Culture, éléphants et spiritualité, on finit notre grand voyage en beauté!

07/06/2014 09:46

Lundi 10 Février

Il est 5h du matin lorsqu’on arrive à Bangkok. On a réussi à dormir quelques heures dans le bus c’est déjà bien. On est déposés au bord d’une route, au milieu de Bangkok. En plus, on est quasiment jetés dehors par les chauffeurs du bus, toujours aussi aimables. On comprendra mieux pourquoi plus tard. On récupère nos sacs qui n’ont apparemment pas été touchés, même si la fermeture éclair du mien est légèrement ouverte (de toute façon, il n’y avait rien de spécial à voler dedans, alors on s’en fout, enfin c’est ce qu’on pense à ce moment là). On part à la recherche d’un taxi pour aller jusqu’à notre ancien hôtel où se trouve le reste de nos bagages qu’on doit récupérer avant d’aller à Ayutthaya. Mais tous les taxis qui nous accostent (et qui pensent que nous ne connaissons pas encore Bangkok) nous allument sur les prix alors on part en chercher un nous même. On en hèle un qui s’arrête et nous annonce le « prix normal », banco on y va. En quelques minutes, nous voilà de retour au « Sathorn Saint View », pas que ça nous fasse plaisir mais c’est quand même rassurant d’avoir un point de chute dans une grande ville quand il fait nuit car il n’est que 6h du matin.

 

                                    

 

La personne qui a les clés de la consigne à bagages n’est pas encore là, on nous propose donc de patienter à l’accueil sur les fauteuils, ça nous va. On profite d’internet et on organise la suite, en particulier le meilleur moyen de transport pour aller à Ayutthaya. C’est le train qui s’avère être le plus pratique et le moins cher, il y en a toutes les heures au départ de Bangkok et il y a environ 1h30 de trajet. Parfait, on peut aller à la gare dès qu’on veut dans la journée. Vers 8h, on récupère enfin nos sacs et se casse pour de bon de l’hôtel. On passe d’abord à l’hôpital pour faire signer des papiers pour l’assurance (si on veut se faire rembourser correctement nos frais médicaux, il faut fournir de la paperasse en +) et ça nous prend bien 1h30. Ensuite, on file en taxi à la gare ferroviaire, encore un autre moyen de transport que l’on essaie ici.

 

 

On prend nos billets pour le prochain train au départ, on sera à Ayutthaya avant le début d’aprem c’est cool. On prend un train 3ème classe, la moins chère, pour 1h30 de trajet ça ira très bien surtout qu’il y a un gros écart de prix dès qu’on passe à la 2ème ou la 1ère classe. Une fois dans le train, on se rend compte qu’on a bien fait, les wagons sont corrects et la fréquentation aussi, quelques touristes et beaucoup de familles thaï sont du voyage avec nous.

 

                          

 

Le trajet se passe comme prévu, sans encombre ni retard. A notre arrivée, on ne sait pas comment on peut on se rendre jusqu’à la vieille ville (cernée de remparts) là où se trouve la majorité des hôtels, mais une femme dirigeante d’un hôtel, justement dans la vieille ville nous propose de nous amener le voir, gratuitement ! A première vue, il devrait y avoir un hic mais il n’y en a pas, c’est juste qu’elle a investit beaucoup d’argent dans une piscine pour son hôtel et qu’elle cherche à tous prix à le rentabiliser, donc elle est prête à tout pour, au moins, le faire visiter ! L’hôtel est dans le routard, ce qui nous a également rassuré. C’est donc un bon plan qu’on vous donne, si la dame de l’hôtel PU Inn Ubonpon à Ayutthaya vous propose de vous amener jusqu’à la vieille ville pour vous faire visiter son hôtel, laissez vous tenter, ça vous fait économiser un taxi ! lol. Arrivés à l’hôtel, on est effectivement séduits, par la piscine, par les chambres et par les petites terrasses.

 

 

Le prix est un peu plus cher que notre budget habituel, mais on n’a pas trop envie de s’embêter à chercher…la fatigue de fin de voyage prend le dessus et on cède, même si on trouve le gars de l’accueil vraiment moins sympa que la dame qui nous a amené. En plus, la piscine est payante !! Ah ah la blague ! Ils nous ont bien eu ! Mais bon, on fait les pigeons consentants et on prend la chambre, on va enfin pouvoir se reposer de notre nuit dans le bus et de la chaleur.

 

                                     

 

A l’heure du déjeuner, on se cherche un petit resto, et là encore, on ne cherche pas longtemps et on va au premier venu. Parfois, ça suffit, celui-là est vraiment super avec pleins de bonnes choses sur le menu et dans l’assiette.

 

 

Puis on retourne dans la chambre et on se repose toute l’aprem au frais, sous la climatisation. En fin de journée, on ressort pour se trouver un resto sympa, ça fait 3 ans qu’on est ensemble aujourd’hui et ça se fête ! On s’éloigne de la vieille ville et on en sort même, on rejoint d’autres rues moins touristiques en direction d’un marché de nuit. On traverse la rivière joliment éclairée puis on passe devant beaucoup de restos remplis de locaux, on reviendra ça a l’air sympa.

 

                              

 

Finalement, on arrive sur le marché et cela se passe comme partout : il y a des tables et des chaises installées devant les stands pour manger et l’ambiance est conviviale. Il y aussi quelques vendeurs de vêtements, de friandises ou de jouets, on fait un petit tour avant de s’installer pour manger un poisson entier mariné dans un bouillon avec ses légumes et ses épices, un régal !

 

 

Bon, on a un peu hésité avant de se lancer, on a toujours un peu peur sur les marchés de ce que l’on va manger mais l’avenir nous donne raison, tout se passe bien pour nos estomacs ! Ensuite, on rentre tranquillement à la « maison » et on termine la soirée par une petite « chang », la bière locale.

 

                           

 

Mardi 11 Février

Ce matin, c’est parti pour les visites de temples mais pas n’importe comment, en vélo SVP ! Et oui, c’est un classique pour les touristes dans cette ville, les vélos sont loués par presque tous les hôtels ou les agences et ne coutent qu’un euro la journée ! Du coup tout le monde s’y met, même si les vélos fournis sont loin d’être les rolls royce du vélo!

 

                                            

 

Encore un nouveau moyen de locomotion pour la journée, finalement ce pays les cumule ! On enfourche donc nos vélos et on part d’abord sur une grosse artère puis sur des petites routes pour être plus en sécurité. On découvre des petits temples qui ne sont pas marqués dans le routard mais qui déjà nous donnent un aperçu de ce que l’on peut voir ici.

 

 

En effet, Ayutthaya est une ancienne capitale du royaume de Siam c’est-à-dire de la Thaïlande lorsqu’il s’agissait encore d’un grand Royaume. Entourée par les eaux, (on parle de la vieille ville comme d’une île), la ville fortifiée abrite un immense parc archéologique inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Ce que l’on peut voir ici est donc bien différent des temples de Bangkok par exemple. Il s’agit de vestiges archéologiques de temples aux briques rouges tombés plus ou moins en décrépitude et rongés par la végétation. C’est un tout autre décor, et nous, on adore.

 

                                           

 

Après s’être arrêtés plusieurs fois pour voir des petits temples dont il ne reste pas grand-chose, on finit par tomber sur un temple écrit sur la carte (mais sans les explications), c’est le Wat Thammikarat. Le chedi entouré de lions et le Bouddha dans sa fleur de lotus, symbole de pureté, nous changent de tout ce qu’on a déjà vu auparavant.

 

 

Ensuite, on reprend notre chemin et on longe la rivière pour mieux se repérer. On atterrit près d’un temple situé de l’autre côté d’un pont, le Wat Phra Men aussi appelé le Wat Phra Menu. Le temple principal vu de l’extérieur fait assez moderne mais l’intérieur est plus classique et ancien. Le Bouddha en costume royal situé à l’entrée est recouvert de feuilles d’or, collées par les prieurs pour demander une faveur au Buddha, à chaque emplacement sa signification.

 

                        

 

Mais ce qui nous plait le plus ici, ce sont les jardins qui entourent les bâtiments du temple. Il y fait frais, il y a des petits bancs pour se reposer ou méditer, et quelques statues valent le détour dont celle incrustées dans les racines de ce banian qui ressemble fortement à une plus connue que nous verrons plus tard dans la journée. C’est bien choli !

 

 

Après cette visite, on repart en direction du Wat Phra Sri Sanphet, le temple royal et l’ensemble le plus imposant d’Ayutthaya. On pense être très proches, mais en fait, on est assez loin de l’entrée principale. On est obligés de contourner tout le parc adjacent et de traverser un marché avant d’y arriver.

 

                            

 

L’entrée est semblable à ce qui a déjà été vu auparavant, et l’intérieur est rempli de moines se prenant en photos à coups de smart phone devant des bouddhas dorés. Ca fait bizarre et ce temple nous donne une impression d’usine qui nous plait moins. Le jardin juste à côté qui regroupe les chedis a l’air sympa mais on préfère poursuivre, notre visite du temple s’arrête là.

 

 

Direction maintenant le Wat Phra Ram. En chemin, on est surpris par des silhouettes d’éléphants…sur la route! Des pachydermes côtoient des voitures sur une portion délimitée de la route. En effet, un camp d’éléphants pour touristes se trouve ici et les usagers de la route sont prévenus.

 

                                 

 

Bien-sûr, le coin est rempli d’étrangers en mal d’exotisme souhaitant faire une ballade à dos d’éléphants pour impressionner les copains au retour avec les jolies photos. Bien-sûr aussi, les animaux n’ont pas l’air ravis de faire leur pitreries devant les touristes, ni même de les trimballer 10 minutes « à la chaine » en plein cagnard sur le goudron. Bien-sûr donc, cela ne nous fait pas rêver du tout mais on trouve amusant l’association « véhicule lourd » et « véhicule léger » sur la route.

 

 

L’intérêt du camp s’arrête là (désolés pour ceux qui ont fait des ballades à dos d’éléphants et qui se sentent vexés par mes propos, mais lorsque vous apprendrez plus loin dans cet article comment ces animaux sont traités, vous comprendrez pourquoi nous ne cautionne pas ce type d’activité et encore moins nous n’y participons) et nous continuons notre route jusqu’au temple. Une fois nos tickets en poche, nous entrons et là, coup de cœur, ce temple nous transporte dans une autre époque.

 

                        

 

Les chédis, les statues de bouddhas sans tête et l’isolation du temple par rapport aux autres le rendent mystique. On a l’impression d’être au Cambodge (même si on y est jamais allés bien-sûr, alors on se la raconte un peu) car l’architecture nous y fait penser.

 

 

On fait le tour puis on repart vers de nouvelles aventures. On traverse d’abord tout un parc rempli de petits ponts charmants, de palmiers et de jolis panoramas sur les temples alentour.

 

                        

 

Ensuite, on arrive au Wat Mahathat où comme je le disais tout à l’heure, on peut voir une tête de bouddha enserrée dans les racines d’un vieux banian mais aussi de jolies statues entourées de feuilles et de fleurs.

 

 

Le temple est plus connu et il y a du monde, c’est aussi midi et il commence à faire vraiment très chaud. On finit notre tour puis on repart vers l’hôtel, on est fatigués par cette matinée bien remplie et par la chaleur étouffante.

 

                          

 

On dépose nos vélos à l’entrée puis on part manger un bout dans le même resto qu’hier midi. Ensuite, direction la piscine pour une après-midi farniente.

 

 

En fin d'aprem, on a envie d'aller découvrir un autre des marchés nocturnes de la ville. Comme il est éloigné, on reprend nos vélos loués à la journée et on roule en direction du marché Hua Raw. Il fait face au Palais Chandrakasem, magnifique au soleil couchant.

 

                

 

On fait un petit tour des commerçants puis on se choisit un stand pour manger. Une fois encore, on prend un risque mais on a envie de viande, et plusieurs stands ont l'air de proposer de bons bifteks. Ca fait tellement longtemps qu'on n'en a pas mangé ! En plus, on ne sera pas malades au retour, bref, on a bien fait d'en profiter.

 

 

Ensuite, on file au 7/11 pour acheter notre petit-déj et on rentre à l'hôtel pour finir notre soirée tranquillement.

 

Mercredi 12 Février

Aujourd'hui, on a un programme très allégé. Repos et visite pour moi en fin d'aprem. De nombreux hôtels proposent des petites croisières sur le fleuve pour visiter les temples situés à l'extérieur de « l'île » et moi ça m'intéresse bien. Joël lui préfère boire une ou deux bières sur la terrasse en m’attendant. Après avoir glandé toute la journée, je pars donc en taxi, accompagnée d'autres touristes de l'hôtel, en direction du fleuve, à côté du marché que nous avons parcouru hier (et qui fait toujours face au Palais). Plusieurs bateaux partent de cet embarcadère et les touristes affluent. Chaque hôtel a son bateau, nous attendons donc notre tour.

 

 

Après quelques minutes, on embarque tous sur un petit bateau au raz de l'eau et on découvre de magnifiques paysages. La vue sur la ville est bien différente qu'en vélo ou à pied. Le bateau s'enfonce sur des petits canaux et nous assistons à quelques scènes de vie qui nous enchantent : des enfants qui se baignent, des gens qui mangent à la terrasse de restaurants inconnus des touristes, une dame qui lave son linge, des maisons sur pilotis, des bateaux aux cargaisons improbables...bref, je ne regrette pas d'être venue, moi qui voulais faire une balade sur les klongs (=canaux) de Bangkok mais qui n'avais pas eu le temps, je suis ravie de vivre une expérience similaire.

 

                   

                   

                   

 

Le bateau nous arrête au premier temple, le Wat Phanan Choeng. L'intérêt principal de ce temple est son gigantesque Bouddha assis. Lorsque nous entrons, une célébration a lieu, et des hommes sont entrain de recouvrir le Bouddha d'un drap orangé. C'est très impressionnant d'assister à la ferveur des croyants entrains de prier et de chanter.

 

 

Le reste du temple n'est pas très intéressant, il y a juste un peu partout des corbeilles remplies de linge orange pour les moines qui attirent ma curiosité.

 

                                           

 

Nous remontons tous dans le bateau puis repartons vers le deuxième temple, le Buddhaisawan. L'extérieur de celui-ci est vraiment joli, avec ses coqs, ses dorures et son grand chedi blanc.

 

 

Ce temple est composé de plusieurs bâtiments que l'on rejoint par des petits jardins. C'est très joli, et beaucoup plus grand qu'il n'y paraît.

 

                                

 

Du coup, la visite prend quand même du temps et je ne m'en rends pas compte. J'arrive jusqu'à une cour cernée de bouddhas et un petit temple qui ressemble à une grotte remplie de chauves-souris.

 

 

A ce moment, je suis toujours entourée des touristes de mon bateau donc je m’enfonce encore un plus loin vers un autre jardin. Décidément, il y a pleins de choses à voir dans ce temple tout en longueur ! Ici se trouvent les ruines d’un ancien temple et derrière un mur se cache un très grand Bouddha couché drapé d’une toile jaune-orange qui brille au soleil…le spectacle est magnifique !

 

                  

 

Par contre je me retourne, et autour de moi, il n’y a vraiment pas grand monde et aucune tête que je connais. Mince ! Je repars dans l’autre sens, toujours personne de mon bateau dans les alentours. Je fonce vers les quais mais je me retrouve derrière les grilles du jardin qui étaient ouvertes tout à l’heure ! Aïe aïe aïe, là ça craint ! Je les pousse, heureusement elles sont encore ouvertes, mais je commence à flipper, et si le bateau était parti sans moi ? J’arrive sur le quai et il n’y a plus de bateau ! Ah ah ah, comment je fais maintenant ? Mais non, je suis bête, je me suis trompée de quai, le bon est un peu plus loin et le bateau m’attend toujours, ainsi que tous les touristes qui eux étaient de retour en temps et en heure ! Décidément, les tours guidés, c’est vraiment pas fait pour moi qui aime prendre mon temps !

 

                                         

 

Sur ce, on repart vers le dernier temple de notre « croisière », le Wat Chai Watthanaram. En chemin, on croise une cathédrale, la cathédrale Saint Joseph qui témoigne de la présence européenne au XVIIès.

 

 

Arrivés devant le dernier temple de la croisière, je suis ébahie. Le soleil est entrain de se coucher, la lumière est sublime et le temple ressemble Angkor au temple khmer d’encore…enfin…vous m’avez comprise J Il s’agit de ruines dans un jardin mais c’est vraiment très beau, le soleil se couche derrière la tour principale et nous offre un magnifique spectacle.

 

           

           

           

 

Ensuite, nous retournons sur le bateau qui nous ramène au point de départ. Nous repassons sur des petits canaux remplis de vie et je profite une dernière fois de cette jolie ville. Nous sommes déposés vers le marché et je rentre à pied jusqu’à l’hôtel en une vingtaine de minutes. Je rejoins Joël qui m’attend en bas et on s’offre un petit festin au restaurant comme les thaïlandais savent si bien les faire.

 

   

 

Puis nous remontons à l’hôtel et nous décidons de faire un peu les comptes, ça fait longtemps. Mais contrairement à d’habitude, ce sont les comptes généraux qu’on souhaite faire c’est-à-dire pas seulement pour voir combien nous coute la Thaïlande mais pour voir combien il nous reste au total avant notre retour en France. Nous avons fait cela peut-être…3/4 fois dans l’année, maximum (détail qui a son importance).

 

Je vais donc voir sur internet mes comptes en banque puis je vais sur ceux de Joël pendant que lui écrit tout sur un papier. Quand j’arrive sur son compte en banque, c’est le choc, il est à découvert ! Comment est-ce possible ??? Le détail des retraits ne laisse aucun doute, il s’est fait volé de l’argent !!! Non !!! Il y a deux paiements frauduleux, un de 350€ et un de 750€ effectués à Chiang Mai dans le nord de la Thaïlande (où nous ne sommes pas allés !) et sa carte bancaire à disparu. On fait très vite le lien avec le bus de nuit qu’on a pris pour revenir du sud de la Thaïlande, on comprend pourquoi ils nous ont presque jeté dehors, on comprend aussi pourquoi mon sac était un peu ouvert, mais ce qu’on ne comprend pas, c’est comment on a pu ENCORE UNE FOIS se faire avoir !!! En fait, on avait complètement oublié l’existence de cette carte bleue car on ne l’avait qu’en cas de secours. En effet, on a chacun deux cartes bleues, celle qu’on utilise tout le temps qui est sur nous en permanence et l’autre, cachée dans nos gros sacs. Oui mais j’avais oublié que dans MON sac à dos, il y avait la carte N°2 de Joël et qu’elle n’était vraiment pas cachée du tout ! Un jeu d’enfants pour les voleurs, surtout qu’on n’avait même pas mis de cadenas sur nos sacs comme on le fait tout le temps d’habitude ! Bref, la fatigue et le manque de vigilance liés à cette fin de voyage nous amènent à cette situation critique, il nous manque 1100€… Bien-sûr, on fait opposition tout de suite et la dame au téléphone nous rassure, on sera très facilement remboursés par l’assurance de la carte bleue car il n’y a pas de doute sur l’utilisation frauduleuse de la carte.

 

Heureusement qu’on a décidé de faire les comptes ce soir !!! Malgré l’heure tardive, on file au commissariat de police en tuk-tuk car il nous faut un rapport de police pour faire marcher l’assurance. Le chauffeur est super sympa et nous aide à trouver quelqu’un au poste pour nous aider mais malheureusement, il n’y a personne qui parle anglais à cette heure-ci, il n’y a même que le gardien qui est là, aucun policier ! Tant pis, on fera le rapport de police dans une autre ville car demain on doit partir d’Ayutthaya. On est vraiment dégoutés par cette nouvelle galère mais on ne trouve la situation pas si terrible que cela, surtout si on la compare avec le vol à l’arraché de la Malaisie. En effet, il n’y pas eu de blessure physique ni psychologique, en plus, on a encore un peu d’argent de côté en attendant de se faire rembourser, on s’est rendus compte rapidement du problème, et surtout, on va être remboursés alors on rentre se coucher rapidement pour ne pas trop souffrir au réveil demain matin.

 

Jeudi 13 Février

Ce matin, on ne traine pas pour se lever, on fait le check out de l’hôtel puis on part prendre le bus. On a changé nos plans de voyage hier soir et plutôt que d’enchainer un train et deux bus pour aller à Pim Pam Poum (ville qui s’appelle en réalité « Thong Pha Phum » mais c’est plus simple à dire comme ça et ça nous fait marrer), on a préféré prendre un mini bus direct pour Kanchanaburi puis un bus public pour Pim Pam Poum. Pourquoi va-t-on dans une ville avec un nom à coucher dehors ? Parce que c’est là-bas qu’on va vivre notre super expérience avec les éléphants du Ganesha Park !

 

                                              

 

Après 3h de mini-bus climatisé avec d’autres français, on arrive à Kanchanaburi vers midi. On est déposés à la gare routière où on se fait alpaguer par des rabatteurs qui veulent tous nous faire prendre le bus. Non merci, pas tout de suite, d’abord on a faim ! On craque pour du poulet roti vendu dans un petit stand de rue à qui on achète aussi quelques galettes de riz et de l’ananas frais en tranches. On mange tout cela comme des sauvages, à la main assis sur un banc, mais c’est trop bon !

 

                           

 

Ensuite, on prend des renseignements à l’accueil de la gare routière et la dame nous indique le quai N°6 pour le bus de Pim Pam Poum, le même que celui indiqué par les rabatteurs. Bon, on y va et on s’installe dans le bus encore vide. Il attend 13h pour partir mais surtout, il attend d’être rempli.

 

 

Alors on ressort car il fait vraiment trop chaud et on prend notre mal en patience. En même temps, c’est assez agréable d’attendre ici, il y a pleins de petits vendeurs et de gens du coin qui attendent le bus, on a l’impression qu’il se passe pleins de choses et surtout, on a l’impression d’être au cœur de la Thaïlande, celle qu’on était venus voir. Les gens sont souriants comme le veut la réputation des Thaïs et les bus sortis d’une autre époque. J’ai l’impression d’être en Inde !

 

                                    

 

 

Il n’y a quasiment aucun autre touriste autour de nous et on est les seuls à aller à Pim Pam Poum. La ville s’agite tout autour de la gare routière mais pourtant, on se sent bien. Je suis vraiment ravie de me retrouver ici, cela faisait longtemps que je n’avais pas ressenti cette sensation d’être perdus au milieu de nulle part, d’être privilégiée de voir ce que je vois à cet instant précis…et ça fait plaisir.

 

 

 

Après une bonne heure d’attente, le bus est plein et on démarre. On ne sait pas vraiment combien d’heures le bus va mettre, on sait jusque qu’on doit être à Pim Pam Poum avant 17h, heure à laquelle on vient nous chercher pour aller au camp des éléphants. Il fait très chaud et il n’y pas de clim, il y a juste les fenêtres ouvertes pour faire de l’air et des petits ventilos au plafond quand le bus est à l’arrêt. Quelle modernité !

 

                                             

 

Ca remue pas mal et on roule sur des routes vraiment désertes mais les paysages sont sublimes. Après 3h30 de trajet (quand même!), on arrive enfin à Pim Pam Poum, trempés de sueurs, fatigués mais aux anges ! Le moral est vraiment au beau fixe, on a l’impression de vivre encore une fois une nouvelle aventure DANS l’aventure. Là encore, on est dans la Thaïlande profonde, Pim Pam Poum est un gros village grouillant, plein de vie et remplis de commerces dans la rue principale.

 

 

On appelle comme convenu François, le responsable du Ganesha Park (un français), pour qu’il vienne nous chercher mais on a beaucoup de mal à le joindre et quand on l’a enfin au tél, il semble tout juste sorti de la sieste…étrange. Il organise notre transfert et après 15 minutes d’attente, un jeune garçon thaï mais parlant un peu français nous récupère dans son pick-up. Ce n’est pas François mais une des personnes qui travaillent avec lui. On s’enfonce encore un peu plus dans la campagne thaï et en une vingtaine de minutes, on arrive enfin au Ganesha Park.

 

                                      

 

Laissez-moi avant toute chose vous parler de ce parc. Il s’agit en fait d’une « maison familiale » avec des éléphants, c’est comme ça que François décrit son concept. François est un français qui un jour a tout plaqué pour partir vivre en Thaïlande avec sa femme originaire des Philippines et leurs enfants. L’objectif : vivre avec des éléphants et leur offrir une vie meilleure. En effet, les éléphants en Thaïlande sont au cœur de l’industrie touristique et sont la plupart du temps maltraités. Je ne veux pas m’étendre sur la question, cet article parle très bien des violences endurées par ces magnifiques animaux https://www.sethetlise.com/article-faire-de-l-elephant-en-thailande-ce-qu-on-cache-aux-touristes-123067764.html . François n’achète donc pas seulement des éléphants pour son plaisir et celui des touristes mais pour les sortir d’un environnement difficile et les aider à finir leur vie dans la dignité et le respect. Pour payer la nourriture des éléphants (environ une tonne de fruits et de feuilles par jour !), il a eu l’idée d’accueillir des touristes français qui souhaitent vivre au rythme de ses éléphants pendant une journée et deux nuits exceptionnelles. C’est comme ça qu’est né le Ganesha Park.

 

A notre arrivée, on découvre donc la maison familiale située au bord d’une rivière. L’arrivée est toujours prévue au moment du coucher du soleil pour que les touristes puissent y assister et c’est vrai que c’est magnifique.

 

 

 

On fait la connaissance de la femme de François, de ses enfants et des « mahouts », des « cornacs » en français, c’est-à-dire ceux qui s’occupent des éléphants. Ils sont tous très jeunes et ont été pour certains adoptés par François et sa femme. Il y a aussi des chiens, des poules, et un des éléphants qui se trouve au fond du champ (c’est une femelle de 80 ans à la « retraite »). Bref, c’est un peu la maison du bonheur !

 

                          

 

On fait aussi la connaissance des autres touristes, certains sont là pour une longue période (deux semaines) et d’autres comme nous seulement pour deux jours. On rencontre notamment une femme et sa fille, un peu baba cool, très humaines et ouvertes d’esprit. On échange quelques mots et je suis enchantée de voir la bonté et le bon état d’esprit de ces personnes. On rencontre également une petite famille en vacances, Ghislaine, Hamza et leur petite fille Keyna, avec qui on s’entend tout de suite très bien. On parle de nos vies respectives, de notre grand voyage et de l’aventure avec les éléphants que l’on va vivre demain. On est impatients de savoir comment cela va se passer, mais on ne peut pas communiquer avec les « anciens », ceux qui viennent de faire leur  journée avec les éléphants et qui doivent encore passer une nuit ici, afin de garder la surprise.

 

 

On apprend au cours de la soirée que François est malade depuis quelques jours et qu’il ne sera peut-être pas là demain pour notre journée. C’est aussi pour ça qu’il n’est pas avec nous ce soir et qu’il avait une drôle de voix au téléphone tout à l’heure. Dommage, on espère qu’il va se rétablir et qu’on aura quand même quelques informations sur les éléphants car c’est aussi pour cela qu’on est ici. On installe nos affaires dans notre bungalow puis on est appelés pour le repas du soir qui commence par un apéro autour de frites maison et qui se poursuit par un bon buffet.

 

                               

 

On passe vraiment une délicieuse soirée, entourés de gens sympathiques et qui ont tous en commun le respect des animaux et de la nature. En fin de soirée après avoir bien discuté, on rentre dans notre bungalow en bambou et on s’endort au son de l’éléphante placée juste à côté de nous et qui enlève la terre des feuilles d’ananas en les frappant sur ses pattes… Oui il y a plus discret comme voisin mais on est trop contents d’être aussi proches d’elle et de la nature.

 

Vendredi 14 Février

On a bien dormi dans notre case sous notre moustiquaire et on se réveille au son de Plastic Bertrand « ça plane pour moi » ! La musique est mise à fond par la femme de François pour que tout le monde se réveille et se prépare au petit-déjeuner. Nous, on est prêts très vite et on s’installe à table en attendant les autres. François nous fait la bonne surprise d’être présent ce matin et on fait enfin sa connaissance. Dès le début, on sent que c’est un sacré personnage, un peu perché comme la plupart des gens rencontrés lors de ce tour du monde, à croire qu’on a fait exprès de ne rencontrer que des gens comme lui ! Moi j’adore, il nous parle des éléphants avec qui on va passer la journée, pourquoi il ne s’agit que de femelles (elles sont moins agressives et n’ont pas de défense), quel âge elles ont, etc. il passe également en revue nos tenues, on doit porter un pantalon long pour protéger nos jambes des poils irritants des éléphants et il nous fournit des pantacourts supplémentaires.

 

                       

 

Après le petit-déj, on peut enfin s’approcher de Yani, la vieille élephante « à la retraite » à côté de laquelle on a dormi. Elle est remontée de son enclos pour manger et se balader, et François nous raconte son histoire. C’est la première fois qu’on est si proches d’un éléphant, c’est très impressionnant mais finalement, on est aussi rassurés car François nous explique beaucoup de choses qui nous mettent en confiance et notamment que les éléphants fonctionnent comme les humains sur beaucoup de points (l’âge, le « feeling » avec les gens, etc.). Ses 80 ans correspondent donc aux 80 ans d’un être humain ce qui explique ses traits tirés, ses tâches sur la peau et ses joues amaigries. En revanche, les blessures sur son corps et sa tête viennent des maltraitances subies dans son « ancienne vie ».

 

 

Ensuite, on part rejoindre les autres éléphantes dans la forêt là où François pense qu’elles se trouvent. En fait il a mal compris ce que les mahouts lui ont dit et du coup, on marche dans la forêt mais il n’y a pas d’éléphant à vue d’œil, à part Yani qui nous accompagne.

 

                           

 

Heureusement, les mahouts sont partis chercher les éléphants là où ils ont effectivement passé la nuit et les ramène dans la forêt où nous nous trouvons. C’est très impressionnant de voir avancer doucement vers nous ces 4 immenses animaux, on se rappellera longtemps de cette première rencontre !

 

 

On fait connaissance avec les éléphants et les mahouts puis on est invités à monter sur leur dos…Joël se lance, le fils de François lui montre comment faire et il chope rapidement le truc.

 

                           

 

Puis c’est à mon tour de grimper, c’est assez facile, mais une fois là-haut, je suis très impressionnée par la hauteur et surtout, par le manque d’accroche. Comme on monte « à cru », il n’y a absolument rien qui nous sépare de l’animal, ni nacelle, ni coussin, ni rien du tout, on est en contact direct avec  l’animal et c’est génial mais il faut uniquement se tenir sur sa tête avec les mains, et je mets du temps à m’habituer et à trouver mon équilibre. Une fois les premières sensations étranges passées, on profite un max de la ballade à travers la forêt et au bord de la rivière. Le paysage est juste magique ! Il fait grand bleu, les sensations et le partage avec chaque animal est super. Il parait qu’ils ressentent tout ce que l’on ressent et que le feeling entre un éléphant et un homme passe ou ne passe pas, comme les êtres humains entre eux. Apparemment, mon éléphante m’aime bien, elle marche doucement et me rassure.

 

 

On arrive au bord de la rivière quand les mahouts nous annoncent que les éléphants vont prendre un petit bain mais qu’on n’a pas besoin de descendre. Ah ouais ? Génial !!! Les éléphants rentrent doucement dans l’eau, et pas après pas, on touche l’eau d’abord avec nos pieds, puis avec les jambes et jusqu’à la taille, alors que eux sont presque totalement immergés. L’eau nous rafraichit et les éléphants jouent entre eux, notamment le mien et celui de Joël. Ce moment est juste IN CROY ABLE !!! Quel bonheur intense!

 

              

              

              

 

Après quelques minutes dans l’eau où les éléphants se sont bien rafraichis et nettoyés (l’eau est marron de poussière et de caca !), on ressort de l’eau toujours à dos d’éléphant et on continue la ballade jusqu’au village. On y découvre les maisons (sur pilotis et sur la terre ferme), les habitants et les environs.

 

 

On apprend à descendre de l’éléphant (en glissant sur sa trompe !) et on se rafraichit avec quelques boissons. François nous rejoint et on papote un moment. Les éléphants rentrent avec les mahouts tandis que nous, on rentre en jeep. On les rejoint en chemin et ceux qui n’ont pas pu monter dessus terminent la route sur leur dos.

 

                          

 

Une fois arrivés à la maison, les mahouts leur donne à manger et des bidons d’eau pour se rafraichir. On passe encore un chouette moment à les regarder s’arroser.

 

 

Vient ensuite la pause déjeuner pour nous aussi. On mange et on part se reposer en attendant la deuxième partie de la journée avec les éléphants. A 15h, les mahouts les ramènent et on remonte sur leur dos pour la baignade de l’aprem juste en face du camp. Je suis sur le dos d’une autre éléphante cet aprem, et elle ne veut pas que je reste sur son dos, 3 fois elle me met à l’eau en se retournant ! J’ai l’impression qu’elle ne m’aime pas mais en fait, ce sont les mahouts qui l’ont fait se retourner sans que je m’en rende compte ! Au final, je rejoins le bord et d’autres personnes peuvent profiter de ce moment de jeu.

 

                      

 

Joël prend ma place et s’amuse comme un petit fou, il se fait éjecter dans l’eau par l’éléphant qui le pousse avec le haut sa trompe avec une telle force qu’il n’en revient pas !

 

                                      

 

Après la baignade, on remonte tous sur le dos des éléphants, (Joël et moi ensemble) et on termine cette fantastique journée par une petite marche dans la forêt et une séance photos avec eux.

 

 

On rentre au camp des étoiles pleins les yeux grâce à cette splendide journée qu’on vient de vivre. Et on ne le sait pas encore, mais elle n’est pas complètement finie ! François nous a réservé une petite surprise…à 17h30, on est invités à rejoindre le bord de la rivière pour…une petite balade en bateau avec un des pêcheurs du coin ! Trop bien !

 

                               

 

Le soleil est entrain de se coucher et les lumières sont magnifiques. On découvre les paysages de ce petit coin perdu de Thaïlande et c’est très beau. Les maisons sur pilotis, les pics karstiques, les falaises et la forêt remplie de singes…on en prend encore une fois pleins les yeux ! Décidément, cette belle journée valait vraiment la peine d’être vécue, heureusement qu’on n’est pas rentrés en France plus tôt !

 

 

La journée s’achève autour d’un bon repas avec les « anciens » et les « nouveaux » qui vivront la même journée que nous demain. On ne leur divulgue aucune info sur ce qu’ils vont vivre pour que la surprise soit au RDV et on échange simplement nos sentiments d’émerveillement et de joie…on part se coucher sereins et heureux, notre belle aventure autour du monde se termine dans moins de 5 jours mais au moins, elle se finit en beauté !

 

                             

 

Samedi 15 Février

Ce matin, on est encore réveillés par Plastic Bertrand pour qui « ça plane » toujours. On petit-déjeune tous ensemble puis on est amenés en voiture par deux des « enfants » de François jusqu’à l’arrêt de bus. Ils nous aident à acheter nos tickets qui sont beaucoup moins chers qu’à l’aller, apparemment l’astuce, c’est de monter dans des bus « publics » au sens propre du terme car l’argent part à l’Etat. Le bus que nous avons pris à l’aller est en fait un bus privé, ils s’en mettent pleins les poches avec des bus pourris…il fallait le savoir. Du coup, même si le bus est un peu en retard, il a la clim et on voyage plus confortablement qu’à l’aller.

 

On arrive à Kanchanaburi en fin de matinée, on a réservé un hôtel qui nous a été recommandé par l’un des couples rencontrés au camp des éléphants et on négocie un « taxi » (pas vraiment un taxi, + un gars qui veut se faire un peu de blé, comme d’hab quoi !) qui nous amène jusqu’à l’hôtel. Il est situé au bord de la rivière Kwaï, la fameuse. On fait vraiment dans l’innovation en Thaïlande, après les transports exotiques, les hôtels exotiques : la chambre dans laquelle on va dormir est SUR l’eau !

 

                   

 

La chambre est assez confortable et propre. Le hic, c’est qu’on n’avait pas réalisé que ça allait bouger autant ! Dès qu’un bateau passe sur la rivière, ça secoue et on prend vite le mal de mer ! Un comble pour Joël qui voulait arrêter les bateaux ! De toute façon, on ne traine pas trop dans la chambre et on monte direct au resto de l’hôtel qui donne sur la rivière, c’est trop beau !

 

 

On commande une bonne bouffe et on se régale, puis on retourne à la chambre pour se reposer un peu de nos émotions de la veille. En fin d’aprem, je motive Joël pour sortir, je ne me sens pas super bien dans cette chambre sur l’eau, j’ai besoin de prendre l’air. On analyse le plan et on se dit qu’on va aller jusqu’au pont de la rivière Kwaï à pied, sans vraiment réaliser que la ville est bien plus grande qu’il n’y parait.

 

                             

 

On marche, on marche, on marche…que c’est long ! Si bien que mes tongs lâchent, j’en rachète une nouvelle paire tout de suite, et on repart de plus belle. On aimerait arriver sur le pont avant que le soleil ne se couche mais ça va faire court. En chemin, on découvre les petits magasins de la ville, les bars et aussi les rues qui portent le nom des pays impliqués dans la 2ème GM.

 

 

Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire du « pont de la rivière Kwaï » ou qui n’ont pas vu le film, petit rappel : en 1942, l’armée impériale japonaise ordonne la construction d’une voie de chemin de fer pour relier la Birmanie et oblige30 000 prisonniers occidentaux et 100 000 travailleurs asiatiques à travailler sur cette construction au prix d’incroyables souffrances. Le pont qui traversait la rivière Kwaï a été bombardé plusieurs fois et a été reconstruit par les Thaï pour amener des touristes. Ironie du sort : ce sont des banques japonaises qui l’ont financé ! Quand on arrive sur place, le soleil est encore là et les touristes sont nombreux. Il s’agit juste d’un pont, mais le paysage est quand même joli.

 

                      

                      

                      

 

Par contre, on est assez déçus des magasins pour touristes alentour. Aucun commerçant ne veut jouer le jeu de la négociation et en plus, ils ferment tous les uns après les autres. Après un petit tour dans les parages, on décide de prendre le chemin retour. Pour prendre des forces, on s’arrête manger dans un restaurant…français !!! Youpi ! Ca fait tellement longtemps ! On devrait profiter de la nourriture thaï avant de rentrer mais on craque, on a vraiment envie de tester. Au menu : Filet mignon à la crème et aux champignons pour moi et bifteak de buffle (ou un animal exotique dans le genre !) + frites pour Joël, accompagnés bien-sûr de bon pain et de vin, un régal ! On a payé notre repas forcément un peu plus cher que d’hab (une quinzaine d’euros pour deux), mais ça reste moins cher qu’en France et tout aussi bon !

 

 

Ce bon repas nous a donné de l’énergie pour finir le trajet retour à pied. On arrive fatigués mais repus. Une bonne nuit de repos s’impose.

 

Dimanche 16 Février

Aujourd’hui, on a pas mal de choses à faire : réserver nos billets pour aller à Bangkok (le dernier trajet de ce tout du monde, youpi !), déposer plainte pour le vol de la carte bleue de Joël et faire les derniers achats-souvenirs. Alors après le petit-déj, c’est parti, direction la gare routière en tuk-tuk puis le poste de police juste à côté.

 

                                     

 

La réservation des billets se fait assez vite par contre pour le dépot de plainte, c’est pas gagné. La « tourist police » accolée à la gare se déclare incompétente pour notre affaire et nous renvoie vers un « vrai » poste de police qui peut faire les dépôts de plainte. Le policier de la Tourist Police nous explique qu’il faut d’abord passer par la police normale, mais qu’ils vont surement faire appel à la Tourist Police pour prendre le relai car la police « normale » ne parle pas anglais…ok, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?! Du coup, on va à l’autre poste de police à 5 minutes à pied, le gars de l’accueil ne comprend pas tout ce qu’on lui raconte et fait appel à la « tourist police » comme prévu, mais pas celle juste à côté, celle à l’autre bout de la ville ! Encore une fois, pourquoi faire simple ?! Un policier parlant anglais nous rejoint enfin après 10 minutes d’attente et nous invite à le suivre dans sa voiture pour aller jusqu’à cette autre « tourist police » (on aura vraiment pris tous les transports ici !). Au final, ¾ d’heure de perdu pour se retrouver à l’autre bout de la ville, mais au moins, on enregistre enfin notre dépôt de plainte et on nous fait un rapport de police. Après ça, on nous laisse nous débrouiller pour retourner en ville (sympa les gars !), on arrête un transport en commun qui nous dépose vers la gare, vraiment moins cher qu’un tuk-tuk, ça c’est fait.

 

                                            

 

Maintenant, opération shopping ! On avait repéré pas mal de magasins dans les environs de la gare pour nos derniers achats de T-shirts mais malheureusement, une fois devant, on ne les trouve pas si intéressants que cela. On rentre dans le centre commercial de la gare et là encore, déception. Bon ben le quartier du pont de la rivière kwaï était finalement plus fourni avec pas mal de magasins pour touristes, on va aller faire un tour là-bas. Rebelotte, on cherche un tuk-tuk pour nous emmener là-bas car c’est pas à côté. On fait le tour du quartier du pont de la rivière Kwaï qu’on a déjà visité hier mais plus dans le détail.

 

 

Finalement, il y a quelques bonnes affaires à faire. Une fois qu’on a presque tout trouvé, on refait un dernier saut en ville pour trouver un maillot de foot. Ce sont deux jeunes femmes que l’on a interpelé pendant leur déjeuner au restaurant qui nous emmènent en tuk-tuk mais malheureusement, elles nous ramènent dans les magasins qu’on a déjà fait ce matin et où il n’y avait rien. Au final, pas de maillot de foot mais une bonne dernière ballade de la ville avant de rentrer en début d’aprem à l’hôtel pour une petite bière bien méritée à la terrasse du restaurant.

 

                                    

 

Joël fait son défi Facebook (se filmer entrain de boire un verre dans une situation insolite) sur la terrasse et cela nous permet de faire la connaissance d’un jeune couple de français parti en voyage pour longtemps comme nous mais surtout en Asie du Sud Est. Nous terminons notre TDM dans 3 jours et eux viennent tout juste de commencer leur voyage, c’est drôle car le contraire nous arrivait tout le temps au début de notre voyage! On échange, on partage, on leur donne quelques conseils et surtout, on leur dit de bien en profiter et de relativiser dans les moments difficiles, car un tel voyage, c’est une grande opportunité et ça passe super vite ! On termine l’aprem en assistant au coucher du soleil sur la rivière…le voyage s’achève bientôt, c’est avec une petite mélancolie que notre dernière escale en Thaïlande se termine, demain retour à Bangkok pour la fin du trip thaï et la fin du tour du monde !

 

 

Lundi 17 Février

Le départ pour Bangkok n’est qu’en fin de matinée, mais on nous a conseillés d’arriver une heure en avance à la gare routière pour avoir des places alors on prépare nos affaire tranquillement et on attend le tuk-tuk qu’on avait « réservé » (les deux nanas d’hier comme on les avait trouvé sympas). Malheureusement, elles ne se pointent pas ce matin donc on demande à l’hôtel d’en faire venir un autre. C’est finalement en taxi que l’on rejoint la gare qu’on commence à connaitre par cœur.

 

                             

 

Le bus est à l’heure et on embarque pour notre dernier trajet ! Vers midi, il nous arrête dans une sorte de magasin pour manger mais ils ne vendent que des trucs bizarres alors on en reste à quelques Pringles en guise de déjeuner, on mangera mieux à notre arrivée. Après 2H30 de trajet, on arrive enfin à Bangkok, dans une gare qu’on ne reconnait pas tout de suite, mais en fait il s’agit de Mochit. Comme d’hab, on est harcelés par des taxis qui nous racontent qu’il n’y a pas de transport en commun pour rejoindre la ville ce qui est totalement faux et on marche 5 minutes jusqu’à un taxi qui met en marche le compteur et qui nous amène jusqu’à la station de MRT qu’on connait bien.

 

                                                       

 

On enchaine deux trains pour arriver enfin à notre hôtel, le dernier de ce voyage. Pour l’occasion, on a voulu un hôtel un peu mieux qu’à l’habitude et aussi, pratique pour le dernier trajet vers l’aéroport. Il est sur la même ligne de métro et comme il est à l’extérieur du centre-ville, il n’est pas beaucoup plus cher mais beaucoup mieux. Par contre, l’hôtel est situé dans un quartier en pleine construction et c’est un peu le bin’s sur la route et tout autour. Heureusement, l’entrée extérieure de l’hôtel en jette quand on arrive devant.

 

                              

 

A la visite de la chambre, on est un peu déçus, c’est pas mal, mais pas aussi bien qu’on l’espérait. Et puis comme par hasard, la salle de sport est fermée (on voulait en profiter demain) et il faut remplir pleins de papiers et donner une caution pour le sauna, tant pis. On glandera dans la chambre à la place, elle n’est pas si mal avec ses petits canapés en guise de salon.

 

 

Histoire de vraiment être tranquilles demain, on décide de faire ce qu’on a à faire aujourd’hui malgré la fatigue. D’abord on part manger un bout au 7/11 du coin (ya vraiment rien d’autre dans le quartier !), on prend une bonne douche et on ressort pour aller au MBK où Joël veut terminer ses emplettes. Là encore, on connait bien le trajet, en deux coups de train on y est, on file là où il y a des maillots de foot, Joël trouve son bonheur et on se casse !

 

                                

 

Comme je suis un peu triste en cette fin de voyage, j’arrive à négocier avec Joël une dernière petite « visite », le centre commercial « Terminal 21 ». Qu’est-ce qu’il y a de si original dans ce centre commercial pour le considérer comme une « attraction » ? Tout simplement le thème du centre commercial : un terminal d’aéroport où chaque étage représente une destination ! Il y a Tokyo au premier étage mais aussi San Francisco au dernier, Paris, Londres et Istanbul entre les deux, et aussi des gardes de sécurité déguisés en pilote de ligne !

 

 

Bref, du grand n’importe quoi mais c’est rigolo. L’argument qui a pesé lourd dans la négociation avec Joël pour ne pas rentrer à l’hôtel tout de suite, c’est qu’on allait pouvoir bien manger dans ce centre, j’en savais rien mais c’était obligé qu’il y allait avoir tout pleins de restos…mais où sont-ils ??? On cherche un peu mais on n’en trouve que quelques uns  tout en bas, on est dégoutés nous qui voulions avoir le choix ! En plus, il y a 5 restos et on choisit le plus mauvais, pour un dernier repas à l’extérieur, c’est dommage ! Heureusement qu’on a bien mangé pendant tout le reste de ce tour du monde! Au final, on repart déçus et cerise sur le gâteau juste avant de sortir, on découvre que tous les restos étaient en fait au 5ème étage tout en haut, à San Francisco, Nooooonn !!!!! On est nuls !!! Bon, allez on s’en va, on est crevés, retour à l’hôtel, demain, dernière journée, snif snif.

 

                          

 

Mardi 18 Février

Ca yeh, c’est la fin. Je me sens vraiment toute triste aujourd’hui, mélancolique, je n’arrive pas à croire que notre voyage s’achève, que l’on va bientôt retrouver la « réalité »…bien-sûr, je suis ravie de revoir tout le monde, la famille, les amis, mais cette pensée est la seule qui me donne du baume au cœur. Tout le reste m’attriste…finie l’aventure, les découvertes, les surprises, la chaleur, le bonheur d’être seulement tous les deux ensemble tous les jours…bref, je passe la matinée à déprimer jusqu’à finalement me dire qu’il faut profiter de cette dernière journée…l’aprem se passe beaucoup mieux, le moral est revenu, on se repose tranquillement dans notre chambre d’hôtel et la seule sortie de la journée consiste à s’acheter à manger au 7/11 le midi et le soir. En début de soirée, on fête la fin de notre TDM avec un petit repas dans notre « salon privé », ca yeh c’est fini, demain, retour en Europe!

 

 

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