De Kuala Selangor à Penang en passant par les Cameron Highlands

20/06/2013 15:13

 

Lundi 3 Juin

Ce matin, on part relativement tôt pour rejoindre le centre de KL. On ne sait pas très bien comment aller à Kuala Selangor, notre prochaine destination. Aucun bus n’est indiqué dans le Lonely, encore moins des horaires, du coup on a décidé d’aller à la gare de Pasar Seni en métro puis de rejoindre la gare routière qui se trouve juste à côté pour trouver un bus. Impro totale. On dit au revoir et merci à Daniel, ce fut une nouvelle fois une super expérience couchsurfing, très différente et enrichissante, même si on a plus appris sur le Nigéria que sur la Malaisie ! lol.

 

Arrivés à Pasar Seni, nous voilà partis à la recherche d’un bus pour Kuala Selangor. On trouve un point information sur les bus. Le gars super sympa nous informe qu’il y a un bus qui part directement de KL pour KS, ouf nous n’avons pas besoin de faire une correspondance compliquée à Klang comme on le pensait. On rejoint à pied l’arrêt du bus en question à 5minutes d’ici, puis on attend. Sur place, il n’y a pas plus d’horaires, on ne sait pas combien de temps on va rester là, mais on attend, ya pas bien le choix !

 

                                            

 

Le bus N°141 arrive après 30minutes d’attente seulement, en fait, c’est un bus de ville qui parcourt de longues distances. Le trajet est censé durer une heure, il en durera 2… Une fois dans la cambrousse, au milieu des champs de palmiers (à huile et à fruits), on se rend compte que le trajet  va être comique, car les amortisseurs du bus sont en très mauvais état…on se croirait en rodéo sur un cheval fou ! Moi ça me fait marrer, Joël qui voulait dormir, beaucoup moins. On s’en rappellera de ce trajet !

 

           

 

Arrivés à destination, c’est-à-dire au terminus du bus, on ne sait pas bien où on est. A Kuala Selangor ou ailleurs ? L’hôtel que nous avions pré-sélectionné dans le Lonely est censé être à côté de la gare routière, mais nous ne le voyons pas. Du coup, d’abord on va manger, on verra après, il est midi on a faim ! On se trouve un ptit resto sympa et pas cher, puis on demande notre chemin au serveur qui nous dit qu’on doit parcourir au moins un km à pied pour trouver le premier hôtel…ah…pas surs de la réponse, on part RE demander dans un commerce. La dame nous dit de la suivre…et en fait elle nous amène en voiture ! Cool, merci beaucoup ! Et Kuala Selangor était effectivement à un ou deux kilomètres à pied, par cette chaleur on est contents d’avoir été emmenés.

 

A l’hôtel, on prend la chambre la moins chère, donc non climatisée. Après une sieste ratée à cause de la chaleur, on change de chambre pour une chambre climatisée, on la met à fond et on arrive à se refroidir enfin ! Presque on aurait pu mettre le bonnet tellement qu’il faisait froid dans la chambre ! Etant donné que l’activité principale de la journée aura lieu ce soir à la tombée de la nuit, et qu’il n’est que 15h, on se motive pour sortir et faire un tour dans la ville. Dans le Lonely, il est indiqué qu’il y a un parc naturel, le « Taman Alam KS Nature Park » dans lequel on peut observer des singes et des oiseaux. Banco on y va.

 

                                           

 

On paie le droit d’entrée de 4RM et on s’enfonce dans la petite forêt. A peine quelques mètres après, on a la douloureuse impression de se faire dévorer par les moustiques…Aïe aïe aïe, ce n’est pas qu’une impression ! Joël à 5 moustiques sur la jambe droite, 3 sur l’autre, et moi déjà des piqures sur les bras et les jambes en quantité ! En plus on est venus en touristes, short, petit t-shirt, et aucun anti-moustique, bref pas du tout préparés à cette attaque ! Après 10 secondes de réflexion (et de piqures) : « on reste ou on s’en va ? », on court tous les deux vers la sortie !

 

                   

 

Le gars qui nous a vendu les tickets nous explique, un peu trop tard, que oui c’est normal, il y a une forêt secondaire à l’entrée du parc d’où la forte concentration de moustiques, mais qu’après dans la mangrove ça va mieux…oui ben nous on n’arrivera jamais vivants jusqu’à la mangrove alors on s’en va ! lol. Heureusement sur le départ, on tombe sur un varan d’une taille très correcte et sur quelques singes, on n'est pas complètement venus pour rien !

 

                                 

 

Après la péripétie dont on se remet une demi-heure de grattage plus tard, on décide de continuer la balade mais cette fois sur la colline de « Bukit Malawati », loin des moustiques du parc. Cette colline était endroit idéal d’où organiser le trafic maritime du détroit de Malacca, ce qui explique la présence d’un ancien fort (enfin, ce qu’il en reste), et d’un phare.

 

                

 

On croise de très nombreuses familles et des jeunes en mobylettes qui se baladent  sur la colline, on se demande pourquoi. On comprend vite lorsqu’on voit les dizaines et dizaines de singes qui attendent à manger ! Comme on n’est pas trop fans des singes, on observe, on prend quelques photos et on s’en va retrouver la climatisation de notre chambre.

 

      

 

Sur le retour, on regarde l’arrêt de bus près de l’hôtel pour savoir comment aller aux Cameron Highlands demain. Un gars nous accoste : « You’re looking for a taxi ? Firefly ? Tonight ? » (=vous cherchez un taxi pour les lucioles ce soir?), nous : “yes, what price ?” (accessoirement, on cherchait aussi un taxi pour ce soir, il n’y a pas de bus). « 40RM return» (prix normal indiqué dans le Lonely pour l’aller et le retour), «OK deal, we meet tonight at 7:30pm! ». On n’a pas hésité longtemps car le prix était correct, et on n’a vu AUCUN taxi dans la ville jusque-là. Vous comprendrez plus tard pourquoi je vous ai expliqué tout ça…

 

En attendant 19h30,  on va manger un bout dans le seul resto de la mini ville, un resto de « ROTI ». On ne sait pas encore bien ce que c’est, on est nouveaux en Malaisie. Il s’agit de petites galettes de pain, très fines, cuites sur une plaque type plaque pour les crêpes, la manière de les aplatir est tout-à-fait différente, et super chouette à voir. Ces galettes sont servies avec des sauces dans des plats compartimentés en inox, c’est super joli et super bon ! C’est malais, mais d’inspiration indienne ça c’est sûr. Et ça doit être le repas le moins cher qu’on ait payé, genre 2€ pour deux.

 

                                               

 

On retourne à l’hôtel, le gars du « taxi » nous attend déjà devant, on monte vite fait dans notre chambre, on se blinde d’anti-moustiques, on met des manches longues, des pantalons longs, on s’est fait avoir une fois, pas deux, en plus, on va au bord de l’eau ce soir ! Quand on descend, surprise, surprise : la voiture qui va nous emmener ce soir n’est pas une voiture taxi, mais un taudis qui doit avoir au moins  50 ans d’âge ! Et le gars, pas méchant pour un sou, mais pas taxi non plus, juste un gars qui veut se faire un peu de sous avec les rares touristes de passage. On monte, plus amusés qu’angoissés dans le taudis et on repense à ce qu’il nous a dit…ben oui, dans le fond, il n’a pas menti, il n’a pas dit qu’il était taxi ! C’est nous qui avons mal compris ! Du coup on aurait LARGEMENT pu payer moins chère la course jusqu’aux lucioles, mais tant pis, on a bien rigolé ! (et on a aussi bien surveillé qu’il nous emmène au bon endroit et dans une limite de temps raisonnable, sait-on jamais).

 

                                        

 

Arrivés à l’entrée du parc aux lucioles, on est comme des fous, surtout moi. Ca faisait longtemps que je voulais faire cette petite croisière sur l’eau au milieu des lucioles qui scintillent. J’espère que ça en vaudra la peine, après tout le chemin parcouru en bus tape cul et cette attaque de moustiques !

 

         

 

On attend deux autres personnes seules ou en couple pour prendre notre ticket de bâteau (il faut payer le prix d’un bâteau complet qui peut contenir 4 personnes), et on enfile nos gilets de sécurité. On monte sur les fragiles embarcations à la lumière du ponton, puis on s’enfonce dans la nuit noire sur la rivière…quand on aperçoit le premier arbre REMPLI de lucioles. C’est magnifique !!! Ca clignote comme un vrai sapin de Noël ! Puis un deuxième arbre, puis trois, puis des dizaines ! Le moment est magique et impossible de l’immortaliser avec des photos, ça ne rend rien…alors ça restera juste dans nos mémoires comme un super moment.

 

 

C’est sans regret d’être venus jusque-là qu’on repart, des lucioles plein les yeux, avec notre taxi-taudis qui nous a attendu pour la course retour. Arrivés à l’hôtel, on refait un point transport : pas le choix pour demain, on a bien étudié toutes les possibilités pour aller aux Cameron Highlands, le plus simple et le plus court est de retourner à KL demain avec le bus N°141, puis de prendre un autre bus express vers les Cameron.

 

Mardi 4 Juin

On ne se lève pas trop tard, mais pas trop tôt non plus ce matin car de toute façon, on ne connait pas les horaires de tous les transports qu’on doit prendre aujourd’hui. Comme à l’aller, on a le même problème : comment se rendre à la gare routière où le bus 141 passe, c’est-à-dire à deux kilomètres d’ici ? Toujours aucun bus ni taxi dans la ville où nous sommes, alors nous commençons le trajet à pied. Sur la route à un feu rouge, on voit un bus à qui l’on demande de nous déposer là-bas. Il accepte de nous embarquer, parfait. Pékin Express continue ! lol. Arrivés à la gare routière, le bus 141 ne se fait pas longtemps désirer, c’est reparti pour deux heures de tape cul jusqu’à KL. Ca amuse beaucoup plus Joël qu’à l’aller, il chante « la Piñata » pendant que moi j’ai la musique à fond dans les oreilles.

 

Nous arrivons comme prévu deux heures plus tard, au même endroit que la dernière fois, et à 10 minutes de marche de la nouvelle gare routière où nous devons prendre l’autre car. La gare de Puduraya est la plus grosse de la ville, et on n’a à peine le temps de se demander comment on va faire pour s’y retrouver à l’intérieur qu’on se fait alpaguer par une rabatteuse  qui nous emmène directement au bon guichet et nous prend nos tickets pour le car qui part dans 20 minutes ! La compagnie de bus pour laquelle elle travaille a justement un car qui part au bon moment, on a du bol. Une fois à l’intérieur du bus, on est ravis, les sièges sont super grands et confortables, il y a une telle concurrence entre toutes les compagnies de bus  qu’ils ont tous des bus de luxe au lieu de vieux cars surexploités.

 

                                         

 

Après deux heures d’autoroute, on attaque les deux heures de « nationale » avec notre énorme car dans les virages. Il ne s’en sort pas trop mal, mais nos estomacs commencent à saturer. On arrive enfin à Tannah Rata, le village principal des Cameron Highlands. Mais au fait, c’est quoi les Cameron Highlands ? Ce sont des stations d’altitude où l’on trouve principalement des plantations de thé et de fraises. C’est un lieu assez touristique car les plantations de thé à perte de vue sont magnifiques à voir. Mais aussi parce qu’il y a des jungles alentour où l’on peut se balader plus au frais, altitude oblige.

 

                         

 

Après notre arrivée, nous avons un peu du mal à nous orienter, surement à cause de notre journée transport (il est 17h). On n’a rien réservé, mais on se rend dans une auberge de jeunesse bien cotée  dans le Lonely. Il reste une chambre double pour nous, décidément nous sommes chanceux aujourd’hui (l’auberge est pleine à craquer). Il y a une jolie terrasse commune avec wi-fi, bar et l’auberge propose aussi de nombreux tours guidés.

 

 

Pour la première fois du voyage, nous nous laissons tenter par un tour comprenant une rando dans la jungle à la recherche de la rafflésie (la plus grosse « fleur » du monde), la visite d’un village Orang-Asli (les aborigènes de Malaisie), la visite d’une plantation de thé, et la visite d’une plantation de fraises. Départ demain matin à 9h. Après une bonne douche et un ptit surf sur le net, on veut aller manger mais un orage éclate avec des trombes d’eau qui s’abattent sur les toits de la terrasse. Ici comme en France, la pluie en montagne c’est toujours très impressionnant. Comme on a très faim, on part quand même, équipés de nos beaux imperméables verts et rouges. On trouve un petit resto qui promet sur le menu du poulet teryaki, miam j’adore ça ! Mais à l’arrivée,  rien à voir avec le bon poulet teryaky indien. Tant pis ça sera pour une prochaine. Par contre, pour la première fois depuis longtemps, je mange avec un couteau et une fourchette, au lieu de la cuillère et de la fourchette malaises, et des baguettes chinoises.

 

                                    

 

Mercredi 5 Juin

Après le petit déj, on part avec notre guide et un autre couple de français chercher un autre couple dans un hôtel…des français ! OK, la journée sera donc franco-française ! lol. On roule 40 minutes environ avant d’arriver au point de départ de la rando. On attend au bord de la route le « jungle man » comme notre guide l’appelle, qui nous amènera tous dans la jungle. Ce « jungle man », c’est en fait un Orang Asli d’une communauté dont nous ne connaissons pas le nom, mais dont le village est juste à côté du point de départ de la rando dans la jungle.  C’est eux qui donnent les infos aux hôtels au sujet de la rafflésie, lorsqu’une nouvelle fleur a éclos et où elle se trouve, parce qu’elle ne reste en fleur que 3 jours, il faut donc être rapide et eux seuls connaissent très bien la jungle.

 

                                           

 

On part donc tous les 6 + notre guide et le jungle man dans la forêt tropicale. Il fait frais, ça fait du bien. Mais comme ça grimpe pas mal, et que le rythme du « jungle man » est très soutenu, je deviens vite aussi rouge que la rafflésie ! D’ailleurs, cette fleur n’en est pas vraiment une, c’est plus un champignon parasite, mais comme elle a des pétales, on parle de fleur. De près, elle sent la viande moisie, et les mouches à viande se régalent à l’intérieur…on est donc très loin d’une fleur ! Quand on arrive après 1h30 de grimpette, on la voit enfin. Elle n’est pas très grosse comme d’autres spécimens sur Bornéo ou Sumatra, mais elle déjà d’une taille tout-à-fait respectable…et ouf, elle ne sent pas trop mauvais.

 

 

On fait ensuite le chemin retour, on prend notre temps au milieu des arbres tropicaux, des plantes et des fleurs. On tombe notamment sur des fleurs de gingembre sauvages, et sur d’autres fleurs très jolies mais non identifiées.

 

 

On fait une petite pause vers des cascades, et notre jungle man, seulement équipé d’une machette et de toutes petites baskets blanches, nous coupe du bambou rempli d’eau pour que l’on se désaltère.

 

   

 

Après la rando, on se rapproche de son village. Un autre homme nous rejoint pour nous faire une démo de sarbacane. Les Orang Asli sont modernes (téléphones portables, maisons, antenne satellite), mais continuent de manger ce qu’ils trouvent dans la forêt et notamment du singe. Ils le chassent grâce à ces sarbacanes qui envoient des petites flèches empoisonnées. Chacun à notre tour, nous essayons de souffler dedans pour atteindre la cible. Comme d’hab, Joël est trop fort et atteint le centre de la cible, Mimi Siku sort du corps de mon chéri !

 

                           

 

Nous payons ensuite 10RM supplémentaires, directement au jungle man,  pour avoir le droit de visiter son village. C’est l’arnaque du tour, il en faut bien une, la visite dure 2 minutes chrono, on marche au milieu de quelques maisons au bord de la route, on voit quelques personnes qui nous regardent passer, et on rentre dans le car qui nous attend 50 mètres plus loin! La blague. Il n’y a rien de typique dans ce village, et encore moins de traditionnel. Tant pis, les 10RM payent au moins le jungle man pour la super rando du matin, c’est ce qu’on a envie de se dire.

 

      

 

Après ça, direction les plantations de thé. On roule encore beaucoup, au moins 40 minutes, et on se demande pourquoi il va si loin alors qu’on voit des plantations de thé tout autour de nous…où va-t-il donc ? En fait, il nous emmène à la plantation Boh, célébre thé malaisien. Quand on arrive, on est un peu déçus car on ne s’attendait pas à une plantation aussi touristique. Il y a beaucoup de monde, on espérait un truc plus petit, plus typique.

 

                                

 

D’un autre côté, le site est bien fait. Il y a un resto, un magasin, un panorama superbe, et l’usine de fabrication du thé qui se trouve sur place et que l’on peut visiter. On commence d’ailleurs par ça. Qu’est-ce que ça sent bon quand on rentre à l’intérieur ! On n’a pas la visite guidée, donc on ne comprend pas forcément toutes les étapes de la fabrication, mais on voit les machines et les geste principaux à effectuer, et surtout, on profite des senteurs.

 

 

Ensuite direction le panorama, whouahou !

 

                                                           

                                

                             

 

Sur place, on s’achète des sandwichs accompagnés de thé glacé en canette, du Boh bien-sûr. Puis on descend dans les plantations pour voir à quoi ressemblent les arbustes.

 

 

40 minutes après notre arrivée, c’est déjà l’heure de partir, on est un peu déçus du temps trop court consacré à cette visite alors qu'il y a beaucoup de choses à voir. Et en plus, il faut déjeuner en même temps… décidément, les tours, c’est pas fait pour nous ! Et puis il n’y a personne qui ramasse les feuilles de thé dans les champs devant le bâtiment, les champs sont là presque pour la déco on dirait. Nous on veut voir comment ils font pour le ramassage des feuilles, en apprendre un peu plus sur le sujet. On demande à notre de guide-chauffeur si c’est possible de s’arrêter sur la route du retour pour voir des gens travailler dans les plantations. Et il est d’accord, il s’arrête dès qu’il en voit, cool. On peut enfin observer les cueilleurs en plein ramassage. Ils ont une sorte de cutter-récipient qu’ils jettent par-dessus leur dos une fois rempli, et les feuilles tombent dans le panier accroché sur leurs épaules. Ils ont la technique, c’est plutôt chouette à voir. Mais il se met à pleuvoir, vite vite vite, on rentre dans le bus !

 

                                   

 

Après les plantations, une visite d’un parc aux papillons est prévue pour ceux qui le souhaitent. Comme on a déjà fait celui de KL, on préfère faire les petits marchés alentours à la recherche de fruits exotiques, notre nouveau délire. On cherche des fruits qu’on ne connait pas et qui ont une drôle de tête, on en a déjà gouté pleins, on veut continuer. Mais il pleut averse, la tâche est donc plus compliquée. On parvient quand même à trouver de nouvelles choses : fruits de la passion, pomme bizarre, mandarines sanguines, et épis de maïs blancs, tendre et sucrés, qu’on peut même manger crus !

 

          

 

Le tour se termine par la visite d’une plantation de fraises, sous serres…ouais bof. On n'en a pleins chez nous aussi! On se balade au milieu des allées 5 minutes tout au plus, puis on rentre à l’hôtel.

 

                                              

 

On est  bien contents de notre journée, avec un gros + pour la rando dans la jungle et le panorama sur les plantations de thé. On part manger rapido en ville car les sandwichs de midi ne nous ont pas calés. Ca sera indien ce soir, mais pour de vrai cette fois ! Un bon poulet Teryaky et un chees nan pour moi et du riz servi dans des feuilles de bananier pour Joël (spécialité malaise), miam miam, on se régale !

 

 

On rentre surfer encore un peu sur le net avant de préparer les affaires pour notre départ de demain matin, direction Penang, dernière destination avant les iles Perhentian que nous attendons tant depuis quelques jours !

 

Jeudi 6 Juin

Nous partons avec un minibus proposé par l’auberge de jeunesse, le prix était quasiment le même que par les gros bus, on a dit ok. Je ne sais pas aujourd’hui si on a bien fait… ! Autant hier, le chauffeur du tour guidé roulait vite, mais normalement, autant aujourd’hui, le chauffeur chinois roule vite mais en plus comme un fou ! Il slalome, double dans les virages signalés par une ligne blanche, bref, il roule à la chinoise ! Bizarrement, ça ne nous avait pas manqué depuis la Chine !

 

                                   

 

Nous sommes contents d’arriver sur l’île de Penang, plus exactement à Georgetown, classée au patrimoine mondial de L’Unesco. Quand on sort du bus, on se fait écraser par la chaleur, nous qui étions en altitude pendant deux jours, au frais. On se rend dans une première auberge de Chinatown qui nous dit d’attendre les départs de chambre à midi pour avoir peut-être une place. Mais on préfère continuer notre route pour en trouver une de dispo tout de suite, il est quand même 10h30 du mat’. On se retrouve donc à la Banana Guest House, avec une chambre dispo tout de suite et plutôt pas mal mais avec un personnel pas très sympa. Tant pis, on fera avec.

 

Après un petit repos, on part manger dans un resto conseillé par le Lonely, le Hammediyah, qui propose des mourtabaks, des pains fourrés à la viande. On n’aime pas trop l’accueil, sympa, mais un peu confus, et surtout pas d’eau en bouteille à vendre…euh ? OK, je vais en chercher au 7/11 (les « Petit Casino » en Malaisie). La bouffe est bonne mais sans plus, finalement pas top l’adresse du Lonely. Ensuite on rentre de nouveau à l’hôtel pour se reposer, on n’sait pas bien pourquoi mais on est crevés ! La chaleur surement. En route, on tombe sur des dessins sur les murs réalisés avec de la ferraille, c'est super chouette!

 


 

 

La fin de journée est consacrée à l’achat des billets en direction des Perhentian Islands, pour un départ dans 2 jours. On cherche à passer par le minimum d’intermédiaires en allant directement à la gare routière, jusqu’à ce qu’on comprenne que la gare routière est à l’autre bout de la ville, il faut prendre un autre bus OU un taxi pour aller là-bas, c’est vraiment très loin. L’argent et le temps perdu pour gagner quelques ringgits en vaut-il la chandelle ? On n’est même pas surs que ça coutera moins cher là-bas.  On finit par abdiquer et par prendre les billets dans Georgetown, directement dans une compagnie de bus, comme ça on limite la casse par rapport au premier prix qui nous avait été proposé par un tour opérateur dans notre rue.

 

Pour le repas du soir, on mange dans un resto de nouilles super et vraiment pas cher à deux pas de notre hôtel, qui propose des nouilles à différents gouts : à la carotte, à l’algue, au soja, etc.  On se régale puis on part faire un petit tour dans le quartier. Pour le moment, on ne trouve pas la ville magnifique. Oui les bâtisses sont très anciennes, mais elles sont mal entretenues, les couleurs sont ternies par le temps, et en plus ce soir, il n’y a personne dans les rues. On verra demain si ça nous plait plus. Pour le moment, on trouve seulement la mosquée, comme de nombreuses mosquées en Malaisie, très jolie et imposante.

 

  

 

On termine la journée dans un bar « Bob Marley » juste en face de l’auberge qui fait des « Happy Hours » pour les filles : rhum coca gratuit jusqu’à 22h. Joël se prend une bière pas trop chère (ça coute une fortune en Malaisie comparé à la Chine !) et on regarde la ville se remplir petit à petit au fur et à mesure que la nuit tombe. On entendra d’ailleurs les bruits toute la nuit, comme quoi c’était pas si vide que ça Georgetown en pleine semaine!

 

Vendredi 7 Juin

Ce matin comme hier, il fait très chaud, un bon 37°C. On décide d’en profiter un max avant que la chaleur soit encore plus insoutenable. On part pour le quartier colonial. En chemin, on tombe sur un temple chinois, puis sur un temple hindou, envahi par des touristes chinois…vite on sort ! Il faut le dire, on commencer à saturer des chinois et de leur comportement. Exemple dans ce temple, il est interdit de prendre des photos…qu’est ce qu’il fait le chinois ? Ben il sort son i pad, son i phone, son appareil photo, et il flashe à tout va ! Et comme il y a trop de chinois dans le temple, et qu’ils font tous ça, ben les gardiens ne savent plus où donner de la tête, et ils abdiquent…nous ça nous saoule. On préfère continuer la balade dans Little India et profiter des jolies petites rues du quartier.

 

                                

 

On se rend compte tout de suite que l’on est arrivés dans le quartier colonial…tous les bâtiments administratifs ressemblent à ceux de chez nous ! lol. L’hôtel de ville et la Mairie (oui c’est pas pareil chez eux !) en sont de magnifiques exemples. Ils sont situés autour du « Padang », un terrain de sport en plein centre-ville. Cette organisation est typique des anciennes cités coloniales de Malaisie. Non loin se trouve le fort de Cornwallis, ou plutôt ce qu’il en reste.

 

 

Tout le quartier est situé sur le frond de Mer. Il n’y pas de plage mais plutôt un port industriel. Peu importe, ça nous fait du bien de voir la mer, enfin ! Vivement les plages de Perhentian, mais ça, c’est pour plus tard !

 

 

La visite du quartier colonial se termine par la tour de l’horloge, elle commémore les 60 ans de règne de la Reine Victoria.

 

                                                     

 

La visite du quartier colonial de la ville nous a laissé perplexes. Bien-sûr, on est conscients que les bâtiments sont historiques, mais comme il ne s’agit pas d’une architecture qui nous étonne car nous la connaissons chez nous, cela ne nous a pas trop impressionné. De plus, le quartier colonial est très joli mais assez petit, et tout le reste de Georgetown que nous avons déjà parcouru entre hier et aujourd’hui, n’est pas fantastique. Il n’y a même pas de trottoir ! Architecture typique certes, mais pas pratique ! Soit on marche sous les porches, très souvent encombrés par le barda des commerçants qui s’étalent, soit on marche sur la route !

 

                                                    

 

Bref, on rentre à l’hôtel un peu déçus par la ville, (mille excuses aux fans de Georgetown et des cités coloniales classées, mais on ne doit surement pas bien s’y connaitre pour apprécier) tout en sachant qu’on est venus ici voir un seul truc, le temple de Kek Lok Si. On ira le voir cet aprem, juste après la visite de deux autres temple qui ont l’air super parce que différents de ceux qu’on a déjà visités ailleurs. Après manger et une sieste au frais dans la chambre, on part en direction de ces deux temples situés à l’extérieur du centre-ville, à environ 1 ou 2kms. On décide d’y aller à pied plutôt que de prendre les bus indiqués par le Lonely, ca a pas l’air si loin que ça… Oui mais voilà, comme le livre ne propose pas d’y aller à pied, les rues à prendre pour s’y rendre sont hors plan…donc au bout d’un moment, on est perdus ! Quand on demande à des gens, ils nous disent que les temples sont encore loin, du coup on se décourage et on finit la route en taxi…taxi qui fera 3000 détours à cause de rues en sens unique, alors que c’était pas très loin de là où on a pris le taxi, on est dégoutés ! Finalement, on sort du taxi et on fait face aux deux temples…et on ne regrette pas d’être venus !

 

       

 

Le premier est un temple thaï typique et s’appelle « le temple du Bouddha couché», en référence au Boudha couché de 33m de long qui se trouve à l’intérieur. Pourquoi couché ? Cette position symbolise l’atteinte du Nirvana par Boudha.  Il s’agirait du 3ème plus long Boudha couché du monde. En tous cas nous, ça nous impressionne beaucoup, car c’est le premier qu’on voit, n’étant jamais allés en Thaïlande.

 

                                   

 

Le reste du temple ainsi que l’entrée sont eux aussi très impressionnants,  statues et dragons de toutes les couleurs en décorent les moindres recoins. On adore !

 

 

On visite ensuite le deuxième temple qu’on est venus voir, le temple bouddhique birman Dhammikarama. Il nous intéressait car c’est un rare exemple de temple birman hors de Birmanie. A l’intérieur, des statues de Boudhas aux yeux ronds, typiques de l’art bouddhique birman.

 

                                                      

 

Dans la cour, il y a un jardin avec des fontaines et une grande planète terre, et à côté, plusieurs petits temples eux aussi magnifiquement décorés. Bref, on en prend pleins les yeux ! C’est à chaque fois qu’on galère le plus pour atteindre un site qu’on regrette le moins d’être venus ! Ca va pas nous aider à arrêter de galérer tout ça ! lol.

 

 

Après les visites, on décide de tenter quand même le coup pour Kek Lok Si temple, malgré l’heure. En effet, il est déjà 15h30 et le temple est à l’autre bout de l’île de Penang. En plus il ferme à 18h, mais on arrivera peut-être à temps pour le visiter de jour, puis pour voir de nuit tout éclairé. Toutes ces belles choses qu’on vient de voir nous ont reboosté, alors on est super motivés! Et ça a du bon d’être motivés, la chance tourne enfin, on tombe au pif sur un premier bus qui nous ramène dans le centre-ville de Georgetwon, à la gare routière. De là, on prend rapidement un deuxième bus qui nous sort de la ville pour rejoindre le temple Kek Lok SI environ 45 minutes plus tard. Nous voilà au temple en un temps record ! L’entrée exacte est très mal indiquée, mais on ne peut pas le rater, c’est bien là, on le voit de très loin.

 

                                 

 

Ce temple est le plus grand temple bouddhiste de Malaisie, et est devenu un des symboles du pays. C’est pour lui que nous avons fait le déplacement jusqu’à Penang, et là encore, on en prend pleins les yeux. Ce temple intègre des éléments de l’art bouddhique provenant de différents pays comme la Thaïlande, la Chine, ou la Birmanie. Il est constitué de plusieurs parties : un premier temple que l’on rejoint rapidement depuis l’entrée, puis un deuxième qui est accessible par un téléphérique. Tout en haut se trouve un point de vue sur toute la ville et aussi sur une statue  de bronze, la déesse de la Miséricorde. Après avoir passé des jardins et des bassins, on atteint finalement la pagode des dix mille Bouddhas, une tour de 7 étages et de 30 m de haut, clou du spectacle de ce magnifique ensemble. Les photos parlent d’elles-mêmes.

 

                                    

                                    

                                    

 

On reste une bonne heure et demi à tout visiter, on est arrivés à temps pour tout voir et aussi pour ne pas être enfermés dans le labyrynthe des magasins qui entourent le temple. En effet à 18h, ils ferment toutes les grilles des magasins par lesquels on est rentrés, sans vraiment regarder si les touristes ont réussi à sortir ! Après ça, on cherche un coin pour manger pour attendre la nuit et voir le temple éclairé. Mais tous les restos qui étaient encore ouverts à 17h lors de notre arrivée ont fermé ! En plus, on se rend compte que les bus pour rentrer à Georgetown ne sont pas fréquents, alors tant pis pour la vue de nuit, on préfère assurer le coup et prendre le premier bus qu’on trouve, 35 minutes après notre sortie du temple. On rentre ravis par cette journée chargée en magnifiques visites.

 

Samedi 8 Juin

Aujourd’hui, on part enfin pour les Perhentian Islands ! On est impatients, mais le bus n’est que ce soir, on roulera de nuit. Du coup pour notre dernier jour à Penang, on a envie de se faire plaisir et de visiter une ferme de fruits tropicaux, avec dégustation incluse. Comme hier, ce n’est pas à Georgetown mais ailleurs sur l’île de Penang, c’est même beaucoup plus loin que le temple Kek Lok Si. Sur le Lonely, il est indiqué qu’il faut combiner deux bus, mais comme d’hab on ne connait pas les horaires, alors on part à l’aventure. Le premier bus met une heure et demi à rejoindre un premier village, Balik Pulau. En route, les paysages de front de mer sont magnifiques.  De là, on est censés reprendre un  deuxième bus, mais lorsqu’on se renseigne pour connaitre son heure de passage, on nous annonce…dans deux heures ! Sachant que nous devons impérativement être sur Georgetown aux alentours de 18h, que la visite guidée de la ferme dure 2h, qu’on ne sait pas à quelle heure on pourra reprendre le bus à la sortie de la ferme, et qu’en plus il faudra se retaper le premier bus d’une heure 30 au retour…on n’hésite pas trop longtemps à annuler nos plans ! Dommage. A la place, on se balade dans le village de Balik Pulau, on mange un très bon chicken rice, et on observe  l’église catholique du village, ça faisait longtemps qu’on n’en avait pas vu une ! lol

 

                                                 

 

Ensuite, on reprend le bus dans l’autre sens, direction Georgetown, on a vraiment fait tout ce voyage pour rien aujourd’hui ! Bon, ça nous aura baladé, de toute façon on n’avait pas envie de rester à Georgetown cet aprem. De retour à l’auberge, on profite encore un peu d’internet et de la clim, puis on rejoint les bureaux de la compagnie de bus où nous avons RDV à 19h. On est en avance, du coup on a le temps de se faire un bon casse-croute dans une petite boulangerie fort sympathique, repérée la veille.

 

         

 

J’ai aussi le temps de faire quelques boutiques dans le centre commercial juste à côté, pendant que Joël attend le car. Ben oui c’est bientôt son anni, et nous serons sur les îles, un peu perdus, et j’ai peur qu’il n’y ait rien là-bas alors je préfère assurer le coup et lui prendre un petit quelque chose avant de partir. Une fois les petits cadeaux trouvés, je le rejoins devant l’agence. Un premier car nous amène à la fameuse gare routière éloignée du centre-ville. On se renseigne enfin sur les vrais prix du car (vous vous rappelez, avant-hier ?) et on se rend compte qu’on a effectivement un peu perdu de l’argent, mais pas grand-chose. Ensuite, on prend le VRAI car dans lequel on va passer la nuit, et qui nous amène aux Perhentian Islands tant attendues ! Le car est grand et confortable, comme tous les cars longue distance en Malaisie, on s’installe tout contents de nos « vacances dans les vacances » qui ne sont plus qu’à quelques heures de nous maintenant !

 

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Date: 17/07/2013

Par: Manue

Sujet: Snif

Snif snif j'ai plus le temps de tout lire!!!
Mais vu les photos ça à l'air au top!

Date: 02/07/2013

Par: Alain et Marie Claude Cournon

Sujet: la Malaisie

Wouahou !! super ! que de péripéties qui seront autant de souvenirs merveilleux. Mais il faudrait ajouter tous les kms faits depuis le départ avec un podomètre et vous seriez étonnés d'en avoir tant fait.
Nous aimons bien tes récits qui sont vivants, nous avons l'impression d'être avec vous ....
Alain a du te dire que nous avions reçu votre carte qui nous a beaucoup touché.
La semaine prochaine nous aurons les Macaudais qui amènent Matis et Nina pour 15 jours. du travail en perspective mais aussi beaucoup de bonheur.
Gros bisous de nous deux à vous deux et à bientôt pour la suite.

Date: 05/07/2013

Par: YVK

Sujet: Re: la Malaisie

Merci pour votre commentaire, et merci encore et toujours de nous lire. Oui un jour on calculera tous les kms parcourus par la route, pour le moment on les vit et on les sent passer!
Faites des gros bisous aux 5 Macaudais de notre part à tous les deux. A bientôt pour la suite.

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