des bleus de travail, ça change de nos gilets jaunes fluo habituels !

 

 

 

Certains préparent les sachets de poison du PEST CONTROL, d'autres comme Joël et moi découpent du grillage en petites tailles et les enroulent sur eux-mêmes dans l'attente de leur utilisation dans le parc. En fin de matinée, le ranger super sympa accepte de nous dépanner de quelques morceaux de bois pour la future installation de notre van, merci !

 

                         

                         

                         

 

Après l'après-midi PEST CONTROL, c'est à notre tour de cuisiner pour le repas du soir, en effet, nous avons tous fait à manger à tour de rôle par petits groupes, et c'est à Joël et moi de clôturer la semaine. La principe est de faire un plat de notre pays, ou un plat qui nous ressemble. Beaucoup ont fait des plats végétariens, nous c'est pas notre truc, on veut de la viande ! Et du fromage ! Et du sucre ! Au menu : gratin dauphinois et gratin de choux fleurs (pour faire plaisir aux végétariens quand même) et escalopes de poulet grillées. En dessert : des crêpes (ben oui, ça faisait longtemps) avec plein de nutella, miam miam. Verdict : tout le monde s'est régalé, et il ne restait plus rien à la faim...euh à la fin !

 

 

BILAN : Cette semaine de volontariat dans les environs d'Auckland nous a beaucoup plus plu que la première à Darwin en Australie, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, nous avons été très occupés toute la semaine, parfois même trop occupés à la limite de l'exploitation ! Mais on a préféré ça plutôt que l'inverse et s'ennuyer. Ensuite, on a beaucoup profité de la nature et découvert des paysages que l'on avait pas encore vu depuis notre arrivée en NZ, normal en même temps, on était restés que sur Auckland ! Enfin, on s'est bien épuisés physiquement, on a bossé, c'était dur, mais ça a fait du bien de refaire un peu de sport. On est prêts pour les chemins de randonnée du bush kiwi maintenant!

 

                                    

 

Côté amical, l'ambiance a encore mis beaucoup de temps à se décoincer. Les allemands sont beaucoup restés entre eux et nous considéraient comme un « groupe » car en couple. Mais après quelques jours, ils ont fini par nous intégrer à leur conversation et nous avons passé de bons moments avec eux.

 

 

J'ai personnellement beaucoup apprécié notre team leader, une jeune kiwi de 24 ans à fond dans l'environnement et surtout, un peu bargo dans sa tête. On a bien discuté et partagé, et j'ai trouvé qu'elle nous avait parfaitement encadrés, sans faire la maman ni la rabat-joie, loin de là. Ashley au top !

 

                                       

 

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Date: 06/01/2014

Par: Ghislaine

Sujet: Volontariat

Bon ben cette fois vous vous êtes sentis utiles … et vous avez vu des choses que vous n'auriez certainement pas vu tous seuls !! Et fait du sport en plus !!! Bisous

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