Chocs à Bangkok!

24/03/2014 21:20

Vendredi 24 Janvier

Aujourd’hui, nous décollons pour Bangkok ! Fini le froid de l’hémisphère nord, nous repartons en Asie du Sud Est où il fait chaud toute l’année. Finis aussi les pays dits « occidentaux » où les choses sont plus faciles et organisées pour le voyageur en sac à dos. Notre sentiment est donc mitigé entre appréhension et joie de découvrir un nouveau pays, le dernier qui plus est. On range nos affaires, on fait le check-out de l’hôtel, on prend le métro jusqu’à la station de train repérée hier et on attend sagement en file d’attente l’arrivée du train qui nous mène à l’aéroport d’Osaka. Qu’ils sont disciplinés ces japonais, les pieds dans les traces au sol !

 

 

Ensuite, on enregistre nos bagages avec Air Asia, on n’est pas ravis de reprendre cette compagnie low cost merdique, mais elle a l’avantage d’être la moins chère du marché. Alors on a craqué encore une fois...mais on n’aurait pas dû…encore une fois ! Pourquoi ? Vous le comprendrez plus tard… On monte dans l’avion et c’est parti pour 5h de vol, c’es beaucoup, je ne pensais pas qu’il y en aurait autant de distance entre deux pays d’Asie. Notre première destination : Kuala Lumpur en Malaisie où nous avons une escale de deux heures qui devraient être largement suffisantes. A la descente de l’avion, on retrouve du connu : ciel pollué, soleil caché derrière la brûme, chaleur humide… ça ne nous avait pas manqué. On est amenés dans une salle de transit pour faire les démarches de check in du deuxième avion vers Bangkok. En effet, les baguages vont changer d’avion automatiquement, mais pas nous, il faut RE faire l’enregistrement (en général, on ne fait l’enregistrement qu’une fois et on a deux cartes d’embarquement pour les deux avions, mais pas avec Air Asia). Génial. C’est là que commence l’un des moments qui sera élu au top 10 des pires moments de ce tour du monde ! On fait la queue, mais ça grouille, Kuala Lumpur est vraiment la plaque tournante des transits aériens de cette compagnie.  La file d’attente est tellement grande que certaines personnes resquillent et déplacent les barrières pour arriver plus vite (en passant devant tout le monde), ce qui énerve encore plus les autres voyageurs déjà impatients comme nous.

 

                      

 

Au bout d’une demi-heure où nous avons avancé de quelques mètres, ça commence à se bousculer, à se serrer, à se coller les uns contre les autres. Les japonais qu’on connait maintenant si respectueux sont choqués par le comportement des autres asiatiques. Et nous aussi, on est dégoutés de devoir « passer par là » pour poursuivre notre vol. On a l’impression d’être du bétail qu’on fait passer d’un camion à l’autre ! Le temps est incroyablement long, on reste bien 1h30 dans cette file d’attente. Nous qui étions larges pour la correspondance, on est presque short maintenant ! Le pompon, c’est qu’après l’enregistrement, nous devons RE passer nos bagages à main au scanner, et là c’est le drame. Les gens sont tous énervés et pressés, et bourrent littéralement le tapis du scanner, on n’a jamais vu ça ! Le tapis se bloque sans que les agents ne disent quoi que ce soit pour arrêter le carnage ! Du grand n’importe quoi ! Enfin nous sortons de cette maudite pièce et avons à peine le temps d’acheter à manger et d’aller aux toilettes qu’il faut déjà monter dans le deuxième avion. Ouf, on respire de nouveau, mais vraiment Air Asia, c’est fini ! (bon ok, il ne faut jamais dire jamais, mais on espère que c’est fini pour de bon cette fois-ci!).

 

                                                        

 

Après moins de 2h de vol, nous sommes enfin à Bangkok. C’est la fin de journée ici et il fait déjà nuit, nous avons vraiment hâte d’arriver à l’hôtel mais la route est encore longue. Nous nous renseignons à l’accueil pour les bus et les métros (il ne fallait pas se tromper de chemin car il y a deux aéroports à Bangkok) et retirons nos premiers Baths thaïlandais (avec le Roi de la Thaïlande sur TOUS les billets !).

 

            

 

Ensuite, on sort de l’aéroport, il fait chaud et humide, c’est le premier choc à Bangkok, le choc thermique. On se change, t-shirt et short et on s’engouffre dans le premier bus A1 qui passe et qui nous amène à la station de Mochit au nord de la ville. La dame du bus s’arrête au terminus et demande à tout le monde de descendre en thaï, mais nous, on ne comprend rien et on n’est pas surs d’être au bon endroit. Malheureusement pour nous, la dame qui ne parle pas un mot d’anglais et qui n’est pas très souriante n’essaie même pas de regarder la carte qu’on lui tend. OK, merci, ça commence bien. Heureusement, on est au bon endroit, la dame de l’accueil de l’aéroport nous avait bien indiqué, c’est déjà ça. On rejoint l’entrée de la station et on découvre le système un peu archaïque d’achat de ticket : il faut d’abord faire la queue au guichet pour changer la monnaie en pièces de 10 baths puis ensuite faire la queue au distributeur pour acheter le ticket !

 

           

 

Après, on prend notre train, on change à la station « Siam » où il y a beaucoup de monde qui monte et qui descend, et enfin on sort à la station « Surasak » d’où notre hôtel n’est plus qu’à quelques minutes à pied.

 

                         

 

On a choisi un hôtel pas trop cher, mais très sympa (enfin ça, c’est ce qu’on croit), avec piscine pour pouvoir se reposer à notre arrivée. On galère un peu à trouver notre chemin car il fait noir et les rues étroites sont mal éclairées. Finalement, une dame avec son fils finit par nous aider et nous amène jusqu’au « Sathorn Saint View Hotel ». Ouf ça yeh, on est arrivés, on n’aurait jamais trouvé tous seuls ! La déco de la réception remplit déjà ses promesses, classe et jolie.

 

                                         

 

Mais pour le reste, ça se gate. On monte dans l’ascenseur d’une autre génération et on rejoint notre chambre lugubre. On est dégoutés, c’est très différent des photos, ou en tous cas, de l’idée qu’on s’en était faite. La chambre a bien une fenêtre mais avec vue sur les tuyaux d’évacuation ! On est d’autant plus déçus qu’on attendait avec impatience la découverte de cette chambre après notre dure journée de transport.

 

        

 

Décidément, la quasi-totalité des « premiers hôtels » que nous avons faits pendant ce voyage étaient les pires ! On se fait une raison, on déballe nos sacs, on se douche et on se glisse dans nos sacs à viande car même les draps nous paraissent suspects…le matelas est confortable, c’est déjà ça. C’est sûr, on est bien de retour en Asie du sud-est…

 

Samedi 25 Janvier

Aujourd’hui, c’est farniente ! On l’a bien mérité après toutes les déconvenues d’hier. On fait la grass’ mat’ puis on retourne plusieurs fois à la réception pour qu’ils nous changent les draps. Sur les coups de midi, comme on a super faim, on décide de trouver un petit resto dans le quartier, mais on se dit que ce n’est pas gagné, il n’y a pas l’air d’avoir grand-chose dans les parages.

 

                                      

 

On parcourt les petites rues et à part quelques marchants ambulants qui font cuire dehors des brochettes ou autre, il n’y a rien. Ca peut être sympa de manger dans la rue mais une autre fois, là on a envie d’un truc plus « safe ». Les mobylettes nous frôlent et l’angoisse du vol à l’arraché qui est maintenant gravée en moi me reprend (même quand je n’ai rien sur moi à voler !)…les rues sont sales et vraiment étroites…il fait très chaud et le ciel est voilé par la pollution…vraiment dur ce retour en Asie du sud-est ! Finalement, on finit par trouver UN seul resto dans le coin qui a l’air super propre, bon et varié. Ah ca fait du bien et ça nous redonne du baume au cœur.

 

 

On rentre repus à l’hôtel, et surtout bien décidés à ne pas affronter tout de suite la ville de Bangkok, on n’est pas encore prêts pour ce deuxième choc, celui des cultures. Cet aprem, on va se reposer, Joël dans la chambre d’hôtel, et moi au bord de la piscine, qui elle, correspond à ce qu'on avait vu sur les photos…je ne vois pas le temps passer, je profite de la chaleur du soleil sur mon corps en plein mois de janvier, ça fait trop plaisir.

 

                     

 

En fin de journée, bien reposés et motivés, on se décide à sortir « plus loin » pour trouver un truc à manger. On ne sait pas bien où aller, on se dit qu’on va aller dans le « centre », et la station Siam où nous avons fait le changement hier nous parait bien adaptée. Il y avait beaucoup de monde et des centres commerciaux se trouvent non loin de là. C’est parti. On rejoint d’abord notre station de BTS (=train) qui se trouve le long d’une large artère à la circulation chaotique.

 

 

On sort comme prévu à Siam et sous la station se trouve un grand marché où les gens circulent calmement à pied. Chouette, yaura surement des trucs à manger et des babioles à acheter.

 

                      

 

Bizarrement ce marché est barricadé des deux côtés…un doute s’installe. S’agit-il vraiment d’un simple marché ? En se baladant, Joël me demande ce que veut dire « Shutdown Bangkok » en anglais. « Pourquoi c’est écrit où ? ». « Ben…sur tous les T-shirts des étales ! ».

 

   

 

OK, on comprend enfin où on est : en plein cœur d’un des points de rassemblements de la ville où les manifestants protestent pacifiquement contre le gouvernement de Yingluck Shinawatra, la première ministre thaïlandaise. Mince ! On savait qu’il y avait actuellement des manifestations à Bangkok, mais on ne pensait pas se retrouver en plein milieu dès le premier jour ! Les conseils du ministère des affaires étrangères indiquent bien qu’il faut éviter ces points de rassemblement, mais nous n’avions pas encore noté les noms sur un papier ou repéré ces lieux sur la carte. Bon, c’est pas très grave, les gens circulent calmement, il ne se passe absolument rien de particulier, pas de raison de stresser, mais on ne va pas non plus trainer trop longtemps dans les coins. On rentre dans le premier centre commercial qu’on trouve et on recherche un truc à manger.

 

                         

 

Pas de bol, ya pleins de magasins de fringues et juste…un Mc Do ! Bon, ben ça sera Mc Do pour ce soir, on en a fait un (au moins) dans chaque pays, celui-ci sera le premier (et le dernier) il ne faut pas manquer aux traditions. Ensuite on retourne sur notre marché de manifestants pour rejoindre la station de BTS, on observe un peu les allers et venues des manifestants et on papote avec l’un d’eux qui nous dit que vraiment, il n’y a rien à craindre ici. C’est vrai qu’on n’a pas trop peur en voyant les mères de famille avec leurs enfants se balader et les autres acheter des casquettes et des sifflets aux couleurs de la Thaïlande, mais bon, on ne veut pas prendre de risque pour autant et on rentre à l’hôtel au bout de quelques minutes pour terminer notre journée au calme.

 

Dimanche 26 Janvier

J’ai mal à la gorge depuis hier soir et je tousse un peu ce matin, mais comme je suis abonnée aux angines, je ne m’inquiète pas plus que ça. Je suis fatiguée aussi mais super motivée pour découvrir la ville aujourd’hui. Après le petit déj, on décide d’abord d’organiser la suite du séjour. On contacte le Ganesha park qui propose une expérience unique avec les éléphants. Seule date dispo : le 14 février, on prend. Ensuite, on a envie d’aller au Cambodge pour découvrir les temples d’Angkor. On passe la matinée à réserver des billets de bus avec la dame de l’accueil pour aller là-bas. En effet, il y a des bus directs qui nous rendraient la tâche bien plus facile qu’un enchainement de trains et de taxis, mais on trouve que le prix des billets est un peu trop cher. C’est pas grave, on a toute la journée pour payer la réservation et donc pour réfléchir. Puis, on se décide à sortir et à rejoindre le nord ouest de Bangkok où se trouvent toute l’animation, les jolis temples et Chinatown. Dès que nous passons la porte de l’hôtel, je me sens soudainement TRES fatiguée, et cela ne s’arrange au cours des minutes suivantes. Je me sens faible et je le dis à Joël, alors on décide de juste faire une petite balade et de ne pas rentrer tard. On rejoint le quai principal à pied pour choper un des nombreux bateaux qui naviguent sur les flots (« vers ce qu’il y a de plus beauoooooo ») du fleuve Chao Praya. C’est le moyen le plus simple et le moins cher pour atteindre le nord ouest de la ville. On se débrouille pour prendre des tickets et on grimpe dans le premier venu, c’est parti.

 

                         

 

Sur la rivière, de nombreux déchets flottent et la brume de pollution cache une partie des buildings. Cependant la balade est agréable car on voit de très beaux temples au loin, de jolis bateaux et d’autres découvertes. Il y a juste le « présentateur » du bateau que j’ai envie de tuer car il ne cesse de parler fort dans son micro pour nous raconter des trucs incompréhensibles en anglais sans jamais laisser un seul blanc, et dans mon grand état de fatigue, j’ai beaucoup de mal à le supporter.

 

 

On finit par arriver à quai, on découvre d’abord un petit marché sympa à la sortie du bateau. C’est le premier endroit que l’on rencontre où l’on peut acheter des souvenirs et on est agréablement surpris par les prix pratiqués qui sont plus que très abordables ! Ensuite, on marche jusqu’à Khao San Road dont on ne connait pas encore la réputation, mais où l’on sait qu’on peut trouver tout et n’importe quoi dont des insectes à manger pour le défi de Joël. En chemin, on croise de nombreux marchands de rue et tout ce qu’ils vendent a l’air bien appétissant.

 

                                     

 

Joël s’achète des petits beignets mais moi, je n’ai envie de rien, toute la nourriture que je vois me donne plus la nausée qu’autre chose. Je ne suis vraiment pas en forme cet aprem. On finit par atteindre Khao San Road qui est en fait LA rue touristique de Bangkok par excellence : des magasins, des restos, des salons de massage, des bars, des agences de voyage, en bref, le paradis du routard (ou pas). On peut même faire réaliser de faux papiers à son nom : carte étudiante, carte de presse, permis de conduire, etc.

 

 

Joël est comme un dingue quand il voit le prix des T-shirts et décide d’aller en acheter quelques uns. Moi, je suis au bord du gouffre, je me sens plus fatiguée que jamais, j’ai des maux de tête, une nausée permanente, une toux qui ne s’arrête pas et surtout, j’ai chaud. Je n’ai qu’une envie : trouver de la clim. Je rentre dans un salon de massage/pédicure pour profiter d’un moment de fraicheur pendant que Joël fait du shopping. Malheureusement, même la pédicure (pas chère mais pas top au final) et la climatisation ne me font pas aller mieux, j’en ai les larmes aux yeux tellement que je suis mal. Quand Joël revient et que ma pédicure est finie, on décide de rentrer au plus vite à l’hôtel. Malheureusement, il y a tout le chemin à pied à faire + le trajet de retour en bateau + la marche jusqu’à l’hôtel, et le temps me parait bien long…

 

                                 

 

Arrivés à l’hôtel, on prend ma température, je n’en ai pas, mais je suis vraiment claquée, et j’en ai marre de tousser comme ça. On ressort pour trouver quelque chose à manger, mais je n’ai envie de rien, encore une fois, je me force à avaler quelque chose ce soir. Je commence à m’inquiéter de mon état, je ne me suis jamais sentie aussi « faible » (c’est vraiment le mot), et surtout, on n’est pas en France. Mais Joël pour le moment reste calme et me dit que ça va passer, alors on se couche en espérant que ça va aller mieux demain.

 

Lundi 27 Janvier

La nuit a vraiment été mauvaise, je n’ai pas arrêté de tousser, d’avoir chaud et de pleurer. Au réveil, j’ai des courbatures de partout comme si j’avais couru le marathon la veille et je suis bien-sûr, encore plus fatiguée qu’hier. J’essaie d’avaler un petit-déjeuner mais je rends tout après une grosse quinte de toux (bon appétit si vous êtes à table). Ca yeh, Joël est inquiet. On prend ma température, j’ai de la fièvre, un bon 38. Maintenant, on n’attend plus, il faut appeler un médecin. On appelle d’abord notre assurance pour savoir ce que l’on doit faire et si on sera bien pris en charge. Pas de souci pour la prise en charge et le gars au téléphone nous conseille de faire appeler un médecin par l’hôtel. Joël va demander à la réception mais j’insiste pour qu’il demande un médecin qui se déplacera jusqu’à notre chambre, je me sens parfaitement incapable de sortir pour aller où que ce soit. Il revient en me disant que la réception nous conseille d’aller à l’hôpital juste à côté car il y a pleins de médecins. Je réitère ma demande : je ne me sens pas capable d’aller là-bas (c’est à moins de 10 minutes de marche pourtant), j’aimerais qu’un médecin se déplace. Ce qu’on ne sait pas, c’est qu’en Thaïlande, il n’y a pas vraiment de cabinet de médecin comme chez nous, et encore moins de médecins qui se déplacent, il n’y a que des hôpitaux avec des médecins qui consultent à l’intérieur de l’enceinte hospitalière…et si tu ne peux pas aller jusqu’à l’hôpital, c’est l’hôpital qui vient jusqu’à toi ! C’est donc quelques minutes après qu’on voit débarquer dans notre chambre deux infirmiers en blouse blanche avec un fauteuil roulant pour venir me chercher et m’emmener à l’hôpital en ambulance! MDR! Même si je vais mal, la situation est plutôt risible et on s’échange quelques sourires complices avec Joël…je me sens faible mais pas à l’agonie non plus, et le coup de l’ambulance pour aller à l’hôpital juste à côté, c’est fort !

 

                                             

 

Arrivés à l’hôpital, je suis amenée dans une salle impeccable remplie de médecins qui consultent de part et d’autre des patients cachés derrière des rideaux. Joël pendant ce temps fait les démarches administratives à l’accueil puis me rejoint pendant qu’un des médecins m’ausculte. Je lui décris tous les symptômes que j’ai depuis hier, voire avant-hier, et il me pose quelques questions assez simples. Il s’en va quelques minutes et Joël me dit qu’il a l’impression que le médecin est un rigolo. Moi, j’ai plutôt l’impression qu’il sait très bien où il veut en venir…et ça va se vérifier. Il revient pour me faire un prélèvement nasal qui part en analyse tout de suite après. Nous patientons une dizaine de minutes et le médecin revient avec les résultats. Il nous annonce en anglais avec un énorme sourire aux lèvres, pour ne pas dire un fou-rire, que j’ai tout simplement la grippe H1 N1. Je répète les mots qu’il vient de dire comme pour mieux les entendre, quoi ? la Grippe quoi ? H1N1 ?!!! Au vue de la mine plutôt enjouée de notre médecin, on se regarde avec Joël en souriant, on n’en revient pas ! Il fallait la faire celle-là, incroyable !

 

                                     

 

En bons français que nous sommes, effrayés par cette maladie « tropicale » dont on a entendu tant de mal dans les médias, on lui demande si c’est grave. Il nous dit qu’il va me donner des médicaments pour lutter contre les symptômes + l’équivalent thaï du Tamiflu et que je vais vite guérir, qu’il n’y a donc pas de raison de s’inquiéter (ce qui ne répond que partiellement à la question mais on s’en contente). Etant donné que la maladie est TRES contagieuse, on nous donne à tous les deux des masques et on propose à Joël de se faire vacciner contre la grippe A (l’autre nom de cette maladie) histoire de booster ses anti-corps qui doivent déjà être entrain de lutter. Il accepte, se fait vacciner et nous repartons chercher à la réception de l’hôpital la tonne de médicaments prescris par le médecin (mais distribués avec juste la quantité nécessaire au traitement, la France devrait prendre exemple à ce sujet). Finie l’ambulance, on rentre en taxi jusqu’à l’hôtel avec nos masques histoire de bien faire peur à tout le monde et on se calfeutre dans notre chambre pour digérer ce 3ème choc, le choc immunitaire.

 

 

Mais où ai-je bien pu choper cette saloperie ? On réfléchit un peu mais on ne met pas longtemps à trouver la réponse…à Kuala Lumpur pendant notre escale bien-sûr ! Il n’y a que là où nous avons été collés les uns aux autres à échanger postillons et autre éternuements avec d’autres voyageurs. Vraiment Air Asia, merci, un grand merci ! L’avantage de savoir ce que j’ai, c’est que je vais déjà beaucoup mieux psychologiquement, je sais que je n’ai pas rêvé ces symptômes, que je suis sous traitement et que la maladie n’est pas grave. On fait quand même des recherches sur internet, parce qu’avant, on croyait que la grippe H1 N1 c’était le début de la fin mais apparemment non. En fait, les symptômes de la grippe saisonnière et de la grippe A sont les mêmes, ce n’est que l’aspect contagieux qui est bien plus important avec la grippe A, et aussi les personnes touchées sont différentes, les jeunes de mon âge sont des personnes à risque contrairement à la grippe saisonnière. Pas de doute en plus, les symptômes décrits sont exactement les mêmes que les miens, le médecin ne s’est pas trompé, j’ai bien la grippe H1N1. Bon…on fait quoi maintenant ? On rentre en France ?!!

 

Franchement, notre arrivée en Thaïlande ne se passe pas sous les meilleurs auspices alors que déjà, on n’était pas super emballés par la visite de ce pays avant d’arriver. En effet, on l’avait choisi pour sa « facilité » par rapport à d’autres pays d’Asie du Sud Est (la Thaïlande accueille depuis plus de 50 ans des touristes du monde entier, donc ils ont l’habitude et les infrastructures pour), et aussi pour son bas cout. Mais la « facilité » s’avère absente jusqu’à présent, et cette galère supplémentaire nous fait vraiment nous poser des questions. On estime avoir fait le plus gros de notre voyage et tout ce qui nous tenait le plus à cœur, alors pourquoi ne rentrerait-on pas maintenant (ou en tous cas, dès que la maladie sera passée)? On est pour une fois d’accords tous les deux, trop c’est trop, on veut rentrer, et vite. Après une bonne sieste, on appelle Opodo dans l’aprem, l’agent de voyage sur internet chez qui on a acheté nos billets retour pour voir s’il est possible de les modifier et à quel coût.

 

                                                             

 

On galère à avoir quelqu’un au téléphone et en gros, on nous dit qu’il y a des problèmes techniques aujourd’hui, qu’il vaut mieux réessayer demain. Heureusement qu’on n’est pas à l’agonie ! On prend notre mal en patience (expression parfaite pour la situation) et on termine la journée tranquillement en regardant des matchs de boxe thaïe à la tv ou des séries en streaming sur internet. On va chercher à manger au « Family Mart » du coin (variante du « 7/11 ») et on rentre à l’hôtel pour un dodo bien mérité après cette éprouvante journée.

 

Mardi 28 Janvier

Aujourd’hui, c’est repos toute la journée. A cela s’ajoutent des appels à répétition à Opodo. Nous n’avons pas changé d’avis et voulons vraiment rentrer en France plus tôt, et nous avons trouvé un vol intéressant sur internet qui partirait…cette fin de semaine ! Si ca se trouve, ce week-end nous serons en France ! Enfin, c’est ce que nous espérons car nous avons vraiment beaucoup de difficultés à joindre Opodo, nous avons le même message automatique qu’hier. Nous contactons également notre assurance pour savoir s’ils pourraient prendre en charge une partie des frais de changements de dates, mais c’est raté, ils considèrent notre cas comme un rapatriement, et il n’y a pas de rapatriement envisageable « juste » pour une grippe A. Tant pis, on va se débrouiller tous seuls.

 

                                            

 

A force d’insister, on finit par joindre Opodo, mais ils ont AUSSI des problèmes techniques pour faire les modifications de vols aujourd’hui…C’est vraiment notre veine. D’un autre côté, une petite partie au fond de moi a envie de rester en Thaïlande, il y a des belles choses à voir et des super expériences à vivre comme la journée avec les éléphants,  c’est dommage de rater ça…mais Joël est plus tranché sur la question, l’idée de revoir toute sa famille et ses amis ce week-end l’emballe au plus au point, il faut donc qu’on arrive à changer ces billets. On insiste, toute la journée, encore et encore…mais en vain. Le soir, on décide de sortir manger et pour une fois, on tourne à droite de l’hôtel au lieu de partir à gauche comme d’habitude. On découvre avec surprise que juste à côté se trouve un super restaurant tout mignon que l’on n’avait jamais vu avant ! Et dire que l’on se casse la tête à marcher 10 minutes pour trouver à manger depuis 3 jours alors qu’il y a ce resto à deux pas ! Je prends un Pad Thaï (j’ai un peu plus d’appétit qu’hier) et Joël retrouve les plaisirs de la Pattaya. On reviendra ici, ça c’est sûr.

 

 

Au retour du restaurant, on décide de tenter pour la dernière fois de changer nos billets avec Opodo. On se dit que c’est peut-être un signe si on n’arrive pas à les changer, et surtout, on se dit que même si on y arrive demain, ça va commencer à faire court pour organiser notre retour. Les prix des billets auront encore augmenté (c’est déjà le cas depuis qu’on a regardé la première fois) et surtout, il sera tard pour prévenir tout le monde au dernier moment de notre retour avancé. Certains ont déjà prévu leur week-end pour venir nous chercher à l’aéroport dans 3 semaines, l’oncle de Joël doit nous accueillir chez lui, et puis Joël devra surement reprendre le boulot plus tôt si on rentre maintenant et on ne sait pas vraiment si c’est possible…bref, beaucoup de complications pour « juste » un raz le bol général, surement temporaire…On rappelle Opodo et le résultat est le même que dans la journée : aucune possibilité de changer les billets jusqu’à nouvel ordre. On abandonne l’idée de rentrer plus tôt, Joël est déçu et moi aussi, mais la bonne nouvelle, c’est qu’on va encore vivre de belles choses en Thaïlande. C’est ce qu’on se dit, et on ne le sait pas encore, mais c’est effectivement ce qui va se passer…

 

Mercredi 29 Janvier

Ce matin, on s’habitue doucement à l’idée de rester en Thaïlande quelques semaines de plus, et surtout, on change notre programme de visites : finis les trajets longs et compliqués, on va aller à l’essentiel de ce que l’on veut voir dans le pays, et tant pis si on ne voit pas « tout » ce qu’on s’était mis en tête. Exit donc le Cambodge et le nord du pays. On a tous les deux très envie d’aller dans le sud (connu pour ses plages et ses îles), moi pour les pics karstiques, et Joël pour la détente, alors on garde le sud. On garde aussi Ayutthaya (une ancienne capitale au nord ouest de Bangkok) pour profiter de la riche culture du pays sans trop s’éloigner. Enfin, on vivra notre expérience avec les éléphants au Ganesha park le 14 février, et là encore, c’est pas très loin de Bangkok.  A part pour aller dans le sud, les autres trajets sont courts et surtout, on a beaucoup de temps pour se la couler douce avec ce nouveau programme pas trop chargé. Tout ça nous remotive pour rester en Thaïlande et après avoir confirmé définitivement le Ganesha park, on se dit que maintenant c’est sûr, on va finir notre voyage jusqu’au bout !

 

                                     

 

Ensuite,  on décide de sortir un peu tant qu’il ne fait pas trop chaud, je vais beaucoup mieux et on en a marre de rester à l’hôtel. Joël doit faire réparer son I-Phone, ça nous fait donc une petite sortie idéale. Romain (de Brisbane) lui a conseillé de le faire réparer en Thaïlande et quelqu’un nous a parlé du centre commercial MBK, alors on part là-bas. Seul hic, ce centre commercial est en plein cœur du point de blocage que nous avons « visité » l’autre fois. Nous n’avons pas vraiment peur de retourner là-bas car les manifestants sont pacifiques et l’ambiance bon enfant mais comme il est déconseillé d’aller là-bas par les autorités, on se dit juste qu’on va le traverser vite fait bien fait pour rejoindre le centre commercial. Et c’est ce qu’on fait, on parcourt les rues remplies de manifestants très rapidement, on coupe par un « meeting » politique avec écran géant et foule attentive pour finalement rentrer dans le centre commercial.

 

 

Etrangement une fois à l’intérieur, on se rend compte qu’on est loin d’être les seuls touristes ! On comprend vite pourquoi, ce centre commercial est rempli de tout et n’importe quoi à des prix défiant toute concurrence. Joël est comme un dingue! On cherche d’abord un petit « artisan » qui pourrait réparer la touche « Home » de son I-Phone. On a un peu de mal car ce centre commercial est un vrai labyrinthe ! Finalement, un marchand de portables équipé de quelques outils (et qui est déjà entrain de bosser sur un autre portable) nous propose de le réparer pour l’équivalent de 10€, on accepte, c’est parfait ! On part faire un tour dans les allées de T-shirts et quand on revient, son portable est comme neuf, Joël est ravi de cette réparation express qui lui aurait normalement couté la modique de sommes de 150€ s’il était passé par Apple !

 

                          

 

Comme je suis de nouveau fatiguée et que je tousse beaucoup, on décide de rentrer à l’hôtel et de se reposer. Pour une reprise des sorties, c’était déjà un bon début. On finit la journée tranquillement à l’hôtel et on mange dans notre nouveau restaurant favori juste à côté.

 

Jeudi 30 Janvier

Aujourd’hui, je suis en forme pour ENFIN visiter Bangkok, c’est-à-dire les belles choses qu’il y a à voir dans la ville car il y en a pleins ! La ville est loin d’être seulement une capitale grouillante et polluée, c’est aussi une ville passionnante qui recèle bien des trésors, comme des temples magnifiques ou des marchés animés. Alors c’est parti ! Après le petit-déj, on part en direction du fleuve pour prendre un bateau, on connait bien le chemin maintenant. On s’arrête d’abord au Wat Pho, le temple célèbre pour son immense bouddha couché. C’est le plus ancien et le plus grand temple de la ville.

 

 

On achète d’abord nos tickets d’entrée pour voir le bouddha de 45 mètres de long et 15 mètre de haut. Il y a foule mais le lieu garde tout de même une certaine magie. Le bouddha dans la position précédant l’atteinte du nirvana arbore un sourire malicieux, et ses pieds sont incrustés de nacre. Il est très difficile de le prendre en photo en entier en raison de sa taille, mais le défi est quand même réussi.

 

                           

 

Ensuite, on ressort du temple principal pour découvrir les autres lieux dans l’enceinte. Il y a des galeries abritant des centaines de bouddhas assis, d’autres petits temples, des chedis (ou stupas) recouverts de céramiques très décorées, des statues, des petits coins de verdure à l’ombre…bref, c’est magnifique, rempli de couleurs et de symboles, on ne regrette vraiment pas d’être venus.

 

 

Puis on se dirige vers le Grand Palais. En chemin, comme il est midi passé et que nous avons très faim, on s’arrête dans un boui-boui pour manger une soupe thaïlandaise avec pleins de choses bizarres dedans. Un belge assis à côté de nous nous explique comment déguster ce type de soupe en y ajoutant tout ce qui se trouve sur la table : sauce à l’huitre, soja, épices, etc. On se régale.

 

                   

 

Arrivés au grand palais, on découvre les hordes de touristes qui s’y pressent et le prix d’entrée disproportionné. Cela nous fait hésiter, veut-on VRAIMENT y aller ? En plus les gardes à l’entrée sont TRES regardant sur la tenue des touristes et n’acceptent même pas que l’on voit les chevilles d’un homme (le pantalon de Joël est un peu au dessus de ses chevilles), du coup on abandonne, on fait demi-tour pour découvrir un autre temple, mais on prend quand même quelques photos des jolis « remparts » du palais.

 

 

Après avoir rebroussé chemin, on arrive au bord du fleuve pour le traverser en bateau. C’est rapide, en quelques minutes, on est de l’autre côté. En revanche, une longue marche nous attend pour atteindre le temple de Wat Arun. Heureusement, une partie du trajet se réalise au milieu d’un marché très local où de nombreux produits alimentaires attirent notre curiosité. Les ¾ des trottoirs sont réservés à ce marché et on se régale à déambuler au milieu des étales.

 

                                              

 

On arrive finalement à Wat Arun, l’un des symboles de Bangkok. Il « claque » de loin, mais aussi de près.  On découvre pour la première fois l’architecture khmer inspirée des édifices religieux hindouistes en Inde. Pour parler plus simplement : ca fait un peu penser au temple d’Angkor au Cambodge.

 

                                    

 

Ce temple est bien différent des autres temples thaïlandais que l’on a déjà visités ici ou en Malaisie : pas de dorure, ni de couleurs vives mais de la porcelaine et des danseuses divines sculptées à la base de la tour principale (=prang). Le Prang haut de 114 mètres est très impressionnant, aussi bien vu d’en bas que d’en haut.

 

 

Une fois que l’on a grimpé les marches TRES pentues pour accéder au 2ème étage, on fait un petit tour du Prang, on admire les nombreuses sculptures et la vue sur le fleuve et sur le Grand Palais.

 

                 

 

Après la visite, on nous propose la location d’un costume pour faire une jolie photo en tenue traditionnelle (ça tombe bien, on fait la collection !) puis on reprend le bateau pour la traversée. On regrette par la suite cette traversée, on aurait dû attendre un bateau pour nous ramener à l’hôtel là où on était car maintenant, il faut attendre une bonne heure en plein soleil qu’un bateau se décide à venir. De retour à l’hôtel, une bonne douche et un repos bien mérité s’imposent.

 

                                                    

 

En fin de journée, on reçoit un appel de Jean et Laure, nos copains de Darwin ! On savait qu’ils étaient en Thaïlande au même moment que nous et on était restés en contact pour arriver à se voir. On devait se voir demain soir mais finalement ça sera ce soir les retrouvailles ! Je suis un peu claquée car on a passé la journée dehors mais je suis contente de les revoir alors je me motive pour me RE préparer à sortir. On mange un bout au resto d’à côté puis on prend un tuk-tuk, notre premier en Thaïlande (et le premier tout court pour Joël !). En effet, il est trop tard pour prendre un bateau vers le centre-ville et le prix de la course revient un peu au même. C’est donc les cheveux au vent au milieu d’une circulation chaotique, et sans vraiment savoir où l’on va, que l’on avance vers le point de RDV donné par Jean et Laure.

 

                             

 

Oui mais voilà, c’est le début du Nouvel An chinois demain et les préparatifs sont en cours. Du coup, notre tuk-tuk nous abandonne au début de Chinatown car il ne peut plus passer, et surtout parce qu’il n’a pas bien envie de nous amener jusqu’au point de RDV (il pourrait faire un détour)! Il y a de l’animation ici avec beaucoup de gens dans les rues et de belles décorations, le temple chinois joliment éclairé vaut le détour.

 

 

Malheureusement, nous n’avons pas le temps d’en profiter car nous nous rendons compte que nous sommes encore TRES loin du point de RDV ! On traverse une partie de Chinatown à pied au milieu des restaurants qui débordent considérablement sur le trottoir. Puis on finit par demander notre chemin mais plusieurs personnes nous disent qu’à pied, c’est beaucoup trop loin, qu’il faut reprendre un tuk-tuk…super ! On en trouve un, je négocie le prix (j’adore ça !) et on file de nouveau les cheveux au vent vers notre destination, le Democracy Monument.

 

                                    

 

Ouf, on est à l’heure. Jean et Laure ne tardent pas non plus à arriver en tuk tuk, ils sont accompagnés de la maman de Laure. Trop cool de les retrouver! Après Darwin et Brisbane, nous nous retrouvons à Bangkok en Thaïlande ! On a pleins de choses à se raconter : la fin de notre périple en NZ, au Vanuatu, à Hawaii et au Japon, mais aussi notre expérience avec notre voiture en NZ semblable à la leur en Australie où ils sont restés, leur travail vers Brisbane depuis notre départ, le jour de l’an à Sydney où on n’a pas réussi à se revoir, etc. Mais plutôt que de rester là au bord de la route, on décide tous d’aller à Khao San Road pour se trouver un bar sympa.

 

                        

 

Quand on arrive, il y a encore plus de monde qu’en journée. La musique des bars est à fond la caisse et on met du temps à se choisir un endroit paisible (qui en fait ne l’est pas du tout !). Laure et sa maman ne résistent pas à l’envie de faire du shopping, elles n’ont pas encore eu le temps de le faire depuis leur arrivée ici.

 

                                             

 

Jean et nous nous installons pour discuter autour d’une bonne bière. Ensuite les filles nous rejoignent, on ressort dans la rue et Joël teste son premier insecte, un scorpion frit !

 

 

On papote on papote, mais il commence à se faire tard et je suis bien fatiguée, même si j’ai repris la patate, je tousse toujours un peu et suis crevée en fin de journée alors on se dit au revoir, on se donne un pseudo RDV pour le lendemain (=on va se rater !) et on part dans des directions opposées, nous en taxi vers le sud de la ville, eux au Burger King au coin de la rue!

 

Vendredi 31 Janvier

Aujourd’hui, c’est le début du Nouvel An chinois. Je suis ravie d’être à Bangkok à cette époque de l’année car il y a une grosse communauté chinoise ici et les festivités se doivent donc d’être à la hauteur. Par contre, on se dit qu’il ne va pas se passer grand-chose avant le début d’après-midi alors on traine à l’hôtel toute la matinée. A midi, on galère à trouver quelque chose à manger car tout est fermé, même notre resto préféré. Nouvel An chinois = 3 jours fériés pour les chinois = beaucoup de magasins fermés. Pourtant, il ne nous semblait pas que le quartier était chinois, bien au contraire ! Tout le monde doit surement en profiter pour faire un break, c’est pas gagné pour manger aujourd’hui. Heureusement, le fidèle 7/11 est là !

 

                                               

 

Dans l’aprem, on se décide à sortir et on prend un tuk tuk direction Chinatown. On est déposés au même endroit qu’hier soir sauf qu’aujourd’hui, toute la rue est bouclée. Les gens sont sur les trottoirs et attendent derrière les barrières. Sur la route, aucune voiture ne passe, seuls quelques « officiels » à pied parfois. On se positionne comme tout le monde face à la route dans l’attente d’une probable parade.

 

                          

 

On n’est pas surs des animations prévues aujourd’hui car il était impossible de trouver un programme sur internet. Et pour cause…il n’y avait surement aucun programme ! On voit passer quelques danseuses qui viennent de se produire devant un parterre de célébrités mais à part ça, rien ne se passe pendant 1h.

 

       

 

Les gens continuent d’attendre, il va bien finir par y avoir un dragon, des artifices ou une parade sur cette route bouclée ?! Et ben non ! A un moment, tout le monde se lève et s’en va, les barrières sont déplacées par la police et les gens circulent de nouveau ! Mais que s’est-il passé ? La sœur du roi est passée, c’est tout, il n’y avait rien d’autre à voir à part ça ! Super ! Qu’est-ce qu’on fait, on attend encore ? Non franchement, c’est nul, et on n’est même pas surs qu’il y aura quelque chose à voir. On n’a pas forcément envie de rentrer tout de suite, alors on arpente quelques rues de Chinatown.

 

                               

 

Ensuite, on prend un tuk-tuk direction Khao San Road pour réserver notre transport vers le sud. En effet, la majorité des agences se trouvent par là-bas et il n’y a aucune vers notre hôtel alors c’est le moment où jamais pour réserver, surtout qu’on veut partir dimanche ! On fait le tour des agences et on pose beaucoup de questions, notamment sur le nombre de bus à prendre. Comme le trajet se fait de nuit, on n’a pas envie d’être réveillés plusieurs fois pour changer de bus ni même d’attendre quelques heures pour rien. On cherche donc un bus DIRECT. Et ben, c’est pas facile à trouver ! Mais une agence qui a l’air sérieuse nous garantit qu’il n’y aura pas de changement alors on lui fait confiance, et pour quelques euros de plus, on achète nos billets de bus direct « Bangkok-Krabi ». Cool, ça c’est fait. Ensuite, on se ballade dans le quartier et on trouve une rue parallèle à Khao San Road bien plus sympa que cette dernière.

 

                    

 

Il y a là aussi beaucoup de touristes et de bars, mais il y a surtout des restos, des familles en vacances et des salons de massage. La musique dans la rue est beaucoup plus douce, les lumières tamisées, on adore. Tiens, si on faisait les touristes de base ce soir, bière, pizza et massage ?! On l’a bien mérité après ce début de voyage difficile, alors oui, profitons en et faisons nous plaisir un peu ! D’abord, on se choisit un petit resto sympa.

 

                                          

 

Puis on se laisse tenter par un de ces fameux salons de massage qui opèrent…dehors ! C’est à la chaine et en masse que les touristes se font masser dans ces salons mais les employés n’ont pas l’air malheureux et pour environ 200 baths (moins de 5€), on peut se payer un petit massage des pieds d’une bonne demi-heure. Banco !

 

 

Pour une fois (car souvent j’ai pas trop de bol avec les masseurs(ses)), je tombe sur un super masseur et Joël n’est pas mécontent non plus. On passe un bon petit moment hors du temps, dans la douce chaleur de cette fin de journée, avant de rentrer nous coucher.

 

Samedi 1er Février

Ca yeh, 9 mois aujourd’hui que nous sommes partis en voyage, que le temps est passé vite ! Après avoir bien réfléchi, il n’y a pas énormément de choses que nous avons envie de voir ou de faire à Bangkok. Il y a tellement d’attrape touristes dès qu’on se renseigne un peu que ça ne donne pas bien envie (marché flottant, temple du tigre, etc.). J’ai entendu parler du Chatuchak market, un grand marché qui a lieu le week-end et sur lequel on trouve de tout et n’importe quoi. Pourquoi pas, j’en ai entendu beaucoup de bien.  Il fait encore très chaud aujourd’hui mais on se motive quand même à bouger. Il faut aller jusqu’à la station de Mochit au nord de la ville pour atteindre le marché. A l’arrivée, il y a déjà BEAUCOUP de monde, BEAUCOUP TROP !

 

                        

 

Les rues grouillent de monde, certains véhicules se mêlent aux piétons, l’humidité et la chaleur de la journée sont au maximum, je n’aime pas du tout ! Je suis super déçue de voir comment la visite du marché va se dérouler et à peine arrivés, je n’ai qu’une envie, repartir ! Joël qui s’est découvert une passion pour le shopping depuis son arrivée en Thaïlande est plus motivé que moi alors on y va quand même, histoire de faire un tour.

 

 

Une partie du marché est couverte, l’autre non, mais certaines allées sont étroites et j’étouffe. On préfère donc rester sur la partie extérieure et on regarde les différents produits vendus, il y a effectivement de tout. Mais on trouve les prix assez chers comparés aux prix pratiqués dans les centres commerciaux du centre-ville. Finalement, on n’achète rien, on mange un bout dans un pseudo kebab (ça faisait longtemps mais c’était pas très bon) et on rentre illico presto à l’hôtel, ouf. On passe l’aprem et la soirée à se reposer et à organiser la suite de notre séjour. Dans le milieu de soirée, Jean et Laure nous rejoignent à l’hôtel pour passer un peu de temps avec nous avant de nous dire au revoir. En effet, nous partons dans le sud demain et nous ne sommes pas surs de nous revoir ailleurs en Thaïlande alors c'était le moment ou jamais.

 

                         

 

Je suis contente qu’ils soient venus jusqu’à nous ce soir malgré la distance car ma toux m’a bien repris et je suis très fatiguée. On passe la soirée à papoter, à regarder quelques photos et à boire des rhum-coca dans notre chambre. Impossible d’acheter des bières ce soir car c’est la veille des élections en Thaïlande, et toute vente d’alcool est interdite jusqu’à demain soir.  Merci les copains d’avoir ramener votre bouteille, et surtout d’être venus nous voir, c’était chouette de se revoir, à bientôt en France ou ailleurs on espère !

 

Dimanche 2 Février

Ce matin, on boucle nos sacs et on les dépose à l’accueil de notre hôtel. Ca yeh, on se barre enfin de ce trou à rat, chouette ! Avant de rejoindre le point de RDV de notre bus vers le sud, on file à l’hôpital, pour la deuxième fois (mais à pied cette fois !) pour régler définitivement mon problème de toux. J’ai fini mon traitement et tous les symptômes de la grippe A ont disparu, sauf ma toux. Je souhaite juste avoir quelques médicaments supplémentaires mais on me reprend en consultation. Cette fois-ci, on m’annonce qu’il ne s’agit plus de grippe A mais d’une pharyngite ! Décidément ! A force de tousser, j’ai la gorge irritée et le médecin me prescrit un sirop, un pshiit et un médicament. On espère que cette fois-ci, ça va marcher pour de bon, pas moyen qu’on gache notre séjour dans le sud à cause de cette toux !

 

On retourne à l’hôtel, on mange un bout au resto du coin et on patiente dans le hall d’entrée avec internet jusqu’à l’heure du départ en centre-ville, lieu de notre RDV pour le bus de nuit. On laisse un bagage à l’hôtel histoire de nous décharger, Joël n’a pas trop confiance mais moi je ne suis pas inquiète, et en plus, ça nous fait ça de moins à trimballer. Il ne faut effectivement pas laisser son sac à n’importe qui, on l’apprendra bientôt à nos dépends, mais dans ce cas-là pas de problème. Ensuite, on file en ville en taxi qu’on a fait appeler par l’hôtel direction Khao San Road. C’est là que se trouve l’agence où on a réservé et où on a RDV. Le gars nous a donné RDV à 16h car avec les élections, il avait très peur que toute la ville soit bouchée alors il a prévu large. On est un peu en avance, Joël se prend un cocktail pendant que moi je me fais de nouveau masser les pieds au même endroit que l’autre fois.

 

Ensuite, on se rend à l’agence où on est pris en charge par une jeune femme qui nous amène en voiture à la gare routière située dans le sud de Bangkok. Le trajet est personnalisé, on est les seuls dans la voiture ! On a tellement insisté pour avoir un bus direct qu’on est traités comme des locaux et non comme des touristes, mais ce n’est qu’avec le trajet retour que l’on s’en rendra compte. Pour le moment, on se dit juste que c’est cool et on se demande qui est cette nana qui ressemble plus à une jeune mère de famille qu’à une arnaqueuse de touristes. Elle nous emmène jusqu’à la gare routière et reste avec nous le temps d’attente, comme il n’y a eu aucun bouchon dans la ville, on est très en avance. On s’occupe Joël et moi comme on peut, on mange, on lit, on joue, on attend quoi. Joël s’absente un moment pour aller aux toilettes pendant que je garde les affaires. Tout d’un coup, j’entends une musique assez solennelle dans les hauts parleurs, et tout le monde se lève et se met la main sur le cœur. On nous avait prévenu mais c’est assez impressionnant, tout le monde entonne l’hymne national en chœur (certainement parce que les élections sont terminées). Impressionnant !

 

                                         

 

Ensuite, le car arrive et la jeune femme nous guide jusqu’à lui. On la remercie et on s’installe. Il y a très peu de touristes dans le car, peut-être 6 sur 35 personnes. Les sièges sont inclinables, on nous donne deux trois trucs à manger, une couverture, bref, on est bien installés.

 

                      

 

Seul hic : je tousse énormément. Dans un premier temps, personne ne le remarque vraiment car il y a beaucoup de bruits et les thaï parlent fort. Mais plus tard dans la nuit, certains me détesteront car je n’arriverai pas à me retenir de tousser, à la limite de m’étouffer moi-même. A part ça, le trajet se déroule bien, les routes goudronnées sont essentiellement en ligne droite et le chauffeur est prudent, ça nous change du reste de l’Asie. On discute avec deux autres touristes français en vacances, ça passe le temps. Ils sont impressionnés de voir que l’on mange de tout dans la cafétéria où l’on est arrêtés pour se restaurer sur les coups de minuit, tout ce qui est servi les dégoute mais nous on supporte,  l’habitude de manger des trucs bizarres surement !

 

                                       

 

Ensuite, on remonte dans le bus et on arrive à dormir quelques heures (ou plutôt demi-heures) entre deux quintes de toux.

 

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