c manifique pense souvent a vous
De Sibu à Kota Kinabalu, on rattrape le sommeil perdu!
Samedi 29 Juin
Comme prévu ce matin nous nous levons très tôt car nous devons choper le bus à 7h qui nous emmène à l’embarcadère des ferries de Kuching. Nous avons décidé de prendre le bateau car il ne met que 4h au lieu de 8h de bus (voire plus) pour atteindre Sibu. Nous arrivons à l’heure pour le bus, et après 40 minutes de route, il nous laisse au milieu de nulle part. On savait qu’on allait devoir marcher à la sortie du bus, mais là on est perdus. On se trouve sur le bord de deux doubles voies, on ne voit pas la mer de là où on est, et on ne comprend pas non plus les panneaux. On demande notre chemin, et on part en marchant dans la bonne direction, mais on n’est pas rassurés au bord de ces doubles voies, surtout qu’il n’y a pas vraiment de trottoir. Bref, je râle un peu parce que je ne comprends pas qu’il n’y ait pas un arrêt de bus à l’embarcadère, et que les infrastructures soient aussi mauvaises pour les piétons. Finalement, on fait de l’auto stop, un couple de gentils chinois fait demi-tour pour nous emmener au bon endroit. On n’était pas si loin en distance mais à pied ça faisait une trotte, et on risquait vraiment de rater le départ du ferry, on n’a bien fait de tendre le pouce. On finit par prendre le ferry direction Sibu. Le bateau est rudimentaire mais pour quelques heures ça fera l’affaire. Les bagages sont stockés en vrac au milieu du pont, on reste nous aussi dehors pour profiter de la vue.
On navigue d’abord sur la rivière Sungai Sarawak qui traverse Kuching puis rejoint la mer. On est au milieu des palmiers, des villages de pêcheurs sur pilotis et de quelques scieries. De nombreux bouts de bois flottent, on sent que l’industrie forestière fait des ravages dans le coin. Puis on rejoint la mer et on navigue cheveux au vent pendant une bonne heure et demi. Arrivés pas loin de Sibu, on rejoint la rivière Batang Rejang, et là le nombre de scieries qui bordent la rivière est impressionnant…en fait il n’y a que ça !
Une fois les pieds sur la terre ferme, on part à la recherche d’un hôtel. Comme d’hab’, on ne prend pas de taxi, il devrait y en avoir pas loin de l’embarcadère où nous sommes arrivés. On rejoint un premier hôtel du Lonely, mais il nous annonce des prix trop chers, on en choisit un juste à côté qui dès le début nous fait un prix correct. La chambre est simple, propre et climatisée, en plus ya internet, parfait pour la seule nuit que nous comptons passer ici. En effet, l’objectif en venant ici c’était surtout de nous renseigner sur les croisières en bâteau au départ de Sibu qui naviguent sur la Batang Rejang, ou sur l’un de ses affluents. On aimerait bien s’enfoncer un peu plus dans Bornéo, et en profiter pour voir des animaux. Mais avant d’aller à l’office de tourisme, on part retirer de l’argent à l’autre bout de la ville, puis on finit par manger à côté de l’hôtel dans un petit chinois où la bouffe nous inspire confiance. En plus, ils vendent à la place du pain des sorties de chichi qu’ils font juste devant nous, ça change un peu et c’est bien bon.
Après une bonne douche (on se sent souvent « gras » en Malaisie, on « poisse » comme on dit chez moi !), on part à l’office du tourisme. Il est fermé, pas de bol ! On peut très bien aller à Kapit et Belaga (dans les terres) par nos propres moyens, mais apparemment pour repartir de Belaga, il faut prendre un taxi 4X4 qui coute une fortune, et nous, on n’a plus de sous ! lol. Du coup on laisse tomber l’idée, surtout que depuis ce qui s’est passé, on a plutôt envie de simplifier au maximum le programme de Bornéo que de le compliquer. On est un peu fatigués, tous les déplacements coutent cher, et ça demande trop de motivation pour organiser tout ça, or nous n’en avons plus beaucoup…Après l’office du tourisme, on continue notre chemin en direction d’un temple chinois qu’on avait vu depuis le bâteau tout à l’heure, le temple Tua Pek Kong et qui a l’air super joli. Dans le temple, une dame nous donne la clé, pour qu’on aille visiter tous seuls la pagode de 7 étages, merci pour la confiance ça fait plaisir ! La vue sur la Batang Rejang (couleur boue mais c’est Bornéo c’est normal !) est chouette, ainsi que sur toute la ville.
On rentre se reposer jusqu’au soir puis on sort pour aller diner. Le premier resto sur lequel on tombe en sortant de l’hôtel est conseillé par le Lonely alors c’est parti. Les plats sont copieux, en plus c’est très bon, je me régale d’une bonne salade de pommes de terre et Joël d’un pinapple rice. On rentre se coucher tôt, demain on repart déjà.
Dimanche 30 Juin
On a vu sur le plan de la ville que la gare routière n’était pas à côté du centre, comme souvent. Du coup, on voulait prendre un bus local pour y aller, mais ce matin comme hier, la motivation pour voyager en mode « roots-galère » n’est pas là, donc on prend un taxi. On souhaite bien avancer sur notre chemin vers le nord, et on décide de sauter Bintulu et d’aller directement à Miri. Une des excursions au départ de cette ville est la grotte de Niah, une des plus grandes grottes du monde. Mais en posant quelques questions à la dame des tickets de bus, on apprend que le bus passe justement par Niah, car c’est sur la route de Miri, et y fait un stop. On décide donc de s’arrêter là-bas ce soir plutôt que d’aller à Miri, comme ça demain matin on est prêts pour la visite du parc national de Niah. On monte dans le bus, il est confortable ça fait plaisir. Mais dès le début, le chauffeur met la musique à fond, et pas n’importe quelle musique : une musique genre techno de jeu vidéo…euh…ouais…on tient 40 minutes quand même avant de lui demander de baisser, on ne s’entend même plus parler ! Son copilote met des films à la place pendant tout le trajet, des films de vampire, de sorcières, et de loups-garous (malgré la présence d’enfants dans le car)…ils ont vraiment des gouts bizarres ces deux-là ! Après 7h sur une route criblée de nids de poule (pour faire 400 kms !), mais au milieu de paysages superbes (jungle de palmiers, petits villages, maisons longues, etc), on arrive enfin.
Enfin, on arrive…c’est un grand mot ! On est déposés à une jonction de deux routes, au milieu de nulle part encore, et le Lonely précise bien qu’il faut trouver un local qui veut bien nous emmener jusqu’au parc, car il n’y a pas d’autre solution pour y aller ! Ca tombe bien, il y a un gars qui nous propose un bon prix pour y aller avec un van-taudis du même acabit que le taxi des lucioles à Kuala Selangor ! Allez c’est parti, on fait 13 bornes comme ça, puis on arrive enfin à destination, au Niah Taman Negara.
Le parc propose des chambres pas chères, on a réservé juste avant au téléphone avec la dame de l’accueil. A notre arrivée, elle nous annonce qu’il n’y a plus d’eau…ah…euh bon ben tant pis, on fera sans douche pour une fois malgré les 6h de transport de la journée. Et où peut-on manger ?…ben je crois que la cantine est fermée nous dit-elle, « vraiment désolée », avec un grand sourire qui vous rend incapable de vous énerver (on dirait une présentatrice météo qui vous annonce un grand ciel bleu pour demain)…bon ben comme on est à une quinzaine de bornes des hôtels les plus proches et que le gars avec sa voiture est déjà parti, on laisse tomber et on prend quand même la chambre ! Finalement, il s’agit d’un dortoir qu’on occupera seulement à deux, avec douche qui marche pas beaucoup mais qui marche, et une cantine ouverte où on mangera un bon riz poulet pour changer… on a bien fait de rester, mais la dame de l’accueil avait pas l’air bien au courant des dernières actus du parc ! lol.
Lundi 1er Juillet
Ce matin on se lève tôt pour attaquer le parc en espérant le finir tôt aussi et repartir dès ce soir pour Miri (1h30 de route). On n’a pas envie de rester une nuit de plus ici, car la nuit n’a pas été très bonne pour moi, j’ai entendu des bruits de singes pas très loin de la chambre, il faisait chaud, et j’avais aussi peur des insectes de la jungle parce que je dormais par terre pour être en dessous du ventilo (et que j’en ai vus des sacrés spécimens dans le Taman Negara sur la péninsule)! Lol. Quand on démarre la balade, on est les seuls dans le parc, c’est chouette. Il faut dès le début traverser une rivière, comme au Taman Negara. La vue sur la rivière avec le beau ciel bleu est super belle.
Comme d’hab, il y a des planchers de bois pour marcher dans la jungle. On n’est pas surpris, et on apprécie même plus que d’habitude, car on trouve qu’ils sont plus en harmonie avec la nature (moins de béton pour soutenir les planches). A certains endroits, ils sont même mal entretenus et la nature a repris ses droits sur la construction humaine.
On se dit que le parc ne doit pas être aussi fréquenté que le célèbre Mulu National Parc, que l’on avait décidé de ne pas faire car il fallait y aller en avion. Dès le début, on ré entend les bruits des oiseaux qu’on avait entendu dans le Taman Negara (dont notre préféré, l’oiseau « scie circulaire » !), et on tombe sur de magnifiques papillons. Il y aussi des arbres centenaires, et une magnifique végétation comme en Malaisie péninsulaire.
Ensuite, on arrive à l’entrée d’une grotte, qui n’est pas la « Great Cave » (grotte principale) mais la « Trader Cave », la cave des marchands. Elle est recouverte de stalactites, et aussi d’échafaudages en bambou. En effet, cette cave servait et sert toujours de lieu de « cueillette » des nids d’hirondelles car le lieu est un important site de nidification des salangannes. Pourquoi faire me demanderez-vous ? Et bien pour concocter un mets très apprécié dans certains coins d’Asie : la soupe aux nids d’hirondelles ! Mmmm, miam miam ! On vous avoue, on n’a pas gouté, mais ça ne nous tente pas trop.
Bref, on continue notre chemin vers la Great Cave, l’une des plus grandes grottes du monde, elle mesure 250 mètres de large par endroits. Quand on arrive, ça ne sent pas très bon, normal, ca sent le caca d’oiseaux et de chauves-souris ! Mais on s’habitue, et on commence à s’enfoncer dans la grotte. Il n’y a pas grand-chose à voir à l’intérieur si ce n’est constater l’immensité de la grotte, et observer les jolis points de vue sur l’extérieur depuis l’intérieur de la grotte.
On avance au milieu des bruits de chauves-souris et d’hirondelles sans trop avoir besoin de nos lampes, sauf à un certain moment où la passerelle de bois passe dans le noir total ! Au début je trouve ça rigolo comme Joël, puis je commence à flipper car ça dure quand même 10 minutes dans le noir total, avec au-dessus de nos têtes pleins de bestioles qui piaillent ! J’ai peur qu’elles ne soient attirées par notre lampe frontale (qu’on tient à la main pour l’occasion) et nous sautent dessus (oui je suis une fille quand même, j’ai un peu peur dans le noir, surtout celui-là !). Ensuite on retrouve la lumière du jour, ouf ! Mais malheureusement, la « Painted Cave » est fermée, et il faut faire demi-tour par le même chemin ! Rebelotte dans le noir, Joël s’éclate et ne comprend pas que je puisse avoir peur, et moi je n’attends qu’une chose, retrouver la lumière ! Après toutes ces émotions, on sort de la Great Cave quand même conquis, ça change un peu comme visite, je suis contente d’être venue !
Sur le trajet du retour, il y a des villageois qui vendent des boissons et de l’artisanat à un croisement de deux passerelles en bois. L’un des chemins mène à leur village, et on ne l’a pas pris à l’aller. Alors au retour on y va, d’après eux le village n’est qu’à 5minutes de marche…en réalité, il est plus à 10 minutes de marche, et sur des planchers de bois pas du tout entretenus par le parc, mais il est bien comme ils nous l’ont décrit : un village de maisons longues au milieu de la jungle ! Moi j’aime beaucoup la visite, en plus on est les seuls et la vie suit son cours normalement comme si nous n’étions pas là: des poules qui courent partout, des enfants qui jouent dans la cour de l’école et des personnes âgées qui préparent le repas de midi sur les balcons.
Ensuite, on retourne à l’entrée du parc, on récupère nos sacs à dos et on repart avec un local en direction de la jonction. De là, on prend le prochain bus pour Miri qui ne tarde pas à arriver. Environ 2h plus tard, on arrive dans la ville. On est déposés dans une gare routière qui comme à l’habitude est à chaille (=expression voulant dire « très loin » pour ceux qui n’auraient pas compris !). Sauf qu’aujourd’hui, on est de nouveau motivés pour ne pas prendre de taxi…alors c’est parti la galère pour aller dans le centre ! On prend un premier bus qui nous rapproche de la ville, puis on marche jusqu’à l’adresse de l’auberge de jeunesse…sauf qu’il n’y a pas d’auberge ! On est surs de nous pourtant, on peut être mauvais en orientation parfois mais pas là. Une dame qui nous voit chercher nous propose son aide, elle appelle avec son portable l’auberge de jeunesse « Highlands » et nous dit que l’auberge n’est PAS DU TOUT là ! Elle propose de nous emmener, on accepte, et elle nous amène effectivement à bon port mais bien plus loin…et oui l’auberge avait déménagé ! Ouf, on n’est pas fous quand même. Quand on arrive, on est super contents, car l’auberge a tout ce qu’on aime : un lieu de vie commune, internet, des salles de bains propres, le petit-déj inclus, et des infos touristiques à donner. En plus ya la clim dans la chambre, que demande le peuple ! On se sent tout de suite bien, nickel. Après un petit repas juste en bas vite fait bien fait, on rentre illico à l’auberge, et on passe la soirée à buller. Ca fait deux nuits qu’on ne s’est pas « posés » (=rester + d’une nuit au même endroit), donc on est nazes, et surtout, il y a encore le contre-coup de notre mésaventure qui agit sur nous. On restera deux nuits ici ça va faire du bien.
Mardi 2 Juillet
Après une nuit très reposante, on se renseigne un peu sur les trucs à faire à Miri. A part le parc de Niah qu’on a déjà fait, un autre parc avec juste des fleurs, et le parc de Mulu qu’on ne veut pas faire car il faut prendre l’avion…ben ya rien à faire ! Si, on peut visiter la ville, mais avec ce qu’on a vu hier à notre arrivée, on n’a pas trop envie : beaucoup de travaux, beaucoup de petites ruelles mal entretenues, beaucoup de trafic sur les grosses artères…bref on va quand même faire un petit tour, mais c’est vraiment histoire de dire ! Au petit-déj, on fait la connaissance d’une slovène qui nous tape la tchache, on n’accroche pas particulièrement avec elle mais elle est plutôt du genre collante, et insiste pour venir manger avec nous le midi. On part manger des calamars dans un petit food court, on échange sur nos cultures et nos pays respectifs, puis on rentre à l’auberge. On est convaincus qu’on va ressortir faire un tour…mais non ! La ville ne nous inspire vraiment pas, on est fatigués, et on est vraiment trop bien à l’auberge. On décide même de rester une nuit de plus pour la peine au lieu de partir demain. On a le temps, et surtout on ne veut pas arriver trop tôt à Brunei et à Kota Kinabalu nos deux dernières destinations sur Bornéo, où les hôtels couteront bien plus cher. Le reste de la journée c’est donc : dodo, blog et organisation de la suite du voyage. On ne ressortira que pour diner, et on recroisera à cette occasion des allemands très sympas rencontrés au Taman Negara (et qui font aussi un tour du monde, donc on risque surement de les revoir), on discute un peu avec eux puis on rentre se coucher, comme les poules encore mais qu’est ce que ça fait du bien !
Mercredi 3 Juillet
Ce matin, on décide quand même de se bouger un peu pour voir la ville. En chemin, on passe par un centre commercial où on part jeter un coup d’œil. On trouve un portable a un prix intéressant pour moi (et oui j’ai plus rien suite au vol de ma sacoche), et on l’achète. Pour ne pas prendre de risque (un gros sac Samsung avec un emballage neuf à l’intérieur, ça se remarque), on rentre à l’hôtel pour le poser avant de ressortir pour notre balade. On mange sur le chemin, mais on ne sait pas très bien quoi visiter en réalité. On tombe sur un premier petit parc, sympa, mais pas exceptionnel.
On continue notre route vers un centre d’artisanat que j’avais repéré le jour de notre arrivée. Tout ce qui est vendu ici est très joli, on aime bien l’ambiance qui se dégage du lieu, et aucun vendeur ne nous saute dessus. On prend notre temps (on n’a rien d’autre à faire), Joël se trouve un petit bracelet et moi une nouvelle sacoche trop jolie en forme de hibou.
On décide ensuite de rentrer à l’auberge pour finir de bloguer, d’organiser, et surtout pour buller encore, décidément, on en a besoin de tout ce sommeil ! On ressort le soir pour manger dans un food court chinois, ça nous rappelle des souvenirs, sauf que pour une fois je veux manger des légumes, et les légumes coutent plus chers que le fameux chicken rice ! Ca yeh, je me rappelle enfin pourquoi on mange ça tout le temps : c’est le plat basique le moins cher qu’on peut trouver, même un pauvre plat de légumes c’est plus cher que de la viande de poulet et du riz!lol
Jeudi 4 Juillet
Ce matin, on décolle tôt de l’auberge et on a fait appeler un taxi pour nous emmener à la gare routière (oui ce qu’on a fait à l’aller on se sent pas de le refaire au retour à 7h du mat’)! A la gare, on prend nos tickets direction Bandar Seri Begawan, la capitale du Sultanat de Brunei, qu’on appelle plus facilement BSB. Il y en a pour 4h, une broutille pour nous maintenant ! En plus, ce temps de trajet comprend le passage en douane, car le sultanat de Brunei est un Etat indépendant. Le passage en douane est risible en comparaison de Singapour. Rien ne sort du bus à part nous, le gars tamponne le passeport mais oublie le papier de sortie, et surtout, le lieu est tout petit, et la sortie mal indiquée, je suis quasi sure qu’on pourrait passer à côté du bureau sans que le gars ne s’inquiète de savoir si on a fait les démarches ou pas !
On arrive vers midi à BSB, dès le début l’impression de richesse saute aux yeux. On passe devant un temple chinois magnifique, une mosquée immense, et les routes sont bien propres et aménagées. On a quitté la Malaisie, ça c’est sûr ! D’ailleurs quand on arrive, le prix de l’hôtel lui aussi fait mal : plus du double de la Malaisie, pour un hôtel miteux, l’un des rares pour routards de la ville…La salle de bains commune est couverte de moisissure, et la chambre n’a ni clim, ni ventilo alors qu’il fait un bon 35°C comme d’hab. Le Lonely recommande même de bien se couvrir la tête car le soleil tape fort ici et il y a peu d’espaces ombragés.
Allez, on est là que pour une journée, il faut qu’on en profite à fond ! On part se balader dès notre arrivée, en même temps on n’est pas fatigués, ca fait 2 jours qu’on ne fait pas grand-chose ! lol. On longe tout d’abord les quais à la recherche d’infos pour le départ du lendemain…bus ou ferry ? En bus, on sait qu’il y en a au moins pour 8h, mais en ferry c’est surement plus court. Malheureusement, on ne trouve aucun bureau pour nous renseigner, on laisse tomber pour tout de suite on verra plus tard. On part manger un bout pas cher dans un resto snack au bord de l’eau, on s’en sort pour 10 dollars de Brunei à deux, ça va (ah oui je vous ai pas dit, il a fallu aussi sortir de nouveaux sous).
Ensuite on part visiter la Mosquée Omar Ali Saifuddien, le plus haut édifice du centre-ville (et malheur a qui tente de la dépasser), elle porte le nom d’un ancien sultan. La visite de ce magnifique édifice vaut à elle seule le passage par le sultanat de Brunei. J’avais juste vu des photos et franchement, c’est bien plus beau en vrai ! Le temps est orageux, et quelques nuages viennent se rajouter au décor surréaliste de l’édifice religieux. On ne peut pas rentrer à l’intérieur aujourd’hui car la Mosquée est fermée à certains moments pour les non-musulmans, mais la vue de l’extérieur permet déjà de faire de jolies photos.
On continue notre chemin vers un des 28 villages qui composent Kampong Ayer, la cité lacustre, et qui est situé sur la rive où nous nous trouvons. En effet, il y a des villages de part et d’autre de la rivière Sungai Brunei mais nous ne voulons pas la traverser avec un des bateliers car on se dit que ça surement trop cher pour notre budget limité de la journée. En plus, les bateliers sont particulièrement insistants ici, et ça nous agace, on a eu le droit à des « Hello Mister, boat ? » je ne sais pas combien de fois tout à l’heure au bord de l’eau. On marche donc pas très loin de la mosquée pour arriver sur des planchers de bois qui passent au milieu des maisons sur pilotis. L’effet pourrait être sympa, mais l’eau est à marée basse, et on voit plus les détritus entre les maisons qu’autre chose. Il y a des jolies maisons, avec des intérieurs bien décorés, mais il y aussi des maisons beaucoup plus anciennes et mal entretenues, et ça donne plus une impression de bidonville que de cité lacustre. En plus le village parait désert, et marcher au milieu de ces maisons nous met mal à l’aise.
Au bout d’un moment, on arrive devant une très belle mosquée, justement accessible par les planchers de bois du village, mais aussi par la route. Une fois qu’on a fait un tour extérieur de la mosquée, on se dit qu’on va essayer de rentrer par la route.
Quelle idée on a eu ! La ville n’est vraiment pas faite pour les piétons, et on s’en rend vite compte, il n’y a que des grosses artères qui peuvent nous ramener au centre-ville, et elles sont sans trottoir ! Bon, ok, on prend le bus ! Après avoir été déposés près du centre, on remonte une rue où se trouve l’Horloge Tugu, le point zéro de BSB à partir de laquelle sont mesurées toutes les distances dans BSB.
Il n’y a pas grand-chose à visiter dans le centre-ville de BSB, beaucoup de monuments ou d’édifices religieux sont éloignés et impossibles à rejoindre à pied, et les taxis coutent une fortune ici. Du coup, on se rabat sur la visite d’un musée, le « Royal Regalia Museum » ou Musée des Insignes Royaux. Et justement quand on arrive à côté, il se met soudainement à pleuvoir ! (je vous avais dit, on a de la chance avec la pluie). Ce musée contient entre autres une réplique de l’immense carrosse-dragon recouvert d’or dans lequel le souverain nouvellement couronné parcourt les rues de BSB.
Il contient aussi tous les présents offerts au sultan par les différents dirigeants de pays en visite dans le sultanat. La visite du Musée se fait pieds nus, et ce détail fait que l’on ne va pas trop trainer à l’intérieur, car on se gèle les pieds sur le carrelage ! On est presque contents de ressortir dans la chaleur pour se réchauffer ! En plus il ne pleut plus, on rentre à l’auberge pour se reposer un peu après cette grosse journée visite. On ne traine pas trop à l’auberge car on n’est vraiment pas fans, et on ressort presque illico après la douche. On part manger un bout et chercher des cigarettes pour Joël, mais là nouvelle surprise, on ne vend pas de cigarette à Brunei, c’est interdit ! On ne sait pas si on a le droit de fumer dans les rues, car on a vu peu de gens le faire mais quand même quelques-uns. Où ont-ils trouvé de cigarettes ? Aucune idée, en tous cas, c’est la première fois qu’on entend un truc comme ça ! En même temps, vu l’argent qu’a le Sultanat grâce aux revenus du pétrole, il n’a peut-être pas besoin de percevoir des taxes sur le tabac en plus ! Et du coup, il fait appliquer les règles de l’Islam à la lettre, c’est ce qu’on se dit mais on n’en saura pas plus… On se retrouve de nouveau devant la magnifique Mosquée, mais de nuit cette fois…elle est vraiment toujours aussi belle !
On termine cette journée par un petit dessert dans un café histoire de finir nos dollars de Brunei (petit budget mais on avait quand même trop retirer !). Joël retrouve enfin de l’Ice Tea à la pêche (il n’en trouve qu’au citron depuis qu’on est partis) et on se régale tous les deux de délicieux Muffins. C’est pas très intéressant pour vous comme info l’histoire de l’ice tea à la pêche, mais nous au moins on se rappellera que c’est là-bas qu’on a retrouvé certains petits plaisirs perdus (j’ai aussi retrouvé dans la journée de l’eau pétillante, de la vraie, de la bonne ! Elle était déguisée dans une canette de schwepps, maintenant que je le sais je vais en profiter pour en boire tout le temps !).
Vendredi 5 Juillet
Ce matin, on part pour le bus et ses minimum 8h de route pour Kota Kinabalu ou « KK » pour les intimes (et ceux que ça fait rigoler comme nous). On a oublié le ferry car on a fini par trouver quelqu’un pour nous donner des infos, et c’était la grosse galère de prendre le bateau, en plus de ne pas forcément être une économie (il fallait prendre deux ferries et un bus pour choper le premier). On a opté pour le bus de 8h, même si on connait toujours le délai annoncé, mais jamais le temps réel qu’on va mettre…Il n’y a qu’environ 300 kms entre ces deux villes et on ne comprend pas pourquoi il met au minimum 8h. Juste avant le départ, un gars avec plusieurs cartes du pays vient expliquer aux quelques touristes du bus comment ça va se passer (sympa le gars), et là on comprend pourquoi ça va mettre autant de temps : la seule route qui mène à KK traverse Brunei une seconde fois, ce qui multiplie les démarches d’immigration par deux. En plus, on repasse par le Sarawak avant de rentrer dans le Sabah, ce qui rajoute encore du temps de passage en douane/immigration. Voici la carte pour que vous puissiez mieux comprendre, et aussi cela répond à la devinette qu’on vous avait écrite ici.
Le trajet passe plutôt rapidement, justement grâce à tous les passages en douane qui coupent le temps de trajet. Bien-sûr, ça nous empêche aussi de piquer un roupillon de plus d’une heure, mais bon, on traverse encore de magnifiques paysages alors ça passe. A un moment, on est dans les bouchons, et on comprend pourquoi lorsqu’on arrive devant une mini rivière où des sortes de bacs nous permettent de traverser, presque voiture après voiture !
Après presque 12h de trajet (à cause des bouchons à la rivière, aux douanes et à l’entrée de KK) au lieu de 8h, on arrive éreintés dans KK. La ville n’a pas l’air magnifique au premier coup d’œil, par contre on remarque qu’il y a PLEINS de restaurants de diverses nationalités (japonais, australien, italien, etc), on va pouvoir en profiter ! C’est décidé pendant 4 jours, on ne mangera aucun chicken rice ! lol.
On trouve notre guest house « Explorer Backpackers » après quelques minutes de marche, on a préféré réserver dans celui-là lorsqu’on a vu que tout était cher ici, et on a négocié une petite ristourne étant donné qu’on reste 4 nuits de suite. On est ravis de la chambre et des pièces communes, toutes propres et bien décorées.
C’est l’heure de faire dodo et de se remettre du trajet. On se fait un petit « pizza hut » vite fait avant de se coucher.
Samedi 6 Juillet
Dès notre réveil on part demander à l’accueil s’ils n’ont pas reçu ma nouvelle carte bancaire. Et oui, nous sommes dans l’attente de ma nouvelle carte que j’ai bien reçu en France, mais que la banque n’a pas voulu envoyer à l’étranger (même si je payais l’envoi) et qu’Adi nous a donc fait partir par DHL. Elle est censée arriver aujourd’hui, mais elle n’est pas encore là. C’est pas grave, on part faire un tour en ville, comme à notre habitude quand on arrive dans une nouvelle ville. Toutes les rues se ressemblent un peu, on atterrit donc sur le bord de mer où il y a un peu d’animation.
On tombe sur le marché central avec pleins de fruits et légumes et sur le marché artisanal. Tout ce qui se trouve sur le marché soi-disant artisanal a plutôt l’air d’avoir été fabriqué en Chine, ça ne nous intéresse pas trop. En revanche les fruits et légumes sont chouettes, ça nous donne bien envie, et il y a de quoi cuisiner à la guest house, alors on achète des crudités pour enfin manger des légumes, du riz et des fruits tropicaux. A notre retour, on est tous contents de se faire à manger, ça fait tellement longtemps ! Et en plus c’est bon !
Le reste de la journée, nous restons à la guest house. Et c’est tant mieux car il pleut des cordes dehors. Nous ressortons le soir pour nous faire un petit plaisir : manger italien ! On se paie le resto le plus cher qu’on s’est payé depuis notre départ…vous allez rire…d’abord je le dis en ringgits malaisiens parce que ça nous parait beaucoup : plus de 80RM…Et en euros : 20€ pour deux ! Ben oui, mais quand on a l’habitude de manger pour 3 à 6€ à deux, ça fait beaucoup un resto à 20€ ! lol. Joël se prend une pizza 5 fromages, il est surpris de trouver ça sur la carte, comment ont-il trouver les 5 fromages ici? On demande au chef (pas très italien à vue d’œil !), et il nous répond qu’il trouve tout ça dans un supermarché pas très loin d’ici, tout simplement. Moi je me prends des spaguettis bolognaises, le plat que je mange tout le temps en France, et qui me manque, et je me régale car la sauce est vraiment délicieuse. Joël aussi kiffe sa pizza, et en plus on arrose tout ça avec du vin rouge maison, pas mauvais du tout. On passe un super moment, et on ne regrette pas un centime de ce repas, ça nous a fait du bien de nous faire plaisir.
Au retour, la pizza commence à peser sur l’estomac de Joël, il n’a plus l’habitude de manger autant de fromage et son corps n’a pas dû apprécier la grosse quantité ingérée d’un coup. Heureusement, notre remède magique est là, la citrate de Bétaïne, et finalement, il ne sera pas malade mais passera juste une mauvaise nuit un peu « alourdi » !
DHL n’est passé de la journée, mince, on espère qu’ils passeront lundi (c’est fermé le dimanche) car nous quittons le pays mardi !!! Comme on n’a pas à les attendre demain, on en profitera pour visiter le parc national de Tunku Abdul Rahman National Park, la seule activité qui nous intéresse dans les coins, qui n’est pas trop loin et surtout dans notre budget (il y a un autre village culturel comme à Kuching, mais qui est super loin et plus du quadruple niveau prix, très peu pour nous, même si ça doit être chouette).
Dimanche 7 Juillet
Ce matin donc, direction l’île de Pulau Mamutik, l’une des cinq îles qui composent le Tunku Abdul Rahman National Park, situé au large de KK. Pour s’y rendre, il faut aller à Jesselton Point Ferry, l’embarcadère de la ville.
On achète nos tickets pour le fast boat, on enfile nos gilets et en avant guingamp les cheveux au vent ! Ca nous rappelle les Perhentian Islands, ça fait plaisir. Sur le bateau, il y a d’autres touristes mais aussi des locaux, dont deux femmes avec le voile intégral sur le visage. Ca fait bizarre de les voir ici sachant qu’elles ne pourront pas se baigner (elles sont toutes de noir vêtues avec de grands vêtements amples et leur voile qui couvrent tout sauf les yeux), mais elles ont des gros appareils photo et partent certainement pour profiter des beaux paysages. C’est marrant, c’est tout le contraire de nous, nous partons pour profiter de la baignade, nous sommes en petits vêtements d’été, et nous n’avons pas pris aucun appareil photo (pour ne pas nous soucier de les surveiller) ! Du coup les seules photos que nous avons été prises sur internet. Pour s'imaginer, il faut voir la plage de sable blanc et d'eau turquoise (un peu plus bas) avec 10 X plus de gens dessus dont 3/4 de chinois, et un ciel un peu plus voilé! Ci-dessous, l'entrée de l'île.
Nous avons décidé d’aller sur cette île plutôt qu’une autre parce qu’apparemment le snorkeling y est très sympa, nous avons donc pris nos masques et tubas pour en profiter. A notre arrive, les plages de l’île sont déjà bien remplies, nous cherchons un premier endroit pour « snorkeler » loin des autres pour ne pas se marcher dessus. Mauvais choix, l’eau est dégueulasse (on sent de mini bouts de plastiques nous frôler le corps et le visage quand on nage, et l’eau est trouble car il a plu ces deux derniers jours), on ne voit presque aucun poisson et on ne prend aucun plaisir. On part donc à un deuxième spot où il y a quelques touristes avec masque et tuba, mais beaucoup moins qu’à d’autres endroits. Niveau visibilité et qualité de l’eau, ça va mieux, mais le courant est très fort. On regarde quelques nouveaux poissons encore jamais rencontrés jusqu’à présent puis on sort de l’eau car le courant nous fait un peu peur. On finit la journée à bronzer sur le sable.
On essaie de rentrer une heure plus tôt, car finalement on est un peu déçus de l’île (trop de monde, eau sale, snorkeling moyen), mais il y a trop de monde et on ne peut pas changer notre résa, on doit attendre 15h. Du coup, on part manger un bout au snack de l’île et on se repose au bord de l’eau. En attendant, on regarde les familles de chinois blancs comme des cachets d’aspro s’amuser dans l’eau, avec masque-tuba et gilet de sauvetage au cas où ils se noieraient dans 30cm d’eau…Puis on rentre à notre auberge, contents d’avoir tout de même profité du soleil aujourd’hui. La fin de journée se termine tranquille à l’auberge.
Lundi 8 Juillet
Aujourd’hui, on reçoit enfin le DHL de ma carte bleue, ouf! J’ai eu un peur que ça n’arrive pas à temps, mais tout s’est bien déroulé. Merci Adi tu as assuré, et merci DHL que j’ai eu au tél et qui m’ont rassuré juste avant l’arrivée du livreur à moto (ils ne sont pas passés samedi à cause de la pluie mais m’avaient promis de passer aujourd’hui). Le reste de la journée, ç’est FARNIENTE : dodo, blog, jeux et organisation de l’Indonésie. Ca fait la deuxième fois mais on pense que ça sera comme ça à chaque changement de pays : on a besoin de se reposer avant le début d’une nouvelle aventure. En plus, on part demain, et on ne sait toujours pas où on va à notre arrivée à l’aéroport, il serait temps de se décider !
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Date: 31/07/2013
Sujet: géo
Comme j'arrive à me perdre en vous suivant (j'ai pas mon G.P.S.)
j'utilise Google Earth, j'ai même visité la Mosquée Omar Ali Saifuddien, pour moi la visite était autorisée. Votre blog doit prendre un temps fou !!!
Continuez c'est passionnant et sans les puces.
Bises.
Alain.
Date: 29/07/2013
Sujet: Au revoir la malaisie!
Vraiment chouette la grotte, et vous avez raison de vous reposer car vos journées sont plus remplies que les notres au boulot. Pour les visites des pays vous avez l'air d'avoir bien géré les plannings car qd ça commence à devenir long pour vous, vous partez vers d'autres aventures, ça c'est de l'organisation! Bisous
Date: 03/08/2013
Sujet: Re: Au revoir la malaisie!
Merci, oui effectivement ça a tombé juste les deux premières fois, mais là on a déjà envie de l'Australie, alors qu'il nous reste encore plus de deux semaines en Indonésie! L'Asie plus de 3 mois ça commence à être long... :-) On va se reposer un peu histoire de récupérer de nos aventures et d'attaquer les nouvelles au pays des kangourous! Gros bisous à vous 3
Date: 29/07/2013
Sujet: photos
Géniale la photo dans le rétro (entre autres bien sûr) - je te reconnais bien là dans tes réalisations - Bisous chérie