Des kauris, des kiwis, des maoris, que de i dans ce joli pays!

18/12/2013 01:21

Vendredi 8 Novembre

Après notre matinée rando avec le volontariat, nous rentrons à la maison du parc régional où nous avons passé la semaine pour faire le grand ménage avant le départ. Nous espérons avec Joël rentrer le plus tôt possible sur Auckland car une seconde journée va démarrer à notre arrivée : lancement d'une machine à laver (avant l'arrivée de tous les autres volontaires) puis achat et récupération de la voiture en centre-ville, puis signature du contrat d'assurance avant la fermeture du bureau des Frogs (les « frogs » c'est une entreprise de français vivant en NZ qui « aident » les autres français en les conseillant, en publiant des infos sur un site internet et en leur vendant plusieurs services et un guide de voyage, celui que l'on a). Tous les autres volontaires ont également envie de rentrer tôt, du coup, on est tous au taquet pour le ménage. On mange un bout et on décolle vers 13h du parc ce qui nous fait arriver à 14h30 à Auckland dans la maison des volontaires. On lance la machine, on récupère nos certificats de volontariat et on essaie de faire avancer l'heure du RDV avec nos vendeurs pour avoir le temps de passer à l'assurance. Ils ne sont pas très arrangeants et refusent, ça continue sur la lancée de cette semaine au téléphone où on a trouvé qu'ils étaient assez exigeants, ils profitent un peu de leur situation de vendeurs, pas cool. Bref, on décide de faire l'assurance par téléphone grâce à la gentillesse d'une des « frogs » puis on part en speed sur Queen Street au bureau de poste où l'on va effectuer le changement de propriétaire.

 

                                   

 

Nos vendeurs sont à l'heure, c'est un couple d'anglais avec qui on a bien accroché dès le début, même si on les a trouvé un peu lourds cette semaine avec leurs sms à répétition, un coup pour changer la date de la vente, un autre pour l'heure, etc alors que pour nous c'était figé, et qu'on captait mal dans le parc où on était. On a RDV à la poste de Queen Street pour faire les papiers, la vendeuse doit dire aux autorités qu'elle a vendu son véhicule, et moi je dois dire que j'en suis la nouvelle proprio. On passe au guichet, on paie une dizaine de dollars, et c'est instantané, je suis propriétaire d'une voiture en NZ ! Ensuite, on retrouve son petit copain qui tourne dans la ville depuis quelques minutes pour trouver une place, en vain. La voiture n'est donc pas stationnée à une vraie place, il faut faire vite. Joël monte dans la voiture avec le gars pour lui donner les sous en cash, une sacrée liasse de billets ça fait bizarre ! Ils nous donnent encore quelques conseils puis s'en vont, ça yeh c'est notre titine pour de vrai maintenant !

 

                                                        

 

Mais bon c'est pas tout ça, il faut la sortir de là maintenant et la ramener à la maison des volontaires où nous avons décidé de dormir sur le parking ce we pour nous sentir plus en sécurité. Première chose : démarrer la voiture. Et ben déjà là, ya un petit problème, la clé ne tourne pas dans la serrure. Joël essaie, moi j'essaie, mais ya pas moyen, ça veut pas. Je suis déjà obligée d'appeler notre vendeuse pour lui demander comment faire. En fait, ya une petite astuce pour y arriver et c'est finalement assez facile une fois qu'on a le coup de main. Ca yeh, le moteur est allumé, faut se lancer. La conduite à gauche, normalement c'est bon, on a déjà pas mal rouler en Australie. Les grandes villes, c'est bon, surtout avec l'i-phone-gps dans la main. Par contre, c'est la première voiture automatique que nous allons conduire, donc il ne faut pas se rater et donner un grand coup sur la pédale de frein au lien de la pédale d'embrayage inexistante sur ces voitures. Joël est au volant, et moi côté passager, on se concentre bien tous les deux, et on arrive à destination les doigts dans le nez (enfin presque, mais pas loin) !

 

                                               

 

Sur le parking de la maison, on prend toute les mesures de la voiture nécessaires à notre installation de demain. En effet, on a déjà imaginé ce que l'on voulait faire à l'intérieur, on souhaite créer un lit repliable sur lui-même, tout en ayant suffisamment de hauteur au dessus de nos tête pour nous tenir assis, et suffisamment de hauteur en dessous pour y glisser toutes nos affaires. Et à priori, ça va le faire, ya assez de place !

 

 

Ensuite, on organise dans la voiture un lit vite fait bien fait avec les mousses et le matelas gonflable (sans le gonfler) que les vendeurs nous ont laissé, ça ira bien pour cette nuit. On mange un bout et je prépare le planning de demain car on a un paquet de magasins à faire pour équiper notre voiture. Après cette longue journée, on rentre se coucher dans notre nouveau « chez nous », impatients de démarrer notre nouvelle aventure.

 

                                    

 

Samedi 9 Novembre

Hop hop ce matin, on se lève tôt, on a pleins de choses à faire aujourd'hui ! La nuit n'a pas été des plus reposantes, les jeunes du volontariat nous ont réveillé à l'aube avec leur discussions à côté de la voiture, ils rentraient de boite et avaient tous un coup dans le nez, ils ont fini à moitié nus dans leur voiture garée à côté de la notre pour terminer leur nuit ! On se prépare et on décolle vite pour l'ouverture des premiers magasins. On a décidé de commencer du moins cher au plus cher, histoire de minimiser les dépenses et même d'aller voir aux magasins de l'armée du salut et de la croix rouge histoire en plus de faire une bonne action au passage. Malheureusement, ces deux derniers n'ouvrent qu'à 10h, on part donc faire un premier repérage à « Warehouse », LE magasin pas cher où l'on peut trouver tout et n'importe quoi. C'est un peu le « Babou » kiwi. Puis on file à « Pickapart » qui vend des pièces détachées automobiles pour voir s'ils sont intéressés par nos sièges arrières, râté, ils ne rachètent que des voitures entières qu'ils démontent ensuite, on se débarrasse donc de nos sièges dans une casse, j'aime pas bien ça, mais on n'a pas bien le choix. Ensuite on retourne à l'armée du salut où on achète des babioles pas chères et utiles (ou pas) comme une casserole, un saladier, des fringues, des mini jeux de société, etc. Puis on file à « K-Mart », le « Babou » australien cette fois mais qui est aussi présent en NZ. On y achète tout ce que l'on ne trouve pas à « Warehouse ». On en profite pour manger un bout dans la galerie commerciale, il commence à faire faim ! Après, direction LE magasin le plus important pour notre installation, le magasin de bricolage. Un super vendeur de « Place Makers » nous aide à choisir les matériaux les moins chers et nous donnent pleins de conseils. Il nous coupe même la planche de bois gratuitement aux bonnes dimensions, sous pretexte que les mesures de sa scie ne sont pas justes à 100%. Nous on s'en fout, on a quelques centimètres de marge un peu partout, donc ça nous va nickel. On achète aussi quelques outils complémentaires à ceux que le volontariat nous a prété pour le we (scie, marteau, tourne-vis). Bref, on est ravis car ce lit va nous couter beaucoup moins cher que ce que nous avions imaginé, et en plus, on est confiants avec l'idée de pouvoir créer un lit pliant.

 

                                            

 

Pour en terminer avec le shopping, il nous reste la question du matelas. Nous avons regardé PARTOUT, et il n'y a rien à un prix abordable, aux bonnes dimensions (forcément un matelas de 105X165, ça se trouve pas facilement!) ou qui soit suffisamment confortable. On connaissait « Target » en Australie pour les fringues, et ben là, on trouve un « Target Furniture » pour les meubles. On y va un peu au hasard et on est ravis car on y trouve notre matelas aux dimensions biscornues, ou presque, il fait 105X190, c'est matelas 1 place King Size. Reste plus qu'à découper les 30cm de trop pour le mettre à dimension et utiliser le rab pour faire un traversin! Il est 15h quand nous sommes enfin de retour à la maison avec tout ce qu'il nous faut, maintenant, ya plus qu'à le construire!

 

 

Joël rassemble son courage et sa concentration pour attaquer le boulot, moi je suis son assistante. Il commence par découper les pieds du lit (gentiment offerts par le ranger, vous vous rappelez?) aux bonnes dimensions, et à les placer sur les planches de bois dans le bon sens (car les pieds ne sont pas à la même hauteur partout dans la voiture!). Il installe les charnières entre les deux planches principales, et également sur deux des pieds pour pouvoir les plier pendant la bascule en canapé, le plafond étant trop bas pour permettre aux pieds de rester en l'air. Malin hein ?! Bon, ok, jusque là, tout va bien, si ce n'est qu'il est obligé de tout visser à la main. Et oui, on n'a pas pris notre visseuse électrique dans la valise pour ce tour du monde (enfin, le sac à dos)! Mais ça se complique quand il faut visser les pieds au lit...c'est du costaud, et il faut beaucoup, beaucoup de force...que Joël n'a pas ou plus. Les vis partent de travers, ça va être bancal si on continue, et surtout, il n'arrive pas à les enfoncer jusqu'au bout. Bref, le système D continue (et le culot aussi), je m'en vais frapper aux portes des voisins pour savoir s'ils n'auraient pas une visseuse électrique à nous dépanner pour quelques minutes. Beaucoup me disent qu'ils n'en ont pas, qu'ils auraient bien aimé nous aider mais qu'ils sont désolés. Seule une voisine me dit, oui oui je vais demander à mon mari mais ne revient jamais donner de réponse. Je ne me décourage pas, il faut qu'on arrive à finir le boulot, et sans visseuse, on ne va pas y arriver. Je vais plus loin dans la rue et je finis par tomber sur un gentil monsieur, entrepreneur en bâtiment! Forcément, il a une visseuse électrique dans son camion, forcément, ça lui fait plaisir de venir nous aider, et forcément, le travail est impeccable ! En deux minutes, les 12 vis sont rentrées, et notre lit terminé !

 

                                          

 

Et comme le monsieur est vraiment très gentil, il nous propose même de venir loger sur le parking de sa maison de vacances si on le veut ! Il nous donne l'adresse en question, nous félicite pour notre travail, et rentre chez lui. Les kiwis sont vraiment sympas, ça se confirme de plus en plus. C'est vrai que c'est chouette ce qu'on a fait (enfin surtout Joël), le lit est bien stable dans la voiture et ne bouge pas du tout, il se plie et se déplie bien, reste plus qu'à rajouter le matelas.

 

                              

 

Là c'est moi qui me met en action, je découpe le matelas le plus soigneusement possible pour l'abimer le moins possible. Le but, c'est de laisser suffisamment de tissu autour de la mousse pour pouvoir le recoudre ensuite. Ca, c'était avant 19h du soir...après, je commence à être fatiguée, et on trouve finalement une autre astuce pour éviter de coudre quoi que ce soit. Le surplus de tissu est tout simplement remboité autour de la mousse devenue plus petite, et moi ça me fait au minimum une heure de couture en moins ! (surtout quand on connait ma passion pour la couture).

 

                                                  

 

On est crevés, mais super contents de notre journée, tout s'est super bien passé et on est fiers de notre réalisation. Reste plus qu'à l'essayer ce soir ! On rangera toutes nos affaires comme il faut dans la voiture demain, pour le moment on se fait un petit lit douillet, on mange un bout et on se couche pour la première fois sur notre nouveau lit, fait-maison, ou plutôt, fait-voiture!

 

 

Dimanche 10 Novembre

Ce matin, on se réveille pour la deuxième fois dans notre voiture, et on est assez contents de notre installation. Bon, on a eu un peu de mal à trouver une position pour dormir, ça reste assez petit comme lit, mais dans l'ensemble, on a bien dormi. Dans la matinée, on commence déjà par ranger toutes nos affaires correctement dans le van. Monsieur à son « placard », moi j'ai le mien !

 

                                              

 

Puis on part faire les derniers achats à « Warehouse », table, glacière, etc, car comme beaucoup de magasins sur Auckland, c'est ouvert le dimanche. On en profite pour faire des petits magasins autour du genre « tout à 2$ » et on achète aussi quelques trucs pour la voiture dans une station essence (atlas, huile moteur, etc). Ensuite, on part faire les courses de bouffe à « Pack n Save » histoire de remplir la jolie caisse en plastique qu'on a acheté pour l'occasion. On prend bien soin de ne pas prendre trop de frais, le frigo dans le van comme en Australie, c'est fini, en NZ ça sera glacière!

 

Ensuite, on rentre à la maison, et on se dit qu'on serait prêts à partir, Joël n'attend que ça car il en marre de la maison. Mais où va t-on ? Ben oui, avec l'installation de la voiture, on n'a même pas pris le temps de décider d'un itinéraire. Et puis, il me reste encore beaucoup de choses à faire sur internet alors c'est plus sage de rester ici cet aprem, de tout préparer et de partir demain matin à la première heure. Le reste de la journée est donc consacrée à boucler les papiers de l'assurance, l'article sur le blog en cours et le woofing de décembre. On se repose un peu aussi, on l'a bien mérité. Puis, on s'occupe de notre itinéraire avant diner. Ca c'est le moment sympa de la journée quand on regarde la carte de la NZ, qu'on lit ce qu'il y a faire dans le guide de voyage, qu'on choisit ce qui nous intéresse et que naturellement, une ligne se trace sur la carte allant d'un point A au point B, puis au C, etc. En ½ heure, le trajet approximatif que l'on souhaite faire sur l'île du nord est bouclé, on recharge tout le matériel électronique, on prend une dernière douche chaude (avant longtemps), et on part se coucher, demain ça yeh, c'est le grand départ !

 

Lundi 11 Novembre

Le premier endroit que l'on souhaite visiter pendant ce road trip c'est One Tree Hill, un volcan éteint d'où l'on a une super vue sur... Auckland ! C'est le dernier truc que j'aimerais voir de la ville avant de partir car on m'en a dit beaucoup de bien. On a donc choisi de se lever très tôt pour aller voir le lever de soleil sur la colline et prendre notre petit-déj là-bas, le premier dans notre van  Malheureusement, il ne fait pas bien beau ce matin et il y a beaucoup de vent. La vue est en partie bouchée par les nuages, mais bon, c'est joli quand même.

 

 

Je râle car Joël ne veut pas prendre son petit-déj dehors, il fait trop froid me dit-il. Ca commence bien ces 5 semaines de van en pleine nature! J'essaie de manger un bout dehors quand même, mais je me rend à l'évidence, avec le vent de ce matin, il caille vraiment... Jamais à court d'idée, et surtout pour éviter de se mettre en canapé JUSTE pour le petit-déj, Joël installe une petite planche de bois en rab' entre les deux sièges avant, et voilà, nous avons notre petite « table-bar » pour manger le matin quand il fait froid !

 

                                   

 

Ensuite on reprend la route direction le nord de l'île du nord. Le premier centre d'intérêt où l'on souhaite s'arrêter est la forêt de Waipoua, une forêt de kauris géants. Mais c'est assez loin, on n'y sera pas aujourd'hui, il faut donc avancer le plus possible dans cette direction pour y être demain. On essaie d'abord de sortir d'Auckland, sauf qu'on est maintenant en pleine heure de pointe, on met bien une heure à se frayer un chemin hors de la ville. Ensuite, on roule, on roule. On se trompe de route au départ puis, on retombe sur nos pattes. On longe la côte ouest à l'aller et on passera par la côte est au retour. Après une matinée de route, Joël cherche un petit coin sympa pour manger ce midi et on se retrouve au milieu du Kaipara Harbour, le plus grand port naturel du pays. C'est très chouette car on a la mer des deux côtés, et on se trouve à l'entrée du petit parc régional de Atiu Creek. Premier stop idéal !

 

 

Après le déjeuner, on fait une petite sieste dans la voiture car on se rend compte qu'on est bien fatigués par ces deux dernières semaines entre la recherche d'un van, la semaine de volontariat très sportive, l'achat et l'installation du van. Nos nuits n'ont pas été super reposantes non plus entre les lits super minces en dortoir lors du volontariat et les dernières à l'arrache dans la voiture. Dès qu'on est bien reposés, on reprend la route et on avance jusqu'à Dargaville, une ville de taille moyenne que l'on atteint en fin d'après-midi. Le but c'est d'y faire un stop gouter et une pause pipi avant de se mettre à la recherche d'un coin isolé pour dormir. Mais une fois sorti des toilettes, Joël me demande si je me verrai passer la nuit ici. En effet, les toilettes sont impeccables, et il y a un petit lavabo pour se laver demain matin. Le parking est isolé du centre-ville, calme, mais pas non plus désert. C'est effectivement un bon compromis entre tout ce que l'on cherche car l'idée de dormir perdus dans la nature, c'est sympa et bucolique, mais faire ses besoins dans la nature, pour l'avoir déjà un peu fait en Australie, ça ne nous fait pas rêver. Je lui dis ok, et nous voilà finalement installés ici pour la nuit, notre première avec Titine!

 

                                      

 

On prépare à l'apéro et on s'installe sur la table en face du port pour célébrer le début de notre road trip. On savoure ce petit moment de bonheur, ça yeh, on est sur les routes, parfaitement autonomes en électricité (on a acheté un convertisseur d'électricité sur allume-cigare), en nourriture et en eau, on peut manger et dormir n'importe où, c'est trop bien ! Puis il commence à faire vraiment frisqué, alors on s'installe à l'intérieur de la voiture en canapé et on teste la cuisine américaine !

 

 

Petit à petit, d'autres backpackers en van ou en voiture viennent se garer à côté de nous pour faire comme nous. Finalement, on n'est pas les seuls à trouver le coin sympa! Avant d'aller me coucher, je refais le compte : 4X2 personnes vont dormir ici cette nuit dans leur voiture ou leur van, ça démarre fort ce road trip!

 

                                   

 

Mardi 12 Novembre

Au petit matin, nous sommes les premiers debout et on prépare notre petit déjeuner à la lueur de quelques rayons de soleil, ça fait du bien après la journée entière de grisaille hier. Pourvu que ça dure. Aujourd'hui, c'est direction la Waipoua forest, on est super contents de découvrir ces grands arbres typiques de la NZ (mais pas endémique contrairement à ce que je vous ai raconté précédemment, mea culpa). On souhaite s'arrêter au point info de Dargaville avant de partir mais il est fermé, comme hier soir, super merci pour votre aide, on va se débrouiller tous seuls ! On prend la route comme des grands dans la bonne direction et on tombe sur nos premiers panneaux kiwis, cet oiseau (qui ne vole pas) symbole de la NZ qui a donné son surnom (gentil) aux habitants du pays. C'est un peu comme le panneau kangourou en Australie, on sait qu'on va en voir beaucoup, mais il faut immortaliser le premier !

 

         

 

On continue la route et on s'arrête aux Kai Iwi Lakes qui sont décrits dans le guide des frogs comme des lacs d'eau turquoise. Je suis sceptique, vont-ils vraiment être turquoises ? Est-ce que ça va vraiment être joli ? Réponse : oui ! On monte sur un petit point de vue à côté d'un camping du DOC et on a un joli panorama sur l'un des lacs.

 

                                   

 

On reprend la voiture, prochain stop : la forêt de Waipoua ! On y arrive par une route en lacets et après quelques kilomètres de traversée dans la forêt, on bifurque sur une gravel road pour atteindre un premier point de vue en hauteur. Autant en Australie, on roulait à 20 km/h sur les gravel road, autant là avec notre voiture 4X4, malgré les graviers, les stries et les trous, on roule à 60 kms/h sans une secousse, le bonheur ! Arrivés au « lookout », il y a une petite tour qui domine toute la forêt, on y grimpe, c'est joli mais sans plus, on redescend pour voir les kauris de plus près.

 

   

 

On demande au point d'info situé dans la forêt elle-même où l'on peut aller marcher pour voir les kauris et on repart vers le prochain stop. Au départ du parking surveillé, il y a 3 balades. On commence par les deux plus petites et on fera la grosse après manger. La première est une courte marche de 20 min A/R vers les « 4 soeurs », qui sont 4 arbres de la même taille placés les uns à côté des autres et de taille imposante. La petite balade dans le bush est bien agréable, même si elle s'effectue sur des planchers de bois pour protéger les racines fragiles de ces arbres.

 

                        

                        

 

Ensuite, on attaque la petite marche d'une heure dans le bush à la découverte de « Te Matua Ngahere » qui veut dire en maori « Père de la forêt ». Il s'agit d'un des arbres les plus vieux du monde qui aurait près de 2000 ans. Il fait 30 mètres de hauteur et 16 de circonférence, autant vous dire que la vue quand on arrive face à lui est incroyable.

 

      

 

Après, on retourne sur le parking pour manger un bout, et on fait la dernière marche, « Yakas » qui nous amène au 7ème plus grand kauri de NZ. En chemin, on tombe d'abord sur un ensemble de kauris appelé « cathedral cove », il y en a de plusieurs tailles c'est sympa.

 

                                   

 

Puis on arrive face à Yakas qui est lui aussi est majestueux. Ce qui est sympa avec celui-là, c'est que les planchers de bois sont construits tout autour de lui, on peut donc s'approcher très près du tronc sans risquer d'abîmer ses racines, et ça permet de se rendre compte de sa taille.

 

 

 

Après, on retourne au parking pour rejoindre le dernier arbre géant à voir dans la forêt, et pas des moindres car il s'agit de « Tane Mahuta » ou « Dieu de la forêt » en maori, qui n'est autre que le plus grand kauri du monde. Comme il n'est qu'à 5 minutes de marche de la route, et que c'est le plus grand, pas de surprise, c'est aussi celui où il y a le plus de touristes ! Du coup, ça gâche un peu le plaisir car jusque là, on était tranquilles sur nos sentiers de marche. Bon, tant pis, il est sympa quand même, et on peut même faire une photo de lui d'un point de vue un peu plus reculé, ça donne là encore une idée de sa très grande taille.

 

                                           

 

Maintenant, direction « Motuti » où il est écrit dans le guide que l'on peut vivre une expérience culturelle maorie authentique. Sur la carte, maintenant que je la connais un peu mieux, je remarque que la ville est indiquée en tout petit, et qu'il s'agit donc d'un simple village...je me demande comment on va pouvoir vivre une expérience maorie dans un tout petit village sans avoir réservé à l'avance quoi que ce soit...j'ai un mauvais pressentiment, mais bon, on y va quand même. On remonte en direction de Rawene, un village au bord de Hokianga Harbour depuis lequel on peut prendre un ferry pour traverser le port, au lieu d'en faire tout le tour. On attend un peu, il est en avance et c'est tant mieux, on embarque titine à bord du ferry qui fait la traversé en 15 minutes.

 

         

 

Arrivés de l'autre côté, on part à la recherche du village de Motuti et on se perd sur les routes désertes. Le nord de l'île du nord est essentiellement habité par des maoris, et on s'en rend compte rapidement lorsqu'on demande notre chemin. Le coin est joli, rempli de collines verdoyantes, mais ça tourne beaucoup et le village est vraiment perdu au milieu de nulle part. Au plus on avance, au plus je me dis que mon expérience maorie, ça sera ailleurs et pour plus tard. On arrive finalement au village et on recherche le « Tamatea Marae » que l'on trouve rapidement car c'est à l'entrée du village. Le Marae est l'enceinte sacrée autour de laquelle se concentre la vie communautaire maorie. A l'entrée, il y a souvent des sculptures représentant les ancêtres, c'est vraiment magnifique.

 

                                       

 

L'endroit est désert et il n'y a qu'une dame avec son enfant qui marche près de la maison centrale. On va lui parler et elle nous explique qu'effectivement, des tours sont organisés par une dame mais que celle-ci est actuellement absente car elle assiste à des cérémonies. En plus, elle nous explique qu'il faut réserver longtemps à l'avance, au moins une semaine, pour que l'organisatrice ait le temps de tout préparer avant notre arrivée. Pour finir, elle nous dit que c'est très cher et qu'on ferait mieux de chercher un autre endroit. Ok, bon ben merci pour le renseignement (même s'il est peu vendeur)! C'est surtout de devoir attendre une semaine qui nous rebute, si on a le temps, on reviendra surement, mais sinon, on regardera s'il y a d'autres possibilités ailleurs, « plus touristiques » et donc sans réservation à l'avance. Décidément, je n'ai pas de bol avec mes activités culturelles « à la rencontre des Hommes » !

 

                                                    

 

On repart vers le nord et on essaie de se trouver un coin sympa pour passer la nuit. On finit par trouver un petit village désert avec des toilettes. Malheureusement, elles sont fermées, on se demande donc si on continue notre chemin ou non. On décide finalement de rester là car il est déjà tard, on a faim, et on a déjà beaucoup roulé aujourd'hui. Joël se motive pour une douche très rafraîchissante à la bassine d'eau froide, moi j'opte pour la petite toilette au gant de toilettes, ça ira très bien. On prend notre repas dehors cette fois, il fait beaucoup moins froid qu'hier ça fait plaisir. Et après dodo, demain direction Ninety Mile beach !

 

                                       

 

Mercredi 13 Novembre

Ce matin, c'est le grand jour, on va se lancer sur Ninety Mile Beach, une plage d'environ 90 kms (et non 90 miles) sur laquelle on peut circuler...en voiture ! C'est la « route » la plus empruntée par les locaux qui cherchent à rejoindre le nord car elle est beaucoup plus rapide...normal, ya moins de circulation et c'est direct! Pour le moment, on plie le camp rapidement, on veut arriver à Ahipara pour commencer l'aventure, et aussi, pour boire un café au chaud dans un bar et profiter des toilettes. Une fois cette première mission matinale accomplie, on se rapproche de la plage en question. On a fait le plein d'essence, on s'est renseigné pour les horaires des marées et il ne nous reste plus qu'à attendre un peu pour que la marée soit au plus bas. En patientant, on finit de petit-déjeuner au bord de l'eau en regardant passer les rares véhicules qui sortent de la plage.

 

                                            

 

On est un peu anxieux, notre voiture est 4X4 mais on n'est pas surs qu'elle en mode 4X4 tout le temps. En effet, il n'y a pas de manette particulière comme sur d'autres voitures. On se renseigne auprès de nos papa pour savoir ce qu'ils en pensent, on réfléchit aux solutions de secours en cas d'enlisement, et puis on se lance, c'est parti! Joël est au volant car il est plus à l'aise que moi dans ce genre de situation en voiture (enfin, tout est relatif;-)), il met le kilométrage de la voiture à 0 pour savoir où on en est sur le chemin (il y a quelques « sorties » indiquées dans notre guide en fonction du kilométrage effectué) et il avance doucement mais surement sur la plage. Le plus dur, c'est l'entrée, et la sortie, après c'est plus facile, il suffit de rouler sur le sable mouillé.

 

   

 

Le problème, c'est qu'il y a quand même des sacrées quantités de sable à l'entrée de la plage et que même si on est 4X4, on est assez bas. Joël avance la voiture de quelques mètres, tout va bien, mais soudain, il accélère dans le vide, ce qui devait arriver arriva, on est coincés dans le sable ! Heureusement, il n'y a personne derrière nous, donc on a le temps d'essayer notre solution de secours qui consiste à placer des planches de bois sous les roues de la voiture pour la faire repartir. Moi ça me fait marrer, c'était tellement prévisible qu'on allait se coincer là-bas dedans ! Joël rit jaune, il stresse un peu, mais au final ça ne sert à rien car on s'en sort super bien avec nos planches de bois, et c'est reparti !

 

                                

 

Ca yeh, on est sur le sable dur maintenant, on longe la mer et on profite du paysage. On vit une expérience exceptionnelle grâce à notre titine, on est ravis et on se détend enfin. On regarde passer les quelques véhicules qui font la même chose, il n'y en a pas beaucoup, on pensait que ça serait plus touristique. En fait, c'est touristique, mais tout le monde le fait en « bus 4X4 », on en voit passer un ou deux pendant la matinée, c'est assez bizarre de voir passer un bus et plusieurs 4X4 devant vous alors que vous êtes sur une plage déserte !

 

 

Au milieu du chemin, on fait un petit stop casse-croute, les pieds dans le sable face à la mer.

 

                                

 

On reprend la « route » et les kilomètres défilent. 20, 40 kilomètres, ça paraît pas beaucoup quand on fait une route classique, mais là c'est plutôt long. Comme la dernière sortie de la plage consiste à remonter un cours d'eau et que ça nous emballe pas trop, on préfère sortir avant à environ 70 kilomètres, au niveau de « Red Bluff ». On se lance de nouveau dans le sable sec, mais cette fois-ci sans aucun problème, ça yeh on est sortis de là ! On laisse la voiture non loin de la plage et on profite cette fois du paysage à pied. Un gros rocher vient casser la continuité de la plage et la mer vient taper contre, c'est super joli.

 

 

 

On apprend aussi qu'ici, il y a une espèce de moules qu'on ne trouve nulle part ailleurs et qui est idéale pour jardiner ! (info ou intox, on ne sait pas). C'est l'heure de manger maintenant, on reste à notre emplacement derrière les dunes de sable et on profite du grand soleil qui est de sortie. J'en profite aussi pour prendre une petite douche à la chaleur, il faut savoir s'adapter à la météo !

 

                                 

 

Ensuite, on repart cap au nord, au « Far North » comme y disent. On souhaite rejoindre la ville tout au nord qui s'appelle Cape Reinga et d'où l'on peut observer la Mer de Tasman et l'Océan Pacifique qui se rencontrent. C'est le point le plus au nord accessible en voiture. Mais d'abord, il faut continuer le chemin qu'on a pris pour sortir de la plage jusqu'à la route, sauf que ce chemin est un chemin privé, et qu'arrivés au bord de la nationale, il y a une grande barrière qui nous empêche de la rejoindre ! C'est malin tout ça, il n'y a rien d'indiqué nulle part, on n'avait pas particulièrement envie de se retrouver sur ce genre de voie. Bref, on finit par trouver un autre chemin qui nous mène à la sortie et on rejoint enfin la nationale, ouf ! On fait quelques kilomètres et on se rend compte que même si c'est une grande nationale, elle est déserte ! On croise très peu de voitures et il n'y a presque aucune habitation. On rencontre juste quelques habitants du coin...

 

 

Quand on arrive aux abords de Cape Reinga, c'est vraiment magnifique, on a une vue exceptionnelle sur les dunes de sable, les plages et les falaises.

 

                

 

On gare la voiture au parking tout en haut et on fait la descente jusqu'au phare à pied. On peut vraiment observer la rencontre de ces deux mers, je pensais quand je l'avais lu qu'il s'agissait d'une jolie métaphore...mais non, on voit vraiment les courants contraires se rejoindre à cet endroit précis, c'est incroyable.

 

 

Ensuite on remonte le même chemin jusqu'à la voiture, sans avoir l'envie de descendre plus loin et plus bas sur les chemins de randonnée, les efforts physiques, ça sera pour une autre fois. On reprend la route en sens inverse et on essaie d'avancer un maximum. En chemin, on refait quelques petites courses dans un Pack n Save et on découvre que par ici, tout est écrit en maori, ce qui confirme que la population maorie est bien plus importante ici qu'ailleurs car c'est la première fois qu'on voit ça.

 

                                

 

On finit par choisir Kaitaia pour manger et y passer la nuit, mais les toilettes sont fermées. Il y en a d'autres, mais là encore, fermées. On décide après le Mc Do (la flemme de se faire à manger commence !) de continuer pour trouver une ville avec des toilettes ouvertes et propres, on ne veut pas refaire comme hier soir, et c'est le seul critère qu'on veut garder histoire d'avoir un minimum de confort. On avance, on avance, il commence à faire nuit, j'ai hâte d'arriver. On finit par trouver une petite ville au bord de l'eau qui remplit tous les critères et où il n'y aucun panneau « interdit de camper », (quand c'est interdit, on vous le fait savoir ya pas de doute car sinon, le camping « sauvage » est toléré en NZ). On se gare ici pour la nuit, on verra où on est exactement demain, pour le moment, bonne nuit les petits.

 

Jeudi 14 Novembre

On se lève ce matin avec une jolie vue sur la plage de Cable Bay, petite ville où nous avons passé la nuit sans le savoir. On installe tout l'équipement pour petit-déjeuner ici, après tout on n'est pas si mal.

 

                                        

 

Ensuite, on reprend la route pour découvrir la côte est de l'île du nord. On a envie de prendre toutes les petites routes, de se perdre un peu pour être surpris. On s'arrête pour un premier point de vue sur la plage de Coopers Beach où le sable y serait orangé...oui un peu c'est vrai, enfin, ça reste une plage. On continue.

 

             

 

On attaque la route sinueuse qui nous mène à Whangaroa, la ville principale du port naturel de Whangaroa (c'est original). Les panoramas sont jolis depuis la route, ainsi qu'à l'arrivée dans le port de la ville. On en profite pour faire une petite pause au soleil, il faut en profiter.

 

 

On continue ensuite sur la petite route qui tourne et qui tourne pour atteindre Mataury Bay où se trouve l'épave du Rainbow Warrior. Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire du Rainbow Warrior, je vais la résumer : en 1985, les services secrêts français ont fait couler un bateau de Greenpeace (le Rainbow Warrior) qui devait rejoindre Muruora pour protester contre les essais nucléaires français. Le Rainbow Warrior était à quai dans le port d'Auckland lorsqu'il a coulé. En résulta une crise diplomatique entre la France et la NZ, que les deux pays ont rapidement essuyé, mais que la population néo-zélandaise a mal digéré. L'épave du bateau a été transportée à Mataury Bay et est devenu un site de plongée réputé. Ce qui m'intéresse là-bas, c'est plutot de voir une plaque commémorative, une explication, bref, une petite info sur un bout de notre histoire...mais on n'a pas trouvé ! En fait, il y a bien quelque chose à voir là-bas, un mémorial, mais on a appris trop tard que c'était sur une autre colline, alors on a abandonné ! Par contre, on a mangé sur la plage de Mataury Bay, et ça c'était sympa ! Le seul hic, c'est qu'on a fait connaissance avec les « sandflies », ces petits moucherons noirs qui piquent comme un moustique sauf que les piqûres démangent pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines !

 

                            

 

Ensuite on reprend la route direction Bay of Island et Waitangi Forrest. Ce dernier lieu est un lieu très important pour l'histoire de la NZ car c'est là-bas qu'a été signé en 1840 le traité entre maoris et britanniques dans lequel les maoris cèdent la souveraineté sur leur territoires à la Couronne britannique. C'est un peu le point de départ de la NZ comme on la connaît aujourd'hui. On s'arrête d'abord à Kerikeri pour prendre des renseignements, aller à la poste, imprimer des documents, recharger nos portable, manger une glace...bref, joindre l'utile à l'agréable ! Et c'est le cas, on trouve la ville charmante.

 

                                           

 

Les renseignement pris au sujet de Waitangi Forrest ne correspondent pas à ce que je comprends de notre guide. La dame nous dit qu'il n'y a rien à voir dans la forêt, que c'est juste une forêt, alors que pour moi, il y aurait beaucoup de choses à voir au sujet du traité de Waitangi. On part donc en direction de la ville de Waitangi, et non de la forêt, et on comprend. Il s'agit en fait d'un musée qui se trouve sur la réserve de Waitangi (et non la forêt), là où a été signé le traité. Je n'avais pas compris ça, le musée est un peu cher, et surtout, il ferme dans ½ h...donc on laisse tomber et on avance, dommage, ça aurait pu être intéressant. Un peu fatigués par le début de ce voyage (on ne dort pas super bien) et par cette journée qui ne nous a pas ébloui, on préfère s'arrêter dans la prochaine ville pour prendre un camping et finir la journée tranquillement. La ville en question, c'est Paihia, une des villes les plus touristiques de Bay of Islands. On prend le premier camping qu'on trouve qui s'avère être très sympa, au bord de la mer.

 

 

On prend internet et je blogue toute la fin d'aprem au soleil tandis que Joël joue aux jeux vidéo. On profite de tous les équipements, douche chaude, cuisine, etc, ça fait du bien après déjà 3 nuits sur les routes, et 5 dans la voiture. Surtout, je peux enfin me laver les cheveux ! Et oui, je croyais qu'on était à 100% autonomes car on pouvait se recharger en électricité en roulant, parce qu'on avait des réserves d'eau, parce qu'on avait le lit dans la voiture, et tout l'équipement pour cuisiner...oui mais non, parce que se laver les cheveux à la bassine d'eau froide quand il fait moche et frais dehors...c'est trop dur ! Alala, ya encore un peu de boulot (et de courage) pour vivre en autonomie totale !

 

Vendredi 15 Novembre

Ce matin, on prend notre temps et on continue de profiter d'internet en skypant avec nos familles (merci le décalage horaires de 12h qui nous permet d'être à la même heure que la France, ou presque, quand il est 8h du matin chez nous, il est 8h du soir chez vous!). On n'a toujours pas super bien dormi, et on commence à cumuler de la fatigue, mais on se motive et on part à la découverte de la ville. On gare la voiture, et on part se balader sur le front de mer pour trouver le départ des ferry vers Russel. On veut savoir s'il est plus intéressant de prendre le ferry avec la voiture, et de continuer ensuite la route depuis cette ville, ou de faire l'aller-retour en piétons.

 

                                  

 

Au final, il serait plus économique d'y aller en voiture, oui mais voilà, j'en ai marre de la voiture, de ne sortir que quand ya un truc à voir et de remonter dedans ensuite comme une mamie, j'ai besoin de marcher, de prendre l'air, alors on décide de faire l'aller et retour en passager piétons. Ni une, ni deux, on monte dans le prochain, et bout de 15 minutes d'un trajet reposant et agréable, on est de l'autre côté.

 

 

Le bord de mer est très joli avec ses vieilles bâtisses et le village dégage une atmosphère très agréable. Il y a beaucoup de touristes qui se baladent, c'est l'un des coins les plus fréquentés de la région. Une petite marche permet de monter sur la colline "Flagstaff Hill" et d'admirer la vue à 360°C sur la baie, alors on se lance. Ca grimpe dur, et arrivés tout en haut, je suis un peu déçue car certes, il y a une jolie vue, mais pas vraiment celle que j'imaginais avec toutes les îles en face, et pas à 360°C non plus. Tant pis, ça reste quand même un endroit intéressant car c'est là qu'une des premières guerres maoris/colons s'est déclenchée suite à l'installation du drapeau britannique en haut de la colline.

 

                                      

 

On redescend et on monte sur le ferry illico presto pour reprendre la voiture en route vers de nouvelles aventures. On va essayer de changer de décor, direction l'intérieur des terres maintenant. On souhaite atteindre Whangarei cet aprem pour aller visiter un « heritage park » où un village colonial du 19è siècle a été reconstitué. En chemin, on s'arrête à Kawakawa pour aller aux toilettes, mais pas n'importe lesquelles, celles imaginées par Hundertwasser, l'architecte autrichien farfelu qui a finit sa vie en Nouvelle-Zélande.

 

 

On arrive moins d'une heure avant la fermeture du Heritage Park près de Whangarei. On se demande si on le visite ce soir ou demain matin...on se décide pour ce soir et si ça nous plait vraiment et qu'on manque de temps, le gars nous prépare un petit laisser passer pour demain matin pour éviter de re payer l'entrée. Au final, on n'en aura pas besoin, car on est un peu déçus. La visite commence par une « kiwi house » où l'on peut observer ces oiseaux nocturnes en plein journée grâce à l'inversion du jour et de la nuit dans les locaux. Malheureusement, ils n'ont que deux kiwis, et ceux-ci ne veulent pas trop se montrer, à part à travers la vidéo infra-rouge. C'est pas grave, on sait qu'une autre kiwi house nous attend à Otorohanga.

 

                                 

 

En ce qui concerne la reconstitution du 19è siècle...ouais bof. Quelques locaux sont là, et l'intérieur des locaux ressemble plus à un musée qu'à un musée vivant comme on l'avait imaginé. Bref, c'est sympa, mais sans plus, j'ai déjà vu mieux en Australie (comme le village de Ballarat près de Melbourne) et j'espère que Joël aura lui aussi l'occasion d'en voir un mieux une autre fois.

 

 

On reprend la voiture pour avancer un peu et on s'arrête vers Waipu où se trouvent non loin des caves de « glow worms » (larves d'insectes fluorescents) qu'on visitera peut-être demain matin. Pour l'heure, il est temps de trouver un coin tranquille pour la nuit, on choisit le parc principal de la ville, plus exactement juste à côté du parc, vers la route, pour se sentir plus en sécurité (on préfère les lieux de passage plutôt que les lieux isolés). On mange dans le parc sur les tables prévues à cet effet et on déclenche quelques sourires auprès des marcheurs du soir car on est quand même bien équipés pour un simple « pic-nic » : camping-gaz, bassine pour la vaisselle, caisses de nourriture, etc !

 

                                            

 

Ensuite, on s'installe dans la voiture, à la tombée de la nuit comme tous les soirs, à l'abri des regards et on espère passer une douce nuit.

 

Samedi 16 Novembre

Ce matin, comme tous les matins depuis qu'on a la voiture, on se lève avec des grosses cernes sous les yeux. Ben oui, on arrive à dormir, parfois toute la nuit, mais pas d'un sommeil réparateur comme dans une vraie chambre avec un vrai lit et un vrai matelas. En effet, aussi magnifique soit notre installation (sans vouloir nous venter bien-sûr), cela reste un petit matelas sur une planche de bois dans une voiture...et plusieurs nuits de suite, c'est difficile, surtout quand on n'a plus 20 ans!(c'est dur la vieillesse).

 

                                      

 

On se prépare le petit déj et on réfléchit à la suite du planning. Va t-on aux caves gratuites de Waipu pour voir les glow worms ce matin ? On risque de faire les « vraies » caves payantes à Waitomo si celles-ci nous décoivent, or jusque là, à part les trucs « célèbres », tout le reste nous a déçu. De plus, à vouloir prendre notre temps pour se perdre dans des petites villes, on a un peu trop grillé notre temps et si on continue, on aura passé une semaine complète juste pour le nord de l'île du nord alors que c'est là où il y a le moins de trucs à faire ! Décision prise : maintenant, on se contente de l'essentiel, et on trace ! Aujourd'hui, on file à la péninsule de Coromandel, notre prochaine étape. C'est parti, on roule, on roule, on roule, et on repasse à côté d'Auckland, « coucou toi, normalement c'est la dernière fois qu'on te voit » (on ne le sait pas encore, mais ça ne sera pas la dernière fois...) !

 

                            

 

On roule encore et toujours et on arrive quelques heures après à Thames, à l'entrée de la péninsule où on refait les pleins (nourriture et essence). Comme on a beaucoup roulé aujourd'hui, l'odeur de plastique brûlé que l'on sentait de temps en temps sent beaucoup plus fort aujourd'hui que d'habitude. Ca nous inquiète un peu, surtout que l'on a remarqué que l'on perdait de l'eau en toute petite quantité, mais de l'eau quand même. On pense que l'eau sort par le haut du vase d'expansion car elle bout trop...on n'est pas mécano, mais ça nous rassure de nous dire que ce n'est pas grave, qu'il s'agirait juste de mettre du « vrai » liquide de refroidissement pour que ça arrête de bouillir autant, ou alors de changer le bouchon qui ne doit plus être étanche...Bref, on laisse un peu reposer la voiture avant de tracer vers Coromandel, la petite ville coloniale jumelle de Thames. On longe toute la côte pour rejoindre la ville plus au nord de la péninsule et on profite de la vue sur la mer qui est juste superbe, malgré (ou grâce à) la route TRES sinueuse.

 

 

Après avoir longé la mer, la route s'en écarte pour grimper sur les collines environnantes. Et là, ça se corse : ça tourne, ca monte, ça descend, ça remonte, ça retourne encore et encore...les routes typiques de NZ quoi ! Sauf que nous, on s'inquiète pour la voiture, et arrivés en haut, titine ne veut plus redémarrer ! Certes la vue est jolie et il ne reste plus qu'à tout redescendre, mais bon, ça craint !

 

                              

 

On essaie tous les deux de faire tourner la clé de contact mais en vain, elle ne va pas jusqu'au bout et le moteur ne s'allume plus ! Ca doit être la batterie, pourtant, ça marchait jusque là, que se passe t-il ? On a les « pinces crocodiles » dans la voiture, donc on demande à une première personne de nous aider, qui refuse, une espagnole qui a une voiture de loc et qui ne veut pas prendre de risque. Ok sympa merci. Next. Ya pas de next...plus personne ne s'arrête sur cette route alors que 5 minutes avant, y'en avait pleins ! Ah ça yeh, une autre dame arrive sur le parking, une kiwi cette fois, et adorable, elle accepte de nous aider. Mais avant de placer les pinces, on refait un essai, et comme par magie, ça remarche ! Ouf ! Bon, on ne sait pas trop ce qu'il s'est passé, on a plusieurs théories à ce sujet, quoi qu'il en soit on est parés pour reprendre la route, et surtout plus motivés que jamais pour aller faire un check up de la voiture au garage le plus proche ! En bas de la descente, on laisse reposer titine un peu, on va prendre soin d'elle comme une petite mamie maintenant, surtout tant qu'on ne sait pas ce qui lui arrive.

 

                                            

 

On arrive à Coromandel en fin d'après-midi, on arpente ses petites rues pittoresques colorées, mais comme il est presque 17h, tout commence à fermer (les magasins ferment à 17h en semaine, et à 14h ou 15h le samedi dans les petites villes de NZ).

 

 

On regarde aussi s'il n'y a pas un garage ouvert dans la ville pour montrer notre voiture, entre le coup de tout à l'heure et cette odeur de plastique, on n'a pas envie de prendre de risque. Si la voiture fait un joint de culasse, il vaut mieux le savoir maintenant avant de faire pêter le moteur (oui parce qu'on a envie d'y croire à notre histoire de bouchon qui fuit, mais bon, on n'a plus 5 ans pour croire encore au père noël...). Il n'y a aucun garage dans la ville d'ouvert le samedi donc tant pis, ça sera pour plus tard. La voiture ne surchauffe pas et il n'y a aucun voyant d'allumé donc on se dit que ça peut encore attendre un peu, au moins le temps de trouver un camping pour ce soir.

 

                                       

 

En effet, il est strictement interdit de faire du camping sauvage sur toute la péninsule et c'est indiqué partout. En plus, ça va nous faire du bien après toutes les émotions de la journée. Après avoir tourné dans le vide pendant encore un moment, on finit par trouver un camping à Kuaotunu, une ville au nom imprononçable, comme les ¾ des villes en NZ! On demande au gars de l'accueil s'il connait un garage sur la péninsule où l'on pourrait montrer la voiture lundi matin, il nous dit qu'il y en a un d'ouvert à Whitianga (la plus grande ville du coin) le dimanche matin, c'est-à-dire demain. Ok chouette, ça nous met un peu de baume au cœur pour la soirée. On mange un bout et on se repose au camping, on fait la connaissance de deux suisses-allemands qui font 3 mois en NZ à vélo...après les routes que nous avons prises aujourd'hui en voiture, nous sommes définitivement convaincus qu'ils sont fous !

 

Dimanche 17 Novembre

Ce matin, on est impatients de prendre la route pour Whitianga. On se prépare rapidement, on petit-déjeune, et on lève le camp tôt dans la matinée. A l'ouverture des magasins, on est déjà dans la ville (c'est ouvert le dimanche dans les villes touristiques, or là, on est au départ de quelques « attractions » de la péninsule, ouf). On va au point info qui nous dit qu'il n'y a aucun garage d'ouvert le dimanche mais que l'on peut aller voir à la station service, peut-être auront-ils des conseils ou des produits pour arrêter la fuite. On va à la station essence, malheureusement la dame ne s'y connait pas beaucoup et préfère ne pas nous vendre des produits dont elle ne connait pas les conséquences...et on est d'accord avec ça. On se fait une raison, pour le garage aujourd'hui, c'est mort, on ira demain, de toute façon titine peut rouler un peu, elle n'est pas à l'agonie non plus. On rejoint donc le départ d'un des sites touristiques du coin, « Cathedral Cove », pas très loin d'ici.

 

Quand on arrive au parking, c'est noir de monde. Toutes les voitures tournent 10 ans pour trouver une place pour se garer ou se garent n'importe où. Moi je trouve une place rapidement, mais qui n'est pas une place pour voitures normales, je me dis que c'est mieux plutot que de me garer n'importe où, erreur, je me fais rappeler à l'ordre par un kiwi pas content. OK pas de souci, je retourne à la voiture pour chercher une place et finit par trouver de gentils français qui acceptent de me laisser la leur. Ca yeh, on peut enfin partir visiter ! La marche commence le long des falaises, c'est super chouette.

 

                  

 

On descend jusqu'à une baie en pensant rejoindre la plage de Cathedral Cove par ici, c'est joli mais c'est raté, maintenant il faut tout remonter !

 

 

On continue le sentier qui monte et qui descend, c'est assez physique, mais il y a surtout de la descente, le trajet retour va être costaud ! On finit par atteindre la plage, et on ne regrette pas d'avoir fait le chemin, c'est très joli !

 

                 

           

                                 

 

Certains se baignent, mais nous on trouve qu'il fait encore un peu frais, alors après ½ heure à admirer la paysage, on rebrousse chemin. Joël, en manque de sport, décide de remonter tout le chemin en courant! Moi je ne le suis pas, je ne suis pas en manque de sport comme lui alors je prends mon temps ! J'arrive tout en haut une bonne ½ heure après, et il n'est pas même pas fatigué ! On recroise deux allemandes du volontariat qu'on prend en auto-stop jusqu'à la deuxième « attraction », la « hot water beach ».

 

                                                 

 

Cette plage qui se trouve sur une source d'eau chaude d'origine volcanique est envahie par les touristes qui y creusent des petits bassins pour faire remonter l'eau chaude, et se baigner dedans ! Certains viennent même avec une pèle pour mieux creuser !

 

                                

 

Quand on arrive, on se rend rapidement compte que c'est chacun pour soi. Ceux qui ont des pèles n'aiment pas bien les prêter, et les trous déjà creusés sont soit remplis de gens dedans, soit l'eau y est froide ! On creuse nous aussi un petit bassin à partir d'un bassin existant, mais il n'y a aucune eau chaude qui sort, en fait, certains bassins sont trop éloignés de la source et ne profitent pas de son eau chaude. On attend un peu que certains s'en aillent, mais ceux qui ont de l'eau chaude ne veulent pas partir de leur trou, ils y sont trop bien, on peut les comprendre !

 

 

On finit par trouver une petite place dans un trou existant, mais l'eau ici n'est pas chaude, elle est brulante ! Alors que juste à côté, elle était froide, comment est-ce possible ? On barbote un peu puis on finit par ressortir, l'eau devient de plus en plus chaude minutes après minute, on a vu à quoi ça ressemblait, c'est rigolo, mais il faut venir plus tôt pour en profiter et avoir les bons bassins où l'on peut mélanger l'eau fraiche de la mer et l'eau chaude de la source.

 

                                            

 

Bon c'est pas tout ça, mais on a quand même le problème de la voiture à régler. Que fait-on, reste t-on sur la péninsule pour la montrer lundi matin ou avance t-on jusqu'à Hamilton, la grande ville du coin ? L'objectif de demain, c'est surtout de faire un check up complet de la voiture car on n'en a toujours pas fait alors qu'on voulait le faire après l'achat de la voiture. Il y a des organismes indépendants qui font ça, mais il n'y en a pas partout. Du coup, ça serait mieux de se rapprocher d'Hamilton au maximum ce soir et d'être à l'ouverture d'un centre VTNZ demain matin. La voiture n'a toujours aucun voyant d'allumé, le moteur ne surchauffe toujours pas et elle n'a eu aucun problème au démarrage toute la journée. Allez, on le tente, on se rapproche de Hamilton. Tout se passe bien, les kilomètres défilent sans souci et nous sommes à l'entrée de la ville, à Morrinsville plus exactement pour passer la nuit.

 

                            

 

On trouve un petit parc tranquille mais on finit par bouger car des jeunes débarquent avec la musique à fond, et en dépit d'une meilleure solution, on atterrit sur le parking d'un « Countdown », un supermarché néo-zélandais ! On ne s'étonne plus de rien, on est graves de dormir là mais on se sent plutot bien sur ce parking, alors on y reste. Bonne nuit Joël, bonne nuit titine et à demain pour ton RDV chez le docteur, euh chez le garagiste!

 

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Date: 06/01/2014

Par: Ghislaine

Sujet: Autonomes !!!

Pas tjs facile de voyager !! Ms vous découvrez plein de beaux paysages et les couacs donnent du piment au voyage !!!!
Là je vais manger et vite je lis le prochain article, j'ai hâte de connaitre la " maladie " de titane …. J'espère que le doc ne va pas la déclarer " en soins palliatifs " !!!! Bisous

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