Fin du Road Trip en Australie, et dans le sud ça se rafraichit!

05/09/2014 17:23

Lundi 16 Septembre

Après une bonne nuit au camping de Tom Price, on petit-déjeune et on fait la connaissance d’un groupe de français placé juste à côté de nous. Ils sont en 4X4 et on leur envie la liberté qu’ils ont de pouvoir rouler n’importe où, tandis qu'eux nous envie le confort du van, et c’est vrai qu’on est bien! Ils nous disent beaucoup de bien de la ville d’Exmouth d’où ils arrivent et on est ravis, car c’est notre prochaine destination ! Ensuite on part chacun de notre côté, eux vers l’office du tourisme et nous vers une grande surface pour faire le plein de victuailles. Sur le parking, de jolies fresques rappellent quelques clichés australiens.

 

 

Après ça, on prend la route, on a une grosse distance à parcourir aujourd’hui, un peu plus de 500 bornes. Ca fait plusieurs jours qu’on n’a pas autant roulé, ça ne nous avait pas manqué. On fait notre pause-déjeuner sur une aire de retournements pour road trains (y’avait pas mieux à des kms à la ronde), une petite sieste puis on repart. Il n’y pas une ville ni un village en chemin, le temps est long et surtout, on se sent seuls au monde. Heureusement, la route est toujours aussi belle.

 

                

 

Comme on est partis assez tard ce matin, on ne finit pas le trajet jusqu’à Exmouth et on se laisse moins de 200 bornes à faire demain matin.

 

Mardi 17 Septembre

 

Une fois le rituel du matin terminé (réveil au chant des oiseaux, petit-déj au lever du soleil et toilette minimum), on décolle pour arriver à Exmouth le plus tôt possible. Il y a toujours aussi peu d’activité humaine pendant le trajet. Ce n’est qu’une fois le panneau de la ville Exmouth passé que l’on retrouve signe de vie…ouf, des gens, enfin ! Il est presque midi quand on arrive et on se rue dans l’Information Center avant sa fermeture. On cherche d’abord des infos sur les plongées en masque-tuba pour voir les requins-baleines, c’est « l’attraction » du coin et surtout, l’un des deux seuls endroits sur la planète où l’on peut approcher le plus gros poisson du monde en masque-tuba (sinon c’est en plongée bouteille). Seul hic, la sortie est hyper chère ! Heureusement, comme c’est la fin de la saison, il y a des rabais, et on choisit l’organisme le moins cher (mais qui ne rembourse pas si on ne voit pas le requin-baleine…tant pis, on prend le risque). Et avec un peu de chance, on verra ça:

 

                       

 

On vient aussi pour avoir des infos sur les logements de la ville. On sait que le camping sauvage est interdit et qu’il y a beaucoup de contrôle alors on ne veut pas prendre de risque et trouver un emplacement officiel. La dame nous explique qu’il y a des emplacements de « camping-nature » pas chers dans le Parc National situé juste à côté de la ville, mais qu’il faut faire la queue très tôt le matin pour espérer avoir une place. Donc pour ce soir, c’est mort. Il ne nous reste donc que les campings privés pour ce soir et on s’en va faire le tour pour choisir. En chemin (la ville est très étendue, c’est incroyable), on s’arrête tout en haut du magnifique phare de la ville, le « Vlamingh Head Lighthouse » d’où on peut apercevoir à l’œil nu des baleines à bosse se jeter dans l’eau, c’est magnifique ! Quel accueil ! Et en plus, ça ne fait que commencer…

 

 

On reprend la voiture en direction du parc national, et après avoir visité deux campings, on se rabat sur le troisième (et dernier de la liste) qui s’avère être aussi le moins cher. C’est le Yardie Homestead, matérialisé au bord de la route par une caravane à l’abandon…ça fait rêver ! Heureusement, c’est plus sympa à l’intérieur qu’à l’extérieur et il propose toutes les commodités dont on a besoin. Il fait même station essence ! En plus, on est au plus près de l’entrée du parc pour être les premiers à attendre un emplacement demain matin, parfait.

 

                              

 

Après cela, il nous reste du temps pour commencer à profiter du parc national, il y a tellement de choses à faire et à voir ici! Premier stop, la cachette pour observer les oiseaux. On sent que cette aventure à Exmouth va être riche en animaux ! Et on a vu juste, à peine entrés dans le « Cape Range National Park », on rencontre notre premier kangourou vivant, en plein jour et qui ne dort pas ! Bref, une vraie rencontre ! Quelques centaines de mètres plus loin, un émeu manque de traverser devant nous ! Génial !

 

                  

 

On arrive finalement à la cachette pour observer les oiseaux, mais il n’y en n’a pas beaucoup à ce moment de la journée, il fait trop chaud surement. On en observe quelques uns quand même, et avec un bon zoom, on voit les premiers pélicans de Joël, mais vraiment avec un bon zoom ! lol. Et aussi d'autres plus près, heureusement.

 

 

On continue notre chemin jusqu’à l’information center du parc, et oui, il y en a un aussi à l’intérieur. La route est longue même dans le parc, sur la carte on ne se rendait absolument pas compte des distances. On arrive enfin après une bonne vingtaine de minutes de route. On prend des infos sur les courants et les bons spots de snorkelling. En effet, le parc est réputé pour sa faune et sa flore mais aussi pour les fonds sous-marins car il est situé au bord du « Ningaloo Reef », c’est-à-dire la deuxième grande barrière de corail du pays (mais beaucoup plus proche du rivage que l’autre Grande Barrière). Une fois les infos récupérées, on file au premier spot, « Lakeside », car l’heure des marées correspond aux recommandations, c’est le moment d’en profiter.

 

Il faut marcher un peu sur les dunes pour arriver mais il y a beaucoup de vent et ça rafraichit l’atmosphère. On se motive quand même et on se jette à l’eau. Il faut nager assez loin pour se rapprocher des coraux et les courants sont vraiment forts, ça nous stresse un peu et on finit par ressortir. Au même moment, les rares nageurs qui étaient dans l’eau sortent et nous disent qu’il y avait des tortues…mince ! Encore raté ! Je souhaite retourner dans l’eau mais Joël n’a plus envie. Bon tant pis, on reviendra peut-être demain.

 

 

On rentre au camping pour manger un bout et prendre une douche puis on repart au coucher du soleil vers un spot que nous ont conseillé les français rencontrés ce matin pour voir des tortues. Ce n’est pas un des lieux « officiels » pour voir les tortues mais on leur fait confiance car ils en ont vu là-bas. C’est parti, on se gare à l’arrache (normal y a pas de parking comme ce n’est pas un lieu recommandé !) et on marche longtemps dans les dunes avant d’atteindre la mer. On s’assoit sur le sable et on regarde le coucher du soleil en attendant les tortues.

 

                      

 

Au bord de l’eau, on aperçoit des carapaces qui flottent…ça yeh elles sont là ! Et au plus on regarde, au plus on en voit ! Malheureusement, elles ne sortent pas de l’eau les vilaines !

 

 

On attend, on attend, mais il fait de plus en plus sombre et on n’a que nos lampes frontales pour retourner à la voiture, on n’aime pas bien ça…qu’attendent-elles ? Qu’il fasse nuit ? Qu’il n’y ait plus un bruit ? Qu’il n’y ait personne sur la plage ? Finalement, quand la nuit arrive vraiment, on décide de rentrer au camping, ça fait déjà une bonne heure qu’on attend, et puis même si elles sortent, on ne les verra pas dans le noir !

 

Mercredi 18 Septembre

Ce matin, on se lève aux aurores pour avoir le temps de se préparer avant le top départ de la file d’attente pour les emplacements de camping dans le parc. La ranger hier nous a conseillé d’arriver à 7h30 mais on arrive à 7h45 et on n’est pas les premiers…On est deuxièmes ! Alors tout va bien !

 

                      

 

En attendant l’arrivée du ranger, on discute avec les personnes des autres véhicules, dont un couple de belges très sympas avec le même van que nous ! La ranger arrive à 8h et commence à attribuer les emplacements, pas de stress, on est bien placés pour en avoir un. Elle nous demande pour combien de nuits et si on a une préférence (réponses : 2 et non) et nous indique le camping de North Mandu où nous attend le volontaire pour notre accueil à partir de 9h15…ah bon, pas avant ? On prend la route direction North Mandu qui est encore plus loin que l’Information Center du parc. Comme on a le temps, on se dit que c’est l’occasion d’aller explorer le fin fond du parc. On va donc tout au bout de la route en direction du sud à Osprey Bay plus exactement car on nous a dit qu’on pouvait y voir des baleines. On y va, on observe, mais pas de baleine…tant pis, de toute façon on en a déjà vu hier.

 

Avec tout le temps de conduite pour aller au sud, il est quasiment 9h, alors on reprend la route vers notre camping pour tenter notre chance un peu en avance. Un chemin de traverse non goudronné nous y amène. Le volontaire (des retraités à la retraite) nous accueille et nous indique notre emplacement. Le « camping » est basique (toilettes uniquement !) mais charmant et situé juste à côté de la plage, génial !

 

 

On est ravis, on reprend quelques forces avant de partir vers de nouvelles aventures. Direction Mandu Mandu Gorge pas très loin de notre camping. Il s’agit d’une gorge comme son nom l’indique et la rivière qui l’a traversait est actuellement asséchée. Il y a un tout petit parcours balisé tout-à-fait dans nos cordes physiquement alors on se lance.

 

                               

 

On marche tout d’abord un long moment dans le lit de la rivière. Celui-ci est uniquement composé de galets qui rendent la marche lente et difficile. En plus, ya pas grand-chose à voir, bref première partie bof.

 

 

Mais au bout d’un moment, on commence à entendre des bruits bizarres près des rochers, une sorte de cri strident, après avoir cru qu’il s’agissait du vent, on se rend à l’évidence…il y a des animaux ! On espère qu’ils ne sont pas dangereux car on ne sait pas de quoi il peut s’agir…Finalement, au plus près de la falaise, on découvre des rock wallabies, des sortes de petits kangourous qui habitent dans les rochers, ils n’ont pas la même physionomie mais ils sont trop beaux aussi !

 

                    

 

On s’amuse à les regarder sauter de rocher en rocher puis on continue notre chemin. La ballade se transforme en petite rando lorsqu’il faut grimper les rochers pour se retrouver au dessus de la gorge. C’est dur mais c’est faisable, et la vue sur l’océan et sur Mandu Gorge est magnifique.

 

 

On continue notre marche et Joël se met à siffler pour appeler les oiseaux…quand soudain, un oiseau lui répond ! Il continue de siffler et ça recommence ! Impossible, il doit y avoir un truc…ben oui, ce n’est pas un oiseau qui répond mais d’autres randonneurs comme nous qui sont venus se perdre ici et qui se moquent de nous en nous répondant ! On rigole beaucoup en les découvrant ! Ce sont deux retraités australiens qui nous tapent la tchatche pendant de très longues minutes, surtout que Joël ne comprend rien à ce que lui baragouine le Monsieur qui a un très fort accent ! On finit par se débarrasser d’eux (gentiment bien-sûr) et on continue notre rando. On croise encore quelques wallabies et quelques kangourou, dont une enceinte qui a du mal à se déplacer.

 

                          

 

Après avoir terminé la boucle, on repart en direction du deuxième spot de snorkelling, « Oyster Stacks », qui est actuellement à marrée haute. C’est donc le moment d’y aller d’après les recommandations de l’Information Center. On se jette tous les deux à l’eau et contrairement à hier, il y a beaucoup d’autres touristes, c’est plus rassurant. Les courants sont toujours puissants et le vent fort, mais tout ce qui se trouve en dessous est bien joli, et différent. Il y a notamment des coraux de couleur verte qui ressemblent à des arbustes sous-marins.

 

          

 

Joël sort rapidement de l’eau tandis que moi je continue de nager à la recherche de trouvailles. Mais je me fais rapidement déportée vers la limite du snorkelling et décide finalement de sortir moi aussi de l’eau, c’est très impressionnant et on a vu d’autres touristes paniquer alors pas la peine d’en arriver jusque là. En plus, c’est la fin de matinée et on a déjà bien profité ! On retourne au camping au bord de l’eau pour déjeuner et faire une petite sieste…au son des vagues qui se brisent sur le sable, c’est le bonheur!

 

                           

 

Après une bonne sieste, on part découvrir Turquoise Bay qui est le dernier spot de snorkelling qu’on nous a recommandé et qui a aussi l’une des plus belles plages du parc. Quand on arrive, on est d’accord, elle est vraiment très belle, c’est même l’une des plus belles qu’on ait vues jusque là avec son eau turquoise (on s’y attendait en même temps avec le nom!).

 

 

On attaque direct le snorkelling tant qu’il fait encore chaud. Il fait beau mais le temps et le vent tournent vite, alors il faut en profiter. Il s’agit d’un snorkelling dérivant, c’est-à-dire qu’on se laisse porter par le courant. Ce spot se trouve de l’autre côté de la pointe formée par le sable, mais il n’y a personne dans l’eau. On essaie de se laisser dériver mais les courants sont trop forts et on comprend pourquoi il n’y a personne d’autre dans l’eau ! On retourne sur le bon côté de la plage pour faire bronzette, là où il y a tout le monde et on profite du soleil.

 

                  

 

Après une bonne heure de glandouille, on s’ennuie et on repart. On roule vers le nord jusqu’à Jurabi Turtle Center pour voir ce qu’y s’y trouve. On se doute bien qu’on ne verra pas de tortue à cette heure de la journée mais on verra peut-être autre chose…et puis au pire, il y a tout un petit circuit avec des panneaux explicatifs sur la vie des tortues, c’est intéressant.

 

 

Tout d’un coup, caché dans les fourrés, je reconnais un animal que j’avais déjà rencontré lors de ma première venue en Australie : un échidné ! Il s’agit d’une espèce animale qui ressemble à un hérisson mais qui n’est pas du tout de la même famille. Il se roule en boule aussi pour se protéger de ses prédateurs mais c’est un mammifère qui pond des œufs, mi mamifère-mi reptile comme les ornithorynques…oui bizarre. On le regarde de longues minutes manger et se déplacer.

 

                            

 

Ensuite il est encore tôt pour se coucher alors on part découvrir un autre lieu à l’extérieur du parc. Il s’agit de l’épave du SS Mildura, on ne connait pas son histoire mais on y va par curiosité. On tombe encore bien car c’est marrée basse et on voit bien l’épave depuis le rivage.

 

 

Après on repart direction le parc, on s’est assez éloignés comme ça et la nuit commence à tomber. On roule, on roule, quand soudain, on voit des kangourous sur le bord de la route et aussi certains qui continuent de traverser devant nous comme si de rien n’était ! La dame il y a deux jours avait raison quand elle nous disait de faire attention, ils sont suicidaires ces kangourous ! On roule super doucement et on est très attentifs pour bien les voir sur le bord de la route et dès qu’ils sont assez près, on s’arrête au bord de la route pour les observer. Il y a de nombreuses mamans avec leurs petits.

 

                           

 

On rejoint notre campement et on se prépare une petite bouffe à base de riz, de champignons et de sauce tomates, miam. Tout ça en écoutant le bruit les vagues, le coffre ouvert face à l’océan, quelle chance on a d’être là !

 

              

 

Jeudi 19 Septembre

Aujourd’hui, c’est le grand jour de notre sortie snorkelling avec le requin-baleine ! On est très excités, super contents, mais on a aussi un mauvais pressentiment, ou peut-être est-ce juste l’inquiétude de ne pas voir la grosse bébête (c’est la fin de la saison) ou que la sortie n’ait pas lieu. On roule en direction du point de RDV et on commence à trouver ce chemin vraiment long a force de le faire, surtout que l’on doit aussi faire attention aux bestioles toujours très présentes à l’aube (les kangourous sont des animaux nocturnes).

 

                                       

 

On arrive au point de RDV et d’autres personnes attendent déjà. Il y a des panneaux explicatifs sur le snorkelling avec les requins baleines, on commence un peu à s’instruire.

 

 

Un premier groupe part en bateau avec une autre société, on a cru que c’était la notre mais non, dommage. Le problème, c’est que les personnes de la société qu’on a choisie sont en retard, et on commence à s’inquiéter. Au bout d’un moment, une voiture finit par arriver avec à son bord 3 personnes qui nous expliquent que malheureusement, la sortie est annulée car le skipper (conducteur du bateau) est malade ! Merde ! Trop dégoutés !

 

                         

 

Elles nous expliquent qu’on pourra faire l’activité lors d’une prochaine sortie en mer lorsque le skipper ira mieux mais que cela ne sera surement pas pour tout de suite. On peut aussi se faire rembourser si on ne peut pas rester plusieurs jours sur Exmouth…on choisit cette option car attendre oui, mais plusieurs jours non. On file donc à leur bureau situé en ville (encore de la route !) et on fait plus ample connaissance avec l’une des trois personnes qui est une backpacker française. Sa chef australienne nous dit que nous avons le droit d’utiliser internet gratuit dans leur bureau en guise de geste commercial (pour compenser l’annulation), mais concernant le remboursement, il faut aller à l’information center qui avait pris la résa. On file donc là-bas et on demande s’il n’y a pas un autre organisme qui organiserait une sortie demain ? La réponse est oui, mais c’est plus cher…qu’est ce qu’on fait ? On hésite longuement car on n’est toujours pas surs de voir le requin baleine demain…mais on a très envie de tenter le coup. La dame nous dit que pour le moment, il n’y a eu qu’une seule sortie en début de saison où ils n’ont pas vu les requins baleines, et qu’en plus, il y a une garantie incluse dans le prix si on ne voit pas le requin baleine. Elle ne sait pas exactement à quoi correspond cette garantie, mais elle nous dit qu’on va surement être remboursés d’une partie du montant si on ne le voit pas. Cette dernière info nous aide à prendre notre décision, même si on rajoute encore un peu de fric, et qu’on ne le voit pas, on sera surement remboursés, alors on y va et on s’inscrit pour demain !

 

Après ça, on retourne au bureau de l’autre prestataire qui nous a fait faux bon ce matin et on passe l’aprem sur internet. On mange avec la française qui nous offre une partie du pic-nic prévu normalement pour ce midi sur le bateau. Pendant que j’avance le blog, Joël part faire quelques courses. En fin d’aprem, on rentre à notre camping et on croise de nombreuses mamans-kangourous sur le bord de la route ainsi que la Lune qui est ce soir d’un jaune éclatant.

 

 

Vendredi 20 Septembre

Aujourd’hui, deuxième tentative pour voir le requin-baleine ! On espère vraiment que ça sera la bonne mais là encore, on a un mauvais pressentiment…comme hier, on se lève tôt et on est à l’heure pour le RDV avec le bateau. Ouf, toute l’équipe est là et on embarque, chouette on va passer une belle journée!

 

                            

 

 

Mais avant de voir le requin-baleine, on doit d’abord faire une plongée d’essai. En effet, on ne va pas avoir 50 chances de voir le requin aujourd’hui, et il ne faut pas le manquer. En plus, on est plus de 20 personnes sur le bateau et il faut que tout le monde puisse en profiter donc une bonne organisation s’impose. Tout d’abord, le requin-baleine va être repéré par un avion en liaison directe avec le bateau (le prix élevé de la prestation s’explique enfin !) qui va pouvoir se rapprocher de lui un maximum (dans les limites autorisées par la Loi). Puis, lorsque le requin baleine sera proche du bateau, on nous explique comment descendre rapidement dans l’eau et rester tous en ligne, comment s’approcher de la grosse bebête et comment nager pour rester le plus longtemps près d’elle. Il ne faut bien-sûr pas s’amuser à nager au-dessus ou au dessous d’elle, ça serait bien trop dangereux. Ensuite, on nous fait essayer les masques et les tubas et on se lance à l’eau !

 

 

 

Certains n’ont jamais fait de plongée en masque-tubas et sont très impressionnés. Et je les comprends car on n’a pas bien le temps de s’habituer avec cette organisation quasi-militaire ! Tout le monde doit se jeter à l’eau très vite, il y a du courant, du vent et des vagues, ça remue pas mal et en plus, il faut gérer la populasse, les instructions en anglais dans la flotte tout en essayant de voir le requin-baleine (qui n’est pas encore là mais on s’entraine). Au final, certains se font « rapatrier » sur le bateau, c’est là qu’on se dit que ce n’est pas une petite expérience de rien du tout cette histoire…on a encore plus hâte de le voir ! Après la plongée test, on remonte tous sur le bateau, on se sèche et se cale à l’avant du bateau en attendant le moment de la vraie plongée.

 

                                       

 

On patiente tous sur le bateau et on commence à voir nos premiers animaux ! Tout d’abord, deux énormes tortues marines entrain de…comment dire…ben yen a une qui essaie de grimper sur l’autre donc je vous laisse imaginer ce qu’elles font les coquines !

 

 

On voit aussi des dauphins et des baleines à bosse se déplacer en groupe, notamment des mamans avec leurs bébés, c’est juste incroyable ! Pendant une bonne vingtaine de minutes, on en voit même une se jeter hors de l’eau plusieurs fois de suite, c’est magnifique !

 

                              

 

La matinée est déjà terminée, et toujours pas de requin baleine…par contre, les heures sur le bateau ne sont pas passées vite car ça a tangué toute la matinée. Il y a eu des creux de plusieurs mètres si bien que certaines personnes, dont Joël et moi, ont commencé à avoir un sérieux mal de mer. Au moment où le déjeuner est servi, j’ai envie de tout sauf de manger tellement j’ai mal au coeur. Je mange la moitié de ma part tandis que Joël dévore la sienne (même le mal de mer n’empêche pas un homme de manger) puis on s’installe chacun dans un coin du bateau en scrutant l’horizon pour essayer de faire passer la nausée, ou en tous cas, pour essayer de ne pas rendre notre déjeuner (bon appétit bien-sûr).

 

                                              

 

Les heures passent mais toujours pas de requin-baleine. En début d’aprem, on nous fait comprendre que la sortie est compromise, il y a de grandes chances qu’on ne le voit pas aujourd’hui…snif snif. Le bateau se rapproche des côtes pour cesser de tanguer afin que tout le monde retrouve ses esprits (et son estomac). Ca marche, je m’endors quelques minutes et en me réveillant, je vais beaucoup mieux et j’ai faim ! Je dévore la fin de mon déjeuner puis tout le monde se prépare à la dernière plongée qui se fera sans le requin-baleine. Joël n’a plus envie d’aller dans l’eau, moi j’hésite mais je plonge finalement avec tout le monde et découvre encore de nouveaux coraux et poissons à la vitesse de l’éclair (à cause de cette organisation quasi-militaire).

 

 

Après cette dernière plongée, on nous confirme que pour le requin-baleine, c’est mort, l’avion tourne depuis plusieurs heures en vain et il doit rentrer, tout comme le bateau. Et puis même s’il y en avait eu un, ils ne savent pas s’ils nous auraient laissé plonger dans l’eau car les vagues étaient vraiment trop grosses…bon…le mauvais pressentiment qu’on avait ce matin était justifié encore une fois, flûte, on n’a vraiment pas de chance avec cette bestiole. Sur le trajet du retour, on nous offre un petit gouter et du « champagne » (c’est-à-dire du mousseux pour les Australiens).

 

                                       

 

Une fois à quai, c’est avec grand bonheur que nos pieds touchent enfin la terre ferme. On a vraiment souffert tous les deux du mal de mer aujourd’hui, et même si on a le droit de repartir gratuitement avec le même opérateur dans les jours prochains pour voir le requin-baleine, on n’en a plus envie car on ne se sent pas de retourner sur un bateau bientôt, on a trop donné ! On espère juste se faire rembourser d’une partie du montant de la prestation comme on nous l’avait annoncé. Malheureusement, la dame de l’information center s’est trompé, la garantie n’inclut pas un remboursement, mais simplement une nouvelle sortie gratuite tant qu’on n’a pas vu le requin-baleine, et ce pendant 3 ans ! OK, c’est chouette, mais ya quand même peu de chances qu’on revienne d’ici 3 ans en Australie, alors on essaie de négocier autre chose, en vain…Finalement, on récupère nos jolis petits papiers qui nous permettent de revenir gratuitement avant le 20/09/2016, et on est bien dégoutés d’avoir dépensé autant d’argent…pour rien ! En plus, on ne peut même pas en faire profiter quelqu’un d’autre, les bons sont nominatifs et on ne peut pas les donner. Génial, merci.

 

 

Bref, on s’est bien fait avoir sur ce coup là, le lot de consolation, c’est qu’on a vu pleins de choses magnifiques aujourd’hui et puis qui sait, peut-être reviendra t-on ?! On passe notre dernière nuit à Exmouth dans notre camping au bord de l’eau mais on fait un saut vite fait à l’ancien pour prendre une douche…oui on abuse un peu mais bon, on a eu une dure journée alors on en a bien besoin !

 

                     

 

Samedi 21 Septembre

Aujourd’hui, c’est le départ d’Exmouth après 3jours ½ intenses dans ce superbe coin de l’Australie. On ne regrette vraiment pas notre séjour, on a vu plus d’animaux en quelques jours ici qu’en plusieurs semaines dans le bush! On ne regrette pas non plus notre tentative de voir le plus gros poisson du monde en snorkelling, on l’a tenté et c’est déjà super. Cap aujourd’hui vers le sud, d’abord vers Coral Bay à moins de 200 bornes. En 2h30 de route on y arrive et on découvre la magnifique plage de la ville. Mais il ne fait pas bien chaud et on reste simplement sur la plage.

 

 

La ville est toute petite mais on profite encore de ce bout de civilisation perdu pour faire quelques achats et le plein d’essence. En effet, entre Exmouth et Coral Bay, il n’y a eu pendant plusieurs kilomètres…RIEN ! On commence à s’habituer à cette sensation de désert humain entre deux villes mais c’est vraiment très bizarre, on pensait que sur la côte ça ne serait pas pareil qu’à l’intérieur des terres…mais si ! On remonte dans le van et on enquille les kilomètres tout l’après-midi. Notre objectif est d’arriver le plus tôt possible demain matin à Monkey Mia sur Shark Bay pour voir les dauphins. On fait un stop à Minilya Roadhouse mais pas à Carnarvon la grande ville du coin. Puis c’est finalement dans un petit camping du bush proche de Yaringa que l’on s’arrète pour passer la nuit. On accède au camping situé au bord de l’océan par une route de 7 petits kilomètres toute cabossée, et comme d’hab sur les gravel road, le temps me parait bien long !

 

                           

 

Une boite à l’entrée permet de mettre les sous et on peut rentrer dans l’enceinte du « camping » et s’installer. En fait, il n’y a que des toilettes sèches et une vue sur le coucher du soleil à tomber par terre mais il ne s’agit pas d’un camping à proprement parlé, juste d’un endroit dans le bush où on a le droit de dormir !

 

 

Dimanche 22 Septembre

Ce matin comme hier soir, les couleurs du lever du soleil sont sublimes. On se réveille très tôt, on se prépare et on attaque les derniers 250 kilomètres qu’il nous reste jusqu’à Monkey Mia. Malheureusement, plus on se rapproche, plus le temps se gate. Des gouttes de pluie s’abattent sur notre pare-brise, les premières depuis le début de notre road trip !

 

                                         

 

On arrive dans la matinée aux alentours de 9h à l’entrée du « Dolphin Experience Area » où un droit d’entrée nous est réclamé. Je n’imaginais pas les choses comme cela. Je savais que de la nourriture était donnée aux dauphins et je pensais qu’il y avait des horaires de nourrissage (c’est pour ça que je voulais arriver avant 9h) mais je ne pensais pas qu’il fallait payer pour avoir accès à la plage, qu’il y aurait une barrière et autant d’organisation à l’australienne autour de ces dauphins, je suis un peu déçue. Enfin, c’est pas grave, on paie et on se gare, et on espère qu’il y aura des dauphins car ils ne sont pas nourris à heure fixe comme je le pensais mais seulement s’ils se rapprochent de la plage.

 

 

Et c’est bien le seul point positif de cette expérience, c’est qu’ils peuvent venir quand ils veulent et le phénomène reste presque « naturel ». D’ailleurs, pourquoi les dauphins s’approchent-ils des cotes ici ? Parce qu’il y a une grande réserve de poissons dans cette baie, la « baie aux requins » (traduction de Shark Bay) et que les eaux sont peu profondes. Quelques minutes après notre arrivée, on aperçoit le premier dauphin, c’est incroyable d’en voir un de si près. Un ranger et des touristes s’approchent, certains sont autorisés à leur donner du poisson.

 

                  

                  

                  

 

Tous les dauphins du coin ont un petit nom et sont répertoriés selon leur sexe, leur âge supposé et la fréquence de leur venue sur la plage. On assiste à la scène ébahis mais pas émerveillés non plus, le contexte casse certainement un peu de la magie. On fait aussi la rencontre avec des pélicans, c’est la première fois que Joël en voit d’aussi près, il adore !

 

 

Après le petit tour sur la plage à la rencontre des dauphins et des pélicans, on décide de visiter les alentours, il y a notamment une petite ballade à faire dans le bush non loin de la plage où l’on peut voir des « Thorny Devil », ces lézards australiens à la forme si particulière.

 

                         

 

On marche jusqu’au « Bird hide » d’où l’on peut observer les oiseaux et on croise de nombreux lézards (dont un très gros qui file devant nous à vive allure !), mais pas notre Thorny Devil malheureusement (et oui la photo du dessus a été prise sur internet!)

 

 

Par contre, on adore la ballade au milieu des rochers et sur la terre rouge, limite marron comme on n’en a pas vu souvent. On en profite pour prendre un petit échantillon !

 

                           

 

Ensuite, on retourne sur la plage pour voir si de nouveaux dauphins ont fait leur apparition au bord de l’eau, mais non, alors on part découvrir le petit centre d’informations sur la protection des animaux marins. Il est super bien fait et on apprend pleins de trucs, notamment sur le danger des sacs plastiques en mer qui sont confondus avec des méduses par les tortues (oui les tortues mangent les méduses, je le savais pas).

 

 

Après ça, on s’en va définitivement de la plage payante, c’est sympa mais sans plus, on préfère les trucs un peu plus « authentiques ». On traverse toute la péninsule vers le sud ouest pour atteindre Denham, la « grosse » ville du coin. En chemin, on croise des panneaux que l’on ne connait pas encore, « Attention Bilby ». Il s’agit de petits marsupiaux qui ressemblent à des lapins !

 

                                          

 

Quand on arrive à Denham, on est encore surpris par la couleur de l’eau : turquoise ! Décidément, cette côte ouest australienne est sublime !

 

 

Il n’y a rien à faire dans la ville mais c’est par là que se trouve l’entrée du Parc National François Péron que l’on souhaite visiter. Malheureusement, on apprend à l’Information Center qu’on ne peut le visiter complètement qu’en 4X4 et qu’il n’y a qu’un site accessible en voiture « normale ». Dommage mais on va au moins aller voir ce site. En chemin, on s’arrête pour pique-niquer au « Little Lagoon » où l’eau ne cesse d’être turquoise et magnifique…

 

                               

 

Après le déjeuner, direction le parc national. Une route goudronnée d’abord, puis une petite route sablonneuse praticable avec notre van (mais qui secoue quand même pendant les derniers kilomètres) nous amène au « Péron Heritage Precinct » qui est un ancien « Homestead ». Ce lieu, une ancienne ferme de moutons et qui servait aussi de refuge, a été reconverti en musée.

 

                                             

 

Il y a un puits artésien (=où l’eau jaillit spontanément) transformé en bassin pour touristes, où l’eau sort naturellement à 35°C ! Mais d’autres personnes sont déjà dedans et puis, se baigner dans de l’eau chaude en plein cagnard…bof ça nous dit pas trop (même si on est loin des chaleurs étouffantes du nord de l’Australie)!

 

                            

 

On continue la visite des lieux, tous seuls, car à part les touristes dans le puits, il n’y a personne d’autre ici! On suit le chemin que les moutons empruntaient dans la ferme pour se faire tondre. Ca nous fait rire ce lieu étrange totalement désert au milieu du bush, les explications sont intéressantes mais on en profite surtout pour faire les cons dans les enclos !

 

 

Après on repart, on ne peut pas aller plus loin dans le parc à notre grand regret. Et comme il n’y a rien à faire à Denham non plus, on s’en va carrément de la péninsule ! Un autre truc qu’on peut visiter dans les coins, c’est la colonie de Stromatolithes. Oui bien-sûr…mais c’est quoi c’te bestiole ?!! Ben pour le moment, on ne le sait pas, on sait juste qu’il s’agit d’organismes vivants mais on n’a aucune idée de ce à quoi ils ressemblent. On arrive donc au Hamelin Pool pour le découvrir. A notre arrivée, on apprend qu’il s’agit de biosédiments et qu’ils ressemblent à des cailloux en forme de choux-fleurs !

 

                                

 

Mais contrairement aux cailloux, ce sont des « êtres vivants ». En effet, ce sont des bactéries qui emprisonnent des sédiments et continuent de grossir depuis plus d’un milliard d’années ! Il y a même des bulles qui remontent à la surface (phénomène de photosynthèse).

 

 

Ce site est donc remarquable à plus d’un titre mais pas forcément extraordinaire non plus lorsque l’on n’est pas scientifiques. Après la ballade sur les planchers de bois autour des stromatolithes, on fait un stop au Hamelin Pool Caravan Park pour acheter du pain de mie, notre denrée alimentaire principale et on reprend la route. On s’arrête pour faire le plein d’essence au « Overlander Roadhouse » et on se prend un petit Magnum gout champagne pour se donner du courage à conduire.

 

                                                    

 

Finalement, on s’arrête dans un rest area proche de Kalbarri National Park pour passer la nuit. Il ne fait pas bien chaud ce soir, l’avantage c’est qu’il n’y a plus de moustiques, mouche ou autres insecte désagréable le soir. On dort aussi très bien à la fraiche. L’inconvénient, c’est qu’on commence vraiment à se cailler à partir d’une certaine heure du soir et que les douches extérieures à la douche solaire ou à la bassine sont difficiles (comme ce soir où il y a du vent !). Mais pourquoi on se caille en allant au sud ?! Et bien, tout simplement parce qu’on se rapproche de l’hiver austral que connait le sud du pays (climat tempéré comme chez nous, mais inversé !) tandis que le nord est soumis à des climats tropicaux toute l’année.

 

Lundi 23 Septembre

Ce matin, on ne traine pas dans le rest area car on aimerait trouver un camping pour ce soir, ça fait plusieurs jours qu’on ne s’est pas « rechargés ». On reprend la route après le petit-déj et on atteint rapidement le Kalbarri National Park. Il y a de nombreux sites à visiter mais on comprend que certains sont en travaux avant le début de la saison et qu’ils sont fermés. Super. Les seuls endroits que l’on peut visiter, et c’est déjà bien, sont des points de vue aménagés, « Hawk’s Head » et « Ross Graham » avec un panorama superbe sur une rivière au fond des gorges. Le temps est encore plus frisquet qu’hier, la veste est de rigueur !

 

 

Après être descendus jusqu’à la rivière, on remonte rapidement jusqu’à la voiture car il se met à pleuvoir! Décidément, le sud ne nous réussit pas ! On reprend la route principale et on s’arrête à un autre point de vue indiqué par un panneau, le « Meanarra Hill ». Sur cette colline, on a une vue imprenable sur l’Océan Indien et sur l’autre partie du parc Kalbarri qui se trouve au bord de l’eau.

 

                                   

 

Puis on attaque la descente jusqu’à la ville de taille moyenne qui s’appelle comme le parc, Kalbarri (quelle originalité). On se renseigne sur les 3 campings de la ville et on prend un emplacement à celui qui remplit le plus de nos critères (dont l’internet gratuit !). Contre toute attente, on nous explique qu’il y a des touristes toute l’année dans ce coin de l’Australie et qu’on n’est pas du tout en basse saison comme on le pensait. Ah bon…ben ça se bouscule pas non plus, faut pas exagérer ! En gros, on n’est pas assez au sud pour être en basse saison, mais pas assez au nord pour avoir chaud ! lol.

 

                

 

En tous cas, le camping nous plait bien, il est spacieux, pratique et on décide, aux vue des conditions météo du jour, de notre avancée dans le programme et de notre manque de motivation, de rester ici toute l’aprem ! On fait une machine à laver, une bonne bouffe, une sieste, et on glande toute l’aprem dans le van.

 

Mardi 24 Septembre

Toujours très matinaux, on est à l’heure pour le « Pelican Feeding » qui a lieu sur la plage, non loin de notre camping. J’en ai déjà vu un lors de ma première venue en Australie sur Kangaroo Island et ça m’avait beaucoup impressionné de voir autant de pélicans rassemblés, j’espère que ça va plaire à Joël.

 

                                        

 

Lorsque l’heure approche, deux pélicans commencent à prendre place ainsi que de nombreuses mouettes. Malheureusement, il n’y pas d’autres pélicans ce matin. Une bénévole arrive et commence à leur donner des poissons à manger. C’est quand même très sympa de les voir de si près et on en prend pleins les yeux, tous comme les enfants qui sont invités à leur lancer des poissons.

 

 

Après, on reprend la route à la découverte de la côte sauvage du parc Kalbarri. Le temps est très voilé et même s’il ne fait pas trop froid, il ne fait pas bien chaud non plus ! On s’arrête d’abord aux blues holes où la vue sur la ville et sur l’océan est magnifique.

 

                         

 

Puis on continue notre chemin jusqu’à Red Bluff et Red Bluff Beach. La couleur de la roche et de l’océan déchainé nous impressionne, ça change totalement de décor par rapport à tout ce qu’on a vu jusque là mais c’est très plaisant, ça nous fait penser à la Normandie !

 

 

Ensuite, on remonte en voiture, on s’arrête puis on remonte en voiture (comme des p’tits vieux) et on s’arrête de nouveau, cette fois à « Island Rock » où il y a un petit parcours jusqu’à « Natural bridge », une autre formation rocheuse. J’insiste pour faire la ballade, j’en ai marre de monter et de descendre de la voiture, je veux prendre l’air et marcher ! Comme d’hab’, il y a des planchers en bois pour ne pas abimer la végétation.

 

                  

                  

                  

 

Après la balade, on remonte dans le van pour de bon, on en a fini avec le Kalbarri National Park qui nous a agréablement surpris. C’est bientôt l’heure de déjeuner alors on avance à la recherche d’un coin sympa pour manger. Et si on s’arrêtait au bord du lac rose de Port Gregory, ça peut être sympa ?

 

 

Effectivement, la couleur de l’eau est super chouette ! D’ailleurs, comment est-ce possible ? Cette coloration provient d’une algue microscopique, la Dunaliella Salina qui évolue dans des eaux à haute teneur en sel (un environnement particulièrement hostile à la vie) et qui pour survivre produit des β-carotène (comme les carottes)! Oui mais par contre, rien n’est aménagé autour du lac pour en profiter, le coin est même plutôt glauque. On dirait que le lac sert plutôt aux usines alentour qu’à une quelconque activité touristique. OK on s’en va manger plus loin ! En chemin, le décor continue d’évoluer, les plaines désertiques sont vraiment derrière nous, place désormais aux champs et aux fleurs!

 

                         

 

Nous passons la ville de Geraldton, une assez grosse ville qui compte environ 30 000 habitants…un miracle pour nous ! Cela fait si longtemps que nous n’avons plus croisé de ville aussi grande, c’en est presque un soulagement ! Nous  nous arrêtons dans un centre commercial et faisons le plein de tout : essence, nourriture, activité humaine…lol ! Oh des magasins ! Oh des gamins qui braillent ! Oh de la vie ! Jamais je n’aurai cru être capable de dire ça un jour, mais vraiment, ça m’avait manqué !

 

                                           

 

Après les courses, on continue notre route jusqu’à la première Rest Area que l’on trouve pour passer la nuit. Ben oui, on ne se met plus d’objectif à atteindre maintenant car on est très proches de Perth, à moins de 500 bornes alors qu’il nous reste encore 4 jours de location de van. Autant dire qu’on va prendre notre temps maintenant, on se demande même comment on va arriver à occuper nos journées ! En attendant, on se relaxe, Joël joue de la guitare pendant que je blogue, puis on se mate un petit film sur l’ordinateur en essayant de digérer nos nouilles chinoises (on commencer à vider les placards de bouffe, c’est bientôt la fin).

 

 

Mercredi 25 Septembre

Après le petit déj, on reprend la route en direction des parcs nationaux ou réserves naturelles situés au dessus de Perth : Beekeepers, Lesueur, Badgingarra et Nambung que l’on veut faire absolument. On s’arrête à Eneabba, petite bourgade essentiellement constituée de petites maisons et d’UNE station essence pour prendre des infos. D’après eux, il n’y aurait que le parc de Lesueur qui vaudrait la peine d’être visité pour la floraison en cours de nombreuses fleurs sauvages. OK, on va faire ça, mais comme on a vraiment le temps, on va quand même voir ce qu’il y a à faire à Beekeepers. On s’enfonce dans la brousse et comme il a plu, il y a quelques endroits avec de la boue où nous manquons de nous enfoncer…bon, on va peut-être pas rester super longtemps finalement. On décide d’aller jusqu’au lac « Indoon ». En chemin, un émeu décide de faire la course avec notre van, à notre plus grande surprise ! Un grand moment ! On arrive au lac, ouais bof, en plus on peut pas se baigner, il y a des pancartes de danger partout…bon, on repart !

 

 

Direction le parc Lesieur, euh pardon, Lesueur ! A l’entrée, on est déjà conquis par les paysages magnifiques, très différents de ce qu’on a vu jusqu’à présents.

 

                    

 

On se renseigne sur ce que l’on peut voir…ben des fleurs essentiellement ! Allez, on a du temps à perdre, on se motive pour le « Wildflower safari » (safari des fleurs sauvages), quelle aventure ! (on a l’impression d’être des retraités passionnées par les fleurs ce que nous ne sommes pas, mais ça nous fait bien marrer !)

 

 

Allez, je me moque mais sincèrement, ce que nous avons vu dans ce parc est vraiment très beau. Des dizaines de variétés de fleurs inconnues et magnifiques, des arbres « Bob Marley » et même des lézards à langue bleue qui se laissent photographier.

 

                                          

                              

                              

 

Après le Wildflower Safari (tour du Mt Michaud à faire en voiture) et la marche près du Mt Lesueur, on fait notre pause casse croute dans le parc et on se détend, on a le temps ! Après, on ne sait pas bien ce que l’on va faire car on ne veut pas aller à Nambung NP aujourd’hui, ça nous fait avancer beaucoup trop vite. On décide de se rapprocher de l’océan et de se trouver un coin pour buller au soleil car il fait très chaud aujourd’hui, et on veut encore un peu en profiter. Un camping-nature est indiqué au bord de l’eau à Sandy Cape alors on y va, un peu au hasard. La route est chaotique bien-sûr, on suit une sorte de dameuse qui tasse le sable pour que les véhicules ne s’enfoncent pas et aussi pour que la route soit la plus plate possible. Elle roule à 2 à l’heure, l’horreur.

 

 

Mais une fois sur place, on découvre un charmant petit camping sauvage (payant mais pas cher) où il y a des toilettes et des points d’eau (la grande classe pour nous en somme !). On est ravis de notre découverte, en plus il y a des plages pas loin, des points de vue à découvrir, on se sent plus en mode « aventure » cet aprem que ce matin avec notre « wildflower safari » ! On attaque l’ascension des escaliers qui mènent à un superbe panorama sur l’Océan.

 

                       

 

Puis comme on ne peut pas se baigner sur la plage près du camping à cause d’une colonie de lions de mer qui vont et viennent sur la plage (ah bon, on ne les a pas vu), on cherche du haut de notre promontoire une autre plage pour se rafraichir. On s’enfonce jusqu’aux genoux dans les dunes de sable blanc pour arriver à une petite crique où nous sommes les seuls…le rêve !

 

       

 

Bon y’a quelques méduses sur le sable et d’autres touristes nous déconseillent de nous baigner à cause des courants, mais c’est le rêve quand même. Alors on se rafraichit juste un peu sans prendre de risque et on retourne à notre camping, conquis par la beauté de ce coin ignoré des touristes étrangers (et oui, ça a du bon aussi de prendre son temps).

 

                          

 

On profite de la chaleur de cette fin de journée pour prendre une douche solaire CHAUDE, ça faisait longtemps (l’eau chaude, pas la douche !), avant de se concocter un bon petit repas et de se coucher.

 

Jeudi 26 Septembre

On repart de notre camping de la même façon qu’on y est rentrés, par la route pourrie d’hier ! Puis on rejoint la ville de Jurien Bay située en face d’un parc marin où la faune et la flore marines sont très riches. Justement, je voulais me renseigner, j’ai entendu dire qu’on pouvait faire du snorkelling avec les lions de mer, énorme ! Malheureusement, le centre qui proposait cela a été fermé par le Département de Conservation de l’Environnement qui estimait que l’on dérangeait les bestioles. Ok, pas de souci, mais on fait quoi nous maintenant ? Ben on fait quelques courses et on reprend la route, direction Nambung NP. En chemin, Joël qui conduit se fait contrôler, papiers et taux d’alcoolémie, alors qu’il n’est que 9h30 du matin ! En plus, c’est la première fois qu’il souffle et il faut que ça soit en Australie ! Ahah.

 

                                                        

 

En fin de matinée, on arrive à Cervantes, la ville qui fait office de point d’entrée du parc de Nambung. Oui sauf que le point d’informations ne peut pas nous renseigner car la dame est partie manger. Bon, on va se débrouiller tous seuls. On trouve une carte et on comprend qu’il n’y a pas grand-chose à faire d’autres à part les fameux « Pinnacles » et un certain « lac Thetis ». On va d’abord au lac et ce qu’il y a à voir est incroyable…un lac ! Whouaou. Ah si, y’a aussi  des stromatolithes, moins beaux et en moins grande quantité que l’autre jour. Bref, on reste ¼ d’heure autour du lac puis on file aux Pinnacles !

 

 

Il faut refaire tout un trajet par la route qu’on ne comprend pas très bien, on a l’impression de tourner en rond et surtout, d’avoir raté l’entrée. Mais non, finalement on y arrive, et contrairement au lac Thetis, c’est l’usine ! Un ranger nous ouvre la barrière lorsqu’on lui montre patte blanche avec notre badge (qui nous autorise l’accès à tous les parcs nationaux de l’Ouest Australien) et nous explique qu’on peut soit faire un « safari » (encore ?!) pour voir les Pinnacles, soit marcher. Ben nous, on va faire les deux, c’est parti. Dès le début, on est impressionnés par les couleurs du paysage qui s’offre à nous : le jaune-orangé du sable se mélange au gris de la pierre et au bleu orageux du ciel…c’est magnifique !

 

                  

                  

                  

 

On roule un peu puis on s’arrête en plein milieu du parc pour faire plus de photos et s’amuser avec tous ces cailloux ! On joue à « Où est Charly » bien-sûr mais aussi à prendre des pauses insolites. Bref, on en profite avant que la pluie ne nous tombe dessus.

 

 

Au bout d’1/2 heure (déjà, on a eu de la chance), la pluie commence à tomber, mince on doit rebrousser chemin mais qu’est ce que c’était beau ! On mange notre casse-croute du midi, on fait un tour dans le petit musée du parc sur la faune et la flore et on reprend la route. On s’arrête dans l’après-midi à Lancelin pour découvrir cette ville balnéaire très connue. Ouais c’est joli. Mais il n’y a pas beaucoup d’activités à part se baigner, faire du surf dans l’eau ou sur les dunes de sable, alors on ne reste pas longtemps.

 

                               

 

En fin de journée, on galère un peu pour trouver un endroit où dormir car on se rapproche de Perth, la grande ville, et les rest Area se font rares. Les campings ne sont pas une bonne option non plus car malgré la basse saison, les prix sont assez élevés (à cause là encore de leur proximité avec Perth). La solution : notre petit livre magique qui jusqu’au bout nous donne les bons plans gratuits ! Il nous indique un rest area proche d’une rivière, le dernier avant Perth, situé non loin du Yanchep NP qu’on veut visiter demain. On a encore de la route à faire mais ça nous va, au moins demain on sera « au taquet ».

 

 

Vendredi 27 Septembre

Aujourd’hui, c’est notre dernière journée de visite avant le rendu du van ! En effet, on va passer notre dernière nuit dans un vrai camping afin de laver le véhicule et de nous reposer. De toute façon, il n’y a plus que le parc national de ce matin qui nous intéresse et après, direction la grande ville ! On prend la route et on trouve facilement l’entrée du parc. On file à « Crystal Cave » pour la visiter mais il faut réserver à l’information center du parc. Cette perte de temps n’est pas grave du tout, car en chemin, on a croisé pleins de kangourous gris : des papas (énormes !), des mamans (trop belles !) et des bébés (tous petits dans la poche de leur maman !)

 

                   

 

On retourne au centre d’infos, on réserve notre visite puis on file voir les koalas, ça sera une première pour Joël ! C’est très dur, voir quasi impossible de les voir en pleine nature car c’est une espèce en danger et ils sont très peu nombreux. Une façon de maintenir l’espèce est d’en garder dans des réserves ou des parcs nationaux, voilà pourquoi on peut en voir ici. Et le spectacle est super !

 

 

Il y en a plusieurs, entrain de dormir ou de manger, et vraiment, ce ne sont pas des animaux très actifs. A part peut-être lorsqu’ils se disputent, on a assisté à un quasi-combat de boxe entre deux koalas qui se battaient pour une place, ça a pas l’air, mais c’est très nerveux comme animal (quand ça veut) !

 

                

 

Après, on file à notre visite de grotte, « Crystal Cave » ça m’intriguait comme nom, en fait, c’est juste une grotte avec les habituels stalactites et stalagmites. Quelques trucs rigolos cependant, les stalactites en forme de bacon ou de carottes!

 

 

Mais à part ça, rien d’extraordinaire. C’est décidé les grottes maintenant, on arrête ! A la fin de la visite, on sort de la grotte, on se trouve un petit barbecue (oui les Australiens mettent à disposition de tout le monde des barbecues au gaz sur les aires d’autoroutes et dans les parcs !) et on fait cuire ce qu’il nous reste à manger. C’est pas juste histoire d’utiliser les barbecues gratuits qu’on fait ça, c’est surtout parce qu’on n’a plus de gaz depuis ce matin ! Et croyez moi, faire cuire des pates au barbeuc’, c’est pas facile !

 

 

Après manger, on se motive pour une petite marche digestive autour du lac Mc Ness. On rencontre pleins d’oiseaux, de kangourous et de fleurs sauvages, décidément les parcs nationaux Australiens valent vraiment le détour !

 

                                

 

Après les 2kms de marche, on retourne voir les koalas puis on sort du parc, on a adoré ! Mais on a encore beaucoup de temps devant nous et on a décidé de retourner sur le rest area gratuit d’hier soir pour dormir mais il n’y pas beaucoup de choses à faire par là-bas…alors on fait quoi maintenant ? « Si on allait au Gravity Center? » « C’est quoi ? » « J’sais pas, j’ai vu ça au bord de la route ! » « Allez, c’est parti ! » En arrivant, on découvre qu’il s’agit en fait de jeux pour enfants portés sur la Science…trop notre truc quoi ! Enfin, ça peut être intéressant quand même, mais la plupart des « attractions » sont fermées en fin d’aprem, et il ne nous reste plus que la grande tour pour tester la gravité avec des ballons de baudruche remplis d’eau…

 

 

Moi jsuis motivée, j’aime pas m’ennuyer, et puis la vue de là-haut doit être chouette. Joël a pas trop envie mais il me suis avec ses ballons tout en haut. Il me dépasse même car il se fait un « kiff sportif » en courant dans les escaliers. Arrivés en haut, on est crevés et on découvre avec effroi qu’il n’y a pas de robinet pour remplir nos ballons, et qu’ils sont en bas ! Ah ah la blague ! On redescend et je suis la seule à remonter, têtue comme une mule et surtout, pas pressée de retourner au camping gratuit où il n’y a rien à faire de spécial. Je lance mes ballons, je suis contente, et on repart, morts de rire d’avoir fait une activité pour « mômes » après les activités pour « vieux » de l’avant-veille !

 

                                

 

Allez, cette fois-ci on y va, on retourne à notre rest area beaucoup plus rempli qu’hier soir car c’est le départ en week-end des gens de la ville. Ca circule d’ailleurs pas mal sur les routes. On fait notre popote (comme on peut sans gaz ! en demandant notamment de l’eau chaude à des gentils voisins) et on se couche tôt. C’est notre dernière nuit dans le bush en van, snif snif, c’était trop bien !!!

 

Samedi 28 Septembre

Ce matin, c’est « opération dernier camping ». Il faut qu’on trouve un endroit sympa où passer la journée, pas trop loin de Perth pour ramener le van demain matin facilement, mais pas à l’intérieur de la ville non plus car les prix explosent littéralement. La dernière bourgade avant Perth s’appelle Wanneroo et c’est là qu’on trouve notre bonheur : un grand camping avec terrains de tennis pour un prix modique ! Dans ce camping, il y a une concentration d’Australiens mégalos. On en a vu des grosses caravanes et des gros 4X4 pendant notre séjour sur les routes de l’Outback, mais là, dans ce camping, on frise le déballage de richesse. Exemple : sur l’emplacement qu’on nous donne, il y a déjà une énorme caravane. Ben oui, le gars n’avait plus assez de place sur son propre emplacement pour mettre son 4X4, son bateau, et son autre voiture donc il a utilisé le notre !

 

 

Finalement, on nous dit de nous installer ailleurs. on petit-déjeune et on part au tennis se décrasser un peu, ça fait du bien un peu de sport.

 

                                 

 

Ensuite dans la journée, on range nos affaires, on nettoie le van à l’intérieur et aussi à l’extérieur pour effacer toutes les traces de sable rouge sur la carrosserie (qui prouveraient qu’on est allés sur des gravel road pour lesquelles on n’était pas assurés).

 

                

 

Ensuite, on file au centre commercial pour se trouver de quoi manger ce soir, on veut se faire un petit festin au barbeuc’ du camping pour fêter la fin de notre road trip australien. Pour l’occasion, on se prend aussi une petite bouteille de rouge et du fromage. En fin de journée, après le grand nettoyage et un peu de repos, on se prépare à manger. On se régale, on finit la bouteille qui nous rend « pompettes » car on n’a plus l’habitude de boire et on s’endort repus, heureux et tristes à la fois, demain, notre road trip est fini !

 

     

 

Bilan : on est juste RA-VIS de notre aventure, c’était fantastique, un grand sentiment de liberté nous a parcouru pendant toute la durée de notre road trip, on a vu des choses incroyables, des paysages hors du commun et une faune sauvage magnifique, très présente sur toute l’île-continent australien. On recommande vivement la découverte de cette côte sauvage et de cette façon, c’est vraiment que du BONHEUR !

 

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Date: 29/12/2014

Par: Ghislaine

Sujet:

J'ai adoré la lune jaune, l'eau turquoise, le sable jaune-orangé et les chouettes rochers, les animaux et même "les fleurs des vieux" .... hihihihi
En tout cas merci de nous avoir fait partager votre voyage !!!
C'était bien sympa de voir tous ces paysages, de suivre vos aventures ... MERCI !!!

Date: 29/12/2014

Par: YVK

Sujet: Re:

Merci à toi de nous avoir suivi et d'avoir laissé des commentaires, c'était toujours un plaisir de les lire!

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