C'est dommage c'est bien loin ce Vanuatu mais comme ça me plait !!!!!
Bisous Bisous
Banks, Tanna, Efaté, encore des îles de toute beauté (mais que d'avions pour y aller!)
Jeudi 17 Octobre
Une journée chargée nous attend aujourd'hui, nous décollons à midi pour les îles Banks et ce matin, nous allons assister à de la musique « dans l'eau ». C'est assez intriguant, on se demande comment des femmes peuvent, par leurs seuls mouvements dans l'eau, arriver à faire de la musique. Damas vient donc nous chercher très tôt, nous laissons nos affaires à la maison, il nous les amènera plus tard à l'aéroport. Nos sacs sont divisés en deux parties, celle que nous prenons avec nous aux Banks, et celle que nous devons aussi emmener à l'aéroport au cas où nous devons rentrer mardi et non lundi, car dans ce cas, nous devrons tout de suite prendre notre avion pour l'île de Tanna sans repasser par la maison. Bref, on a l'impression d'avoir passer notre séjour au Vanuatu à faire et défaire nos sacs ! Pour le moment, c'est direction le village culturel de Leweton où se déroule le spectacle de musique dans l'eau. D'ailleurs, il n'est pas seulement question de spectacle dans ce village, c'est toute une démonstration de « comment vivaient les gens avant » à laquelle on va assister. On est accueillis à l'entrée du village par des guerriers qui, après avoir braqué leurs armes sur nous, nous accueille en paix dans leur village.
Ensuite, on nous explique le déroulement de la matinée. Tout d'abord, on nous montrera la cuisine des femmes et comment elles préparaient à manger. Puis on nous montrera la pièce des hommes et comment ils préparaient le kava. Ensuite il y aura des danses et pour terminer, la musique dans l'eau. Alors c'est parti, d'abord, on visite la cuisine des femmes et on nous explique les différents ingrédients utilisés et la façon de les cuisiner. Il s'agit essentiellement de taro et d'igname cuits sur le feu, et aussi de quelques fruits, on nous en fait goûter quelques morceaux. Pendant ce temps, d'autres femmes tissent des paniers avec des feuilles.
Après ça, on file dans la case des hommes qui préparent le kava. C'est assez différent de ce que nous avons vu jusque là car avant, il n'y avait bien-sûr pas de T-shirt pour filtrer le kava, ni même de hachoir pour broyer la racine. C'est donc à la pierre que la racine était écrabouillée, puis grâce aux feuilles qui entourent la noix de coco que la boisson était filtrée. On goute, de bon matin, ça fait tourner la tête encore plus que d'habitude ! Le goût est lui aussi différent, on commence à être des experts!
Pendant que tout le monde se prépare pour les danses, on demande discrètement à l'une des femmes s'il serait possible de faire une photo avec le même type d'habits qu'ils portent pour notre photo traditionnelle. Elle part demander et revient ravie en nous disant « bien-sûr, aucun problème », Joël est emmené dans la case des hommes et moi dans celle des femmes. On m'habille de feuilles et d'une couronne de fleurs, et Joël se retrouve torse nu, maquillé sur tout le corps avec des noix autour des chevilles pour faire de la musique ! On rigole bien, tout le monde nous regarde et nous prend en photo, on passe un bon moment !
Une fois la séance photo terminée, on souhaite leur rendre leurs affaires mais on nous répond « non, non, pas tout de suite, vous allez danser avec nous maintenant !!! ». Sérieux?! Joël repart dans la case des hommes pour apprendre quelques pas, et moi, on m'emmène directement sur la « scène », au milieu de tous nos collègues touristes, et c'est parti ! On me prend par la main et me montre les pas à faire pendant la danse. C'est pas trop difficile, je m'adapte, et surtout je passe un moment génial avec toutes ces femmes. La force de leur chant et de leurs pas sur le sol me touche encore plus en étant avec elles et en le faisant en même temps...
Ensuite, c'est au tour de Joël de passer, je m'assois côté « artistes » et je regarde les hommes danser dont mon chéri tout maquillé et déguisé. Il s'en sort super bien ! On rit et on applaudit beaucoup avec les autres femmes, tout le monde prend autant de plaisir que nous à nous voir déguisés et à participer avec eux, c'est énorme ! On a tous les deux le sourire accroché au visage (sauf sur la photo, il est concentré!), on passe vraiment un moment fabuleux!
Après les danses, c'est l'heure de la musique dans l'eau. On est tous conduits proches d'un bassin où quelques femmes s'installent. Une autre nous explique avant chaque musique quel son on va entendre : la cascade, les poissons qui remontent le courant, etc, etc. Et les « musiciennes » se mettent à danser, à se mouvoir dans l'eau d'une telle façon qu'une vraie musique en ressort, c'est incroyable !
Après cette démonstration, nous sommes de nouveau conviés autour de la « scène » pour les au-revoirs. Nous sommes tous très émus par ce que nous venons de voir et de vivre, car même s'il s'agit d'un « show » pour touristes, nous trouvons le sourire et l'enthousiasme avec lesquels ils le font très VRAIS. Ce n'est pas du simulé, ça se sent, ils veulent vraiment partager ces moment là avec nous. La chanson des au-revoirs nous achèvent, et certains ont même la larme à l'oeil. En ce qui concerne Joël et moi, c'est surtout le sourire qui reste accroché aux lèvres, on a vraiment passé un super moment, la journée a très bien commencé ! A la fin de la chanson, chacun d'entre eux vient nous serrer la main, personnellement, c'est touchant.
Damas et un autre chauffeur viennent nous chercher, certains partent pour l'île de Tutuba, tandis que nous partons avec Aline, Marion et Zaza à l'aéroport pour les Banks. On dit au-revoir à l'autre groupe, en particulier à Alexis et Pauline que nous avons beaucoup apprécié, on a adoré l'enthousiasme à toute épreuve d'Alexis ! A l'aéroport, on dépose nos futurs bagages dans la zone de fret, et on fait le check-in pour les Banks, aidé du Père-Luc (gérant de plusieurs logements sur l'île de Santo, pasteur, et papa du chef du village où l'on va!). Les sacs sont pesés bien-sûr, mais on nous demande également de nous peser nous-mêmes sur la balance du comptoir, une grande première pour nous ! On sait qu'on va monter dans un petit avion, mais à ce point-là, on s'y attendait pas!
En fait, on nous demandera de nous peser quasiment pour tous les vols domestiques de Air Vanuatu, et ça nous fait bien rire. Ensuite on patiente dans l'aéroport, on se demande dans quel avion boui-boui on va monter...et on n'est pas déçus quand on voit l'avion arriver, c'est bien un ptit cou-cou, ya pas de doute! Ya plus petit bien-sûr, mais 17 places dans un avion, c'est pas super rassurant pour les sensations !
Heureusement, on a confiance dans la très bonne compagnie Air Vanuatu, et les jolis costards des pilotes de ligne sont eux aussi très rassurants (beaucoup plus que s'ils étaient arrivés en short et tatanes)! Une fois dans l'avion, on est tous comme des dingues, on voit le cockpit depuis nos sièges! Il n'y a pas de portes, alors on se prend tous en photo dans ce tout petit avion, face aux commandes, comme des mômes.
Après une petite prière, on décolle tout en douceur de l'aéroport de Santo, c'est parti les Banks nous voilà ! La vue depuis l'avion sur les îles que nous survolons est juste magnifique, que d'émotions encore aujourd'hui, et ce n'est pas prêt de s'arrêter !
Après moins de deux heures de vol et de magnifiques paysages, le temps s'est un peu gâté malheureusement et nous arrivons sous de gros nuages gris à l'aéroport de Mota Lava, une des îles de l'archipel des Banks. La piste est rikiki, tout comme l'aéroport, et c'est directement sur l'herbe que nous atterrissons ! Ca yeh, c'est officiel, on est bien dans le trou du cul du monde (dans le sens "perdu" bien-sûr) ! De nombreuses personnes attendent leurs proches qui viennent d'arriver et c'est pour beaucoup les grandes retrouvailles.
A cet instant, on a le sentiment d'être dans l'émission « RDV en terre inconnue », on sait qu'on est attendus quelque part par des gens, et on sait qu'on va faire un trajet de fou pour les rencontrer, mais on ne sait pas quelle aventure on va vivre là-bas...et franchement, c'est un sentiment génial ! A notre descente de l'avion, on est tous les 5 accueillis par Yan, le chef du village où nous allons, et d'autres hommes qui montent nos bagages dans la benne du 4X4.
Yan nous explique qu'il s'agit du seul véhicule de l'île, et qu'en plus, il a un peu du mal à démarrer. Il va falloir pousser ! Les hommes s'y mettent tous et la bête démarre, on va pouvoir traverser toute l'île. En effet, nous allons sur une toute petite île au large de Mota Lava qui s'appelle Rah island où se trouve le village et les bungalows appartenant à Yan et sa famille, et pour ça, il faut d'abord traverser toute la première île où nous venons d'atterrir. Bien-sûr, c'est de la piste, et seul un 4X4 peut nous y conduire. On traverse des forêts et quelques villages parsemés avec l'impression d'être dans un endroit incroyable, entrain de vivre une expérience hors du commun. On croise de nombreuses personnes en chemin qui rejoignent leur village à pied après être allés cueillir des fruits ou chercher de l'eau potable. On est bien au Vanuatu comme on l'imaginait !
Arrivés à l'autre bout de l'île, on arrive au village principal de Mota Lava où se trouve une église, deux écoles, un dispensaire et de nombreuses maisons traditionnelles. On est face à la mer qu'il faut traverser pour arriver sur Rah island, il y a peu de distance et on voit d'ici la petite île où nous allons passer les 4 prochains jours. Yan laisse le 4X4 et nous embarquons tous sur un petit bateau à moteur. On apperçoit d'ici un autre ilot très particulier avec seulement un palmier dessus, très représentatif et qui sert de symbole à ce petit coin de paradis, Yan l'a même sur son T-shirt !
Ca yeh, après 3h d'avion depuis l'Australie, 2h d'avion depuis Santo, 1h30 de 4X4 dans la brousse et quelques minutes de bateau, nous sommes sur Rah island. Nous traversons la petite île à pied pour atteindre le village de bungalows où vivent Yan et toute sa famille. Nous sommes accueillis par les femmes du village, toutes alignées devant nous et qui nous passent des colliers de fleurs autour du cou. Whouaou, quel accueil ! Et ce n'est que le début, elles se mettent à chanter une chanson de bienvenue, accompagnées de deux hommes à la guitare. On se regarde les uns les autres pendant la chanson, on a TOUS la larme à l'oeil, prête à couler tellement l'émotion transmise est forte. Cette journée est définitivement incroyable !
Après la chanson, on nous montre le village, là où nous allons dormir, manger et prendre des douches. Nous sommes ébahis car avec si peu de choses présentes sur l'île, ils ont réussi à créer un petit coin de paradis. Bien-sûr, le confort est basique, mais on est conscients que c'est déjà énorme et ça nous convient parfaitement.
Sur l'île est déjà présente une famille d'australiens, et nous les trouvons très agréables et respectueux, ils sont le contre-exemple parfait des touristes australiens qui ont une très mauvaise réputation au Vanuatu. On nous propose d'aller dans la « salle de restaurant » pour une petite collation qui nous aidera à attendre le repas du soir. On se retrouve tous les 5 autour de quelques fruits et on partage les émotions de la journée, on est tous unanimes sur cet accueil mélanésien digne des meilleurs.
Ensuite, on prend connaissance des lieux, chacun vaque à ses occupations et moi je lis un peu au bord de l'eau. Plus tard, on est conviés à boire du kava un peu plus loin dans le village, les autres partent en premier, je les rejoins un peu plus tard lorsqu'il se met à pleuvoir, trop bonne idée ! Après plus d'une heure au nakamal, on est de retour à la salle pour notre premier repas, et bien-sûr, toujours aucune déception car on nous sert de délicieuses langoustes pêchées dans les environs. Ca yeh, je l'ai ma langouste tant attendue du Pacifique !
Après le repas, on part sur la plage et Joël joue de la guitare. Quelques locaux sont avec nous dont notamment Patterson qui lui aussi joue de la guitare et avec qui Joël passera les ¾ de son temps pendant notre séjour, un vrai coup de cœur amical. Puis on part se coucher, et oui il faut se reposer aussi car pleins de choses nous attendent pour la suite : repas, farniente, découverte et partage !
Vendredi 18 Octobre
Ce matin, on se lève quand nous, mais pas bien tard non plus car le petit-déjeuner nous est servi relativement tôt. Au menu, petits pancakes et fruits, miam miam. Puis chacun part son côté ou presque, les filles partent se balader sur la plage à la recherche de crustacés comme une des dames du village. Derrière elle, le volcan d'une autre île se découvre, la vue est magnifique.
Joël lui joue à la pétanque avec les gars et moi je bouquine sur la petite terrasse aménagée au bord de l'eau.
Plus tard dans la matinée, un des gars nous propose d'aller visiter le village de l'île principale alors nous partons tous ensemble. On traverse de nouveau la mer grâce à un bateau taxi cette fois, et oui il en faut aussi ici.
Il nous fait visiter l'école française et nous échangeons quelques mots avec la directrice et beaucoup de regards complices avec tous les petits qui sortent de leur classe pour venir nous voir. Puis nous visitons le dispensaire qui intéresse plus particulièrement Marion qui est infirmière. Nous rentrons également dans l'église et faisons le tour du village, c'est intéressant et le temps passe vite, il est déjà midi.
Nous retraversons à pied la mer qui est à marrée basse et rentrons au village pour le repas de midi qui nous est servi.
Pas de langouste cette fois, mais c'est toujours aussi bon, poisson, légumes et riz. Ensuite, je pars faire une grosse sieste et Joël aide les gars à réparer le toit d'un des bungalows.
A mon réveil, j'écris l'un des récits de ce blog pendant que tout le monde, à part Joël qui joue au foot avec les gars, glandouille également. La journée passe vite et c'est déjà kava time. On change de boutique ce soir (il y a de nombreux nakamals sur l'île) et on en teste un situé au bord de la mer.
Ensuite, on rentre manger un bout et finir la soirée comme hier soir, sous les étoiles au son de la guitare.
Samedi 19 Octobre
Une nouvelle journée au paradis commence, et enfin le ciel est dégagé ! On espère que ça va durer, mais il paraît que la pluie arrive en fin de journée, mince. Pour le moment, profitons-en ! On part avec Yan dans la jungle, il souhaite nous montrer un joli point de vue sur l'île. C'est censé ne pas durer très longtemps, en réalité on part bien deux bonnes heures avec lui dans la forêt.
Au milieu de Rah island, il y a des rochers que nous escaladons, c'est un peu sportif, surtout qu'on avait pas forcément prévu l'équipement, on est juste en tongs et débardeurs ! Arrivés en haut, c'est une vue sur toutes les îles alentour à laquelle nous avons droit, et c'est bien beau. Yan en profite pour nous raconter quelques légendes.
Puis nous redescendons et repartons en direction de la plage où nous nous arrêtons pour une petite dégustation. Yan nous a fait ramasser des fruits pendant la balade et il nous apprend à les casser pour en sortir la noix à l'intérieur. C'est super bon, ça a un petit goût de fleur, mais je ne me rappelle malheureusement plus du nom.
Il casse également une noix de coco et nous montre tout ce que l'on peut manger à l'intérieur.
Ensuite, on remballe et on aide à porter tout le bois que Joël à ramené de la forêt, il a bien l'intention de construire des cages de foot pour le village car hier il s'est rendu compte qu'ils n'en avaient pas. Après le repas, Joël se met à l'oeuvre avec les gars, pendant que je m'adonne à peu près au même programme qu'hier, comme les autres filles qui papotent et glandouillent toute la journée.
En fin d'aprem, Joël et les gars ont terminé les cages de foot, ils partent les installer, puis Joël leur propose d'apprendre à jouer au rugby avec le ballon qu'on leur a apporté. Et oui, aussi étonnant que cela puisse paraître, ils connaissent tous le rugby car ils ont une équipe nationale, mais ne savent pas du tout comment y jouer! D'autres gars viennent se joindre à eux, et Joël leur explique les règles basiques comme les passes en arrières, sans les plaquages ou les mêlées. C'est assez drôle de les voir jouer pour la première fois, car ils sont tous perturbés par les passes en arrière, quand ils ont le ballon, ils restent au milieu du terrain sans savoir quoi faire alors qu'ils leur suffit juste de courir vers l'avant pour mettre un essai !
Ils passent tous un bon moment, et Joël est ravi. Ils enchaînent avec un foot pendant que nous rentrons toutes vers les bungalows car la pluie arrive. Je vais dans la salle pour voir si je peux aider les femmes à préparer à manger, elles me disent oui mais ne me donnent pas grand chose à faire. En fait, elles veulent bien que je les aide à préparer notre repas du soir, mais pas celui qu'elles sont entrain de préparer pour les hommes. Pourquoi ? Parce qu'il y a une tradition dans le village qui consiste à chasser les hommes au bâton et d'essayer d'en toucher le plus possible pour ensuite pouvoir leur préparer à manger. Ca se fait pendant les périodes de fête liées à la naissance du premier enfant d'une des femmes du village. C'est donc un vrai plaisir pour elles de préparer à manger à tous les hommes qu'elles ont réussi à toucher de leur bâton, et je ne tiens pas à leur enlever ce plaisir! Au final, je n'ai peut-être pas pu vraiment les aider, mais au moins j'ai appris un truc de plus sur leur culture.
En fin de journée, on retourne dans le bar à kava d'hier puis on rentre manger. Il pleut beaucoup et la soirée ne peut malheureusement pas se passer sur la plage. Malgré tout, elle finit tard comme tous les soirs, et nous partons nous coucher en espérant qu'il fera meilleur demain.
Dimanche 20 Octobre
Ce matin, il pleut malheureusement toujours autant, et le paradis est beaucoup moins paradisiaque par ce temps. En plus, certains d'entre nous ont des maux de ventre dont Aline qui est bien malade. Joël et moi, on n'est pas non plus en super forme, mais après un petit citrate de bétaïne magique, on reprend du poil de la bête. On se lance avec Zaza dans des parties de rami toute la matinée.
Après le repas, la pluie se calme un peu, et Yan nous propose de voir les danses que nous avons « commandé » tout de suite plutôt que ce soir, et ce pour deux raisons. La première, parce qu'il est prévue encore beaucoup de pluie pour le reste de la journée, et la deuxième, parce que nous devons prendre Joël et moi le bateau en fin d'aprem pour rejoindre l'île de Vanua Lava d'où nous prendrons l'avion demain matin et/ou mardi matin. Et oui, malgré leurs efforts, Yan et son fils n'ont pas réussi à faire changer nos billets d'avion pour que nous puissions partir demain directement d'ici. Le plan B, c'est que Yan va essayer de trouver un arrangement sur Vanua Lava avec un des villageois pour qu'au moins, nous puissions partir ensemble Joël et moi demain (et non lundi pour moi et mardi pour Joël comme nos billets le précisent actuellement). On accepte donc de voir les danses, ça commence par la danse du serpent d'eau réalisée par les hommes.
Ensuite, on assiste à la danse des femmes. On ne connait malheureusement pas la signification de ces danses, et la précipitation dans laquelle elles sont réalisées ne nous aident pas à « rentrer » vraiment dedans.
Après avoir remercié les personnes d'avoir dansé sous la pluie pour nous faire plaisir, nous rentrons dans la salle avec Joël en attendant de partir en bateau avec Yan pour Vanua Lava. On est un peu déçus car on va rater la chanson de départ demain matin, et le séjour est raccourci à cause de ces problèmes de billets. Mais on n'était pas surs d'aller aux Banks avant notre arrivée au Vanuatu, c'est d'ailleurs pour ça qu'on avait n'a pas pris nos billets en avance, et on est conscients de la chance qu'on a d'avoir déjà pu rester quelques jours ici grâce à la persévérance de Laurent qui a réussi à nous prendre des billets au dernier moment. Maintenant, il ne reste plus qu'à prier pour que le savoir faire de Yan ce soir parvienne à nous faire partir tous les deux ensemble demain, et pas mardi ou séparément.
Après encore quelques parties de cartes, Yan vient nous chercher pour que nous partions en bateau, la pluie s'est un peu calmée. Nous sommes un peu stressés par ce trajet en bateau, on aurait aimé ne pas avoir à le faire surtout par un temps pareil, la mer doit être très agitée. Mais on n'a pas le choix, il faut bien repartir d'ici et c'est notre seul moyen. Nous disons au revoir aux filles sans être surs de les revoir demain dans l'avion ou même de les revoir tout court, car si nous prenons l'avion mardi, nous enchaînons directement avec un autre vol pour Tanna, l'île tout au sud du Vanuatu sans repasser par Luganville. Nous offrons les quelques cadeaux (du matériel scolaire et le ballon de rugby) à Yan et sa femme et les remercions pour leur hospitalité, puis nous filons avec lui sur le petit bateau à moteur. Il y aussi un jeune du village qui nous accompagne. On ne fait pas les fiers sous la pluie avec tout notre barda sur un petit bateau prêt à affronter la mer déchaînée pendant une heure de trajet...et ça se voit sur nos visages !!!
Le trajet se passe comme prévu...ça secoue ! On essaie de se motiver en sifflotant, en chantant quelques chansons, mais surtout en restant concentrés sur l'horizon en silence pour ne pas être malades. Qu'est ce qu'il est long ce trajet d'une heure ! C'est bizarre comme la journée de jeudi est passée à 10 000 à l'heure alors que ce trajet, lui, dure une éternité ! Les creux sont impressionnants par moments, et le petit jeune se prend des énormes vagues dans le visage, en même temps qu'il écope l'eau qui tombe dans le bateau...pourtant il garde son immense sourire, ils sont vraiment incroyables ces Vanuatais! Même Yan est paisible alors qu'il est entrain de conduire un bateau en pleine mer dans des conditions pourries...Finalement, après un peu plus d'une heure de trajet, on arrive sains et saufs mais trempés sur Vanua Lava. Le décor est tout autre, c'est très "vert".
On est accueillis par le gérant des bungalows où l'on va dormir, un cousin de Yan si ma mémoire est bonne. On visite les lieux qui nous enchantent beaucoup moins que ceux de Rah island. Ils paraissent moins entretenus (les femmes sur Rah island faisaient le jardin et les bungalows tous les matins) et plus basiques. Et puis l'ambiance est bizarre, c'est désert ici, il fait gris, et on a l'impression d'être dans la jungle. Bref, on n'est pas super emballés, mais on n'a pas bien le choix. On pose nos affaires dans notre bungalow, très humide et pleins de moustiques;
Puis on part faire un petit tour dans la ville. C'est dimanche soir, il y a beaucoup de monde dans la rue principale, mais les gens ont l'air beaucoup moins habitués à voir des blancs trainer dans le coin. Ensuite on retourne aux bungalows, on cherche Yan car il est censé trouver quelqu'un qui accepte de partir mardi au lieu de demain (oui ça nous a étonné aussi cette façon de faire, mais apparemment les Vanuatais s'en foutent royalement de partir tel ou tel jour...). Seulement Yan a disparu de la circulation, il commence à faire nuit et on a faim. Le gérant des bungalows nous sert à manger, on est en compagnie d'un avocat qui travaille pour l'état et qui cherche à expliquer aux gens des iles reculées à quoi pourrait servir la double nationalité au pays, en effet un prochain referundum va avoir lieu à ce sujet. La discussion est intéressante et ça remonte un peu notre soirée. On part ensuite se coucher histoire d'en finir au plus vite avec cette journée pas terrible terrible.
Lundi 21 Octobre
La nuit ne s'est pas trop mal passée malgré l'humidité dans la chambre. Grâce à notre super moustiquaire (2ème utilisation dans le voyage, youhou!), on a réussi à échapper aux nombreuses piqures qui nous attendaient. On sort rapidement hors de la chambre et on espère avoir des nouvelles de Yan. Elles ne sont pas super, il n'a trouvé personne hier, mais ne perd pas espoir, tout va se régler directement à l'aéroport tout à l'heure. En attendant, il nous conseille d'attendre sans stresser. On a également Laurent au téléphone, toujours super pro, qui nous confirme que tout va bien se passer et que la solution sera trouvée dans les dernières minutes avant de prendre l'avion. C'est assez risible comme situation, être prêts à partir à l'aéroport sans savoir si on va vraiment prendre l'avion! Bref, on se relaxe, et on part faire un tour dans le village qui est beaucoup plus calme qu'hier. La foule a disparu et on en profite pour faire quelques achats dans la boutique du coin, on se dit que ça fera toujours du bien aux commerçants de vendre quelques bricoles (il doit pas y avoir souvent des gens qui leur achètent des T-shirts, des paréo ou des tasses « Vanuatu »!).
Ensuite, on se redirige vers les bungalows, et on attend, on attend, on attend. On reste au bord de la plage où il y a quand même un peu d'activité, un bateau est stationné au large et passe de la musique des iles à fond la caisse. Le gérant des bungalows se met à danser et à faire rire la populasse autour de lui. On demande à une jeune fille que fait ce bateau là-bas, et apparemment, il est là pour faire campagne électorale ! Ah d'accord, donc les partis passent de la musique sur les iles perdues pour se faire élire, pas mal comme méthode, on proposera ça à Sarkozy, ptêtre que ça marchera mieux pour lui la prochaine fois !
Allez, grâce à cette petite animation, on a gagné une demi-heure d'attente en moins. On part préparer nos affaires et le taxi-4X4 vient nous chercher et nous embarque tous 3 avec Yan. Après 20 minutes de piste sur l'île (qu'on trouve beaucoup plus charmante ce matin qu'hier car la vue est dégagée sur un des volcans de l'île et sur la jungle luxuriante), on arrive au tout petit aéroport de Sola (la « capitale » de Vanua Lava). Pas de surprise, il est encore plus petit que celui de Mota Lava. On part faire le check in auprès de l'agent Air Vanuatu présent, et Yan explique en bishlamar la situation. Après quelques minutes, il lui dit «Tangyu tumas » (=merci beaucoup), et on comprend que tout va bien se passer pour nous. Yan nous confirme, tout est arrangé, on part ensemble et aujourd'hui ! Youpi ! Quel soulagement : 1-de rester tous les deux, 2-d'avoir du temps sur Santo avant de reprendre un vol demain, 3-d'être surs qu'on pourra choper notre vol pour Tanna mardi car il y a 24h d'écart entre les deux. L'avion cou-cou se pose sur la piste en herbe et on retrouve nos copines dans l'avion, au-revoir les Banks, c'était chouette, mais on va retrouver la « civilisation » à Luganville et on n'en est pas mécontents !
L'avion fait plusieurs stops avant de finalement se poser sur Santo. C'est un peu comme le TGV chez nous qui s'arrête dans plusieurs villes avant le terminus ! A chaque atterrissage/décollage, je flippe, j'y peux rien, je m'y fais pas à ces tous petits avions qui secouent à la moindre turbulence, et puis le pilote est beaucoup moins doux qu'à l'aller. Cerise sur le gâteau, il y a même une alarme qui se met en marche juste avant le dernier atterrissage, c'est pas possible je vais mourir d'une crise cardiaque ! En fait c'était pas grave du tout mais je suis soulagée seulement quand j'ai les pieds sur le tarmac. Damas est au RDV et nous ramène tous les uns après les autres « chez nous ». Autant on n'était pas super fans de la maison au début (ah oui, je vous avais pas raconté, en plus des bruits bizarres dans cette maison, y avait aussi eu le robinet qui s'était ouvert tout seul dans la nuit !), autant là, c'est le bonheur de la retrouver. On peut étendre nos affaires mouillées (par le trajet en bateau et la journée humide d'hier), se doucher, se reposer avant le kava du soir, ouf ça fait plaisir ! Comme les filles ont trouvé un autre nakamal sympa dans la ville, on les rejoint là-bas avant d'aller au nakamal officiel, histoire de cloturer en beauté ces quelques jours passés tous ensemble. On était contents d'avoir partagé l'aventure avec ces 3 nanas, alors ça se fête.
Ensuite, on rejoint tous les autres au nakamal de Laurent, et on boit notre dernier kava du séjour. On lui raconte toutes nos aventures sur les Banks et on le remercie encore de nous avoir dépanné pour les billets d'avion. Il a toujours été « présent » par téléphone pour prendre des nouvelles et a très bien suivi chaque activité qu'il avait organisé pour nous tout au long de notre séjour sur Santo. Un grand chapeau, ce mec niveau organisation et suivi, il est au top ! Enfin pour terminer la soirée en beauté, on décide avec Joël d'aller manger au chinois, ben oui, on ne change pas une équipe qui gagne, et puis on aime bien Kévin le gérant et la bouffe qu'il propose. Santo c'est fini, demain on part pour Tanna et le volcan Yasur !
Mardi 22 Octobre
Toujours aussi têtue, j'avais décidé ce matin d'aller toute seule à Million Dollar Point pour essayer le snorkelling que je n'avais pas pu faire l'autre jour (vous savez, celui où on peut voir un tas de matériel militaire de la 2ème GM sous l'eau). On avait un peu de temps avant notre vol, et Joël n'avait pas plus envie que ça de le faire. Oui mais le sort s'acharne, le vent est fort ce matin et Laurent me dissuade d'y aller car les courants risquent d'être forts eux aussi, et la visibilité pourrie. Bon ben tant pis, quand ça veut pas, ça veut pas comme dirait quelqu'un ;-)
Finalement, c'est pas plus mal, car à la place, on passe la matinée à régler un problème de retrait d'argent. Voyager au Vanuatu, ça coute une blinde, et nos plafonds habituellement suffisants (même pour l'Australie) n'ont pas suffi ici. Et surtout, c'est un paradis fiscal, du coup notre plan B (deuxième carte bancaire dans un autre établissement français) ne fonctionne pas non plus, la banque a tout simplement bloqué les retraits après sa première utilisation au Vanuatu! Bref, on finit par trouver une solution (retrait sous forme de paiement dans une banque, on vous expliquera!) et par faire le plein de cash avant notre vol pour Tanna. On se dit que ça sera largement suffisant, en réalité, ça sera presque « just » tellement que voyager sur Tanna c'est cher ! Enfin ça, on ne le sait pas encore. On fait nos au-revoirs à Laurent et à Zaza et on se donne RDV à Toulouse, t'inquiète pas Zaza, le RDV est noté dans nos agendas ;-). Ensuite, direction l'aéroport de Luganville qu'on commence à connaître par cœur avec sa pesée, son petit magasin, son petit snack et ses cartes d'embarquement écrites à la main !
Depuis hier soir, on est comme des dingues, on va voir le volcan Yasur!!! C'est énorme, on est super contents car ce volcan faisait parti des points forts à ne pas rater dans ce tour du monde. C'est un des volcans très actifs du globe le plus facilement accessible et approchable. Il crache de la lave non stop avec grondements et tout le toutim, on a hâte ! En attendant, il faut prendre l'avion, c'est parti pour un autre cou-cou, un peu plus grand que celui des Banks, mais bon, vivement les gros porteurs quand même. Petite nouveauté aujourd'hui, on voyage avec des coqs emballés dans des cartons qui partent en soute avec nos bagages, pauvres bêtes !
Après 2h de vol, on arrive sur Tanna avec un temps un peu nuageux mais surtout venteux. L'atterrissage est mouvementé à cause de ça, enfin ça c'est mon avis, or je ne dois plus vraiment être objective car pour Joël, tout s'est passé comme sur des roulettes! On arrive dans le petit aéroport de l'île, mais avec une piste goudronnée SVP ! On voit les bagages sortir de la soute et nous être directement amenés sur un petit chariot, c'est local !
On est accueillis par Fred, le gérant du Tree Top Lodge (=maisons dans les arbres) où on va dormir ce soir, et aussi deux français déjà rencontrés précédemment sur Santo qui souhaitent revoir le Yasur de nuit. Le volcan est à l'opposé de l'aéroport, et deux heures de 4X4 sur la piste principale de l'île nous attendent pour y arriver.
On fait un peu connaissance dans la voiture avec les deux français, on parle du volcan qu'ils ont déjà vu de jour et de leurs impressions sur le Vanuatu. Fred s'arrête pour prendre des gens en stop (payant) et bientôt, la benne est pleine à craquer. On s'arrête faire quelques petites courses puis au bout de presque deux heures, on arrive près du volcan. Le temps change soudainement et devient brumeux et nuageux, les français nous disent que c'est normal, qu'ils ne l'ont pas vu une seule fois sous un ciel bleu en 4 jours ! On arrive sur les dunes de cendres, au pied du volcan, c'est très impressionnant, et déjà, on entend la bête gronder...
On arrive ensuite aux fameuses maisons dans les arbres, mais nous n'avons pas le temps de visiter les lieux, nous devons vite nous changer et partir au volcan. Il est 18h et il fait déjà nuit, c'est le moment d'en profiter. Exceptionnellement, c'est moi qui vais vous raconter cette première rencontre avec le Yasur, et Joël vous parlera de Paterson au Vanuatu. C'est par ici pour le volcan et par là pour Paterson.
Après cette incroyable visite, on retourne au lodge et on mange dans le salon avec nos deux collègues d'un soir. On nous sert un bon poulet, des légumes et de la patate douce puis les deux français sont ramenés par Fred à leur hôtel de l'autre côté de l'île (4h A/R!). Pendant ce temps, son frère nous montre enfin où on va dormir. On comprend rapidement pourquoi il ne nous avait pas montré notre arbre avant, il est à Pétaouchnok par rapport au reste du lodge. On fait le trajet dans le noir et on découvre les lieux, pour le moment on est conquis, on a vue sur le Yasur et la maison est super mignone. Reste à voir si ça sera pareil en plein jour demain matin. On s'installe, mais on se rend compte qu'on n'a pas pris le temps ni de se laver un peu, ni de faire un petit pissou avant d'aller se coucher. On se motive pour tout retraverser ensemble, et là, la galère commence ! Allez retrouver des lieux que vous n'avez pas vu de jour quand vous n'avez pas non plus fait attention au chemin que vous avez pris dans le noir ? En plus, ya 5 possibilités de chemin, pas de suspense, on les essaie tous avant de trouver le bon ! Ouf ! On se croyait destinés à passer la nuit dehors à force de tourner en rond. Après la petite douche au seau (tiens, ça faisait longtemps), on rentre enfin tout là-haut dans notre maison et on passe une nuit sereine dans notre arbre face au géant Yasur qui gronde toute la nuit.
Mercredi 23 Octobre
On découvre au réveil l'arbre dans lequel on est perchés depuis hier soir, et on est bien contents, c'est super joli même de jour!
On découvre également le reste des "locaux", la salle de bain, les jardins et les toilettes, super chouette!
On rejoint les autres convives au salon et on partage le petit-déjeuner qui nous est servi. On discute rapidement du programme que l'on souhaite faire avec Fred aujourd'hui et demain, et on réduit considérablement nos ardeurs lorsqu'on voit les tarifs appliqués pour aller là ou là-bas. Pour vous donner une idée, ça va entre 75€ et 100€ le transport aller, par personne, sans compter le prix de l'activité en elle-même. On décide d'en rester à la visite du volcan de jour cet aprem + la visite d'un village traditionnel, « Kastom village » comme y disent, demain en allant à l'aéroport. Ce matin, on glandouille pendant que Fred s'occupe des autres touristes. Il doit revenir à 15h pour nous emmener au volcan. A midi comme prévu, la cuisinière nous prépare des sandwichs, essentiellement constitués de pain !
Ensuite, on décide d'aller à pied aux dunes de cendres histoire de revoir ce qu'on a vu hier mais de plus près. On marche ¾ d'heure avant d'y arriver, on profite de la vue sur les dunes et le volcan, mais on est rapidement gênés par des petites gouttes de pluie chargées de cendres qui nous tombent dans les yeux, alors on fait demi-tour.
On rentre dans notre maison dans les arbres, on s'ouvre une petite bière et on continue de profiter de la vue sur le Yasur, mais de notre balcon cette fois-ci...et c'est bien sympa aussi !
Ca yeh, c'est bientôt l'heure de partir avec Fred, on descend l'attendre dans le salon commun, sauf qu'à 16h15, il n'est toujours pas là et on a vraiment le sentiment qu'il ne viendra pas. Il est parti avec les touristes et on pense qu'il va rester avec eux toute la journée de l'autre côté de l'île. On part demander à sa femme si elle en sait plus, elle l'appelle et elle nous confirme qu'il ne viendra pas car il doit emmener les autres à l'aéroport...OK super merci! Finalement, Fred appelle quelqu'un d'autre qui vient nous chercher vers 17h pour nous emmener à temps voir le volcan de jour (la nuit tombe à 18h, il était temps) car c'était quand même le but de l'opération. Plus tard, Laurent qu'on aura au téléphone nous expliquera qu'ils n'ont pas la même notion du temps au Vanuatu...oui c'est sûr, mais bon là pour le coup, Fred n'a surtout pas compris qu'il ne pouvait pas être à deux endroits en même temps ! Lol. On arrive donc au pied du volcan de jour, et l'ambiance est bien différente de celle d'hier soir, il y a énormément de fumée et seulement quelques morceaux de roche en fusion sont visibles à travers la fumée. C'est super impressionnant toujours, et on est super contents de voir le Yasur dans de nouvelles conditions.
Comme il a plu une bonne partie de la journée et que mes vêtements sont très humides, j'ai rapidement froid et je préfère redescendre à la voiture en attendant le reste du groupe. Joël reste là-haut et voit la nuit tomber sur le volcan. Quand il revient, il me dit que c'est probablement le moment de la journée qu'il a préféré pour le voir car il y a beaucoup plus de couleurs. Le gris des fumées est toujours là mais la couleur de la lave est beaucoup plus voyante à l'obscurité qu'en plein jour. Les couleurs du jour et de la nuit se mélangent, c'est magnifique.
De plus, l'angle de vue que l'on a aujourd'hui est bien différent de celui d'hier (il y a 3 points de vue en tout, ouverts ou pas en fonction du sens du vent) et on voit beaucoup plus le cœur du cratère depuis ce point de vue là. Bref, il a adoré ce moment supplémentaire tout près du volcan, et nous sommes ravis tous de l'avoir vu à différents moments de la journée et en pleine activité. On rentre à notre hébergement et on mange le diner qui nous a été préparé puis on part dans notre maison dans les arbres pour profiter de notre dernière bière devant le volcan en activité.
Malheureusement, il pleut encore ce soir et notre maison dans les arbres est très humide. La nuit va être beaucoup moins agréable que la nuit dernière, et surtout, beaucoup moins sèche. On rêve secrètement d'une bonne douche chaude, d'une pièce sèche et bien fermée, d'un lit confortable et d'un peu de ciel bleu...ouf, on va être exaucés bientôt, mais pas tout de suite, alors on prend notre mal en patience. Pour le moment c'est dodo.
Jeudi 24 Octobre
Notre vol pour Efaté, l'île où se trouve la capitale du Vanuatu, est prévu en début d'après-midi. On a donc organisé avec Fred, qui s'occupe de NOUS aujourd'hui et seulement de nous (!), la visite d'un village traditionnel de l'autre côté de l'île où se trouve l'aéroport. On embarque donc nos affaires dans le 4X4 ce matin et on part pour deux heures de traversée de l'île. Bye-bye la maison dans les arbres et surtout, au revoir le Yasur, on a adoré faire ta connaissance !
Fred nous avait prévenu que ça allait surement être difficile, voir impossible de monter jusqu'au village car la dernière route qui y mène est très glissante lorsqu'il pleut comme ces derniers jours. Il se fait donc accompagné par un gars qui connait bien le chemin et qu'il récupère sur le trajet pour être sûr de manoeuvrer correctement. Effectivement, la route est très glissante, et même en 4X4, on se demande parfois s'il ne va pas finir dans le fossé (à allure modérée ça va, mais bon dommage pour la voiture et pour notre visite!). Finalement, il s'en sort super bien et nous amène à bon port dans le « kastom village ». A l'entrée du village, un grand banian nous attend avec deux quads à son pied car deux autres touristes sont venus visiter les lieux.
Il s'agit du village de Yakel, un des derniers villages du pays où les gens sont habillés et vivent encore de façon traditionnelle, « pour de vrai ». En effet, il existe de nombreux villages reconstitués où les gens se « déguisent » comme avant pour se montrer aux touristes, en leur disant la vérité ou non. C'est d'ailleurs ce type de village que nous avions visité à Santo avec la musique dans l'eau, mais on savait bien que les gens se rhabiller en T-shirts et tongs après notre passage. Là, ce n'est pas le cas, et c'est assez impressionnant.
Les femmes portent des sortes de jupes et ont les seins nus, les hommes portent juste un cache sexe. Les enfants sont habillés de la même façon selon leur sexe, et certains nous paraissent en mauvaise santé avec leur ventre très rond comme les enfants d'Afrique. On ne savait pas vraiment à quoi s'attendre, mais au final, on ressent une grande gêne car on a du mal à comprendre leurs intentions. Le « guide » du village qui n'est autre que le SEUL jeune à être allé à l'école et à avoir appris l'anglais nous explique que c'est le chef du village qui refuse que les autres enfants aillent à l'école pour que les traditions ne se perdent pas. Il a laissé un seul enfant y aller pour que celui-ci puisse communiquer avec les touristes. C'est très perturbant tout ça car cela nous fait nous poser plus de questions que ça nous amène de réponses. En attendant, les enfants me prennent par la main pour m'emmener voir leur village, et surtout pour ne pas que je tombe car le sol est très glissant. Joël nous emboîte le pas.
Le guide nous explique que tout le village vit encore de façon traditionnelle, qu'il s'agisse de la nourriture, des occupations journalières, ou des vêtements. Il y a juste un panneau solaire pour les aider à la cuisine.
Ensuite on est invités à remonter sur la place principale pour assister aux danses qui vont être réalisées pour notre visite. Les hommes font plusieurs danses, et les femmes viennent danser autour d'eux à la fin. Nous applaudissons à chaque danse en signe de respect comme nous a expliqué le guide. On craque sur tous les petits qui participent à tout ce qui se passe, notamment l'une d'entre eux qui est vraiment mignone.
Ensuite nous remercions tout le monde et nous repartons, très perplexes. S'agit-il d'un VRAI « kastom village » ? Le chef interdit-il aux autres la modernité de peur de ne plus faire venir des touristes ? Est-ce vraiment bien d'interdire aux enfants d'aller à l'école pour protéger des traditions ? Bon...on n'en saura pas plus aujourd'hui, mais on fera des recherches sur le net plus tard, et on vous laisse aussi débattre sur le sujet si vous le souhaitez !
Il est encore tôt après cette visite pour aller à l'aéroport, mais les autres activités proposées par Fred sont juste hors de prix. Exemple : 2000 Vatus/p pour aller jusqu'au plus grand banian du pays (=un arbre à lianes) et 5000Vatus/p pour le voir (chaque « truc naturel à voir » ici est bloqué à l'entrée par les locaux et devient payant pour qu'il puissent en tirer un revenu, comme le volcan Yasur), ce qui revient pour nous deux à un prix d'environ 100 euros pour, rappelons-le...voir un arbre !!! Du coup, on lui dit qu'on va patienter à l'aéroport en attendant notre vol, c'est pas grave. On file d'abord manger un bout avec lui dans un petit resto puis il nous dépose à l'aéroport où l'on patiente une heure ou deux jusqu'à l'heure de décollage.
Sauf qu'à l'heure du décollage, il n'y a toujours pas d'avion prêt à nous emmener. Un petit avion arrive ¼ d'heure plus tard, mais il prend des personnes à destination d'une autre île du Vanuatu et nous dit qu'il revient ensuite nous chercher ! Ah ah la blague ! On aimait bien Air Vanuatu au début, mais là on trouve qu'ils abusent un peu quand même ! En même temps, c'est assez représentatif de tout ce qui se passe dans le pays jusqu'à présent, c'est la débrouille et les arrangements entre personnes (ou entre chefs de villages) qui priment sur le reste, et Air Vanuatu, et ben c'est la compagnie nationale donc pas de surprise.
On attend encore une heure et demi avec d'autres touristes qui rentrent à la capitale quand l'avion revient enfin. C'est encore un cou-cou à 17 places, vivement qu'on en termine avec ces petits avions ! On prend place et je prie pour que tout se passe bien et qu'il n'y ait pas encore de vent comme à l'aller lors de l'atterrissage. Mes prières fonctionnent car ce n'est pas à l'atterrissage que je vais flipper mais tout le long ! Il y a beaucoup de turbulences, rien d'anormal du tout, mais moi ça me met dans tous mes états. Joël lui ne bronche pas, je dois avoir un problème avec les avions c'est pas possible. Une fois au dessus des nuages, tout va bien, mais de nouveau lors de la redescente, il y a des turbulences à cause du mauvais temps. On met une éternité à mes yeux à sortir des gros nuages gris quand enfin, la ville de Port-Villa apparaît sous nos yeux...ouf ! L'atterrissage se passe sans soucis, et je suis rassurée d'être de nouveau sur la terre ferme. Ca yeh, les petits boui-boui, c'est fini, et je suis pas prête d'en reprendre, j'aime vraiment pas ça !
Jeremy, le contact de Laurent sur place, nous a attendu malgré notre retard. Super ça fait plaisir de ne pas galérer à notre arrivée. Il nous emmène dans notre hôtel, celui que l'on aura pour nos 3 dernières nuits au Vanuatu. On nous avait dit « ouais, c'est un peu comme un formule 1 en France quoi, ne vous attendez pas à grand chose » alors du coup, on ne s'attendait à rien. Et c'est tant mieux car à notre arrivée, on est aux anges : mini appart avec cuisine, terrasse, lit douillet, internet, belle douche toute propre, pièce bien fermée et donc SECHE, bref, le BONHEUR pour nous après ces derniers jours en roots attitude. Oui c'est un peu comme un formule 1 si vous voulez, mais pour nous le formule 1 aujourd'hui, c'est le grand luxe ! On se demande même si ce n'est pas la meilleure chambre qu'on ait eue depuis le début de notre voyage tellement qu'on est contents !
C'est l'heure d'enfin se reposer, bonne douche bien chaude, pause internet et petites courses au supermarché d'à côté pour un repas à domicile. On se couche après un petit film et on dort comme des bébés.
Vendredi 25 Octobre
Ce matin, le bonheur simple continue : on se réveille avec un grand ciel bleu et une belle chaleur d'été. On va enfin pouvoir profiter du chaud avant notre départ en NZ où l'on sait que l'on va perdre quelques degrés. Après avoir donné notre linge à laver à l'hôtel (le plus gros tas jamais donné à un hôtel!), on part découvrir le centre-ville de Port-Villa. Cette ville a mauvaise réputation car on la dit « pleins d'australiens venus dépenser leur argent ». Dès le début, on remarque effectivement la différence avec les autres îles qu'on a visitées : routes goudronnées, trottoirs (un luxe!), magasins à tout va et distributeurs automatiques...oui, cette ville a été très occidentalisée et profite des revenus du tourisme, mais pour nous, après notre séjour au Vanuatu, c'est un grand plaisir et on l'avoue.
On marche le long de la mer pour rejoindre le centre-ville et on trouve la ballade plutôt plaisante sous ce grand ciel bleu. Quelle capitale au monde peut se vanter d'avoir un si beau frond de mer ?
On arrive au cœur de la ville et on démarre notre séance shopping. En effet aujourd'hui, c'est opération cadeaux et cartes postales, c'est pas demain qu'on reviendra au Vanuatu, et j'avais décidé que je ramènerai un max de babioles d'ici...alors c'est parti ! On passe de magasin en magasin, et on achète à chaque fois un petit truc par çi par là. On se régale, on se la joue touriste à fond, et ça fait du bien.
On galère un peu à trouver des cartes postales « normales », car elles sont toutes sous forme de double page avec littéralement une photo collée dessus. C'est joli, mais bon, on n'est pas habitués alors on cherche encore et c'est à la poste qu'on trouve notre bonheur. On en profite aussi pour acheter une boite à colis que l'on va remplir de tous les souvenirs d'Australie et du Vanuatu AVANT de rentrer en NZ, car il y a entre autres du sable et des coquillages que l'on n'arrivera certainement pas à passer à la douane. On rentre ensuite à l'hôtel pour préparer tout ça.
On reste tout l'aprem à « l'appart-hôtel » pour écrire nos cartes, bloguer et préparer le colis, puis on ressort pour s'acheter le repas du soir, des spaguettis bolognaises pour changer, mais cette fois, elles seront préparées avec de la bonne viande hachée du Vanuatu, et franchement, ça fait une grosse différence : la viande est délicieuse et le plat de spaguettis aussi !
Samedi 26 Octobre
Aujourd'hui, c'est notre dernier jour au Vanuatu, et on a bien l'intention d'en profiter. En plus, le soleil est radieux comme hier, on a enfin de la chance avec le temps d'ici. On a choisi deux activités sur Port-Villa pour la journée et c'est Jeremy qui nous y emmène. Avant toute chose, il nous dépose à la poste pour envoyer notre colis, puis à la boucherie pour que les deux autres français dans la voiture qui habitent en Nouvelle-Calédonie commandent de la viande à ramener chez eux !Aussi original que cela puisse paraître, cela se fait beaucoup car la viande d'ici a vraiment très bonne réputation, et les bouchers ont l 'habitude de préparer tous les papiers export pour leurs produits. Ensuite, direction notre première activité : les célèbres cascades de Mélé. Le chemin pour y accéder passe par les bois et traverse la rivière à plusieurs endroits, c'est joli et ombragé, par cette chaleur c'est agréable.
Ensuite on arrive à un premier point de vue, on trouve ça joli, mais bon, pas exceptionnel. On peut se baigner à cet endroit, les cascades ont créé un premier bassin mais on verra plus tard. On continue le chemin qui passe maintenant au milieu de la rivière, il faut s'accrocher à des cordes et marcher sur les pierres dans l'eau, on voit que le site est bien entretenu car ce n'est pas glissant alors que ça devrait l'être. On arrive enfin à la grosse cascade, c'est bien joli tout ça.
On pose nos affaires et on en profite pour faire un plouf dans l'eau fraiche. Comme on était dans les premiers à arriver, il n'y a pas encore trop de touristes, et c'est tant mieux.
Après on repart, on fait un nouveau plouf dans le premier bassin puis on retourne au parking pour attendre Jeremy qui doit revenir nous chercher. Il arrive quelques minutes après et nous partons maintenant en direction de Hideway island, une petite île au large de Port Villa. Il nous dépose au lieu d'embarquement de la barge, et nous conseille de manger au restaurant qui se trouve ici plutôt que sur l'île où les prix sont plus élevés. On s'exécute et on profite de l'emplacement privilégié du restaurant au bord de la mer.
Ensuite, on embarque en direction de l'île Hideaway, à 2 minutes de bateau. On paie les droits d'entrée (pour pas changer) et on s'installe sur deux des nombreux transats au bord de l'eau.
L'attraction sur cette île, c'est son bureau de poste SOUS l'eau ! Oui oui, vous avez bien lu, on peut poster des cartes postales (étanches bien évidemment) dans une boite au lettres sous l'eau, ou directement la donner à un « postier-plongeur » en bouteille qui fait une « permanence » tous les jours de 13h à 14h.
En attendant l'heure de permanence, on enfile nos masques et tuba pour faire un premier repérage, et aussi pour enfin s'amuser à prendre des photos sous l'eau grâce à l'appareil photo jetable qu'on s'est décidé à acheter pour l'occasion. Les fonds sont sympas par endroits, il y a de jolis coraux mais peu de poissons. A 13h, une masse de gens avec leurs gamins déboulent dans l'eau pour donner leur carte postale en mains propres au postier qui vient d'arriver. Soudainement, pas mal de cochonneries de baladent dans l'eau (est-ce un bateau qui a vidangé ? Les gens qui ont remué tous les fonds avec leurs palmes?), c'est un peu dégueulasse, et la cohue dans l'eau n'est vraiment pas agréable. J'arrive quand même à donner ma carte au postier et Joël à me prendre en photo, résultat en France lors du développement de la pellicule « à l'ancienne » !
Bref, c'était rigolo cette histoire et ça nous a amusé un moment, mais on se serait franchement passé de tous ces australopitèques qui battaient des palmes en raclant les quelques coraux restant dans l'eau...grrrrrrr. On finit l'aprem en glandant au soleil. Le Vanuatu a été le pays où l'on s'est trouvé le plus bronzés, alors que c'est celui où on a eu proportionnellement le plus de pluie! Ensuite, on reprend le bateau en sens inverse et on rentre à l'hôtel avec Jeremy. La fin d'aprem est consacrée à la préparation de nos sacs pour la NZ car la réglementation douanière, comme en Australie, est très exigeante.
Dimanche 27 Octobre
A l'heure du RDV avec Jeremy, nous sommes prèts au départ mais lui n'est toujours pas là. On attend un peu mais on commence à s'inquiéter après une demi-heure de retard, heureusement que comme d'habitude, on s'y était pris en avance, car il avait tout simplement oublié le RDV ! Un peu vexés, on lui dit de laisser tomber et qu'on va se débrouiller tous seuls. On fait appeler un taxi par l'hôtel qui est là dans les 10 minutes, ça nous va très bien. Direction l'aéroport de Port-Villa !
On fait la queue pour les démarches d'embarquement mais il y a énormément de monde, et à l'arrivée au comptoir, on nous annonce qu'il y a trop de monde et que nous ne pourrons pas être à côté...snif snif. Allez, en même temps ça nous fera pas de mal de nous décoller un peu tous les deux, déjà 6 mois que nous sommes H24 ensemble, 7jours/7, on devrait arriver à survivre 3h l'un sans l'autre.
Après la traditionnelle attente, on embarque enfin et on a une jolie dernière image du Vanuatu, celle des gens sur le balcon de l'aéroport qui font des coucous ! Décidément, le peuple vanuatais nous aura marqué par sa gentillesse de tous les instants !
On s'installe dans l'avion, séparément donc, et on est agréablement surpris par la taille de l'avion et des équipements à bord. Depuis 3 semaines qu'on voyage dans des minuscules avions, là ça fait du bien d'avoir des écrans individuels, de la place pour les jambes et une grosse carlingue pour mettre pleins de gens dedans (et accessoirement, moins ressentir les turbulences!). Joël est aux anges bien-sûr, c'est la première fois qu'il voyage dans un avion comme ça, car rappelons-le, nous ne faisons depuis le début que des tous petits vols de quelques heures avec des compagnies low-cost, sauf le premier vol Genève-Pékin mais qui avait été fait avec la compagnie russe merdique « Aeroflot ». Il en profite donc pour regarder des matchs de rugby qui sont au programme et moi des paysages de la Nouvelle-Zélande.
Les 3h de vol passent vite (étonnant!), et nous arrivons en fin d'aprem à Auckland. Nous sommes accueillis dans l'aéroport par une jolie porte maorie et de la musique, ça commence bien tout ça.
Ensuite, l'accueil se refroidit un peu, c'est l'heure de l'immigration et de la douane. Pas de souci à l'immigration, on a un visa travail-vacances, la dame nous pose 2-3 questions, on y répond, emballé c'est pesé. Concernant la douane, on est mis dans l'ambiance avec des affichages un peu partout nous rappelant de bien déclarer tous les aliments, et qu'aucune tolérance ne sera appliquée. Les fruits eux ne sont tout simplement pas autorisés DU TOUT sur le territoire, il faut soit les jeter maintenant, soit assumer les conséquences si la douane les trouve, et elle les trouvera (spéciale dédicace à Charles et Linda;-)).
On reste une éternité dans la file d'attente car bien évidemment, scanner les bagages (à main et de soute) de TOUS les passagers et leur poser 10 000 questions à chacun, ben ça prend du temps. Une heure après notre arrivée, c'est enfin notre tour. On ne prend aucun risque et on déclare nos chaussures de randonnée et la tente qu'on nous avait donné en Australie (risque d'importation de terre « contaminée »). On passe dans la file « quelque chose à déclarer » pour la première fois de notre vie, et on attend que ça se passe. Notre tente est gardée par les agents pour inspection et nettoyage, puis redonnée de l'autre côté après sortie du sas. Tout ça prend encore bien une heure, et avec le décalage horaires à appliquer, c'est déjà le début de soirée !
A la sortie de l'aéroport, on perd 10 degrés, ça yeh les tropiques c'est fini, c'est parti pour la grisaille de la NZ. On le savait, mais bon, ça fait pas plaisir pour autant ! On prend un taxi « low cost » qui nous amène à notre hôtel Jucy en plein centre-ville d'Auckland. Les couleurs vert et violet criardes de l'enseigne sont difficilement rattables, notre taxi nous dépose devant et on prend place dans ce qui sera notre chez nous pendant les prochains jours de recherche d'un van.
On trouve tout de suite qu'il fait sombre et très humide dans la chambre. Par contre les locaux sont propres et bien agencés, ça devrait aller. Il y a même une petite terrasse pour les jours où nous serons chanceux avec un peu de beau temps ! En fin de soirée, on part retirer notre nouvelle monnaie en quantité suffisante, le dollar néo-zélandais, au cours bien plus intéressant que celui de l'Australie.
On part aussi faire un petit tour pour manger un morceau. On n'a pas trop envie de se casser la tête ce soir, ça sera Mc Do, et on ne le sait pas encore, mais ça sera le premier d'une très longue série, la plus grande série de Mc Do pendant ce TDM ! Au détour des rues, Joël trouve un magasin de rugby, et tombe instantanément amoureux de la NZ !
Ensuite, on rentre à la « maison », et on passe une première très bonne nuit sur le matelas confortable et sous la couette moelleuse de notre lit. Demain, une première journée de recherche de van s'annonce, nous devons être « au taquet » pour que cette démarche se termine le plus rapidement possible.
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Date: 23/01/2014
Sujet: Vanuatu
Date: 22/12/2013
Sujet: Merci
Super Zaza, merci pour ce rajout d'infos manquantes, un peu de culture ça fait pas de mal ;-) Bisous
Date: 20/12/2013
Sujet: noix et coco
la noix découverte avec Yann est la noix de Nangaï
et la noix de coco germée est appelée navara....
juste pour rajouter dans votre liste de découvertes culinaires !
bisous...