Flores et Bali, deux îles opposées dans un seul et même pays!

11/09/2013 02:19

Vendredi 2 Aout

Levés à 5h00, nous sommes prêts pour être récupérés par le bus public en direction de Bajawa à l'entrée du port. On a réussi à dormir quelques heures, c'est déjà ça, mais nous avons quand même accumulé beaucoup de fatigue ces derniers jours. On attend le bus devant l'entrée du port, le gars qui nous a vendu les tickets nous a promis qu'il se chargerait PERSONNELLEMENT que le bus viendrait bien nous chercher à cet endroit...mon œil oui, il n'est même pas là, je sais pas comment il va pouvoir s'en charger personnellement! Du coup, des gens nous demandent où nous allons, nous répondons Bajawa, et tout le monde nous dit de monter dans le minibus rouge qui passe à 6h pile devant le port. Oui sauf que le chauffeur et son acolyte ne comprennent rien à notre ticket (normal, il aurait fallu payer directement au chauffeur sans passer par un intermédiaire), et après avoir chargé nos sacs, les déchargent en nous disant que ce n'est le bus pour lequel on a payé, et s'en vont. On appelle notre vendeur préféré et on lui explique le problème, finalement il débarque, et le bus qui nous avait fait monter puis redescendre repasse et nous embarque enfin, grâce à l'explication du vendeur...bref, les péripéties commencent dès notre montée dans le bus, ça démarre fort !

 

En plus, on s'attendait à un grand bus, ou au moins à un moyen bus, finalement c'est dans un minibus qu'on embarque pour un trajet de 11h! Celui-ci fait le tour de toute la ville à la recherche des gens qui avaient réservé comme nous pour qu'on vienne les chercher. Il rentre dans des tous petits quartiers en périphérie de la ville, ça lui prend une heure pour remplir son bus. Les bagages sont sur le toit, car bien-sûr, plus rien ne rentre à l'intérieur. Nous sommes au milieu des bidons d'essences, des sacs de riz, et des gens qui petit à petit remplissent même le couloir qui sépare les deux rangées de sièges. Ca yeh, on ne peut plus rien rentrer (ça aussi c'est ce qu'on croit!), c'est parti ! On prend enfin la route. Le chauffeur met à fond de la musique « ensoleillée » dirons-nous, on se croirait aux Antilles ! C'est local en tous cas, et les paysages que nous traversons sont absolument somptueux, rizières sur fond de volcans coniques. Bref, on est dans l'Indonésie profonde, ça c'est sûr !

 

                         

 

L'apothéose (ça aussi, c'est ce qu'on croit à ce moment là, mais ce voyage sera pleins de rebondissements), c'est quand j'entends soudainement un bruit de cochon...Je demande à Joël, c'est quoi ça ? Il me dit un sanglier ! Quoi ?! On se retourne tous les deux vers l'arrière du bus, et croyez-le ou pas, c'est bien un sanglier vivant que l'on voit entrain d'être monté sur le toit, au milieu de nos sacs à dos! Incroyable ! On pense que celui-ci va faire un voyage de quelques kilomètres avec nous, comme ça arrive souvent au chauffeur de déposer des affaires par çi par là dans les villages...et ben non ! La pauvre bête va faire tout le trajet avec nous, les 11h de bus dans les virages de Flores ! Je n'ai malheureusement pas réussi à le prendre en photo, mais en voici une autre d'un minibus ressemblant à celui que nous avons pris, pour vous donner une idée, ya plus qu'à imaginer un sanglier enroulé dans une bâche par dessus les sacs !

 

                                                    

 

Bref, tout ça c'est bien rigolo...les 3 premières heures. En effet, la route est sinueuse, TRES sinueuse...pour ceux qui connaissent, c'est un peu Gap-Grenoble pendant 11h...dans un bus blindé où on voit très mal la route, avec de la musique à fond dans les oreilles...dur dur. On prend notre mal en patience, mais mêmes les pause pipi ils connaissent pas ! Le chauffeur s'arrête régulièrement pour pisser au bord de la route, mais jamais ne s'arrête pour les passagers ! Je suis obligée de demander un arrêt au bout de 6h de voyage, parce que ça commence à être trop dur pour moi, et je suis arrêtée au milieu d'un village ou je pars faire ma petite commission derrière la maison de quelqu'un !

 

Les anecdotes sur ce trajet ne s'arrêtent pas là. Peut-être 3h avant l'arrivée, une voiture s'arrête en plein milieu de la route, le chauffeur la double, normal, elle gênait un peu la passage. Oui mais voilà, le conducteur de la voiture n'a pas du tout apprécié ! Il redémarre et accélère pour rattraper notre bus, nous double et pile devant nous. Le gars sort de la voiture et commence à s'embrouiller avec notre chauffeur et lui tape même dessus !!! Les deux se frappent, tout le monde dans le bus crie aux deux énergumènes de s'arrêter! Le gars de la voiture se barre, et le chauffeur du bus se met à le poursuivre ! Rebelotte, tout le monde lui crie de se calmer, chose qu'il finit par faire après quelques accélérations qui me font flipper. A partir de ce moment là je n'ai qu'une idée en tête, me barrer vite fait de ce bus. Oui mais il reste encore 3h...3h qui paraissent une éternité. J'en ai marre de ces chauffeurs égoistes qui conduisent super mal et qui sont orgueilleux comme pas possible...ce n'est pas le premier, et ça ne sera pas le dernier, tous les chauffeurs ont été comme ça jusque là. Bref, à mes yeux la fin du trajet que je trouvais rigolo au début se transforme en calvaire. A notre arrivée, nous sommes jetés dans un bémo qui nous emmène dans le centre de Bajawa, avec les sacs sur le toit, non attachés bien-sûr...Heureusement nous avons rencontré une allemande dans le bus qui était déjà venue à Flores et qui nous a rassuré pendant le trajet, elle a adoré son séjour la première fois et c'est pour ça qu'elle y revient, donc c'est que ça doit être sympa, malgré ce premier trajet de bus un peu horrible. Ca yeh, nous enfin arrivés à Bajawa, dans la rue principale.

 

                   

 

On est déposés devant un hôtel qui après visite de quelques chambres ne nous donne pas trop envie. On a besoin de CONFORT maintenant, et là, c'est pas le cas pour les chambres les moins chères, et les plus chères ne sont pas bien mieux. Un gars en moto nous propose d'aller en visiter d'autres en moto, on lui demande combien ça va nous couter, il nous dit que c'est gratuit ! Oulala, effectivement ça nous change de Java ou Bali tout ça, un service gratuit sur Flores!! Je pars en visiter puis c'est au tour de Joel, mais tout est complet (début aout oblige) ou alors ce n'est pas assez bien. Finalement on se décide pour rester dans l'hôtel du début, mais dans une chambre supérieure qu'ils nous ont montré, ça sort du budget mais tant pis, on a été prévenus que sur Flores les hôtels sont plus chers pour beaucoup moins bien que sur Bali (moins de tourisme = moins de concurrence = les hôtels font ce qu'ils veulent, tu prends ou tu prends pas, ils s'en foutent, ils savent que tu n'as pas beaucoup le choix de toute façon!).

 

La première chose que l'on fait à notre arrivée dans la chambre, c'est prendre une douche ! On l'a bien méritée après 4 jours, ça fait long quand même surtout quand on s'est baignés dans la mer, qu'on a transpiré de chaleur et qu'on a pris pendant 11h un bus pourri! Malheureusement, l'eau est glaciale, pas froide comme d'habitude, mais glaciale. En effet, on a perdu quelques degrés depuis notre arrivée car nous sommes en altitude, et l'eau n'est même pas un peu chauffé par la température ambiante. Ensuite, on part manger au petit resto d'à côté de l'hôtel avec deux françaises rencontrées à notre arrivée. Là encore, les prix sont bien différents des autres îles, c'est beaucoup plus cher. Comme quoi on ne nous avait pas menti en nous disant qu'il y avait une grosse différence sur Flores. En tous cas on mange bien, et on part se coucher super tôt, car j'avais oublié de le préciser mais bien-sûr, nous n'avons pas pu fermer l'oeil pendant les 11h de bus vu les conditions de transport dans lesquelles nous avons voyagé. On entend des bruits au plafond, alors que nous sommes au dernier étage, des bruits super forts, de quoi peut-il s'agir ? On le comprend un peu plus tard, il s'agit d'oiseaux qui ont fait leur nid juste au dessus de notre chambre et qui font la fiesta ! Mais vu l'état de fatigue dans lequel nous sommes, cela ne nous dérange pas bien longtemps et on tombe comme des mouches !

 

Samedi 3 Aout

Aujourd'hui c'est décidé, on ne fait RIEN ! Petite grass' mat', puis internet, puis on part faire un petit tour dans la ville pour acheter quelques victuailles pour midi. On découvre les petites rues de la ville, très animées, ainsi que le marché.

 

            

 

Flores est une île majoritairement catholique contrairement aux autres îles d'Indonésie qui sont à majorité musulmane pour la plupart, ou hindoue sur Bali, et ça se voit tout de suite. Il y a des petites églises partout, et les femmes voilées se font très très rares. Après notre petite visite, on rentre manger un bout et organiser la suite du voyage. Que fait-on ? Continue t-on sur les routes sinueuses de Flores pour aller voir le magnifique Kelimutu ou rebrousse t-on chemin ? Nous sommes très partagés, surtout moi, car d'un côté, nous sommes épuisés par les transports de ces derniers jours, et il nous en reste un énorme encore à faire, le trajet retour vers Bali, car nous avons fait le choix de ne pas rentrer en avion pour des raisons évidentes de sécurité (toutes les compagnies indonésiennes sont sur liste noire ! Et la seule compagnie qui aurait pu nous ramener a fait un atterrissage forcé le mois dernier, et un accident mortel l'année dernière!). Du coup, aller à Kelimutu = faire encore au moins 8h de trajet dans les mêmes conditions qu'hier pour aller là-bas + revenir jusqu'à Bajawa + même trajet qu'hier retour + trajet de 36h retour vers Bali en bus et ferry ! Mais de l'autre côté, je voulais aller sur Flores essentiellement pour voir le Kelimutu, c'est tellement dommage d'être si « près » et de ne pas y aller ! Le Kelimutu est un volcan sur lequel se trouvent trois lacs de cratères, chacun d'une couleur différente, ça a l'air magnifique !

 

             

 

Bref, on se laisse la journée de réflexion, puis on se décide à ne pas y aller, à mon grand regret, même si je suis d'accord avec l'idée de ne pas nous infliger encore autant d'heures de transport difficile. On appelle le gars pour avancer notre trajet retour sur Bali au départ de Labuan Bajo, et filer avant le grand week-end de fête des musulmans (fin du Ramadan) où tous les transports sont pris d'assaut. Du coup, on s'organise une super journée bien remplie demain pour profiter de Bajawa car il y a pleins de trucs sympas à faire ici aussi, et j'essaie de me faire une raison sur le Kelimutu...allez c'est pas grave, je reviendrai une prochaine fois pour le voir, ce n'est qu'un aurevoir !

 

Dimanche 4 Aout

Le guide a un peu de retard ce matin, mais il finit par arriver avec son chauffeur « tuning », fenêtres ouvertes, musique à fond. On a choisi de visiter tous les alentours en voiture avec ce guide qui nous a été recommandé par l'allemande du bus d'avant hier, plutôt qu'en moto comme les ¾ des touristes rencontrés. Encore une fois, on choisit la sécurité, et on partage la voiture avec un autre couple de touristes pour que le portefeuille soit content aussi. Dès le début, on a l'impression que cette journée va être bien, car le guide est ultra souriant, super sympa et intéressant, et il fait profiter un de ses amis de cette journée en le faisant conduire toute la journée.

 

Au programme des festivités : rando sur le volcan Wawo Muda avec son lac de cratère jaune (ça remplace un peu le Kelimutu!), puis retour à Bajawa pour le déjeuner, ensuite rando dans la jungle pour atteindre un premier village traditionnel Ngada moins touristique de part son isolement, puis bain dans des sources d'eau chaude naturelles et enfin visite d'un dernier village traditionnel...la journée va être bien remplie ! C'est parti ! On attaque la première balade sur un volcan, très récent car il a eu sa toute première éruption en 2001. De cette éruption sont nés plusieurs lacs de cratère qui ressemblent au Kelimutu à la saison humide, mais qui pendant la saison sèche où nous sommes actuellement s'assèchent petit à petit pour ne laisser qu'un seul petit lac doré. En chemin, Alfredo notre guide nous montre diverses plantes et fruits, dont les fruits qui donnent les graines de café.

 

 

 

On grimpe pendant environ 1h30, mais le temps passe super vite car Alfredo n'est pas avare en explications, et dès qu'on lui pose une question il nous répond en ajoutant pleins d'informations intéressantes sur la culture de Flores, les volcans et la région de Bajawa. Arrivés tout en haut, la vue est très sympa sur le lac de cratère couleur or, on s'arrête un petit peu tout en haut pour profiter de la vue sur le cratère ainsi que sur le volcan Inerie au loin, dont le sommet est parfaitement conique.

 

 

 

Puis on repart en direction du centre de Bajawa pour acheter le déjeuner sur le marché. Alfredo en profite pour nous expliquer pourquoi toutes les femmes sur Flores ont la bouche rouge (moi ça me fait penser à l'Inde, sauf qu'en Inde ce n'était pas que les femmes mais tout le monde). C'est parce qu'elles mâchent toute la journée de la noix de Betel mélangée à d'autres « substances », le tout enroulé dans une feuille, et ça leur donne de l'énergie pour effectuer toutes les taches de la journée! Alfredo nous met au défi qu'au moins l'un d'entre nous essaie de faire pareil, et de mâcher cette substance jusqu'à ce que la bouche devienne toute rouge, c'est-à-dire pendant au moins 1 minute. Le suisse allemand se dévoue, et vu sa tête, ça n'a pas l'air très bon...

 

                             

                             

                              

 

Ensuite, Alfredo nous emmène dans les quartiers environnants de Bajawa à la recherche d'une petite fête où nous avons tous été « invités ». Il s'agit d'une fête en l'honneur des jeunes de l'école qui viennent de faire leur communion, ou en tous cas une célébration du même type. Cette fête est également liée à leur passage dans la classe supérieure, et donc au passage de l'enfance à l'adolescence. C'est un mélange de rite religieux et culturel. Malheureusement, les jeunes ne sont toujours pas sortis de l'église, et nous devons rebrousser chemin. Alfredo est déçu car il était super content de nous faire participer à une fête locale, mais nous sommes malgré tout super contents qu'il ait déjà eu l'idée de nous emmener là-bas.

 

Après avoir bien déjeuné à l'extérieur de la ville dans un warung, nous enchainons avec la deuxième petite rando de la journée, une traversée de la jungle à la rencontre du village traditionnel Ngada de Tololela. Avant d'être déposés en voiture au départ de la rando, on traverse une forêt de bambous impressionnante et on croise des enfants qui se servent justement des écorces de bambous pour s'en servir de luge !

 

           

 

Puis on attaque la rando. On adore vraiment le temps que l'on passe avec Alfredo, car c'est un gars sympa, honnète, et qui est passionné par son métier, ça sent. En plus, il a vraiment une bonne tête, et la ressemblance avec mon meilleur ami est frappante de profil, ce qui forcément m'aide encore plus à l'apprécier, Allaoui sort de ce corps !

 

                                      

 

Sur la route, il nous montre de nombreuses plantes et arbres fruitiers, notamment des arbres "Macadamia" (qui donnent la noix de Macadamia, miam!), des cacaohiers,  des « rasta fruits », de la citronnelle, de la cannelle, des manguiers, des bananiers...bref, pleins de super choses que nous n'aurions surement pas vu si nous étions venus tous seuls.

 

 

Après deux bonnes heures, nous arrivons au premier village traditionnel. C'est tout de suite un choc, car c'est magnifique, et vraiment inattendu pour nous. Nous ne savions pas à quoi cela allait ressembler. Par « Ngada », on entend la population de la région Ngada, c'est-à-dire la région administrative de Bajawa. Mais certains Ngada ont décidé de continuer à vivre dans des habitats traditionnels et de respecter les coutumes. Ils sont plus de 60 000 à vivre comme ceci dans les hauteurs de Bajawa.

 

 

Ils ont également des croyances mêlant christianisme et animisme, c'est-à-dire des croyances liées à la nature (dieu des cieux, dieu de la terre, etc). Ils ont même réussi à allier les deux, par exemple « notre Dieu chrétien » est le « Dieu Suprême » qui est « au-dessus » des autres Dieux, sans pour autant les évincer. Les symboles les plus visibles de leur tradition sont les paires «ngadhu/bhaga», c'est-dire les structures en parasol et les petites maisonnettes en toit de chaume au centre du village. L'un est « mâle » l'autre est « femelle », et ils vont toujours par deux. Ils représentent de nombreuses valeurs importantes pour les Ngada : le ngadhu représente la force, la protection (comme le père de famille) tandis que le bhaga représente l'amour maternel, le respect, la douceur, etc.

 

                                  

 

Les toits de chaume sont également ornés, surtout ceux du chef du village et des « anciens ». Dans le village que nous visitons, une dame de 112 ans habite là, mais nous ne pouvons pas la rencontrer car elle est trop fatiguée. Les anciens sont énormément respectés dans cette culture, et toutes les personnes importantes somme les anciens chefs de village sont enterrés directement dans le village.

 

 

De nombreuses personnes viennent à notre rencontre et nous échangeons beaucoup de sourires et de regards bienveillants qui nous touchent. Une petite dame entrain de casser des noix de Macadamia se laisse même prendre en photo et nous propose de gouter quelques noix alors qu'il s'agit pour le village d'une source importante de revenus (ils vont les vendre sur les marchés de Bajawa).

 

                                    

 

Nous sommes charmés par la visite de ce village, tout en respect et en partage. Après cela, nous partons nous baigner dans des sources naturelles d'eau chaude, il y en a beaucoup dans les coins. Nous allons aux « Malanage hotsprings », un site où une rivière d'eau froide, et une rivière d'eau brûlante se rejoignent pour créer une rivière très chaude, parfaite pour se relaxer ! Les eaux de la rivière brûlante sont chauffées par un volcan et peuvent monter jusqu'à 70°c ! De nombreuses personnes viennent se laver ici, et beaucoup de touristes viennent juste profiter d'un bon moment de détente, tout comme nous.

 

 

Il est déjà tard, mais comme Alfredo nous avait promis la visite d'un autre village, et qu'il veut tenir sa promesse, nous partons visiter le village de Bena malgré la nuit qui arrive. Il n'y a plus grand monde dehors dans le village, mais on peut quand même profiter de la vue sur le volcan Inerie avant la nuit noire.

 

                                         

 

Après cette magnifique journée que nous avons passé en compagnie d'Alfredo, son chauffeur, et le couple de suisse-allemands, nous rentrons à l'hôtel. Sur le chemin du retour, Alfredo nous propose d'aller en boite de nuit...mais pas n'importe quelle boite de nuit, une boite de nuit dans la voiture ! Le chauffeur pousse les basses, met les « spotlights » de sa voiture tunée, et c'est parti pour quelques minutes d'ambiance !

 

 

On remercie encore chaleureusement Alfredo pour sa gentillesse, sa bonne humeur, et sa patience à nous expliquer tout ce que nous voulions savoir sur Flores. Si on revient un jour sur cette île, la visite se fera obligatoirement avec lui, et nous le recommandons vivement à tous les futurs voyageurs! Après tout ça, on mange un bout à l'hôtel, et pendant le repas, nous voyons passer à l'extérieur toute une procession de jeune catholiques. Il s'agit des jeunes communiants de ce midi qui termine leur journée en beauté en marchant tous ensemble dans les rues de la ville, accompagnés de tous les villageois qui marchent avec eux ou les regardent passer en chantant des chants religieux. Tout le monde a préparé un petit autel devant chez lui (notre hôtel également) et la procession s'arrête pour y allumer quelques bougies.

 

           

 

C'est magnifique et assez émouvant de voir autant d'unité, nous partons nous coucher le cœur rempli de joie, grâce à cette très belle journée et soirée.

 

Lundi 5 Aout

Aujourd'hui, on rentre à Labuan Bajo avec joie et regrets mélangés pour les raisons expliquées précédemment. Nous avons décidé de partir en voiture « privée » de 7 personnes au lieu d'un bus public car on s'est dit que le voyage devrait mieux se passer ainsi.

 

                             

 

Et c'est le cas, si ce n'est que le chauffeur roule toujours aussi mal (une dame lui a demandé de ralentir dans les virages, chose qu'il n'a pas fait, du coup elle a vomi sur ses sièges, bien fait pour lui!), qu'il y a toujours aussi peu de communication (on a changé de chauffeur en route, on ne savait ni pour combien de temps, ni s'il allait finir par oui ou non attacher nos sacs sur le toit!) et que le voyage nous paraît toujours aussi long. En même temps, nous sommes partis à 9h ce matin, et le chauffeur ne s'est arrêté qu'à 15h30 pour faire une pause pipi et pour que nous puissions manger un bout ! Après 9h30 de trajet (ouf, on a quand même gagner 1h30 de trajet par rapport à avant hier), on arrive enfin à Labuan Bajo, au moment du coucher de soleil sur le port qui est toujours aussi magique.

 

                                  

 

Mais cette fois-ci, nous n'avons pas trop le temps d'en profiter car il nous faut trouver un endroit pour passer les deux prochaines nuits. Malheureusement il est déjà tard et tous les hôtels sont complets, il nous faut nous rabattre sur le seul hôtel qui nous a été déconseillé... On décide donc de ne prendre qu'une seule nuit là-bas et de changer demain matin. Il est en effet hors de question que l'on reste toute la journée de demain (on veut se reposer tranquillement avant nos 36h de trajet retour vers Bali) dans une chambre qui ressemble plus à une cave qu'à une chambre ! Même le personnel n'est pas aimable, on comprend pourquoi l'hôtel nous avait été déconseillé. On se fait une raison, ce n'est que pour nuit, à la première heure demain matin on se barre !

 

Mardi 6 Aout

Comme prévu, après le petit déj on quitte tout de suite l'hôtel dans lequel nous avons passé une nuit plutôt moyenne. Nous partons à la recherche d'un nouvel hôtel, en se disant qu'on aura peut-être plus de chance qu'hier soir. Tout affiche complet partout depuis qu'on est au mois d'aout, c'est un peu plus la galère qu'en juillet. On fait le tour de la ville, mais finalement il n'y a pas tant d'hôtels que ça ici. Tout est complet ou ne nous plait pas. On tente un magnifique hôtel avec un super resto en terrasse, tout est construit en hauteur, c'est très joli et on se dit que ça ne sera surement pas dans notre budget. En réalité, l'hôtel n'est pas si cher que ça, il y en a pour toutes les bourses, et pour 50 000 roupies de plus qu'hier soir, on peut avoir une chambre magnifique ici. En plus, une chambre vient de se libérer juste avant notre arrivée, parfait on la prend! Elle est tout en haut de la terrasse, et quand on arrive c'est le top, super vue sur le port, chambre grande et propre, et lit à baldaquins SVP !

 

        

 

Après notre installation et un peu de repos sur notre terrasse, on part se restaurer. On se demande si le resto italien accolé à l'hôtel nous réserve autant de bonnes surprises que l'hôtel...bon, pas tout-à-fait. Le menu donne l'eau à la bouche, mais les prix explosent littéralement, on ne s'est encore rien payer à manger d'aussi cher jusque là...sauf que là, on a bien envie de se faire plaisir...allez c'est parti, ce midi ca sera pizza margherita pour moi et pâtes à la carbo pour Joël. Mmm miam miam, on se régale !

 

                                

 

Après ce bon repas, on rentre se reposer à l'hôtel, que ça fait du bien de ne rien faire après toutes ces heures de transport ! Le soir, on se motive pour aller manger en ville dans un autre que celui de midi. On fait un petit tour dans la ville, mais rien ne nous emballe plus que ça...allez soyons fous, et si on retournait au resto de ce midi ?! C'est parti, rebelotte pour le resto italien, qui par contre est beaucoup plus rempli que ce midi. Cette fois-ci, on ne regarde même pas les prix, on prend ce qu'on veut, poulet à la crème et aux champignons pour moi et escalope panée pour Joël. Encore une fois, c'est bien bon tout ça, et ça fait du bien de se faire plaisir de temps en temps.

 

                                    

 

On remonte ensuite préparer nos affaires pour le long trajet qui nous attend demain et après-demain. Puis on s'endort comme des bébés, repus et contents de notre journée farniente.

 

Mercredi 7 Aout

Après le petit déj pris face à la mer, on file au port pour le départ de notre premier ferry. Celui-ci est en retard, mais pas trop donc on embarque sur les coups de 9h, et on démarre aux alentours de 10h, classique...

 

                                    

 

Après seulement 4h30 de trajet (on s'attendait à beaucoup plus), on arrive au large de Sape, le port de l'île de Sumbawa. Mais le ferry n'accoste pas et reste au large. Pourquoi ? Au bout de quelques minutes, on comprend, parce qu'un autre ferry ne lui laisse pas la place au port. Il n'est toujours pas rempli et tant qu'il ne part pas, le notre reste au large. Du coup, comme les indonésiens ne perdent jamais le nord, des petits bateaux s'approchent de notre ferry pour proposer aux gens d'accoster avec eux. Beaucoup de personnes acceptent, et passent par dessus bord pour monter sur les petites embarcations.

 

 

Comme nous avons pris un «package» ferry+bus jusqu'à Bali, et que le gars qui «s'occupe» de nous reste sur le bateau en attendant d'accoster, nous y restons aussi et restons patients. Ca prend bien une heure, puis le ferry débarque enfin. Nous sommes récupérés par les gens du « package » pour qu'ils nous emmènent en minibus jusqu'à la ville de Bima où nous attend le gros bus avec lequel nous allons traverser l'île. Le trajet en minibus est plutôt comique, car comme d'hab', le bus est rempli à raz bord. Il y a beaucoup de français, nous sympathisons et tentons de faire passer le temps plus vite. Quand nous arrivons enfin à Bima deux gros bus nous attendent sur la place principale, nous sommes tous répartis selon une classification que nous ne comprenons pas, et bien-sûr nous avons de la chance, nous avons le bus le moins classe. On nous avait promis l'air conditionné, il y en c'est vrai, c'est de l'air conditionné qui passe par la fenêtre grande ouverte du toit du bus ! Bref on prend place, et on espère pouvoir dormir un petit peu cette nuit, une dizaine d'heures de trajet nous attendent pour traverser toute l'île de Sumbawa...c'était sans compter sur la conduite du chauffeur, on en tient un bon encore une fois. Il roule comme un dingue sur les routes tortueuses de l'île, et avec « l'air conditionné » dans la tête, impossible de fermer l'oeil, et en plus on attrappe froid ! De plus, il devait y avoir le repas inclus dans le « package »...sauf qu'il est 21h du soir, et nous ne voyons toujours pas l'ombre d'un repas...Passés 23h, nous perdons tout espoir de manger quelque chose ce soir...

 

Jeudi 8 Aout

Il est 2h du matin quand le bus s'arrête enfin dans une cafétéria d'un petit village pour manger ! Alala, quelle organisation c'est magnifique ! Nous repartons ensuite quelques heures et arrivons au 2ème ferry de notre trajet, celui qui nous ramène sur l'île de Lombok. Il est tout petit, c'est le plus petit que nous ayons pris jusque là. Le trajet est très court, même pas 1h. Le jour commence à se lever quand nous arrivons au port et que nous repartons avec notre bus en direction de Mataram, à l'autre bout de Lombok. En moins d'une heure, nous sommes enfin arrivés, il ne nous reste plus qu'un ferry pour être à destination. Comme il est 7h du matin, nous faisons une petite toilette au bord de la route en attendant le bémo qui va nous emmener au quai, car le gros bus s'est arrêté ici et a déposé tous les autres passagers.

 

                                               

 

Nous ne sommes plus que 4, et l'autre couple va jusqu'à Java, on a trouvé pire que nous ! Il leur reste encore une bonne dizaine d'heures avant d'arriver. Le bémo arrive enfin et nous dépose au ferry au dernier moment, juste avant le départ. Sur le trajet, nous croisons beaucoup de monde dans les rues (ça change de la période du Ramadan), tous bien habillés car aujourd'hui c'est la fête pour les musulmans, et tout le monde se rend en famille pour passer un bon moment et célébrer la fin du Ramadan. Nous, nous prenons notre dernier ferry qui nous amène à Pandangbay sur Bali, nous sommes déçus car le ferry est beaucoup moins bien que lorsque nous l'avions pris dans l'autre sens il y a quelques jours, et en plus il n'y a plus aucune place assise comme nous sommes les derniers à monter. Nous nous trouvons un petit coin par terre pour essayer de nous reposer un peu, étant donné que la nuit a été très courte. Après moins de 3h (alors qu'à l'aller nous avions mis 5h30), nous apercevons les cotes de Bali, ca yeh nous arrivons enfin à destination ! Finalement, la totalité du trajet aura pris 30h au lieu des 36h annoncées, et aura été « moins pire » que ce que nous pensions.

 

                               

 

A peine les pieds posés sur la terre ferme, nous partons à la recherche d'un hôtel sympa. Il est 13h, nous arrivons donc au bon moment quand tout se libère et que les hôtels sont à la recherche de clients. C'est Joël qui s'y colle, et qui part plus loin vers la plage pour nous dégoter un petit hôtel très sympa. Nous ne regardons pas trop les prix car nous avons vraiment besoin de confort après tous ces transports, alors on craque au premier coup de cœur, et on ne regrette pas. Quand on rentre dans la chambre, le lit est couvert de fleurs de frangipaniers, ça sent bon, la chambre est super propre et refaite à neuf, on est super contents, ca yeh on va enfin pouvoir se reposer !

 

 

Après avoir déposé nos affaires, on part à la recherche d'un petit resto pour déjeuner, et là encore, on fait une belle trouvaille. On s'arrête dans un petit boui boui qui de l'extérieur ne paie vraiment pas de mine, mais j'ai été attirée par l'affiche à l'entrée qui promettait du poisson de la pêche du jour, au choix entre du baracuda, du thon, du Mahi-Mahi ou du Mola Mola (énorme poisson lune!). Depuis le temps qu'on est Indonésie, je n'ai pas mangé souvent du poisson alors que j'adore ça, car je n'avais pas trop confiance jusque là. Mais cette fois-ci ça me dit bien, j'ai envie de tenter le coup et je prends du baracuda en toute confiance. Joël prend des Satay Ayam (brochette de poulet avec sauce cacahuettes), et nous attendons patiemment. Le service n'est pas rapide, mais quand les plats arrivent, on ne regrette pas d'avoir attendu. La Baracuda a été grillé avec du curry et du citron et est servi avec une délicieuse sauce à l'ail. Joël a une grande assiette de brochettes...mmm c'est un délice !

 

  

 

Après tout ça, on part se reposer, et la reste de la journée est synonyme de farniente. Finalement, autant la première fois que nous sommes arrivés sur Bali après Java, nous étions un peu déçus (on avait beaucoup aimé Java et les hôtels qu'on avait fait), autant après avoir été sur Flores, on est super contents de profiter du confort et du rapport qualité prix que propose l'île de Bali! Je conseille à tous les futurs voyageurs en Indonésie (et j'en connais au moins 2 qui vont lire ceci) de commencer par les îles les plus « roots » pour finir par Bali. Dans ce sens là c'est beaucoup mieux que l'inverse, car on oublie les mauvais côtés de Bali plus facilement (liés au trop plein de touristes) pour ne profiter que des bons !

 

Vendredi 9 Aout

Aujourd'hui, nous prenons notre temps, qu'est ce que ça fait du bien ! Nous faisons une petite grass mat, puis nous retournons manger à midi dans notre resto d'hier midi (on en a fait un autre hier soir qui ne lui arrivait pas à la cheville) et je prend du thon cette fois-ci, toujours cuit de la même façon mais toujours aussi bon !

 

                                            

 

Ensuite, on part visiter les petits temples qui se trouvent sur la colline, mais avant toute chose, on s'achète deux sarongs pour pouvoir y entrer dans le respect des traditions balinaises. Lorsqu'on arrive devant, on comprend qu'une cérémonie va avoir lieu car beaucoup de personnes se sont réunies et rentrent dans le temple. Nous demandons si nous pouvons venir et comme nous sommes correctement habillés, on nous répond que oui. On reste dans un petit coin et on assiste à la cérémonie qui apparemment n'en est pas vraiment une, on nous explique qu'il ne s'agit que d'une célébration régulière, mais que demain il y aura des « vraies »cérémonies un peu partout sur l'île pour fêter la déesse de la connaissance, c'est la fête de Saraswati.

 

                                      

 

Après cela, nous rejoignons un deuxième temple qui a une vue sur la mer, le décor est magnifique, et la tenue toujours correcte exigée.

 

                 

 

Nous continuons notre chemin à la recherche d'une jolie plage pour se baigner cet après-midi. On tombe sur une plage en contre bas de la colline au niveau de l'hôtel Blue Lagoon Village. On s'y arrête mais le soleil commence à descendre et la plage est trop ombragée, on fait donc demi-tour pour rejoindre la ville et organiser notre journée du lendemain.

 

                                              

 

On décide de rester une nuit de plus pour profiter des environs plutôt que de partir de nouveau en vadrouille vers une autre ville. On serait bien aller à Amed dont on a entendu beaucoup de bien, mais il faudrait encore prendre un bus (alors qu'on veut désormais limiter les transports au maximum) et cela nous éloignerait aussi d'Ubud où nous voulons aller après. Padangbai n'est pas en général une ville où les touristes restent longtemps car ce n'est que le point de départ des ferry pour Lombok. Mais nous, nous nous y sentons bien, nous trouvons l'ambiance conviviale et la plage très jolie, nous aimons aussi beaucoup l'hôtel où nous sommes, et Padangbai est assez central pour visiter la partie est de l'île de Bali. Demain nous prendrons donc un scooter pour découvrir les alentours, il y a un temple à l'ouest de la ville que nous souhaitons visiter, et nous aimerions aussi voir le mont Agung, le plus haut volcan de Bali vénéré par les hindous. Enfin, à l'est de Padangbai, il y a un « palais de l'eau » Tirtaganga, où nous ferions bien un petit saut si nous avons le temps car les photos vues sur internet nous ont donné envie de le découvrir. Tout ça nous permettra de faire une grande boucle d'ouest en est en passant par le nord de Padangbai. Une grosse journée visite s'annonce demain, nous rentrons donc nous coucher après la découverte d'un nouveau resto où on se régale également, avec une soupe indonésienne très bien préparée et des morceaux de mozzarella panés. On finit le repas par une mousse au chocolat délicieuse ! Pandangbai est définitivement synonyme de retrouvailles avec la bonne bouffe !

 

 

Samedi 10 Aout

On récupère vers 8h au lieu de 7h30 notre scooter après avoir attendu très longtemps notre petit déj'. Autant on adore notre hôtel, autant on trouve leurs petits déjeuners vraiment moyens avec leurs fruits qui n'ont aucun goût (oui on est devenus exigeants en matière de petits déjeuners!). Ils servent certainement les fruits les moins goutus de toute l'Asie ! Bref, on voulait partir avant qu'il n'y ait trop de circulation, on s'en sort pas trop mal car même à 8h30, il n'y a pas trop de monde sur les routes. Notre premier arrêt est le temple de Pura Goa Lawah, un temple niché dans une grotte qui est envahie par les chauves-souris.

 

                                           

 

Ce temple revêt une grande importance pour les balinais, on dit que les chauves souris serviraient de pitence au naga Basuki, un serpent géant mythique qui vivrait dans cette grotte. On revêt nos habits de lumières (nos sarongs quoi) et on s'approche de la cérémonie qui a lieu en ce moment même. On ne voit malheureusement pas trop la différence avec la célébration de la veille car nous ne sommes pas initiés à la religion hindoue balinaise, mais nous trouvons quand même le temple très joli et original.

 

                 

 

Nous reprenons la route en direction de Semarapura pour ensuite bifurquer sur la petite route de montagne de Sidemen. C'est un itinéraire « bucolique » conseillé dans le Lonely. La route est effectivement très jolie, elle longe des rizières et des temples, dont l'un qui retient notre attention car il y a une statue de Gandi à l'entrée, ainsi qu'une statue de Ganesh que des enfants sont entrain « d'habiller », certainement pour les cérémonies de la journée.

 

                                          

 

Après un arrêt à l'Indomaret du coin, on attaque la montée pour atteindre les flancs du volcan Gunung Agung. La route est longue et ça grimpe dur. On cherche à atteindre le temple qui se trouve au pied du volcan, le Pura Pasar Agung. Quand nous arrivons tous près, nous sommes arrêtés par un vieil homme au milieu de la route qui nous fait un grand signe du bras pour que nous nous approchions du petit « autel » à côté duquel il se trouve (si on peut dire ça comme ça pour la religion hindou). Un jeune couple est déjà là, et la jeune fille très gentille nous explique que nous devons être « purifiés » avant de rentrer dans le temple. Et là commence un moment un peu mystique et drôle à la fois, car nous ne comprenons pas tout ce qui se passe, le vieil homme ne parlant bien évidemment pas un seul mot d'anglais. La jeune fille nous donne à chacun des offrandes, et nous dit de nous approcher du vieil homme. Ce dernier nous montre les gestes à effectuer devant le petit temple, nous sommes amusés et un peu ébahis. Nous voilà entrain de prier et d'être bénis par un vieil homme qui ne veut pas nous laisser partir tant que nous ne sommes pas purifiés ! Bref, après avoir fait tout ce qu'il fallait, ou presque, nous repartons en direction du temple. Quand nous arrivons, l'ambiance est très particulière, le temple est recouvert par la brume du volcan que nous ne voyons même pas. Beaucoup de gens se pressent tout là-haut, et là encore nous arrivons à temps pour assister à la cérémonie de la journée après avoir gravi un nombre incalculable de marches.

 

       

 

Comme les autres fois nous rentrons mais restons en retrait pour ne pas déranger les gens qui prient. Un jeune homme amusé vient discuter avec nous, et nous explique quelques points de la religion hindoue, comme pourquoi il y a cette cérémonie aujourd'hui ou à quoi servent les grains de riz sur les fronts des croyants. Nous passons un agréable moment et retrouvons aussi le jeune couple croisé tout à l'heure.

 

                                   

         

 

Puis nous redescendons et mangeons notre casse-croute dans la descente. Au lieu d'attaquer directement la route à l'est, nous partons encore un peu plus à l'ouest car un village est décrit comme typique et avec des toits en bardeaux dans le Lonely, le village de Muncan. En chemin, un édifice attire mon attention car beaucoup d'occidentaux en sortent, et on décide de s'arrêter pour aller voir. Il s'agit en fait d'un ashram, un lieu de méditation où les gens viennent pendant plusieurs semaines faire un travail sur eux-mêmes...Très baba-cool comme ambiance, tout le monde vient nous demander ce qu'on fait là, si on veut pas rester ici...non non c'est bon, pas de travail sur nous-mêmes aujourd'hui merci !

 

                                           

 

On arrive ensuite au village de Muncan...oui bon, c'est joli mais on ne comprend pas bien où sont les maisons particulières, incultes que nous sommes. En tous cas on voit un gros cochon prêt à être mangé que j'ai le temps de le prendre en photo contrairement à celui qu'on avait déjà croisé en route et qui faisait la taille d'un homme, embroché et porté par trois hommes tellement qu'il devait être lourd! C'est la fête aujourd'hui pour les hindous, du coup on fait leur fête à tous les cochons de l'île !

 

                  

 

Après ça, cap à l'est! L'objectif est d'arriver si on le peut jusqu'à Tirta Gangga, le palais de l'eau. On passe des petits villages comme Sibetan, Bebandem, puis on arrive après plusieurs arrêts pour demander notre chemin à Tirta Gangga. On sent qu'on est dans un coin très touristique à la forte concentration d'occidentaux dans la ville. « Tirta Gangga » veut dire « eau du Gange », car c'est le site d'un temple sacré et d'un palais « aquatique ». En fait, de nombreux bassins entourent le petit temple, et c'est super joli.

 

                                      

 

On est tout de suite attirés par des dalles posées « sur l'eau » (en fait elles sont très grandes et sont accrochées au fond) sur lesquelles tout le monde marche. On est comme des gamins, c'est rigolo d'avoir l'impression de marcher sur l'eau !

 

 

Le reste du parc est tout aussi joli, et cela nous permet de faire une bonne pause avant le retour à Pandangbai.

 

                                         

 

La dernière partie du trajet est plus difficile, car c'est l'heure de pointe sur les routes, et on est forcément beaucoup plus fatigués que ce matin. Conduire en Indonésie (et être passager aussi) demande beaucoup d'attention et de concentration pour éviter tout ce qui arrive par la droite, par la gauche, et aussi en face, car bien-sûr, les gens qui doublent en face roulent sur votre voie, et vous n'êtes plus forcément prioritaire, logique non ?! Bref, tout se passe bien mais on refait encore une dernière pause à Candidasa avant de terminer la boucle. Ce petit village balnéaire est décrit dans le Lonely comme étant déserté par les touristes, mais nous trouvons qu'il y en a encore pas mal qui vadrouillent dans les coins. Il y a un grand étang entre la route et la plage, on en fait le tour pour se dégourdir les jambes.

 

                                          

 

Enfin, après quelques kilomètres supplémentaires, nous sommes de retour à Pandangbai. On a beaucoup aimé cette journée en vadrouille et on ne regrette pas d'êtres restés encore une nuit de plus ici. Demain on part pour Ubud, alors pour finir ces 3 jours en beauté, devinez où c'est qu'on va manger ce soir ? Et oui, dans notre petit resto favori de poissons grillés (j'ai pris du Mahi Mahi pour gouter!), qui ce soir affiche complet. On attend dont un moment avant d'êtres servis mais peu importe, on se régale une dernière fois de bons poissons frais et de sauce à l'ail...demain, direction le « cœur culturel » de Bali comme on l'appelle, la ville d'Ubud.

 

 

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Date: 21/09/2013

Par: YVK

Sujet: kangourou

Le kangourou SOUS le fourgon, on te le fait quand tu veux, mais dessus ça va être plus compliqué...!
PS : c'était pas la fin du voyage, il manque encore un article pour finir l'Indonésie, on est à la bouuuuuuuuuuuuurrrre!!!!!!!!!!!

Date: 19/09/2013

Par: Christelle

Sujet: Ben alors?

Personne ne commente? Meme pas sur le sanglier vivant sur le toit?!

Date: 19/09/2013

Par: Marion et Yann

Sujet: Re: Ben alors?

Très jolie fin de voyage en indonésie. Maintenant que vous êtes en van les trajets devrait bien se passer. J'ai un défi pour rivaliser avec le sanglier sur le toit, un kangourou sur le fourgon!
Bisous à vous 2.

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