Sur la route qui nous mène à la rencontre des aborigènes!

06/10/2013 14:43

Samedi 31 Aout

Ce matin, on tarde un peu à plier nos affaires car je souhaite publier un article sur internet avant de partir. Et oui, internet après c'est fini pendant un mois ! Après le ptit déj, on part du backpack pour rejoindre en taxi l'agence de location Apollo, qui a racheté « Cheapa Campa » chez qui nous avons loué notre van. Nous ne le savons pas encore mais nous comprendrons très vite qu'il s'agit d'un des deux plus gros loueurs du pays, après Britz, car on va croiser un paquet de « copain Apollo » sur les routes. A notre arrivée, nous remplissons les papiers et on nous rappelle les 4 éléments du van qui ne sont pas couverts par l'assurance : le toit, le soubassement, le pare-brise et les pneus. On peut souscrire à une assurance supplémentaire pour ces deux derniers éléments qui, d'après la dame, dans 40% des cas reviennent cassés...on fait la calcul entre le prix de l'assurance et le prix du remplacement, et ça ne vaut pas le coup, alors on décide de prendre le risque. Ensuite, on part faire le tour du véhicule avec un gars d'Apollo et il nous explique tout le fonctionnement du van. Dès la découverte du véhicule, on est conquis ! Il est spacieux (on peut se tenir debout à l'intérieur et le lit est de taille king size!), confortable et pratique.

 

                    

             

 

En ce qui concerne l'énergie par contre, il y a un hic. Tout l'équipement intérieur (excepté les lumières et le frigo) ne fonctionne qu'en étant « branché » dans un camping, et nous ne pourrons pas non plus recharger nos appareils électroniques (appareil photo et ordi portable surtout) en roulant comme nous le pensions (sauf si on achète une prise sur allume-cigare). De même, le gars nous annonce une autonomie de 3 jours seulement pour le frigo, ce qui signifie que nous devrons aller dans des campings à cette fréquence, alors que nous avions prévu de dormir uniquement sur les bords de route...Bon, on verra tout ça, pour le moment, le van est chargé à bloc, essence, eau, électricité, alors c'est parti mon kiki! Il nous reste quelques trucs à manger, et on meurt de faim, alors avant de prendre la route, on inaugure le van en faisant réchauffer des pâtes au poulet, notre premier repas ici!

 

                                             

 

Puis on démarre. C'est moi qui prend le volant en premier pour sortir de Darwin et avancer le plus loin possible en direction de Katherine, notre lieu approximatif de RDV avec les copains français du backpack. L'autre objectif de la journée, c'est de faire le plein de victuailles, alors on s'arrête à un Woolworth en chemin, le deuxième plus gros supermarché d'Australie. Et on fait nos premières « vraies » courses en Australie ! La note fait un peu mal même si on a pris un temps fou pour choisir les meilleurs rapports qualité-prix, on espère juste que les quantités vont nous durer le plus longtemps possible.

 

             

 

Puis c'est reparti, il faut s'habituer à la conduite à gauche et au volant à droite. Finalement, ce n'est pas ça le plus dur, le plus dur pour Joël et pour moi c'est de tenir notre droite le long de la ligne centrale, car on a naturellement tendance à virer à gauche sur le bord de la route (est-ce le véhicule qui tire à gauche ou est-ce parce qu'on conduit d'habitude à droite, certainement un peu des deux). Et puis, il y a aussi le classique « essuie-glaces/clignotants » qui ne rate pas quand on commence la conduite en Australie : quand on veut tourner à droite et indiquer notre chemin, on met les essuie-glaces en marche car les manettes sont inversées, pratique non ?!!

 

                                         

 

A environ 100 bornes de Katherine, on décide de s'arrêter pour la nuit avant le coucher du soleil. On essaie d'appeler les copains pour savoir où ils sont, mais on tombe sur répondeur, flûte. On se met à la recherche d'un coin tranquille, mais pas non plus isolé, pour notre première nuit on aimerait que d'autres campeurs soit sur le même site que nous. On a croisé sur la route une aire remplie de camping cars, mais il était trop tôt pour s'arrêter et maintenant qu'on cherche, il n'y a plus rien, mince! On s'arrête finalement sur une petite route au bord de la nationale, cachée par plusieurs arbres, où une famille en camping-car est déjà arrêtée.

 

 

On discute rapidement avec eux puis on s'installe pour la nuit. On mange malheureusement à l'intérieur, car il y a trop de mouches à l'extérieur, c'est insupportable. Ce n'est pourtant pas encore la saison (les mouches dans le bush c'est atroce à certaines périodes de l'année, au point qu'il faut se balader avec un filet à mouches!), mais là il fait faire avec. On espère qu'il y en aura de moins en moins jour après jour (le nord de l'Australie bénéficie d'un climat tropical tandis que le sud d'un climat tempéré). On essaie aussi pour la première fois la douche solaire, et ben mafois c'est bien pratique tout ça !

 

                                                           

 

Puis on se couche assez tôt, peu de temps après le coucher du soleil et on regarde les étoiles depuis la fenêtre du van. On regarde aussi les road trains passer avec leurs remorques éclairées (gros camions australiens avec au maximum 4 remorques, d'où le nom de « trains de la route »)...ca yeh, on est dans le bush pour de vrai ! Il fait très chaud, espérons qu'on arrivera quand même à passer une bonne nuit.

 

Dimanche 1er Septembre

La nuit n'a pas été très reposante, car on n'a dormi que d'un œil, à l'affut du moindre bruit autour du van. Et puis la chaleur n'est retombée qu'aux alentours de 2h du matin, dur dur pour s'endormir. Bon, c'était la première, c'est pas grave, ça ira mieux ce soir ! On petit-déj' dehors ce matin, mais les mouches sont toujours là, alors je me construit un petit filet à mouche maison, et ça fait bien rire Joël.

 

                                            

 

Puis on attaque la route. On a malheureusement raté les copains à Katherine qui ont essayé de nous rappeler, mais cette fois-ci, c'était nous qui ne captions plus aucun réseau. Dommage ! On avance jusqu'à la ville de Katherine qui n'est pas très intéressante en soi, pleine d'aborigènes ivres dans les rues. Il y aurait bien le parc Nitmuluk à visiter aux environs de Katherine, mais je l'ai déjà fait il y a 6 ans, et il faut qu'on avance vite ces prochains jours pour arriver à temps à Fitroy Crossing, le point de départ de notre volontariat avec les aborigènes. On fait le plein d'essence, puis on part en direction de Gregory National Park en se disant qu'il y aura peut-être des choses à voir là-bas (rien n'est indiqué dans le Lonely). En chemin, les paysages de termitière géantes se succèdent (colonies de termites réalisées par ces dernières en terre mâchée) et on s'arrête pour faire quelques photos de ce paysage typique du nord de l'Australie.

 

      

 

On roule, on roule, puis on s'arrête manger sur une aire d'autoroute. Il y a moins de mouches que ce matin, et on rencontre des oiseaux très bizarres, dotés d'une crête violette !

 

                                       

 

On rencontre aussi un vieil australien et sa femme aborigène qui nous demandent pourquoi nous visitons l'Australie au lieu de visiter la France ? Il nous dit qu'à son âge et en ayant déjà beaucoup voyagé en Australie, il n'a toujours pas tout vu ! Certes... On continue jusqu'à Gregory NP où il n'y finalement pas grand chose à voir. On s'arrête dans un roadhouse pour remettre de l'essence (ne me dis pas qu'on va mettre de l'essence tous les jours ? Et ben si!!) puis on part se dégourdir les jambes vers la rivière pour essayer d'y voir des crocos...en vain.

 

 

Sur une affiche dans le roadhouse, on apprend avec tristesse qu'il y a une zone de quarantaine au franchissement de la « frontière » entre le territoire du nord (NT) et l'australie occidentale (WA), et qu'il va falloir se débarrasser de tous nos fruits et légumes ! La raison n'est pas expliquée, mais on est dégoûtés, on n'a pas beaucoup acheté de fruits et légumes mais quand même un minimum, et on aura jamais le temps de tout manger avant le passage de la frontière demain !

 

                                          

 

On continue notre route et on voit qu'on a déjà fait pas mal de bornes, car le paysage commence à changer. Il y a toujours des termitières à perte de vue, mais également de nombreux baobabs, tous plus grands les uns que les autres. C'est très beau, et on commence aussi à voir des formations rocheuses au loin, on s'approche de la région du Kimberley, ça se voit, et ça fait plaisir !

 

 

En fin de journée, on s'arrête sur une vraie aire d'autoroute remplie de camping-car et de caravanes. On comprend qu'il est toléré d'y dormir, on peut même y rester 24h au maximum, ce sont les « free rest area », équipées de toilettes, de tables et parfois d'eau. C'est décidé, on ne dormira plus que dans ces rest area désormais, en plus, elles sont indiquées sur notre carte routière. Le paysage autour de la rest area est superbe, on est au pied d'une montagne qui rougit au fur et à mesure que le soleil descend...Uluru peut aller se rhabiller! (non jplaisante, faut pas exagérer quand même mais c'est très beau).

 

                                      

 

On se fait un tit apéro, une tite bouffe (avec pleins de fruits et légumes!) et on profite du fait qu'il n'y a que très peu de mouches pour manger dehors (mais il y a malheureusement encore beaucoup d'autres insectes en raison de la forte chaleur). On se couche comme hier, comme les poules, et on espère dormir un peu mieux qu'hier soir, ça devrait le faire.

 

Lundi 2 Septembre

La nuit a été bien bonne pour Joël, encore un peu difficile pour moi, décidément j'ai besoin de temps pour m'habituer à dormir dans un van. Après le ptit-déj', on se dirige vers le Keep-River National Park, à la frontière avec l'état de l'ouest. Nous souhaitons aller là-bas pour plusieurs raisons : d'abord, ça a l'air sympa, même si nous n'avons pas beaucoup d'infos dans le Lonely à son sujet. Deuxièmement, ça nous fait un repas de plus (celui de midi) où nous allons essayer de finir nos fruits et légumes avant le passage de la frontière. Troisièmement, nous avons beaucoup roulé ces deux derniers jours, je suis en manque de visite ! Même si nous devons arriver à Fitzroy Crossing pour le volontariat aborigène d'ici vendredi, nous avons quand même le temps d'en profiter un peu en chemin. Quatrièmement, aujourd'hui on gagne 1h30 ! Il y a un décalage horaires entre les deux états, ce qui veut dire que notre journée sera rallongée après notre passage de frontière ! Toutes les conditions sont réunies, alors c'est parti !

 

                                                      

 

On attaque la route d'entrée du parc qui est notre première « gravel road » comme y disent, c'est-à-dire une route non-goudronnée. Si seulement ce n'était que ça...mais par « gravel road », les australiens veulent dire qu'il s'agit d'une route merdique, remplie de petits graviers ou de grosses pierres, pleine de « vagues » ou de « stries » et couverte de sable rouge qui pourrit la voiture en 5 minutes ! Ces routes sont bien-sûr dangereuses pour vos pneus et votre pare-brise (et pour vos amortisseurs, mais nous on s'en fout, on est assurés pour ça!), et certains loueurs n'acceptent pas que leurs clients les empruntent. Seulement, si on ne prend pas ces routes (qui sont tout-à-fait ouvertes aux véhicules non 4X4), on ne voit rien de l'Australie ! C'est donc un mauvais moment à passer, mais qui ne dure que 3kms jusqu'au « visitor center » du parc.

 

                                         

 

A l'intérieur, le ranger nous dit que si on ne veut pas trop faire de gravel road, sachant qu'il n'y a que ça dans le parc, on peut juste visiter le « Cockatoo Lagoon » et pousser jusqu'au site de « Gurrandalng », à quelques kms de là. On suit son conseil, et on part faire le tour du lagoon qui est en fait une réserve d'oiseaux.

 

 

Il y a aussi dans un recoin un magnifique baobab, parmi les plus grands qu'on ait vus.

 

                                                   

 

Puis on attaque les 15bornes de gravel road qui nous séparent de l'autre site...on est obligés de rouler à 20 km/h et je suis à deux doigts de faire une crise cardiaque à chaque fois que Joël roule un peu plus vite (25kms/h!) sur cette route merdique...en chemin, on fait un premier stop à Ginger Hill, une petite colline sur laquelle se trouve une structure réalisée par les aborigènes, et qui leur servait à attraper les faucons. La vue depuis la petite colline sur le bush est magnifique.

 

              

              

 

Puis, après une heure de gravel road, on arrive enfin sur le site recommandé par le Ranger, et on ne regrette pas car à première vue, ça a l'air bien joli !

 

                                           

 

On attaque la ballade d'une heure qui fait le tour du rocher principal et qui permet d'avoir une vue sur les formations rocheuses alentour. Ca me donne l'impression d'être dans le parc national de Bungle Bungle (qu'on va faire bientôt) car les couches de sédiments qu'on voit sur les roches sont similaires aux photos que j'ai vues. Ce parc fera parti des bonnes surprises de ce trip australien.

 

 

Après la visite, on prépare notre repas de midi, le dernier avant la « frontière des fruits et légumes » comme on l'appelle ! Au menu : salade de patates avec betteraves, tomates, oignon rouge, etc. Ca me gave d'être ralentie par cette frontière, normalement le midi on fait juste des sandwichs pour profiter de notre journée, mais là, ya pas le choix, faut cuisiner!

 

                                        

 

On prend la gravel road dans le sens du retour, puis on roule une petite demi-heure avant la fameuse frontière. Comme on n'a plus rien ou presque (on a tout mangé, donné ce qui restait, et « oublié » 2-3 fruits dans nos sacs à dos!), on passe la frontière sans problème. Peu de temps après, on tombe sur des panneaux et on comprend enfin l'intérêt de cette quarantaine. C'est pour éviter le passage des « fruit fly », des mouches qui pondent dans les fruits et légumes, et qui font parties des espèces non-natives, dangereuses pour les espèces natives, et contre lesquelles les australiens mènent une véritable guerre. Un autre exemple encore plus parlant, c'est celui du crapau buffle, ou « cane toad » en anglais, qui est en photo PARTOUT car c'est l'ennemi public N°1 ! Il y a même un numéro vert au cas où on en voit un !

 

                                               

 

Sur ce, on se dirige vers notre premier « caravan park », c'est-à-dire un camping officiel y passer la nuit. En effet, ça sera notre 3ème nuit dans le van et nous avons besoin de nous recharger en électricité. De plus, nous allons au lac Argyle qui est indiqué sur la carte, et il n'y a rien d'autre qu'un camping juste à côté pour dormir dans les parages. On ne sait pas si c'est bien à voir ce lac Argyle et on part encore une fois un peu à l'aveuglette. Quand on arrive, on n'est pas déçus : c'est grandiose ! Le camping situé sur une falaise a une vue absolument magnifique sur le lac d'un bleu profond, et pour couronner le tout, il y a une piscine à débordement d'où l'on voit les falaises autour du lac, qui rougeoient au coucher du soleil...Ni une, ni deux, on prend notre emplacement et on plonge dans nos maillots de bain pour en profiter avant que la nuit ne tombe. Mon dieu que c'est booooooooooo !!!

 

 

Après ce moment de pur kiff, on fait la popotte et on se couche très tôt, à cause du décalage horaires on est fatigués à 19h et à 20h on est au lit !

 

Mardi 3 septembre

Forcément, comme on s'est couchés tôt, on se réveille comme les poules à 5h30, et prêts à prendre la route à 7h du mat' ! On ne le sait pas encore, mais on gardera ce rythme jusqu'à la fin du road trip ! On démarre d'abord en profitant du lac Argyle, on ne peut pas s'y baigner car il y a des crocos, mais il y a de nombreux « lookouts » (=points de vue) sur la route qui y descend, et on peut aussi admirer la vue sur le barrage de l'Ord River (c'est un lac de retenue). Allez, je vais pas dire que c'est plus beau que le lac de Serre-Ponçon, mais on n'est pas loin quand même !

 

 

On essaie aussi de voir quelques crocos au bord de la rivière, mais en vain, décidément, ils ne veulent pas se montrer à nous. Ensuite on reprend la route en direction de Kununurra, une « grande ville » de 6000 habitants. Là-bas, On re fait quelques courses de produits frais, puis on se renseigne pour l'hélicoptère au dessus du parc « Bungle Bungle », appelé également Purnululu NP de son nom aborigène (de très nombreux parcs ont deux noms, l'un donné originellement par les aborigènes, et l'autre donné après par les australiens pour une prononciation plus facile). Après, on part enfin visiter l'une des « attractions » de la ville, le tout petit parc national Mirima qui lui est accolé.

 

                                        

 

Au début, il ne nous emballe pas bien, on marche sur des plateformes en ferraille et on trouve qu'il n'y a pas grand chose à voir. Mais une fois que l'on grimpe un peu, la vue sur les formations rocheuses du parc et sur la ville est super belle, et finalement on ne regrette pas de lui avoir consacré une petite heure !

 

 

Ensuite, comme on est en avance sur le programme du jour, on décide de faire un petit tour au Waringarri Aboriginal Arts Centre, qui vend des œuvres d'art aborigènes et où l'on peut y voir des artistes au travail.

 

                                         

 

Puis on file en direction de Wyndham, une autre ville à une centaine de bornes de Kununurra. En chemin, on s'arrête au Grotto, un bassin au fond d'une petite gorge. On s'attendait à un peu mieux, mais comme on est en saison sèche, l'eau est à un niveau très bas. Par contre, on voit au loin des rock wallabies qui sautent de rocher en rocher, et ça remonte le niveau de la visite.

 

 

Puis on arrive à Wyndham, pas de surprise, la ville est comme toutes les bourgades du bush visitées jusqu'à présent, pas très intéressante, pas très animée, et remplie d'aborigènes ivres dans les rues. Un autre point commun à toutes ces villes, c'est qu'il y a toujours un visitor center, peu importe la taille de la ville ou ce qu'il y a à y faire. Parfois même, ces centres emploient plusieurs personnes alors que seulement quelques milliers d 'âmes habitent la ville. On est accueillis par « Big Croc » à notre arrivée, une statue de crocodile en béton de 20 mètres.

 

                                      

 

Ensuite on file voir le Warriu Dreamtime Park et ses énormes statues représentant une famille aborigène et ses animaux « domestiques ». 

 

 

 

Enfin, on monte sur une colline qui surplombe la ville pour atteindre le « Five Rivers Lookout », ce pourquoi nous sommes venus jusque ici. Il s'agit d'un point de vue sur le Cambridge Gulf où se rencontrent 5 rivières (la King, la Pentecost, la Durack, la Forrest et l'Ord). Le panorama offre des vues à 360°C sur ces 5 rivières, dont certaines sont asséchées pendant la « Dry », autrement dit la saison sèche (le nord de l'Australie ne connait que deux saisons, une saison sèche « dry season » et une saison humide « wet season »). C'est vraiment magnifique !

 

 

Après tout ça, on fait marche arrière et on redescend en direction du croisement entre la Victoria Highway et la Great Northern Highway. Un petit rest area nous attend là-bas et nous y passons une bonne et douce nuit sous les étoiles (je commence enfin à faire des nuits reposantes dans le van, surtout depuis qu'on a doublé le matelas !).

 

Mercredi 4 Septembre

Aujourd'hui, nous allons faire de l'hélicoptère, youhou !!! Comme nous avons RDV à Warmun en fin d'aprem pour le coucher du soleil, qu'il n'y a que quelques centaines de kms, et que nous nous sommes levés très tôt, nous prenons notre temps ce matin avant de prendre la route. On part vers 9/10h, et on arrive sur le site à midi. Le site, c'est un « roadhouse » qui fait aussi « caravan park », et il n'y a rien autour ! On se dit que le temps va être long d'ici 15h30, alors on fait avancer l'horaire, et on mange un bout. A 14h, on se présente au bureau situé juste à côté du roadhouse, et le pilote nous explique le déroulement de la séance d'hélico. Puis nous nous dirigeons vers l'appareil, il est tout petit !

 

                                   

 

Avant de vous raconter notre ballade en hélico, revenons d'abord sur notre choix de visiter le parc national Purnululu « comme ça ». Il y a deux façons de le visiter, soit de façon traditionnelle, soit en hélico. Mais la façon traditionnelle inclut un passage sur une route de 4X4 d'environ 50kms, soit 2h de route, et nous n'avons pas de véhicule adapté. Si on avait quand même voulu y aller, il aurait fallu faire de l' «auto-stop 4X4» comme certains backpackers font, abandonner le van deux jours, dormir en tente, consacrer au moins 2 jours au parc et 2 jours d'«auto-stop 4X4», soit 4 jours en tout. Déjà que tout ça paraissait compliqué, nous n'avions pas non plus ces 4 jours devant nous, car nous devons être à Fitzroy dans seulement deux...Du coup on s'est dit, allez, profitons-en pour faire de l'hélico, même si c'est un petit luxe qu'on s'offre, c'est peut-être la seule fois où le fera ! On monte donc dans l'hélico, tout excités et moi un peu flippée aussi il faut le dire. On prend nos marques avec le casque qui est notre seul moyen de communiquer entre nous et avec le pilote.

 

             

 

Le pilote est un jeune homme très sympa, qui dégage une très forte confiance en lui même, c'est rassurant! Il énumère à voix haute la liste de toutes les vérifications qu'il effectue, et après ça, c'est parti pour le décollage ! Whouaou, quelle sensation ! On survole d'abord Mabble Downs Cattle station, c'est-à-dire un ranch d'élevage de bétail. La taille est impressionnante.

 

                                

 

Ensuite, on s'approche de la chaîne montagneuse d'Osmand, située juste à côté du parc Purnululu. Les vagues de montagnes sont magnifiques, on dirait que le vent a soufflé sur la roche et l'a transformé en océan.

 

 

Les secousses ressenties dans l'hélico liées au vent fort ne me rassurent guère, et parfois je panique un peu. Le pilote me rassure en me disant que c'est parfaitement normal, et que si lui est décontracté dans son siège comme maintenant, je n'ai pas besoin de m'en faire. OK, bon, tout va bien alors ! Joël, pas stressé pour un sou, kiffe à fond l'hélico, et a d'ailleurs choisi la place sans fenêtre pour avoir encore plus de sensations. Il se penche à moitié dans le vide pour prendre des photos, même pas peur !

 

                                        

 

On continue de voler jusqu'à faire face à la forêt de dômes du parc national de Purnululu. Ces tours rocheuses striées sont très caractéristiques de la région du Kimberley, les stries correspondent aux différentes couches poreuses du grès qui les forment. La vue sur tous ces dômes est incroyable, on en prend pleins les yeux !

 

       

       

       

 

Après 50 minutes de vol, nous retournons au point de départ, et vivons l'expérience d'un atterrissage, que je trouve perso encore plus sympa que le décollage. Nous remercions notre pilote et nous nous remettons doucement de nos émotions en reprenant la route jusqu'au prochain rest area où nous passons la nuit.

 

Jeudi 5 Septembre

Objectif de la journée : atteindre Fitzroy Crossing. Cela paraît tout-à-fait réalisable, il n'y a plus que 350/400 bornes pour arriver jusqu'à cette petite bourgade. On souhaite dormir ce soir dans un caravan park de la ville pour recharger à fond le van en électricité, en bouffe, et en eau avant de partir dans le bush avec les aborigènes demain. On prend la route, et on fait un premier stop à Halls Creek, 1590 habitants. Il y a un visitor center, comme d'habitude, mais pas grand chose à voir dans les environs, si ce n'est un cratère de météorite visible en hélico et et le « China wall » une « veine de quartz » verticale dans la roche. On a déjà donné pour l'hélico alors allons voir le quartz ! On arrive après quelques kilomètres sur une gravel road, bon, c'est pas grandiose, mais c'est joli.

 

                              

 

Puis on repart en direction de Fitzroy. On roule, on roule, on roule. A notre arrivée près de la ville, on est surpris par un panneau interdisant l'alcool dans la ville. Et lorsqu'on part faire quelques courses dans le « IGA » du coin (supermarché dans les petites villes, trois fois plus cher que les Coles ou les Woolworth), on trouve l'atmosphère entre aborigènes et blancs très sereine, ceci expliquant cela, ou cela expliquant ceci...

 

La ville est connue pour être la victime régulière de fortes inondations pendant la wet, et les photos à l'intérieur du caravan park sont impressionnantes. On prend place sur notre emplacement, et je file profiter de la piscine avant le coucher du soleil.

 

 

On passe ensuite une soirée paisible et on se pose beaucoup de questions sur demain et sur la semaine qui va arriver. Nous savons très peu de choses sur ce volontariat, ce qu'on va y faire, où il se trouve, et comment ça va se passer. On se demande aussi ce qu'on va faire du van pendant 1semaine? En effet, la route pour mener à la communauté d'aborigènes risque d'être très dure, pour 4X4 seulement, et nous ne savons pas encore si nous allons y aller avec notre véhicule ou non. Dillon le chef de la communauté Biridu, avec qui nous avons RDV demain matin, nous dira ce qu'il en pense.

 

                                    

 

C'est moi qui ait trouvé ce volontariat à force de recherches car ça me tenait à cœur de vivre une expérience avec des aborigènes d'Australie, mais pas avec ceux qui sont ivres d'alcool et de tristesse dans les rues, mais avec ceux qui vivent dans des communautés isolées, à l'abri des regards. Je suis impatiente de rencontrer Dillon qui nous accueille pendant quelques jours en échange de travaux sur son camp. J'ai hâte de le connaître et d'en savoir plus sur le déroulement de la semaine à venir...vivement demain !

 

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Date: 31/10/2013

Par: Alain et Marie Claude Cournon

Sujet: bravo, bravo, bravo et encore bravo

Il y avait longtemps que je n'avais pu continuer mon tour du monde avec vous car Nina et Matis monopolisaient un peu l'ordi. aujourd'hui je suis en R.T.T. ils sont chez une tata et rentrent ce soir. Aussi j'en profite, j'ai tellement de retard que j'en prends plein mes yeux autant par les belles photos que par le récit.
Merci encore de nous faire voyager bien assis dans le fauteuil.
Grosses bises de ton parrain et de sa moitié pour toi et pour Joël.
A bientôt.

Date: 18/11/2013

Par: YVK

Sujet: Re: bravo, bravo, bravo et encore bravo

Merci, merci et encore merci !!! Gros bisous

Date: 15/10/2013

Par: Ghislaine

Sujet: Hello vous deux

Oh merci pour ces belles images !!!!
Un vrai feuilleton votre voyage ... bien agréable pour moi qui ne voyage pas ....
J'attends aussi avec impatience le récit de votre semaine avec les aborigènes .... ceux qui peuvent encore vivre comme ils l'entendent .. Triste de penser qu'il y en a tant qui n'ont pas grand chose à quoi se raccrocher d'où l'alcool ...
Bisous à vous deux

Date: 18/11/2013

Par: YVK

Sujet: Re: Hello vous deux

Coucou Ghislaine! Merci beaucoup pour tous tes commentaires, ça nous fait super plaisir comme à chaque fois! Gros bisous de nous deux

Date: 07/10/2013

Par: Allaoui

Sujet: un coucou

J´ai l´impression que cette vie d´aventuriers vous colle maintenant à la peau!!!!C´est super de voir que tout se passe à merveille...Je vais continuer le voyage, enfin mon tour du monde dans votre blog pour retrouver mon sosie aussi.
Bisous

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